La condition étudiante en France

Répondre
Partager Rechercher
Citation :
Publié par Glor
Et malheureusement certains cursus, bein ils sont à Paris uniquement. Et oser dire que les gens qui n'ont pas les moyens devraient plutôt aller faire leurs études à la campagne, c'est ouvertement accepter les inégalités découlant de l'origine sociale.
C'est également principalement ça que je retiens dans ton discours, Eckhaert. Tout ton discours se base sur choisir une ville moins cher pour faire ses études. Sauf que quand tu peux, c'est bien. J'ai eu la chance de faire mes études relativement prêt de chez mes parents, je prenais le bus tous les jours, ca faisait une heure de transport, mais ca économisait beaucoup.
Mais pourtant j'ai pas choisi mes études en fonction de leur localisation géographique pour le coût. Et clairement, ca ne devrait pas être LE principal critère de choix. Si tu peux, oui, mais si la formation n'est pas disponible, ou tout simplement est moins bonne, ailleurs qu'a Paris, c'est anormal de se limiter sur ce critère.

J'étais pas boursier, mais mes parents n'auraient surement pas pu payer mon école (qui n'était pourtant pas super cher) + un logement + de quoi vivre pour moi, pendant 5 ans. Alors un parent seul, c'était impensable à l'époque. J'avais un pote dans ce cas, et heureusement que lui était boursier sinon ca aurait été impossible. Et je peux te dire qu'il gallérait. Et pourtant depuis, le cout de la vie a bien, bien augmenté.

Il est évident que certains étudiants ne savent surement pas gerer correctement leur argent, n'ont pas le sens des priorités. Mais il faut aussi se rendre compte que c'est franchement difficile pour certains, en toute bonne foi, et sans se payer un iphone 4 tous les ans.
Message supprimé par son auteur.
Message supprimé par son auteur.
Oui mais on en revient toujours au même point, avoir le choix ou pas. Quand t'as le choix, évidemment que c'est mieux d'être en province, pour avoir étudié à Lyon, Lille et Paris, je sais très bien quelle ville est chère ou pas.

Maintenant exemple concret en partant sur mon parcours. J'ai passé les concours d'entrée aux IEP (pas tous mais la plupart). Pas de bol, j'ai raté Paris, mais j'ai été pris à Lille et Lyon (et en attente dans d'autres mais osef). Logiquement, j'ai pris Lille, même si je vivais à Lyon, parce que l'IEP est largement meilleur. Si j'avais été admis à Paris, j'aurais été à Paris sans hésiter une seconde. Par contre ça aurait coûté au moins 2 fois plus cher à mes parents.

Tu vois le problème ? Oui des IEP il y en a partout en France, mais si t'es admissible dans le meilleur, tu vas pas risquer tes 42 ans de carrière à venir juste pour avoir une vie plus confortable en province. Et c'est valable pour les M2, les écoles d'ingénieur et de commerce, certaines facs généralistes pour des cursus spécialisés, etc.

Ce que tu dis, c'est que en général l'étudiant a le choix. Baisser la qualité de ses études, ou en chier à Paris. C'est ce choix qui ne devrait pas exister.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Eckhaert
Salut, c'est moi.[...]
Ok donc c'est bien ce que je pensais, ta chère et tendre nous la joue "mais non attendez, y'a vraiment pas à se plaindre, alors que bon, ma mère elle est au chômage" alors qu'elle est avec un mec actif (ie. qui n'est plus étudiant en galère donc doit bosser - même temporairement - ou est censé bosser) qui a des parents/grands parents pouvant se porter caution.

Sinon, j'espère que tes rêves et tes envies dans la vie ne se résument pas à "manger à sa faim et avoir internet", ça ça va bien un an, deux an, allez 5 ans pour les plus fous, mais ça lasse très vite.

