Ah mais attention, il y a des films no brain, sans prétention (enfin je crois). Ca se regarde, naturellement. Il y a aussi des faux no brain tel que Starship Troopers (I), mais qui se cachent bien. Et des plagiats qui deviennent un style à part entière (Tarantino par exemple).
Si on prend un film récent comme Antichrist, il a une apparence sérieuse, il est bien filmé, très typé, il fait appel à des choses qui me parlent (par exemple la naissance de la peur, qui avait été bien traité avec le projet blair witch), et pendant tout le film, j'ai dit "ça ressemble à du Tarkosvki"
Arrivé à la fin, dont je ne sais pas quoi penser, je vois noté "hommage à Tarkosvki"... Ca coince. J'aurais peut être trouvé ce film extra, si je n'avais vu que lui. Manque de pot, je suis fan de Tarkovski, et donc le film devient d'un seul coup moins intéressant, objectivement. C'est du déjà vu, du retraité, et en moins bien (même si ça reste frappant). La création a calé en chemin.
Je ne crois pas que ça soit qu'une histoire de goût, car je peux reconnaître un bon film, mais ne pas aimer. Et après il y a aussi une notion de qualité, tout genre confondu, qui dès qu'on s'en éloigne, nous permet de pratiquer de la consommation d'image. Ce que je fais aussi, naturellement, comme la plupart des personnes depuis que la TV et les moyens de diffusion se sont généralisés. Mais ça reste de la consommation.
Après, on est un peu obligé de passer par là pour se faire son propre chemin, mais encore je me demande (ma mère va par exemple peu au cinéma, et du coup ne vois que des films recommandés, et donc se concentre sur des films de qualité).
J'ai bien conscience qu'on peut tomber dans l'égout et les couleuvres rapidement, surtout quand on voit les avis divergents. Mais je pense que bien que se mêlent aussi des appréciations très personnelles, il y a des critères objectifs de qualité, tout comme il y a des critères objectifs d'une mauvaise adaptation d'une pièce de Molière, où l'on peut tomber rapidement dans le contre-sens ou l'absence de sens.
Mais pour en revenir au ciné, déjà une adaptation c'est très différent, tu ne crois pas ? On ne peut pas adapter une BD comme Adèle blanc sec, poru en faire un divertissement pop corn, ça n'a pas de sens.
Pour Avatar, à mon avis c'est pas vendu comme un no brain. Taxi, oui, mais c'est quand même difficilement regardable.
Maintenant je ne peux plus depuis des années manger au McDo, et maintenant au grec. Je pense que c'est se faire violence que d'avaler des choses comme ça.

Et qu'objectivement ce n'est quand même ni bon si l'on compare avec un vrai plat, ni bon pour le corps. C'est comme les écrans brillants qui flattent l'oeil du client de la FNAC.
Mais bon, après j'empêche personne de s'empoisonner, de se gaver d'acides gras trans et de frittes précolorées, ou de viande à l'origine douteuse (de la provenance, à la conservation) après tout le corps est assez résistant
Je ne suis pas un grand fan de Besson à titre personnel.
Cependant, si l'objectif de son film c'est d'ouvrir au grand public cette BD en faisant une adaptation très libre et d'inclure des "mécaniques" qui marchent auprès du public et que ce dernier rencontre un succès, alors ce ne sera pas un film raté.
Et si une partie de l'auditoire conquis décide de pousser plus loin et d'entrer dans le "véritable" univers en attaquant la BD ce serait plutôt sympa, non ?
Et bien normalement, si quelqu'un achète ce qui semble devoir sortir de ce film (mais rien n'est plié, faudra -faible que je suis- quand même jeter un oeil), pour moi il ne peut qu'être déçu.
Je veux dire si je te vends des oranges pour te faire acheter des navets, tu risques d'être surpris.
Et puis même je ne suis pas d'accord. On peut faire du divertissant intelligent, du no brain intelligent (oui oui). Bref, on peut faire de la qualité. LE journal de moustik, (Groland), c'est sale, c'est parfois gras, c'est méchant et parfois bête, mais c'est de qualité, c'est fait intelligemment, même quand c'est con. Je demande pas à tout le monde de jouer avec les mots comme Devos.
Cette "casualisation" m'horripile. De même qu'entendre des adultes parler à des enfants comme à des demeurés ou à des chiens, sous prétexte qu'ils sont jeunes. Ou de passer des divertissement débiles à la TV sous prétexte.... sous je ne sais quel prétexte d'ailleurs. C'est un cercle vicieux où l'on contente les gens dans le peu, et où l'on prétend que c'est ce qu'ils demandent. Je ne vois pas pourquoi une adaptation devrait tomber dans le facile, le déjà vu, la routine, l'attendu. Même pour ceux qui bossent. Ca doit être trop chiant de chier (uhuhu) une adaptation poussive, quand on travail dans un domaine technico-artistique comme le cinéma.
Pour burn after reading, je ne sais pas ce qu'il en est, peut être de l'aveu même du réalisateur, mais j'ai pas trouvé ça raté (et je pense que le titre peut nous éclairer à ce sujet). Le film se construit pour moi sur et pour la scène mediane (que quiconque a vu le film saura reconnaître

) : tu as toute la montée avant, et le "après". Mais effectivement je ne sais pas quoi tirer de ce film. Je ne sais pas ce qu'il y a à comprendre. Je me suis bien marré, j'ai été mené en bateau, et je n'ai plus qu'à brûler les pages après lecture.
Et sur cette scène, j'ai rigolé pendant peut être 5 minutes dans le cinéma, mais par contre j'étais le seul... Je ne sais pas ce que ça signifie