Repenser la société, fin du travail et évolution de l'humanité

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Publié par Krib
Non ce n'est pas qu'un souci de barbus, il y a une réalité liée à l'appauvrissement et à l'absence d'état, notamment au Cameroun, cela se manifeste par un sentiment de danger permanent lié à une grande criminalité, les barbus ne sont que des clients parmi d'autres.
Ce sont les seuls capables, pour l'instant, de mobiliser des armées de fanatiques prêts à tuer n'importe qui et surtout à mourir n'importe comment. Après, il est vrai que si les fanatiques du dernier Mad Max ont un côté kamikaze très marqué, les jihadistes ne respectent que très peu l'esthétique cuir-SM de la saga. Si Belmoktar était fringué comme Humungus, ça aurait une autre allure.
Citation :
En coupant la citation, tu fais dire justement le contraire de ce que j'avance. A savoir qu'il faut anticiper le tout pour justement arriver à des situations non-violentes. Pas un réarmement de la population.
Alors loin de moi cette intention j'ai réellement compris ta citation dans ton argumentaire complet comme une incitation au réarmement.
Mais c'est probablement car je crains fort que la notion de propriété d'un bien/jardin/produit n'est pas forcément naturelle et que la violence et le moyen le plus rapide et universellement compris de le faire comprendre. CCMCCM.
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Publié par Xxoi!
J'espère pour vous que vous vous êtes entraînés physiquement pour Mad Max d'après vos projections . (Ron J il me semble qu'il l'est).
Hmm il faudrait que je revois mon apport calorique. Ce qui m'obligerait à perde une partie conséquente de ma masse musculaire.

Mais d'ici là nous aurons peut-être bien avancé dans le doping génétique.

Je te redis ça quand nous y serons. D'ailleurs mon thème J0L c'est le sand. Coïncidence ? Je ne crois pas.
Citation :
Publié par Ron J.
Hmm il faudrait que je revois mon apport calorique. Ce qui m'obligerait à perde une partie conséquente de ma masse musculaire.
...
Vu ton pseudo, il va falloir perdre aussi du corps caverneux.
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Publié par Tzioup
Question sérieuse, c'est pour vous donner un genre ou vous croyez vraiment à vos prédictions apocalyptiques (à l'échelle de votre vie, donc dans les 40 prochaines années pour la plupart d'entre vous)?
En mode MadMax non (quoi que pour la violence l'humain en est capable), mais wé, je vois bien une grosse galère venir.
Ca pourrait peut-être plus ressembler à Elysium ? Avec le développement du tourisme spatial, ou la conquête de l'espace pour plus de ressources: seuls les riches en profiterons, et les pauvres seront laissé sur terre à se débrouiller tout seul.
Citation :
Publié par Adau
Ca pourrait peut-être plus ressembler à Elysium ? Avec le développement du tourisme spatial, ou la conquête de l'espace pour plus de ressources: seuls les riches en profiterons, et les pauvres seront laissé sur terre à se débrouiller tout seul.
Arte a diffusé une série Française d'anticipation en début d'année "Trepalium" qui m'a plutôt fait froid dans le dos de réalisme. Quand j'imagine le monde qui part en couille, je le vois très bien comme ça
Et allez, un petit pavé dans la mare des modèles sociaux des économies développées avec cette étude de McKinsey sur l'évolution des inégalités et la fin de la tendance des nouvelles générations à avoir accès à plus de richesse que celles de leurs parents.

Egalement, une analyse du cas Français par rapport à cette étude, et un jugement très sévère sur le modèle social Français, adapté à des trajectoires de progression organiques longues, et pas à des phases de crise brutales comme on en connait depuis une dizaine d'années.

Enfin une démonstration chiffrée de la sensation de stagnation et de déclassement ressenti par certains. De là à dire qu'on a sous le nez une des deux causes de la montée des populismes, il n'y a qu'un pas.
Sinon vous en penser quoi de la prochaine campagne présidentielle avec les programmes électoraux du genre: travailler plus avec plus d'heure pour être "compétitif" et régler le chômage par la même occasion ?

