Car il faut bien remarquer qu'on a été obligé d'utiliser une "nouvelle" technologie de vaccin (arn etc) donc on a été un peu poussé dans nos retranchements pour limiter les cas graves et ça ça sent pas bon sur le long terme. que fera-t-on si un virus contourne les vaccins arn ou les vaccins classiques ?
C'est un peu comme l'histoire des champignons et le réchauffement climatique qui à chaque degré supplémentaire sont susceptibles de nous affecter davantage, ou encore les bactéries resistantes aux antibio.
La nouvelle technologie a été utilisé car plus rapide à produire que la technologie ancienne. Et les vaccins ne marchent pas comme les antibios, où des bactéries peuvent être résistantes à beaucoup de traitement.
Pour les vaccins, ce que l'on fait, c'est présenter à notre système immunitaire du virus pas dangereux. Les premières "technologies", pour la variole, il contaminait des humains avec du variole bovin pour que ces personnes puissent avoir une immunité face à la variole humaine.
Ensuite, on a pris les mêmes virus mais on les a "désactivés". Puis on a compris que les virus étaient généralement "enveloppés" par des protéines, et que le système immunitaire reconnaissait cette enveloppe pour agir. Donc on s'est débrouillé pour faire synthétiser ces enveloppes par des bactéries. Donc on modifiait l'ADN des bactéries pour qu'elle puisse exprimer les protéines virales pendant leur vie de bactérie. Puis on récolte ces protéines qu'on injecte aux gens.
Pour le vaccin ARN, on sait qu'on pouvait faire exprimer directement cette protéine par les cellules humaines avec l'ARN. Pour rappel, l'ARN est le format qui permet à l'ADN d'être traduit en protéines. Donc on a "juste" à isoler le code génétique du virus, repérer la séquence d'ADN qui correspond aux protéines de l'enveloppe, la synthétiser et envoyer ça dans le corps humain pour que l'ARN soit traduit en protéines virales de l'enveloppe pour provoquer une réaction immunitaire.
Si le virus mute et possède une nouvelle enveloppe, il suffit simplement de le ré-isoler et de refabriquer une nouvelle formule, ce qui, en 2020, doit se faire en quelques semaines (alors que ca aurait pris plusieurs années en 1990). Ce qui sera long, c'est de prouver que cette nouvelle formule est plus efficace que l'ancienne car il faut monter une étude clinique, ce qui prend quelques mois.
Pour certains virus, on a jamais réussi à trouver la bonne recette pour en avoir un virus atténué (genre le SIDA, mais des études sur des vaccins ARN contre le SIDA sont en cours). Mais c'est impossible qu'un virus "vaccinable" se mute en virus "non vaccinable"
Pour les vieux vaccins, on mettait beaucoup plus longtemps à les fabriquer, par contre, il y avait très peu de rigueur au niveau des études cliniques, donc cette étape était plus rapide. D'ailleurs, les premiers vieux vaccins contre le Covid ont été approuvés par l'Europe (ou vont bientôt l'être).