Nouvelles et évènements politiques en Asie du Sud-Est

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Publié par .K.
Je passerais sur les réflexions simplistes partagées, et je balayerais ça d'une main
Inutile de le préciser, on avait remarqué, vu que tu fais ça sur le plupart des fils, pour tous les sujets. Dès que ça te plait pas, hop c'est balayé, d'un ton pédant et hautain. Et après tu t'étonnes de pas être pris au sérieux.

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Publié par Nof Samedisþjófr
Oui enfin les premières réactions sur ce sujet ont quand même été de nous expliquer que les Rohyingias ont bien mérité leur génocide
Ah bon ? tu veux bien me montrer où ?
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Oui enfin les premières réactions sur ce sujet ont quand même été de nous expliquer que les Rohyingias ont bien mérité leur génocide, ils n'avaient qu'à pas être musulmans, et que d'ailleurs c'était pas vraiment prouvé que c'était un génocide, si ça se trouve c'était juste des massacrounets.
Plutôt que de désinformer, montre-moi qui a écrit cela.
Personne.
Non mais concentrez vous sur le débat introduit par K., a savoir la soumission par la violence d'une ethnie dans un pays d'asie du sud-est. Les messages qui sont hors charte seront ou ont été modéré selon les règles de l'Agora donc arrêtez de vous concentrer sur des messages passé, merci.
Citation :
Publié par Gratiano
Parce qu'ils font feu de tout bois. Le but c'est le pouvoir donc tous les moyens sont bons. Tu crois qu'ils croient à tout cela. Ce sont des outils pour tenir le peuple et leur désigner l'ennemi (les rohingyas en ce moment.) Le junte militaire veut tout contrôler et c'est déjà un peu le cas (argent, entreprise, armée).
Visiblement, tu connais très mal la Birmanie : un petit article sur l'utilisation de la numérologie par la junte militaire (et c'est très sérieux, on sait depuis longtemps que les numérologues sont associés étroitement aux décisions de la junte)

"En septembre dernier, le régime a libéré 9 002 prisonniers. Ce chiffre étant le palindrome de 2009, je me suis demandé s’il était le fruit du hasard, comme on pourrait le penser, ou s’il avait été déterminé à dessein. J’ai pris contact avec un ancien astrologue du régime, aujourd’hui en exil, et lui ai demandé si ce choix était teinté de superstition. Pour lui, pas de doute, le nombre de libérations relayé par la presse officielle ne correspond jamais à la réalité ; les prisonniers amnistiés peuvent être tout aussi bien une dizaine qu’une centaine. Une seule certitude, les chiffres annoncés suivent forcément les dires d’un astrologue. D’ailleurs, avons-nous remarqué, une fois additionnés, les chiffres qui composent 9 002 donnent 11 (9 + 2)."

Un autre article :

La date de l’intervention dépendait aussi de critères surnaturels. Les Birmans attachent beaucoup d’importance à l’astrologie et à la numérologie. Toutes les décisions des militaires se basent sur les chiffres. Pour eux, le 9 est de bonne augure. Ainsi, ils ont lancé l’armée contre les moines le 27 septembre 2007 parce que cette date contenait 3 neuf : 27, soit 2+7=9 ; septembre, 9ème mois année ; 2007, soit 2+7= 9. Ils se sont dit que c’était le moment d’intervenir.
Autre exemple : juste avant les manifestations populaires de 1988, comme l’économie allait mal, les militaires avaient décidé de remplacer les billets de banque de 50 et 100 kyats par des billets de 45 et de 90 kyats. Ils se sont dit que cela leur porterait chance. Evidemment, ce changement compliquait passablement les comptes des commerçants et des ménagères.
Cette logique superstitieuse veut que quand tout va mal, il suffit de modifier les noms pour transformer la réalité. Donc, suite aux grandes manifestations de 1988, ils ont changé les noms du pays - Birmanie est devenue Myanmar - et de nombreuses villes. Ils ont ensuite imposé ces changements à l’ONU, comme les Khmers rouges naguère pour le Kampuchea démocratique.
Dans le même esprit, comme ils avaient hérité des Britanniques la circulation à gauche, ils ont décidé du jour au lendemain de faire passer la circulation à droite. Mais comme les volants sont restés à droite et les descentes de bus à gauche, cette mesure provoqua le chaos : les gens ne descendaient plus du bus du côté trottoir mais du côté rue. Une autre de leurs lubies a été en 2005 de transférer subitement la capitale de Rangoun à Naypyidaw, "la cité des rois", où les membres de la junte vivent retranchés dans une sorte de bunker.
On dépasse les 250 morts désormais dans la répression en Birmanie.