Enfin, on a pas toujours le choix de l'endroit où on étudie, dans tous les sens : soit tu as les moyens de faire un brillant cursus (auquel cas tu ne serais pas confronté à la problématique chômage, particulièrement pénible chez les jeunes), soit tu ne les as pas, et tu peux te rabattre sur une fac dans une petite ville. Avec la myriade de situation intermédiaire.
Personnellement il n'y avait pas de fac/écoles dans ma région autre que celle de la grande ville à 50 bornes, donc c'était vite vu.
Citation :
Publié par Mariska
Sinon, j'espère que tes rêves et tes envies dans la vie ne se résument pas à "manger à sa faim et avoir internet", ça ça va bien un an, deux an, allez 5 ans pour les plus fous, mais ça lasse très vite.

Je vois pas le rapport. Ne pas avoir les finances pour "réaliser ses rêves", c'est différent de "la vie est trop chère pour vivre décemment".
Que les étudiants n'aient pas l'argent pour réaliser leur rêves et envies, ca parait normal. Qu'ils ne puissent pas vivre décemment, non, ca ne l'est pas.
Citation :
Publié par Von
Tu vois le problème ? Oui des IEP il y en a partout en France, mais si t'es admissible dans le meilleur, tu vas pas risquer tes 42 ans de carrière à venir juste pour avoir une vie plus confortable en province. Et c'est valable pour les M2, les écoles d'ingénieur et de commerce, certaines facs généralistes pour des cursus spécialisés, etc.

Ce que tu dis, c'est que en général l'étudiant a le choix. Baisser la qualité de ses études, ou en chier à Paris. C'est ce choix qui ne devrait pas exister.
Ce n'est pas exactement vrai. Pour beaucoup c'est en banlieue éloigné de Paris, et le coût de la vie y est beaucoup moins élevé (surtout le logement).
Je pense aux écoles d'ingénieurs et aux écoles de commerce, il y en a très peu dans Paris intra-muros. Idem pour une partie des universités (Orsay...)
Citation :
Publié par Bjorn
Je vois pas le rapport. Ne pas avoir les finances pour "réaliser ses rêves", c'est différent de "la vie est trop chère pour vivre décemment".
Que les étudiants n'aient pas l'argent pour réaliser leur rêves et envies, ca parait normal. Qu'ils ne puissent pas vivre décemment, non, ca ne l'est pas.
La teneur du propos s'approchait du "je vis très bien, la preuve, j'ai à manger à ma faim et internet", d'où ma remarque.
Parce que bon, avoir à manger et internet, c'est plus proche de la survie (quand cela ne dure que quelques années, genre étudiant, ça va, sinon ça commence à craindre).
Citation :
Publié par Mariska
La teneur du propos s'approchait du "je vis très bien, la preuve, j'ai à manger à ma faim et internet", d'où ma remarque.
Parce que bon, avoir à manger et internet, c'est plus proche de la survie (quand cela ne dure que quelques années, genre étudiant, ça va, sinon ça commence à craindre).
Quel est le rapport entre la vie en général, et le sujet ? Qu'est ce que ca fait "si tu peux pas réaliser tes reves dans toute ta vie ca craint" dans un sujet ou on parle de la condition étudiante ?

Pour moi, dans le cadre du sujet, à savoir "est-ce que c'est viable d'etre étudiant avec peu de ressources ?", la réponse "je mange à ma faim et j'ai internet" correspond à une réponse oui c'est totalement viable. Donc tout va très bien.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Kerjou
10e mois de bourse annoncé, dès cette année apparemment.
Un vrai 10ème mois en plus ou juste la même bourse mais divisée sur 10 mois?
Citation :
Publié par Louis la Brocante
Moi j'aime pas ceux qui se font exploiter et qui sont aliénés mais qui se retournent contre leur propre classe au lieu de s'en prendre à ceux qui sont réellement responsables de leur situation. Ça se sent que t'es frustré quand même, rejoins-nous camarade.
Justement, ceux qui sont responsables de cette situation, c'est bien la classe politique dans sa globalité (dans un premier temps), et ceux qui choisissent un "camp" et combattent aveuglément les autres "camps" sans réfléchir (dans un second temps).

