[POGNAX] [Police] Problématiques contemporaines

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Citation :
Publié par Anthodev
Elle n'est pas illégale en France mais elle a été interdite dans plusieurs pays parce qu'elle est extrêmement dangereuse :

D'autres pays ne l'utilisent apparemment juste pas comme l'Allemagne.
C'est bien pour ça que je dis qu'il faut extraire au plus vite ensuite, dès que les entraves sont posées.
Pas facile quand c'est la foire d'empoigne autour et que le mec doit faire dans les 100 plombes ou pas loin et qu'il résiste.
Parce qu'on va pas se leurrer, y'a pas 36 manière de contrôler quelqu'un au sol pour lui passer les entraves sans devoir lui niquer une articulation ou placer un étranglement, ce qui est pire.
Allez rouler sur un tatami avec un golgoth, vous comprendrez.
Citation :
Publié par Sakka Purin
Tu nous invites à aller à une manifestation interdite ?
Si tu es journaliste c'est faire ton taf, tu as le droit. Tu peux aussi simplement passer par là en tant que passant, l'espace publique ne t'es pas interdit, tu pourrais par exemple revenir du travail ou de la salle de sport.

Concernant les interdictions de manifester, celles - ci ne sont pas pour autant forcément légales et nous avons eu droit à beaucoup de précédents récement.


Citation :
En quoi un "plaquage ventral" c'est illégal ? Spoiler, ça ne l'est pas.

Ce qu'il a fait est au contraire l'un des meilleures techniques pour amener quelqu'un au sol et le contrôler.
Ah oui c'est vrai, c'est autorisé en France et interdit ailleurs. Parce que c'est extrèmement dangereux et a déjà tué des gens.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Anthodev
Elle n'est pas illégale en France mais elle a été interdite dans plusieurs pays parce qu'elle est extrêmement dangereuse :

D'autres pays ne l'utilisent apparemment juste pas comme l'Allemagne. On voit encore la spécificité française sur sa doctrine policière qui est l'une des plus offensive/répressive du monde (en ne parlant que des pays démocratique évidemment).
Je vois que tu n'as pas été très regardant sur ta source. Je regarde l'exemple suisse via le lien de ton article
hhttps://www.swissinfo.ch/fre/renvois...llette/2158822

Miracle cette interdiction ou cet impératif d'interdiction est décrété par Amnesty Internationnal qui n'a pas à concilier impératif d'ordre public et actions coercitives quand ils font des rapports.
D'ailleurs je vois que c'est toujours d'actualité en Suisse e, 2020.
https://www.letemps.ch/suisse/vaud/p...denonce-suisse
Pour le contexte il s'agit cette fois d'un homme soumis au stress de l'interpellation (sans nul doute non coopérative), atteint d'obésité et d'une malformation cardiaque à qui est venu s'ajouter la position de contrainte.

Alors maintenant comme j'ai pu le dire par le passé il va falloir savoir ce que l'on veut collectivement. Le mec en voiture refuse d'obtempérer on poursuit plus au regard des potentielles drames susceptibles d'être imputés au policier. Un mec s'oppose à une interpellation ou s'enfuit, on arrête de lui courir après dès qu'il passe 60% de sa VMA pour pas se voir imputer une funeste issue. On note les plaques d'immatriculation (en espérant qu'elles soient pas étrangères ou volées) ou on fait un moulage de ses baskets et hop on rentre à la maison sans vague.
Au détour d'un article consacré à un sujet qui n'a rien à voir :

https://www.dailykos.com/stories/202...make-it-faster

Citation :
I’m back after an adventurous two weeks in my native El Salvador, visiting corners of the country that I had never seen before (previously inaccessible because of either war or gang violence). The country went from being one of the most dangerous at-peace countries in the world to one of the safest after its current president, Nayib Bukele, eliminated most civil liberties and locked up over 100,000 violent gang members. It’s a reminder that people want to be safe and will embrace those who deliver it, regardless of the cost (whether it’s in lives lost during war, or the shredding of a Constitution). The increasingly autocratic Buekele is enjoying approval ratings of over 90%. It certainly was amazing being able to travel without fearing for my life or that of my partner’s, and we were there for just two weeks. For those living there? It’s been nothing short of life-altering.