Ce qui est désespérant, c'est que les évènements récents du même style ont montré qu'il n'y a pas grand chose à faire : le peuple sera écrasé par l'armée, point. Les soulèvements populaires ne peuvent réussir que si l'armée lâche le pouvoir politique. Et quand c'est l'armée elle-même qui tient le pouvoir...
Le massacre continue de s'amplifier, avec 90 morts rien qu'hier, dont des enfants de plus en plus nombreux à être victimes des soudards.
https://www.france24.com/fr/asie-pac...A9prim%C3%A9es

C'est le genre de situation où si un missile de croisière d'origine inconnue pouvait avoir la bonne idée de tomber sur la tribune présidentielle lors du grand défilé organisé pour faire bander le général Min Aung Hlaing et ses potes, ce serait sans doute EV+. Faut juste que personne ne parvienne à déterminer d'où vient le truc, pour éviter d'avoir des conséquences nuisibles sur la suite du processus.
L''armée birmane tire à l'arme lourde (mitrailleuse, RPG, grenades....) les manifestants, faisant plus de 80 morts dans une seule ville. Les corps sont ensuite ramassés, les familles doivent payer une rançon pour les récupérer.

https://edition.cnn.com/2021/04/16/a...hnk/index.html

Aux centaines de morts, il faut ajouter les milliers de civils qui ont été capturés par les forces armées et dont beaucoup ne reviendront pas. Naturellement, l'armée birmane bénéficie du soutien sans faille de la Russie et de la Chine à l'ONU.
La méthode chinoise fait des émules. En même temps, on s'en doutait.

Le SLORC et ses successeurs, je crois que c'est un des trois organismes les plus ouvertement maléfiques de la planète avec Daesh et la LRA.
https://www.liberation.fr/internatio...IT76WRKD7XZA4/

La Birmanie est presque totalement sortie des radars de la communauté internationale. Massacres, bombardement, tortures, assassinats, trafic d'organes, viols... Les médias donnent quelques mises à jour de temps à autres, mais c'est plus ou moins silence radio du côté des gouvernements.
Bien sûr, avec le soutien sans faille des bouchers de Moscou et Pékin, les tortionnaires birmans ne risquent pas grand chose...
Hum la relation Pékin - junte est un poil plus complexe.

Y avait un très bon article du courrier int là dessus.

La Chine est très mal vue par la junte militaire, car les chinois ont depuis l'indépendance de la Birmanie soutenue les éthnies du nord pour foutre le bordel et en profiter pour influencer la partie frontalière.

Du coup, Pékin ne s'opposera jamais à la junte actuelle vu les enjeux, parce que la junte n'a aucune confiance dans la Chine et qu'elle risque de perdre ses marchés très rapidement.
Et c'est pas du tout sûr que la Chine ait les moyens de dégager la junte à volonté. L'Inde et la Thaîlande aurait beaucoup plus de possibilité de ce point de vue en fait.
Il aura fallu un génocide, un coup d'Etat et désormais un deuxième génocide généralisé contre les minorités et les opposants (le chiffre de 1500 morts me semble hautement minoré vu les informations qui filtrent depuis des mois sur les offensives de l'armée) pour que Total quitte enfin la Birmanie.
https://www.lemonde.fr/international...0392_3210.html

Mieux vaut tard que jamais, mais heureusement que cette entreprise n'existait pas en 1942.
https://www.bbc.com/news/world-asia-60144957
L'armée birmane est partout en guerre contre sa propre population. Cette dernière utilise des armes improvisées pour l'essentiel, et s'entraîne avec les moyens du bord.
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Ce sont désormais toutes les ethnies du pays, y compris les Bamars, qui sont en lutte contre l'appareil militaire. Pour l'essentiel, il s'agit de jeunes hommes et de jeunes femmes à qui les vieux croutons du SLORC veulent ôter le peu de liberté qu'ils avaient. Le combat est inégal car le pouvoir dispose d'armes lourdes et n'hésite pas à bombarder les villages.