Et jusqu'à preuve du contraire, chacun d'entre nous a des aspirations, idées, réflexions, attentes et désirs totalement différents, en plus de nos caractères et goûts respectifs. Partant de là, il y aura toujours des mécontents et des contents, de manière totalement subjective, qui rejetteront ce qui vient "d'en face" (bon comme mauvais), ou nieront ce qui vient d'en face (bon comme mauvais).


On ne choisit pas sa nationalité: Elle nous est imposée selon la situation géographique de notre naissance. Et pas en fonction de ce que l'on deviendra en tant qu'individu (avec nos désirs et aspirations, etc.).


Pour ce qui est dans sujet initial, il y a certains réels problèmes et d'autres qui ne sont qu'écran de fumée. Les seconds nuisent à la résolution des premiers. Ajoutons à ça des problèmes de société qui sont transversaux, et grosse part d'individualisme primaire, saupoudré d'assistanat, et on arrive à une situation telle qu'aujourd'hui, où aucune solution n'est bonne, et où le mécontentement restera global.

M'enfin, je ne m'inquiète pas trop, d'ici quelques mois, il y a fort à parier qu'un changement de gouvernance ait lieu, ce qui ne changera en rien les problèmes, mais fera taire les fanatiques modernes qui s'expriment actuellement (bon, du coup, ce seront ceux qui n'ont pas trop parlé depuis la fin de la dernière cohabitation qui vont à nouveau l'ouvrir... ce qui reviendra presque au même, d'un point de vue de nuisance sonore, les défilés dans Paris tous les 2 jours en moins). Et l'UNEF ne s'exprimera plus autant: Comme tout bon syndicat, ça gueule fort en opposition, et laisse quasi tous passé, même les pires choses, en majorité. La condition étudiante ne va pas forcément s'améliorer, et de toute façon, ça sera comme pour le reste: les personnes qui ont vraiment besoin d'un soutien, combien même elles en voient la couleur, n'en seront pas satisfait, tant il y a étalage de richesses inaccessibles.


Et au final, toutes nos confrontations d'idées, aussi intéressantes soient elles, ne restent que des confrontations, sans que l'un des protagonistes n'évolue. Et elles ne changeront rien à une situation qui a toujours échappé au contrôle de la plus grosse partie de la population, et ce depuis la nuit des temps, malgré la farce que peut être la démocratie moderne.


ps: Si une Rolex à 50 ans signifie avoir réussi sa vie, il semblerait qu'un iPhone avec un casque audio à 100€ soit l'apanage de l'étudiant épanoui. Choses que beaucoup de travailleurs en France ne peuvent avoir sans renier sur quelque chose de plus vital (nourriture, logement décent, etc.).
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Kariana
..
La bourse échelon max, je la touche également, @450€ par mois environ, à Montpellier.
Une fois payé le loyer, ça me laisse environ 60€/semaine. Sur ces 60€, je paie environ 6€ de tickets de tram, 20€ de bouffe et 8€ de laverie. Faut encore enlever +-10€ pour EDF toussa, mais bref, c'est quand même pas énorme, mais, dans une ville comme Montpellier, c'est vrai que ça suffit, généralement j'ai 10-20€ pour le "social", et je parasite un peu à l'occasion ( ).

Enfin je suis dans une situation assez particulière puisque mes parents ont des problèmes d'argent assez importants en ce moment et je me retrouve donc à devoir les aider, alors je vois pas trop l'argent de mes tafs de vacances etc, sinon c'est sur que ça doit être assez agréable..