Je suis de retour après deux semaines d'aventures dans mon Salvador natal, visitant des coins du pays que je n'avais jamais vus auparavant (auparavant inaccessibles à cause de la guerre ou de la violence des gangs). Le pays est passé de l'un des pays en paix les plus dangereux au monde à l'un des plus sûrs après que son président actuel, Nayib Bukele, ait éliminé la plupart des libertés civiles et enfermé plus de 100 000 membres de gangs violents. C'est un rappel que les gens veulent être en sécurité et embrasseront ceux qui la leur apporteront, quel qu'en soit le coût (que ce soit en vies perdues pendant la guerre ou en la destruction d'une Constitution). De plus en plus autocratique, Buekele bénéficie d'un taux d'approbation de plus de 90 %. C'était certainement incroyable de pouvoir voyager sans craindre pour ma vie ou celle de mon partenaire, et nous n'étions là que pour deux semaines. Pour ceux qui y habitent ? Cela a changé leur vie.
Si Le Pen ou équivalent arrivent au pouvoir, elle pourra le cimenter très rapidement et dans le même mouvement se débarrasser des contre-pouvoirs judiciaires internes ou externes assez simplement.
émeutes -> état d'urgence -> répression massive avec "centres fermés" -> conflit avec la CEDH, le CC et autres -> soutien populaire -> autocratie.

Au centre de tout ça, le fait simple qu'entre une police brutale et une mafia dix fois pire, les habitants préfèreront toujours la police, tant que cette dernière n'est pas excessivement corrompue/mafieuse. Les sondages récents sur la police en France le montrent.
Citation :
Publié par gorius
tu et serieux sur le sondage , cherche le data du sondage .. ( il et magique , enfin si tu le trouve ! ) ..
ba 23% de gauchos c'est credible ,je pense surtout que se sont les prochaines élections qui vont etre magique
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Condamné pour propos racistes, un policier monte en grade

Si vous vous demandez pourquoi de plus en plus de gens détestent la police, je pense que ce genre de choses font partie de la réponse.
"de plus en plus de gens détestent la police" : source ? Autre que "Basta !" ou "Le Grand Soir" hein.

Pour le reste, comme d'habitude, le titre de Libération laisse croire qu'il monte en grade parce qu'il a tenu des propos racistes, alors qu'en réalité il a passé le concours interne d'officier.
Le soucis dans l'affaire, c'est qu'il a fait appel de sa condamnation et que la justice n'a pas encore tranché en appel. Qu'il risque fort de perdre en toute logique. Mais ce n'est pas la faute de la police si la justice est lente.
Globalement, les sondages montrent années après années que l'opinion envers la police est bonne en France, ce qui contraste énormément avec ce que j'appellerais les opinions visibles dans les médias (autres que Bolloré) ou sur les RS quand on est enfermé dans un microcosme d'extrême gauche (ou de la gauche radicale)
Par exemple
https://www.insee.fr/fr/statistiques/serie/010596051
C'est plutôt stable

Et un autre ici
https://www.cnews.fr/france/2022-06-...police-1227679
Bon j'ai pas accès au sondage, donc je ne sais pas comment la question a exactement été posée, ça peut jouer.

Alors on peut dire qu'avec les évènements récents ça a changé, mais vu que 70% des Français étaient pour le recours à l'armée dans les banlieues (ce qui est clairement est pas mon cas, c'est serait une pure folie), je pense que la majorité n'a pas pris le parti des émeutiers. (parce qu'on peut être pour le rétablissement de l'ordre sans que ça passe par l'armée).
https://www.cnews.fr/france/2023-06-30/sondage-70-des-francais-favorables-au-recours-larmee-pour-retablir-lordre-dans-les#:~:text=En%20effet%2C%20l'institut%20souligne,les%20sc%C3%A8nes%20de%20pillages%2C%20d'

Alors désolé de citer CNews, mais ce sont des sondages réalisés par le CSA. Et bizarrement ils ne sont pas recités ailleurs...

J'espère vraiment qu'on va pas encore revivre une hystérie anti-police comme celle-là en 2026-2027, parce que c'est un boulevard pour le RN
impossible d aller sur le site insee
---

j ai comme un doute pour verifier leur sondage ( cnews )

Citation :
Sondages réalisés par questionnaire auto-administré en ligne, du 30 juin, auprès d’un échantillon représentatif de 1.009 personnes âgées de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.
Citation :
Publié par Aloïsius
Explique ?
sur le site de cnews il marque " 1.009 personnes âgées de 18 ans et plus selon la méthode des quotas. " pas de lien pour vérifier l info , de plus il y a que cnews qui donne se sondage ..bizarre non ?

j avais louper la photo de l écran du sondage a la télé , il marquer 10011 personnes au début , sa passe a 1009 ..