Mais devinez qui livre des armes aux soudards pour les aider à massacrer leur peuple ?

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vladimir-putin-wink.gif


Pour l'instant, Wagner n'est pas sur place, mais les blindés russes ont déjà été débarqués. Ce qui est frappant, c'est que les civils birmans ne disposent d'aucun soutien, comme si personne n'osait défier Pékin et Moscou dans leur entreprise d'écrasement de l'humanité.
Citation :
Publié par Aloïsius
https://www.bbc.com/news/world-asia-60144957
L'armée birmane est partout en guerre contre sa propre population. Cette dernière utilise des armes improvisées pour l'essentiel, et s'entraîne avec les moyens du bord.
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Ce sont désormais toutes les ethnies du pays, y compris les Bamars, qui sont en lutte contre l'appareil militaire. Pour l'essentiel, il s'agit de jeunes hommes et de jeunes femmes à qui les vieux croutons du SLORC veulent ôter le peu de liberté qu'ils avaient. Le combat est inégal car le pouvoir dispose d'armes lourdes et n'hésite pas à bombarder les villages.

Mais devinez qui livre des armes aux soudards pour les aider à massacrer leur peuple ?

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Pour l'instant, Wagner n'est pas sur place, mais les blindés russes ont déjà été débarqués. Ce qui est frappant, c'est que les civils birmans ne disposent d'aucun soutien, comme si personne n'osait défier Pékin et Moscou dans leur entreprise d'écrasement de l'humanité.
Je pense que c'est pas aussi simple. Déjà je pense que la Russie ne livre pas les armes gratuitement à la junte, elle les vend.
Les rebelles n'ont probablement pas de sous, faudrait leur livrer des armes gratos. Donc ce serait un engagement bien plus fort, ceci pour un camps qui quand Aung San Suu Kyi était au pouvoir n'a pas été particulièrement pro-occidental.
Mais admettons qu'on le fasse par moralité pro-démocrate, reste un problème de faisabilité, par où passer ? La Birmanie est entourée par aucun allié fiable de l'occident. La Thailande est elle même dirigée par une junte qui n'est pas contre la junte Birmane, elle n'a pas du tout intérêt à aider un mouvement démocratique. Et il y a la Chine, n'en parlons pas.
Donc il faudrait absolument embarquer l'Inde de Modi là dedans, pas impossible dans le sens où ça ferait chier la Chine mais tout de même loin d'être simple. Initialement l'Inde a critiqué le coup d'Etat en Birmanie, mais depuis a plutôt montré des signes qu'elle ne voulait pas couper les ponts avec le pouvoir Birman.

Dernière modification par Borh ; 03/02/2022 à 07h01.
Citation :
Publié par Aloïsius
Pour l'instant, Wagner n'est pas sur place, mais les blindés russes ont déjà été débarqués. Ce qui est frappant, c'est que les civils birmans ne disposent d'aucun soutien, comme si personne n'osait défier Pékin et Moscou dans leur entreprise d'écrasement de l'humanité.
Après faut peut être éviter de croire qu'on est si différent.

On est "bien content" que nos dirigeants exploitent certains pays d'Afrique ainsi que leurs populations pour qu'on puisse avoir nos smartphone dernier cris. Et j'imagine que bon nombre de personnes vont regarder la CDM au Quatar en oubliant le sang qui aura été versé par des travailleurs immigrés....d'Asie.
(Je précise que je ne dis pas que la Chine ou la Russie sont meilleurs hein)
(Le Monde) En position stratégique, le Laos veut devenir le hub logistique de l’Asie du Sud-Est
L’arrivée d’un nouveau train chinois à grande vitesse et l’installation de plusieurs terminaux de conteneurs doivent permettre au pays de capter les échanges entre la Chine, la Thaïlande et le Vietnam.

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Enclavé mais offrant à la Chine un débouché sur la Thaïlande et ses ports, le Laos se rêve en hub logistique de l’Asie du Sud-Est.

Inauguré en décembre 2021, le nouveau train chinois à grande vitesse est en passe de faciliter l’accès au nord du pays : il relie, en moins de quatre heures, la capitale, Vientiane, à la frontière chinoise, à 422 kilomètres au nord, puis à Kunming, dans la province chinoise de Yunnan.