A part le fait que la bourse ne soit pas d'un montant relatif au coût de la vie de la zone d'études, je trouve en tant que boursier que le plus gros problème c'est son inconsistance ; au moindre problème de versement de l'APL ou de la bourse on se retrouve dans une merde noire, et, malheureusement, ça arrive très souvent, ou alors c'est juste moi qui suis malchanceux..
Cette année j'ai eu un problème de bourse, heureusement la proprio s'est montrée patiente et tout a pu être réglé en temps voulu, mais l'année dernière j'ai eu problème de versement d'APL, ça a pris des mois pour qu'ils corrigent le coup, et ça m'a obligé à abandonner mon appart pour dormir sur le canapé d'une amie en pleine période d'exams

De façon général, j'ai l'impression que beaucoup de gens au CROUS ne comprennent pas parfaitement la façon dont marche le système des crédits, enfin c'est pas trop étonnant vu qu'il semble y avoir des modifs tous les ans, mais c'est assez pénible de devoir expliquer des trucs 30 fois de suite jusqu'à trouver la bonne personne pour débloquer une situation, en se disant que c'est une année d'étude qui est en jeu
Citation :
Publié par Eckhaert
Ça on est d'accord, les gens ne devraient pas être pris en otage par la vie chère de Paris juste parce qu'il leur est impossible de bénéficier de prestations égales ailleurs, ce qui est le cas de plusieurs écoles. Et c'est la même chose à plus petite échelle avec certains cursus disponibles que dans 1 ou 2 facs en France qui empêchent de poursuivre ses études faute de pouvoir déménager tous les ans à l'autre bout de la France. Ce qui fut mon cas.
Cela s'appelle l'offre et la demande. La solution pour le "bien" de tous, dans ce cas, serait de d'augmenter la quantité d'offres province d'égale qualité que celle sur Paris. Le hic, c'est que c'est absolument dans tous les secteurs de la vie, et en même temps, qu'il faudrait le faire, pour conserver un équilibre, et un attrait. Et combien même les offres seraient uniformes en tout point sur toute la superficie de la France, on assisterait à une concentration importante dans certaines régions au détriment d'autres (pour X raison... familles, climat, culture) et on entrerait à nouveau dans un cycle d'offres et demandes... (d'où le manque d'infrastructures de pointe dans le Larzac, par exemple ).


Enfin, cela c'est valable tant que l'on refusera (plus par principe qu'autre chose) que les entreprises puissent financer les études, et bénéficier ensuite d'un vivier de recrutement compétents.
Citation :
Publié par Von
. Logiquement, j'ai pris Lille, même si je vivais à Lyon, parce que l'IEP est largement meilleur. Si j'avais été admis à Paris, j'aurais été à Paris sans hésiter une seconde. Par contre ça aurait coûté au moins 2 fois plus cher à mes parents.
La notion de meilleurs c'est vraiment un problème. Quels sont les critères objectifs pour différencier deux organismes qui délivrent la même formation ? A programme égal s'entend.

Jusqu'au lycée, pour un même cours on peut avoir un prof nul qui expliquera mal et vous laissera comme un con au bac et un autre qui vous fera avoir 18, mais après ?
Je n'ai fait que la fac, mais pour moi les cours magistraux sont inutiles. Un cours magistral, ce n'est qu'un prof qui va lire un bouquin arrangé à sa sauce. Qu'il le lise bien ou ou mal, qu'il précise correctement les notions compliquées, l'étudiant peut faire la même chose en lisant directement le livre.
Je répète souvent sur Jol que j'ai bien bullé pendant mes études, mais je devais bien passer et réussir mes partiels comme tout le monde, je photocopiais les cours des camarades et ca donnait le même résultat que lorsque j'allais en cours.

Dans ces conditions je ne vois pas en quoi avoir suivi les cours à Lyon ou à Paris m'aurait permis de m'améliorer.

Certes, j'aurais pu construire un réseau de meilleurs qualité dans une fac plus grande - si je n'avais pas été un geek asocial qui n'a gardé aucun contact - qui aurait pu m'aider à obtenir du travail, mais ca ne fait pas la qualité d'une université.


A l'inverse ma jeune soeur a suivi une école d'ingénieur en chimie sur Lyon, soit disant si bien, si coté, et en 2 ans elle n'a presque eu aucun entretien d'embauche.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés