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[Fiscalité] Evasion fiscale : OffshoreLeaks, LuxLeaks, SwissLeaks, Panama papers...
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La réponse d'Apple... ou la preuve de l'indécence
Il fallait oser et Apple a osé. Une longue réponse aux poursuites de la Commission européenne a été publiée sur le site de l'entreprise.
Je suis sidéré par la capacité de cette entreprise à prendre ses clients pour d'authentiques crétins qu'il faudrait maintenir dans un discours fondé essentiellement sur le mensonge et l'approximation. Le début du message publié par Apple est long plaidoyer pour montrer l'abnégation de l'entreprise et la force de son engagement en Irlande. Admettons que, sur les quatre premiers paragraphes, la réponse d'Apple soit sincère et honnête... et passons sans attendre à l'étude des dix paragraphes suivants qui sont... à vous d'en juger. Citation :
Impôt sur les sociétés effectivement payé par Apple en Irlande en 2013 : 1% Impôt sur les sociétés effectivement payé par Apple en Irlande en 2014 : 0,005% Source : http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-2923_fr.htm Apple nous prend pour des cons. Si l'on prend le taux absolument criminel de 2014 auquel a été assujetti Apple, la moindre PME irlandaise paye en proportion 2 500 fois plus d'impôt sur les sociétés qu'Apple. Pour une PME française, c'est environ 7 500 fois plus qu'Apple. Citation :
De mon point de vue, Apple se cache derrière le droit fiscal irlandais pour masquer son irrespect des règles du marché communautaire. Citation :
Citation :
Non faussée, ça veut en particulier dire que les arrangements conclus en catimini afin de déroger au propre droit fiscal interne d'un Etat membre (par exemple l'Irlande) en vu d'obtenir des conditions qui ne sont accordées à nulle autre entreprise sont prohibés. Cela Apple ne pouvait l'ignorer. N'importe quels services juridique et/ou fiscal un minimum constitué connait ces règles. Tous les étudiants en droit qui ont suivi en quatrième année de leur cursus (pour le cas de la France) un cours de droit de la concurrence connaissent ces principes. Citation :
Citation :
Puisque ce n'est ni aux Etats-Unis, ni dans l'Union européenne, où donc Apple crée sa valeur ? A priori nulle part. Citation :
http://money.cnn.com/2016/09/01/tech...-repatriation/ Par ailleurs, la Commission ne procède à aucun changement rétroactif, elle demande juste à Apple de payer ce à quoi les autres entreprises ont été soumises. Il faut croire que c'est trop dur à comprendre pour Apple... ou plus vraisemblablement il est préférable pour Apple de taire cette réalité. Citation :
Les deux derniers paragraphes sont des vœux pieux sur la nécessité de réformer la réglementation fiscale internationale. Mais seulement au travers de processus nationaux... Apple a tout compris, les structures supranationales comme l'UE sont dangereuses pour ses intérêts (la preuve !). Dernière modification par Silgar ; 02/09/2016 à 23h39. |
02/09/2016, 21h15 |
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Je pense que l'angle avec lequel tu prends toutes cette affaire n'est pas le bon ou en tout cas pas celui d'Apple. Déjà tu tiens Apple pour responsable de son régime fiscal. Ce n'est pas honnête, le seul responsable du régime fiscal d'Apple en Irlande c'est l'Irlande. C'est l'Irlande qui fixe les règles du jeu en fonction de ses intérêts, si ses règles ne sont pas conformes ou au droit européen ou même ne sont pas souhaitables (ce que je pense) c'est à l'Irlande qu'il faut s'attaquer et non aux entreprises soumises à son régime fiscal. De plus les différences de régimes fiscaux n'ont jamais été une cause pour déclarer une concurrence non libre et non faussé. Soyons honnête, si c'est le cas il n'y a juste aucune concurrence libre et non faussé dans le monde ... il n'y a pas deux pays avec la même fiscalité !! Je parle bien sur au niveau judiciaire, concrètement il est évident que cela fausse le jeu mais la encore la solution ce n'est pas de s'en prendre aux entreprises mais aux pays. Bonjour les pays, on veut tous une concurrence libre et non faussée, le seul moyen d'y parvenir c'est de se mettre autour d'une table pour adopter la même réglementation fiscale envers les entreprises ... pourquoi donc s'en prendre aux entreprises qui subissent les règles ?? Quand au dernier point ce n'est pas une menace. Depuis toujours ce qui favorise, les investissements, les industriels c'est la stabilité. Il n'y pas pire que des changements de règles rétroactifs pour faire peur à tous ceux qui ont envie de gagner de l'argent. Ils ont l'impression que si ils se débrouillent trop bien on viendra juste, comme des tyrans que nous donnons l'impression d'être, les dépouiller sans plus de raison que le fait qu'ils ont de l'argent. |
03/09/2016, 07h38 |
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Dso
Dernière modification par Aphrodyte ; 03/09/2016 à 08h31. Motif: sans objet |
03/09/2016, 08h16 |
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Silgar t'as expliqué pk et comment Apple et de leur avocats fiscalistes savaient qu'ils étaient dans l'illégalité. Ces pratiques sont contre l'égalité de marché, les impots ne devraient pas être négociés. De plus, je serai certain que si on avait mis le nom de "Monsanto" a la place de "Apple" les avis seraient unanimes |
03/09/2016, 10h27 |
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Après 13Milliard c'est moins qu'un trimestre de bénéfice ... elle est pas si record que ca l'amende. Sachant que pendant 11 ans Apple a bénéficié de 1% a 0.05% d'imposition, je connais pas le Ca et bénef d'Apple en Eu mais je reste persuadé qu'on est encore loin du compte. |
03/09/2016, 11h20 |
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Lestat De Lioncourt |
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44 septies du CGI, je ne sais pas de quoi tu me parles. Je ne parle pas d'Apple en passant.
http://www.fiscalonline.com/Sort-de-...es-du,816.html EDIT / J'illustrais un passage du fil sur les interventions de la commission, pas du cas Apple en effet. la commission intervient dans les deux cas cependant. Dernière modification par Krib ; 03/09/2016 à 15h32. Motif: précision |
03/09/2016, 15h24 |
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Citation :
La définition d'une rétroactivité de la loi c'est qu'une loi s'applique à des faits remontants avant son adoption. Ce n'est ni le cas dans l'article 55 septies du CGI, ni pour Apple. Qu'un pays de l'UE applique une disposition contraire au droit de l'UE n'implique pas une rétroactivité de la loi quand il se fait finalement condamné. Sans quoi, toutes les décisions de la Cour de Justice qui remettent en cause les actes des Etats seraient rétroactifs, ce qui n'a aucun sens d'un point de vue juridique et est absurde. Je suppose que tu considères aussi que les éleveurs bretons obligés de réduire la concentration de nitrate sont aussi victimes puisque la France les avait laissé polluer en contradiction avec les normes européennes ? Cela dit cela n'a, comme tu le dis, pas grand chose à voir avec le cas d'Apple. Quand Apple négocie secrètement une disposition d'exemption fiscale, il initie le tax ruling. Il est donc partie à la transgression du droit communautaire. Dans le cas de l'article 44 septies, les entreprises n'avaient pas demandé ce traitement. Le responsable est donc l'Etat français qui a mal pris en compte le droit communautaire. |
03/09/2016, 15h32 |
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