« Le train apporte une connexion incroyable au marché chinois pour les producteurs laotiens : les camions apportent les marchandises dans les zones de fret de chacune des gares, puis cela part en Chine »

Ce chiffre devrait gonfler, une fois les frontières ouvertes, par la nouvelle ligne ferroviaire et l’autoroute en construction qui la double, elle aussi réalisée par une entreprise chinoise et dont le premier tronçon, entre Vientiane et Vang Vieng, a été ouvert fin 2020. De même pour tout ce qui va avec : hôtels, restaurants et commerces à profusion [...]

A l’extrême nord du pays, du côté laotien de la frontière chinoise, la ville de Boten, ancienne cité miteuse vouée au jeu, qui dépérissait depuis l’interdiction des casinos en 2011, occupe, sur la ligne ferroviaire, un emplacement idéal pour se faire un nom : c’est aujourd’hui une ville nouvelle, avec une trentaine d’immeubles de vingt à trente étages, en chantier ou… vides. Son maître d’œuvre, le groupe privé chinois Yunnan Haicheng Industrial, titulaire d’une concession de cinquante ans, compte sur un afflux d’entrepreneurs et de commerçants chinois, tablant sur 300 000 habitants d’ici à 2035.

Les efforts du pays pour devenir un hub logistique ont commencé avant même que le train chinois entre en opération : plus au sud, à Savannakhet, deuxième ville laotienne, à la frontière thaïlandaise, le Français Jean Pierre Grzelczyk, patron de Savan Logistics, a créé, en 2016, le premier port sec du Laos, avec douanes incorporées – pour une valeur en transit de 9 milliards de dollars (8,8 milliards d’euros), en 2021. De là, les camions circulent par autoroute vers l’ouest jusqu’au port de Laem Chabang, sur le golfe de Thaïlande, vers l’est et le nord-est jusqu’à Da Nang et Hanoï, au Vietnam, puis jusqu’à Canton et Shenzhen, en Chine.

Les autorités thaïlandaises, pressées par Pékin d’accélérer la construction d’un train à grande vitesse entre leur capitale, Bangkok, et le Laos, un projet sans cesse repoussé, ont récemment fixé une nouvelle échéance à 2028. Ce retard tient à des raisons stratégiques, mais aussi, selon le logisticien, à la concurrence avec la route. « Le transport routier est très important en Thaïlande, cela fait vivre toute une économie, et ils ne sont pas pressés d’avoir le train »,

« Entre le Laos et la Chine, le train est tout récent, il faut du temps pour que les processus de mise en conformité se mettent en place, poursuit-il. On transporte par train du minerai, le manioc, le caoutchouc, mais, pour d’autres produits, le camion reste très compétitif et bien plus flexible. »

Le nouveau train chinois a alourdi l’endettement du Laos vis-à-vis de son puissant voisin, estimé à près de la moitié de la dette extérieure, qui représente 66 % du produit intérieur brut.
Mais il sert les ambitions du pays, qui veut se trouver une place sur la carte des échanges : dans le nouveau port sec de Vientiane, appelé Thanaleng, des camions immatriculés en Thaïlande attendent de charger leurs conteneurs venus de Chine. Le port sec et son parc de logistique, qui vient d’ouvrir ses portes, sont situés dans le prolongement de la nouvelle ligne de chemin de fer, à quelques centaines de mètres de la frontière avec Nong Khai, en Thaïlande, sur l’autre rive du Mékong.
Citation :
Publié par Diesnieves
C'est surtout pratique pour éviter le détroit de Malacca.
Faut qu'il aboutisse dans l'océan indien...

Quoiqu'il en soit, vu le débit d'une ligne de train, ça ne remplacera pas le trajet maritime. En revanche, si un jour la Chine veut restaurer sa souveraineté historique, ancestrale et millénaire sur le Vietnam, ce sera très pratique.
(Le Monde) Au Cambodge, Khieu Samphan, le dernier dignitaire khmer rouge vivant, condamné à la prison à perpétuité
déjà condamné à la perpétuité en 2014 (confirmé en appel en 2016) pour des crimes contre l’humanité commis lors de l’évacuation forcée des habitants de Phnom Penh,
le tribunal spécial a confirmé sa peine pour génocide, meurtres, mises en esclavage, mariages forcés, viols – et de graves violations aux Conventions de Genève.