Il me semble que le chemin va être passablement long avant de voir l'idée émergé.
Citation :
Publié par Aloïsius
Par rapport au livre de on sait qui, dont le retentissement aux USA a été conséquent, il y a quelque chose de plus profond dans ces études ?
Ca prend le problème par l'autre bout : celui de la richesse perçue au lieu de la richesse accumulée. Même si j'ai tendance à me méfier de McKinsey, ils sont rares ceux qui ont des sources aussi complètes, donc je l'ai quand même trouvé intéressant.
ça parait logique, mais ça va mieux en le disant...

Ceci étant, je ne suis pas surpris. J'ai toujours pensé que l'allocation des ressources, incarnée par les revenus, était une question de rapport de force bien plus que d'utilité sociale ou de "lois économiques" @offre et demande. Partant de là, le fait qu'après des décennies de politiques visant à affaiblir politiquement et juridiquement les classes moyennes et populaires et à renforcer les riches et les puissants (un anti-new deal, datant des années 70) on arrive à accroître non seulement l'écart de richesse mais aussi l'écart de revenus entre les plus riches et les autres me semble totalement logique.
C'est l'inverse qui aurait été surprenant.
Citation :
Publié par Aloïsius
ça parait logique, mais ça va mieux en le disant...
Oui, il n'y a pas beaucoup de suspens dans cette étude. La principale nouveauté, c'est qu'un chantre (ou chancre je sais pas bien) du neolib forcené comme McKinsey l'admette
Citation :
Publié par alithear
Sinon vous en penser quoi de la prochaine campagne présidentielle avec les programmes électoraux du genre: travailler plus avec plus d'heure pour être "compétitif" et régler le chômage par la même occasion ?

Il me semble que le chemin va être passablement long avant de voir l'idée émergé.
J'en pense que combattre le chômage est un stupide manque de recul, que nos politiciens cyniques savent bien qu'il s'agit là d'une chimère, tout comme la croissance.

Tout cela ne sert qu'un interventionnisme stérile de nos politiques pour afficher une utilité face au votant.
Le chômage on peut le régler demain, mais ça n'aurait aucune incidence économique puisque ce serait uniquement de l'emploi de service.

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Il faut créer de l'emploi dans le secteur marchand pour que ça impacte réellement l'économie de façon positive. Hors ce n'est pas le champ d'action du politique mis à part peut-être pour le cas français les ventes d'armement ou de centrale nucléaires.
Sur ce plan d'ailleurs on notera l'efficacité du commercial Hollande face au commercial Sarkozy. C'est un KO clair et net.
Citation :
Publié par Ron J.
J'en pense que combattre le chômage est un stupide manque de recul...
Disons que c'est surtout, de mon point de vue, une horreur rhétorique, découlant d'une horrible philosophie de vie/vision politique...
La raison première est que le chômage est un symptôme, juste un putain de symptôme...
Citation :
Publié par alithear
Sinon vous en penser quoi de la prochaine campagne présidentielle avec les programmes électoraux du genre: travailler plus avec plus d'heure pour être "compétitif" et régler le chômage par la même occasion ?

