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La condition étudiante en France
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Tenez, à titre de comparaison, l'augmentation des frais de scolarité au Québec (et bien entendu les étudiants protestent également.)
Citation :
Edit : je viens d'ailleurs de voir l'augmentation des prix officiels : Citation :
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Alpha & Oméga
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Si au moins les étudiants étaient convaincus que les choses allaient s'arranger une fois leurs études finies, mais si c'est pour ne pas trouver de boulot plus tard...
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#55754
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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#55754 |
#220547 |
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Citation :
Citation :
Du coup les universités françaises présentes dans les divers classements sont très peu nombreuses en comparaison du classement de la France pour l'IDH et divers indicateurs économiques. Bien sûr je vois déjà ressortir la réponse classique "ah mais ces classements sont fait par des enculés de capitalistes libéraux" (en gros ils ne sont pas représentatifs). Les seuls représentatifs étant ceux faits par l'État français où ceux dont les résultats arrangent les partisans du système actuel (et qui sont moins nombreux). Bref. De plus, hormis la fausse gratuité de l'université, un autre point qui me semble plus important est la perte totale de "sacralisation" de l'éducation supérieure. Je veux dire par là que la notion de mérite, de performances, a complètement disparu de l'université française. Lorsque je raconte à des amis étrangers qu'il n'y a absolument AUCUNE cérémonie de remise des diplômes à l'issue de l'obtention d'une licence ou d'un master, ils ont du mal à y croire. De plus, le système encourage presque l'échec et le gaspillage d'argent public : - Le nombre de "sécurités" présentes dans certaines facs (plus particulièrement dans les sciences humaines) est hallucinant. Compensation entre les UEs. Compensation entre les semestres. Deuxième session à chaque semestre. Et on trouve le moyen de plaindre les étudiants qui n'y arrivent pas malgré tout cela. - Plus de 50% d'échecs en première année et on ne veut toujours pas instaurer des pré-requis à l'entrée à l'université... Pourquoi ne pas exiger d'un étudiant qu'il ait des notes minimum dans certaines matières au lycée avant d'intégrer un cursus universitaire ? On veut donner sa chance à tous, en attendant, on fait surtout perdre un an à des étudiants qui en ont besoin, on précarise tout le monde en augmentant drastiquement le nombre d'étudiants (moins de place dans les amphis, classes en mauvais état par manque de salles...) et on gaspille énormément d'argent. - AUCUN contrôle ou presque des étudiants boursiers qui ne se rendent pas en cours. Autour de moi, je connais au moins une dizaine de boursiers qui sont allés peu ou pas en cours et qui ont reçu toute leur bourse. Un pote a même allègrement profité du système en s'inscrivant deux fois en première année juste pour toucher la bourse à l'échelon maximum, on ne lui a bien sûr rien demandé. - Aucun système de récompense des étudiants méritants. Ah si, la bourse du mérite qui couvre seulement deux années de master et qui est réservée aux lauréats de licence. Je l'ai reçue et j'en suis content, mais je trouve que c'est quand même léger comme motivation. Alors je suppose que pour beaucoup de posteurs ici la réponse est évidente : l'État doit investir davantage pour offrir des conditions d'étude premium aux étudiants. Mais je ne suis pas d'accord. 1) L'égalitarisme a une nette tendance à ne pas récompenser les étudiants qui réussissent et qui méritent plus d'être aidés dans leurs études que des étudiants médiocres. On va me dire que je suis un con, que s'ils sont médiocres c'est parce qu'ils travaillent etc., je trouve l'excuse pas terrible, j'ai moi même travaillé 20h par semaine pendant trois ans et j'ai très bien réussi, je ne pense pourtant pas être beaucoup plus intelligent que la moyenne. 2) J'ai de très gros doutes sur l'efficacité de la gestion par l'État du système éducatif et donc de la rentabilité de l'argent public investi au vu des gaspillages immenses qui se font actuellement. 3) J'aurais moi-même préféré devoir contracter un prêt et bénéficier de meilleures conditions d'études, de véritables salles avec de véritables tableaux équipés de craies, des prises électriques, un internet performant et tutti quanti que d'étudier la moitié du temps dans des préfabriqués comme j'ai fait cette année, crevant de chaud ou de froid, sans prises électriques fonctionnelles et sans couverture wifi. Même si je n'aurais pas eu de bourse, et si j'aurais dû rembourser mon prêt sur plusieurs années par la suite. J'aurais considéré cela comme un investissement personnel. Alors oui, je suis pour un système élitiste, une privatisation complète du système éducatif (ou une gestion équivalente), une acceptation des liens entreprises-universités que je considère comme extrêmement positifs et dynamisants, et si cela le nécessite, des prix d'enseignements élevés. Car pour moi le système actuel, c'est la dévalorisation des diplômes, la dévalorisation du travail et du mérite. L'université est censée être un lieu de culture, de réflexion, de travail, de recherche, d'intelligence, un lieu qui permet aux étudiants de s'épanouir dans leur passion et leurs compétences. Je ne comprends pas qu'elle soit ouverte aux glandeurs ou ceux qui n'en ont pas les capacités intellectuelles. C'est peut-être moche, mais ne pas le reconnaître ne fait que la tirer vers le bas. Il faut rendre à l'université son prestige, son supposé haut niveau d'excellence. Aujourd'hui, être bac+3 d'une université, c'est la plupart du temps minable. Cela ne devrait pas être le cas. Pour autant, ce n'est pas fermer la porte aux étudiants issus de milieux sociaux défavorisés. L'État pourrait très bien octroyer des prêts à taux quasi nuls ou garantir ce type de prêts auprès de banques, ce qui se fait dans de nombreux pays dont l'éducation n'a pas à rougir face à l'éducation à la française. Le coût de l'éducation serait supporté par ceux qui en profitent, et donnerait également plus de légitimité aux étudiants pour influer sur les décisions concernant la gestion de cet argent par l'université. Parce que quand l'argent sort directement de notre poche (et non pas de façon invisible comme avec l'impôt), tout le monde se sent concerné et les dirigeants ne peuvent se permettre de gérer l'argent n'importe comment. J'ai résidé un moment dans des pays plus pauvres que la France, comme la Roumanie et la Hongrie, dont le niveau d'enseignement est sur la pente ascendante. J'ai rencontré de nombreux enfants d'ouvriers ou d'instituteurs (le salaire d'un instituteur dans ces pays-là est très bas pour information) qui avaient pu aller à l'université et profiter des mêmes enseignements que des camarades bien plus aisés alors que le coût d'une année est considérable par rapport au salaire moyen. Certes, ils savent qu'ils devront rembourser un prêt pendant les premières années de leur vie active, mais ils savent également que ça vaut vraiment le coup et qu'en définitive, ils seront mieux lotis que s'ils n'avaient pas fait d'études, au vu des opportunités que cela leur offre. Et surtout ils m'ont dit que tout le monde peut le faire. Certes ce n'est pas parfait, la corruption n'a pas complètement disparu (bien qu'elle diminue petit à petit et soit beaucoup moins présente qu'il y a une dizaine d'années), les professeurs sont encore payés par l'État et donc les meilleurs s'en vont à l'étranger, mais on ressent un net progrès. |
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#20997
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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#20997 |
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#55754
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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#55754 |
#26268
Invité
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S'il y a un classement plus mal foutu que celui de Shangai, c'est bien celui des mines.
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#26268 |
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