Dernière modification par gorius ; 12/07/2023 à 18h40.
Nouvelle affaire de violence provenant de la Police (et encore dans le 93), encore la CSI 93 où 5 agents sont renvoyés vers la cour criminelle pour violences aggravées et faux en écriture :
Citation :
Cinq policiers d’une compagnie de Saint-Denis, la CSI 93, ont été renvoyés devant la cour criminelle de Bobigny pour avoir, lors de son interpellation, tabassé un jeune et avoir occulté ces violences en rédigeant de faux procès-verbaux. Un crime passible de 15 ans d’emprisonnement. « Une décision courageuse qui devrait être la règle », commente l’avocat de la victime, Me Yassine Bouzrou. [...]

Tandis que le policier relate être intervenu avec son brassard et avoir surpris Thierry L. en train de vendre de la drogue, les images montrent, elles, un policier n’arborant aucun signe susceptible de l’identifier, s’avançant vers le jeune homme et après un bref échange l’aspergeant subitement de gaz lacrymogène. Il l’empoigne ensuite et, avec ses quatre collègues venus en renfort, le roue de coups.

« Tout semble indiquer, selon l’ordonnance de la juge, que le policier Kevin C. a procédé à un coup d’achat [s’est fait passer pour un consommateur de stupéfiants – ndlr], réalisé en civil, en solitaire, au sein de la cité » – et de surcroît sans autorisation pour le faire.

Dans leurs procès-verbaux, les policiers tentent « d’incriminer mensongèrement Thierry L. » en l’accusant d’avoir sur lui de la drogue. Or ce sont les policiers qui « ont ramassé à terre les produits de stupéfiant et puis mis dans sa sacoche », d’après le même document. [...]

Thierry L. reçoit trois coups de Taser dans les parties génitales et constate qu’il y a de « la merde sur [s]on manteau », sans savoir à quel moment les policiers l’y auraient déposée. Une expertise diligentée par l’IGPN confirme la présence de matière fécale à divers endroits du blouson de la victime.

Non seulement les explications des policiers, pour justifier de telles pratiques, ne résistent pas à l’examen des images de vidéosurveillance, mais elles mettent rapidement en lumière une forme de banalisation de la violence par ces agents. Kevin C., le policier à l’initiative de l’interpellation, explique que « chaque collègue a sa méthode, l’un va user d’un étranglement parce que c’est ce qui va lui sembler le plus simple, l’autre va le frapper pour essayer de le calmer et après, l’usage du taser [...] c’est ce qui calme le plus radicalement la personne ». En fin de compte, « peut-être que les trois mis bout à bout, c’est un peu excessif ou paraît excessif », concède-t-il.

Tout aussi alarmant est le témoignage de son collègue Jean-Baptiste D., qui précise avoir étranglé Thierry L. pour le faire monter plus rapidement dans le fourgon dans « une cité où la police est susceptible d’être prise à partie ». Or, confronté au visionnage des vidéos, « il a convenu que l’environnement était calme », constate finalement la juge.

Mais il y a plus grave encore. Lorsqu’il explique son geste, il ajoute ne pas savoir s’il a ou non coupé la respiration de Thierry L., évaluant sa durée entre deux et cinq secondes. Il a indiqué ne « pas savoir si ce geste est réglementaire, n’ayant reçu aucune formation relative aux gestes et techniques professionnels d’intervention depuis 10 à 12 ans ».
La magistrate ne reste pas indifférente à une telle « légèreté », qui « dénote par ailleurs un défaut de professionnalisme inquiétant ».

Source : https://www.mediapart.fr/journal/fra...proces-verbaux
Deuxième unité de la CSI 93 qui est mélée à des affaires de violences et de faux PV (et des mensonges en cascade pendant l'interrogatoire). Et il faut avoir en tête qu'une partie des Brav-M proviennent de la CSI 93 (et que celui à la tête de la Brav-M est celui qui dirigeait la CSI 93 quand ces affaires ont eu lieu)

Et vu l'attitude que ces policiers ont, ce n'est très probablement pas la première fois qu'ils agissent de cette manière.

Et dans ce cas, c'est encore la caméra de surveillance qui sauve la personne des fausses accusations. Donc on est à deux unités de la CSI où il est prouvé qu'ils avaient un comportement de gangsters, pareil pour la BTC Pantin. On ne sait pas trop pendant combien de temps ils ont agis en toute impunité, il serait temps d'ouvrir les yeux sur le fait qu'il y a un problème important avec la Police dans certains endroits (et que ça explique en partie pourquoi il y a une telle animosité envers elle).

Edit : j'avais oublié, il y a parquet qui minimisait les fautes des policiers en question :
Citation :
« Les mis en examen se sont contentés d’indiquer que ces erreurs et omissions étaient involontaires », résume la juge d’instruction. Plus inquiétant, ces policiers ont pu compter sur le soutien du parquet de Bobigny, pourtant garant des intérêts de la société, qui a estimé que ces dissimulations doivent être considérées comme des « insuffisances ou approximations du procès-verbal » et doivent être analysées « plutôt comme un manque de rigueur engageant une responsabilité sur le plan administratif » et non comme « une volonté délibérée de dissimuler la réalité des faits ».

Le parquet réduit a minima la faute des policiers, jusqu’à ne retenir à l’égard du rédacteur, Kevin C., que l’erreur concernant l’absence du port de brassard. Une aubaine pour l’avocat du policier, Me Laurent-Franck Lienard, qui n’a pas hésité à se saisir de cette perche.
Donc on a le parquet qui tentent de minimiser les fautes des policiers alors que ce n'est pas son taff, ce qui expose un second problème dans notre système judiciaire.

Dernière modification par Anthodev ; 12/07/2023 à 20h44.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Quand le parquet ne veut pas poursuivre, est-ce que les juges le peuvent quand même ?
Dans le cas en question c'est le juge qui a décidé de renvoyer l'affaire devant la cour criminelle à cause des multiples fausses déclarations des policiers.

Encore une autre affaire sinon, celui du CityScoot qui a été renversé en avril (et qui avait un peu fait parler), où les policiers avaient indiqués qu'ils n'avaient pas percutés le scooter, il s'avère que c'était faux :
Citation :
Le 21 avril, le gardien de la paix Alexis D., 31 ans, a été mis en examen pour « violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » et « faux en écriture publique » par deux juges d’instruction parisiens. Son contrôle judiciaire lui interdit d’exercer son métier.

Ce policier conduisait la voiture impliquée dans un grave accident survenu jeudi 13 avril, dans le XXe arrondissement de Paris. Ce soir-là, l’équipage de la « brigade territoriale de contact » prend en chasse un scooter Cityscoot sur lequel sont juchés trois adolescents, dont un sans casque. Au terme d’une course-poursuite périlleuse qui ne dure que deux minutes, le deux-roues chute. La conductrice de 17 ans et son frère de 13 ans sont sévèrement blessés et gardent de lourdes séquelles. Le troisième passager, âgé de 14 ans, plus légèrement. [...]

L’enquête met aussi en évidence, de la part des trois policiers impliqués, une méconnaissance ou une ignorance délibérée des ordres. Alors que leur station directrice leur demandait de « cesser la chasse ou passer immédiatement sur [une conférence radio dédiée] », les policiers n’ont fait ni l’un ni l’autre. Tous trois affirment ne pas connaître les consignes préfectorales sur les refus d’obtempérer. [...]

Dès le début de l’enquête, comme le révélaient Mediapart et StreetPress en avril, deux des trois adolescents blessés affirment le contraire. Ilan, élève de quatrième âgé de 14 ans, rapporte que le véhicule de police « a tamponné l’avant » du scooter, côté gauche, en mettant « un coup de volant » qu’il juge intentionnel. La voiture « a braqué ses roues vers nous », soutient de son côté Salif, 13 ans, qui a entendu « comme une détonation » avant de « voltiger ». La conductrice de 17 ans, Safyatou, est dans un état trop grave pour être entendue.

Trois témoins oculaires, qui ne se connaissaient pas, vont dans le même sens. Méline, une livreuse de 37 ans qui roulait juste derrière la voiture de police, décrit un « choc volontaire » visant à mettre un terme à la course-poursuite. « J’ai vu le véhicule de police percuter le scooter avec son pare-chocs avant », soutient aussi Almamy, un livreur à vélo de 30 ans, qui arrive en sens inverse et se dit sûr « à cent pour cent » d’avoir assisté à un « coup de volant violent ».

Source : https://www.mediapart.fr/journal/fra...rs-ete-balayee
Les policiers disent avoir été dans une forme de déni sur la question du choc avec le scooter, ce qui les auraient pousser à indiquer dans le PV qu'ils ne l'avaient pas toucher (ceci dit deux très policiers de la voiture n'ont pas voulu le signer le PV parce qu'ils leur subsistait un doute, qu'il ne voulait pas indiquer cependant). Maintenant le conducteur plaide pour un contact involontaire (ce qui est possible).

Reste qu'on a une nouvelle fois un faux en écriture et l'élément commun à chaque faux écriture, c'est qu'il est fait pour éviter au flic en question d'être mis en cause dans sa propre pratique du métier (ou de reconnaitre qu'il n'a pas suivi les procédures/règles).

Il semble que le nombre d'affaires où un policier a effectué un faux en écriture a pas mal augmenter ces dernières années (je ne me souviens pas d'autant d'affaires il y a 10 ans faisant part de faux en écriture dans des affaires). C'est à se demander si la policière qui avait été interrogé pour l'article de Mediapart (ou FranceBleue j'ai un doute) concernant le jeune qui a passé 4 ans sur des preuves créés de toute pièce avait raison quand elle disant que sa sensation était que le faux PV devenait courant .
Comment assurer qu'il n'y a pas de problème de racisme dans la Police ? En faisant dissoudre les organismes qui (en autre) en parle :
Citation :
Rédigée en juillet 2021 par le conseil scientifique de la délégation interministérielle contre le racisme (Dilcrah), elle avançait 12 pistes pour faire reculer ce phénomène, jugé préoccupant mais pas “systémique”. Malgré l’insistance de ses rédacteurs, elle n’a jamais été rendue publique… L’Humanité a choisi de la publier.

Le document de douze pages n’a rien d’un brûlot, mais il décrit avec une acuité certaine la prégnance du racisme dans la maison police et les raisons de profondes de ce mal. Mieux, il ne formule pas moins de douze recommandations pour tenter de le faire reculer, qui résonnent douloureusement aujourd’hui, alors que cette question a de nouveau envahi le débat public, après la mort de Nahel, à Nanterre, le 27 juin dernier, victime d’un tir policier.

Cette note que l’Humanité s’est procurée, personne ou presque n’y avait eu accès jusqu’ici, alors qu’elle date de juillet 2021. Seul l’hebdomadaire Charlie Hebdo a évoqué son contenu, dans son édition du mercredi 12 juillet 2023. La raison : un enterrement de première classe orchestré par le gouvernement, qui n’a jamais accepté de la rendre publique. [...]

Le président du conseil scientifique propose alors à la déléguée interministérielle, la préfète Sophie Elizéon, de lancer un travail sur ce thème. La réaction est enthousiaste et le feu vert rapidement obtenu. S’en suivront pas moins de 21 auditions, réalisées entre janvier et mai 2021, dont celles du contrôleur général de la Direction générale de la police nationale (DGPN), Vincent Le Beguec, ou des responsables de l’Ecole nationale supérieur de la police (ENSP). Et un constat des plus mesurés : il n’y a pas dans « l’institution policière française » de « racisme systémique », estime la note, mais des problèmes lourds de « formation initiale et continue » et une « régulation » insuffisante de ce phénomène par la hiérarchie policière, comme par l’IGPN (la “police des polices”), jugée trop dépendante de la Direction générale de la police nationale, « ce qui nuit à son efficacité et à sa crédibilité ».

Constructifs, les chercheurs avancent des pistes d’amélioration, suggérant d’ « augmenter le temps de formation initiale des gardiens de la paix” » et surtout de ne pas limiter celle-ci à l’apprentissage des seuls « gestes techniques », mais au contraire de l’ouvrir à « la lutte contre le racisme », au « fonctionnement de la justice » et aux « sciences humaines et sociales ». Dans le même esprit, ils regrettent que « les évaluations (des agents) ne portent pas sur les manières de faire diminuer la conflictualité », et réclament un enseignement davantage centré sur la « pédagogie » et la « médiation ». La note propose aussi que soit favorisée « une entrée progressive dans le métier » et que «  l’avancement de carrière soit “conditionné” au suivi de formations sur la déontologie, l’éthique dans les pratiques policières et la lutte contre le racisme  ».

Sur le reste du constat, la fin de non-recevoir est totale. Depuis la place Beauvau, Gérald Darmanin a toujours religieusement nié tout problème de racisme dans la police. [...] Quant au conseil scientifique de la Dilcrah, il a tout bonnement été dissous, en janvier dernier, par Isabelle Rome, ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances, sur fond de polémique autour de la question trans. « Il y avait une controverse dans le conseil scientifique sur ce sujet, mais qui était en train de se régler, estime Smaïn Laacher. Avec cette dissolution, prononcée sans aucune explication, le gouvernement a clairement montré qu’il refusait tout débat et toute critique. C’est un bel exemple de lâcheté intellectuelle. »

Source : https://www.humanite.fr/societe/raci...nterree-802985
Les intitulés des dites formations et les personnes voulant les mettre en place me font furieusement penser à celle dans l'éducation nationale.
Et, pour le coup, j'envie le fait qu'ils n'aient pas à se les farcir si elles était prévu qu'elles soient du même acabit.

1/ Des intitulés vendeurs.
2/ On occupe 8 heures de la journée avec 1 heure de contenu pondu par n'importe qui en 15 minutes.
3/ 1 journée de travail perdue.

Possible que ce n'eut pas été le cas ici mais j'émets quelques réserves.

C'est typiquement le genre de métier qui s'apprend pour une part non négligeable sur le tas, avec les désobligeances que cela entraîne.

Je n'ai pas accès au reste de l'article mais la fin de ce que tu cites a un lien pour le moins ténu avec le début et la conclusion que tu en tires est audacieuse.
Bref, un beau message "putaclic".
Citation :
Publié par Avrel
Je n'ai pas accès au reste de l'article mais la fin de ce que tu cites a un lien pour le moins ténu avec le début et la conclusion que tu en tires est audacieuse.
Bref, un beau message "putaclic".
Bah la note a été entérré pour éviter de froisser les syndicats et conseil scientifique de la délégation ministérielle a été dissoute (sur un sujet un peu différent mais qui peut être rattaché vu qu'on parle des sujets ayant trait aux minorités), et surtout il faisait des propositions censées (en particulier de conditionner les promotions au suivi de la déontologie et de l'éthique par exemple).
Citation :
Publié par Anthodev
Bah la note a été entérré pour éviter de froisser les syndicats et conseil scientifique de la délégation ministérielle a été dissoute (sur un sujet un peu différent mais qui peut être rattaché vu qu'on parle des sujets ayant trait aux minorités), et surtout il faisait des propositions censées (en particulier de conditionner les promotions au suivi de la déontologie et de l'éthique par exemple).
C'est ton interprétation.
La note fait intervenir des choses qui n'ont rien à faire là donc j'estime que cette fin de non-recevoir est normale, le temps qu'elle soit retoquée.

Après, soyons francs.
Qu'il y ait des policiers racistes, c'est comme dans tout domaine.

Qu'ils soient plus nombreux dans ce domaine particulier que dans un autre pose en effet questions, que l'on peut formuler ainsi :
1/ Pourquoi le pourcentage de personnes racistes dans ce corps de métiers est plus important ?
2/ Comment y remédier ?

On va repartir dans un sempiternel débat mais quand tu arrêtes dans des proportions plus importantes que la moyenne locale des gens d'une minorité ou d'une confession, il est assez logique de se dire, par suite, que les personnes issues de cette minorité ou suivant cette religion sont plus à même de commettre des infractions ou des délits.
De là à y voir du racisme systémique, il n'y a qu'un pas que certains sont plus que prompts à franchir, à cause de leur ressentiment profond et latent envers toute forme d'autorité et de légalité.

J'ai tendance à penser que certains l'étaient initialement et travailler dans leur domaine les a confortés dans leur idée, et que d'autres ne l'étaient pas du tout mais qu'à force, au fur et à mesure des années, ils se sont fait une raison. A tort ou à raison du reste.

Citation :
"l’avancement de carrière soit “conditionné” au suivi de formations sur la déontologie, l’éthique dans les pratiques policières et la lutte contre le racisme"
Ca, vois-tu, c'est une manière détournée de faire de la promotion au faciès. Ou canapé, ou appelle cela comme tu veux. Dans l'idée, c'est louable. En pratique, arrêtons ce jeu de dupes un instant.
Quant au fonctionnement de la justice, il n'y a pas des épreuves de droit au concours ?
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