Je plussoie fortement Belzebuk.
La respiration fonctionne uniquement en fait parce qu'elle te force à prendre du temps pour réfléchir, ce qui évite le tac-au-tac qui peut mal tourner. Mais en même temps, quand quelqu'un respire généralement fort devant moi, ça a plus tendance à m'agacer genre : « qu'est-ce que tu as à souffler ? ».
En fait, l'important n'est pas tant la respiration que de toujours comprendre pourquoi tu es en colère, quel est le besoin essentiel/primaire que tu n'as pas assouvi dans ce cas ? J'entends besoin au sens de la communication non violente, à savoir des choses comme l'autonomie, la proximité, l'estime de soi, l'amour, l'empathie, le repos, la confiance, etc.
L'idée étant qu'à chaque fois qu'on se sent en colère, ce n'est pas la personne en face qui en est la cause, elle n'en est que le déclencheur.
Lui répondre en commençant par « tu » comme on le fait souvent, c'est déjà prendre le risque de la braquer/blesser en la mettant en cause.
Les principes de la communication non violente sont ultra simples, extrêmement efficaces, mais vraiment difficiles à mettre en œuvre tous les jours tellement notre culture en est éloignée.
Il s'agit de réagir en 3 étapes :
- Je décris ce que j'observe de façon neutre et objective et que me déplait/nuit à mon bien être. Surtout je n'émets pas de jugements de valeur ou d'approximations (je ne dis pas « tu prends toujours 2 plombes pour expliquer un truc tout con » mais plutôt « pour répondre à la dernière question, tu as mis plus de temps que les autres »
- J'essaye de comprendre ce que je ressens (émotion, sensation...) par rapport à ce que j'observe. Par exemple, je me sens frustré (parce que du coup j'ai pas le temps moi de m'exprimer) ou impatient, etc. Il est important de bien comprendre et analyser ce sentiment.
- Quel est le besoin qui est responsable de ce sentiment ?*Pourquoi suis-je frustré ou impatient ? Parce que j'ai besoin d'efficacité par exemple, qu'on puisse arriver à un résultat dans le temps imparti.
- Du coup, je termine par formuler une demande claire (une demande, pas une exigence) à travers une action concrète qui pourrait répondre à ce besoin et à ce sentiment. Par exemple : es-tu d'accord pour que lors de la prochaine réunion, nous définissions un temps de parole dévolu à chacun ?
L'exemple est un peu bidon (je le sors un peu à la va vite et je ne suis moi même pas assez pratiquant pour avoir bien mieux) mais l'idée est là.
Tu peux d'ailleurs lire « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) » de Rosenberg.