Khieu Samphan « avait connaissance directe des crimes et il partageait l’intention de les commettre avec les autres participants de l’entreprise criminelle commune »
Je sais que l'information n'intéresse pas grand monde, mais un des pires régimes de la planète, la junte génocidaire de Birmanie, continue de massacrer son propre peuple dans l'indifférence générale de la communauté internationale.

Ou presque. La Russie a naturellement envoyé des armes lourdes dès qu'elle a pu, mais l'invasion de l'Ukraine a probablement réduit le soutien qu'elle peut apporter aux militaires. La Chine se contente d'utiliser son droit de veto au cas où. L'Asean a émis quelques protestations formelles, et c'est tout.

Du coup, ne bénéficiant d'aucune aide ou soutien étranger, la résistance birmane qui a réussi à unifier l'ensemble des opposants, y compris les diverses guerrillas qui luttent depuis des décennies, se tourne vers... La Chine.

La Russie, l'Iran et la Chine soutiennent à fonds perdus tous les mouvements s'opposant aux Occidentaux, toutes les dictatures en proie à une révolte populaire par principe et tous les putchistes pouvant surgir ci ou là (Birmanie, Soudan, Mali, Centre-Afrique, Burkina, îles Salomon etc). Parce qu'ils ont une politique extérieure à peu près cohérente. Face à eux, l'Occident est imprévisible. Conséquence de la guerre en Irak et de la gestion calamiteuse de l'Afghanistan, toute intervention militaire est désormais exclue. On soutient la résistance ukrainienne face à l'invasion russe, mais seulement après que l'invasion ait commencé (et ce soutien risque de se tarir dès que le GOP aura repris la chambre et le sénat aux USA, comme il devrait y parvenir vue l'évolution des sondages). On a tracé des lignes rouges en Syrie, que les Russes et les Syriens se sont empressé de franchir à grands coups de neurotoxiques sans provoquer la moindre réaction. Et on a totalement abandonné les Birmans, qui se battent avec des armes en bambou contre une armée pratiquant l'esclavage et les massacres de masse.
Il y a peu de chance que la Chine leur donne le moindre coup de main, bien au contraire : Xi va tout faire pour cimenter le pouvoir d'une junte haï par le peuple et dépendant totalement de son soutien. Mais le fait que les Birmans se tournent vers la Chine devrait normalement faire s'interroger les chancelleries.
La junte birmane a fait démembrer puis décapiter un professeur de math, avant de planter sa tête sur la clôturé de l'école où il enseignait, le 17/10/2022, à peu près au moment de la minute de silence décrétée dans les établissements scolaire de France en hommage à Samule Paty. (non, je ne posterai pas les images du meurtre, par contre vous pouvez voir que les petits birmans étudient la guerre de tranchée par la pratique)
Toute ressemblance avec des actes similaires en France ou en Ukraine serait naturellement purement fortuite.
Un peu d'espoir dans ce monde où la démocratie semble reculer partout.
En Thailande, le parti de la junte militaire au pouvoir s'est pris une branlée lors des élections législatives en mai dernier (12%) avec une victoire du parti pro-démocratie social démocrate Phak Kao Klai.

Depuis la question se posait si les militaires allaient gentiment renoncer au pouvoir. Le premier ministre, chef de la junte, Prayut Chan-o-cha vient d'annoncer sa démission et son retrait définitif de la vie politique.
La transition démocratique est donc bien partie.

Je ne sais pas s'il y a un rapport avec le fait que les USA ont récemment refusé la vente de F-35 à la Thailande. Le message diplomatique était clairement : vous n'êtes plus des alliés fiables. Pourtant là où l'armée de terre thailandaise se fournit de plus en plus auprès de la Chine, l'armée de l'air était elle restée 100% fidèle aux armes occidentales.

Le chef du Phak Kao Klai, Pita Limjaroenrat qui a gagné les élections, est lui clairement pro-occidental, et a d'ailleurs clairement critiqué l'invasion de l'Ukraine par la Russie conrtairement à la junte au pouvoir.

Dernière modification par Borh ; 11/07/2023 à 19h36.
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