Il me semble que le chemin va être passablement long avant de voir l'idée émergé.
Tu peux le refaire ... parce que là je ne comprend rien.
Si j'ai bien compris, tu veux qu'on soit payé moins, pour que le chômage se résorbe ?
Citation :
Publié par Kaleos - Jack
un jugement très sévère sur le modèle social Français, adapté à des trajectoires de progression organiques longues, et pas à des phases de crise brutales comme on en connait depuis une dizaine d'années.
Tres bien, mais dans ce cas comment expliquer que les pays ou les normes sociales et les carrieres sont beaucoup plus desorganisees ne resistent pas mieux aux crises, et ne rebondissent que marginalement mieux (apres avoir subit un V plus profond) ? Il apparait assez clairement que la "flexibilite" n'ajoute qu'un detail a la marge en terme de competitivite, alors qu'elle a un cout humain considerable.
Quand a ce qui est de favoriser le populisme, je sais pas, faudrait demander a un votant pour Trump ou Farrage.
Citation :
Publié par debione
Disons que c'est surtout, de mon point de vue, une horreur rhétorique, découlant d'une horrible philosophie de vie/vision politique...
La raison première est que le chômage est un symptôme, juste un putain de symptôme...
Aussi oui. Peut-être est-ce inhérent à notre fonctionnement occidental du traitement ? Soigner le symptôme, pas la cause du symptôme. Quand tu évoques la philosophie, je pense que tu ne saurais être plus juste, le cheminement du raisonnement est ici primordial.

Citation :
Publié par Mothra
Quand a ce qui est de favoriser le populisme, je sais pas, faudrait demander a un votant pour Trump ou Farrage.
Pour Farage je ne sais pas, mais pour Trump il s'agit du "hors système" de par son financement de campagne dont sont absents les hedge funds, contrairement à quasiment tous les autres prétendants à la présidence américaine. C'est le principal argument qui touche le middle class.
Citation :
Publié par alithear
Sinon vous en penser quoi de la prochaine campagne présidentielle avec les programmes électoraux du genre: travailler plus avec plus d'heure pour être "compétitif" et régler le chômage par la même occasion ?

Il me semble que le chemin va être passablement long avant de voir l'idée émergé.
Ben, les programmes électoraux, c'est du vent... Parce que les entreprises ne sont pas la pour donner du travail aux gens, elles sont la pour faire du bénéfice, tout le reste, c'est du vent. Qu'elles créent des emplois, c'est juste un effet secondaire de leur objectif principal, mais si elles peuvent atteindre cet objectif sans embaucher, elles ne vont pas s'en priver.
Citation :
Publié par Mothra
Tres bien, mais dans ce cas comment expliquer que les pays ou les normes sociales et les carrieres sont beaucoup plus desorganisees ne resistent pas mieux aux crises, et ne rebondissent que marginalement mieux (apres avoir subit un V plus profond) ? Il apparait assez clairement que la "flexibilite" n'ajoute qu'un detail a la marge en terme de competitivite, alors qu'elle a un cout humain considerable.
Quand a ce qui est de favoriser le populisme, je sais pas, faudrait demander a un votant pour Trump ou Farrage.
Ben ce qu'à l'air de montrer l'étude, c'est qu'ils ne résistent pas mieux sur le court terme, mais rebondissent mieux sur le moyen. Ca pose la question de savoir si l'on préfère une société qui crée 2 millions de chômeurs entre 2003 et 2015 ou une société qui crée des pis aller comme l'économie à la demande aux US, les boulots payés que dalle en Allemagne ou au UK ...

Personnellement je trouve aucune des deux voies satisfaisantes, mais les modèles plus libéraux ont l'avantage de voir la société rebondir plus vite. Du coup je me demande s'il n'y a pas un moyen pour profiter d'effets comparables sans passer par une désagrégation des conditions de vie de ceux qui se font attraper par la crise (ou l'automatisation qui a des effets comparables). En reformant les gens dont les compétences ne suffisent pas ou plus, en développant l'auto entrepreneuriat, en faisant une meilleure promotion des dispositifs de reprise d'entreprise par les salariés... Il y a plein de leviers sur lesquels on pourrait jouer, mais en attendant si notre filet social empêche clairement de tomber trop bas, il empêtre aussi violemment ceux qui s'y retrouvent.

Enfin sur le vote populiste, une bonne part des arguments économiques tiennent dans le duo "délocalisations / étrangers qui volent le boulot" ... Donc une conséquence directe de la perte de pouvoir d'achat ou d'emploi des populations fragilisées.
Citation :
Publié par alithear
Sinon vous en penser quoi de la prochaine campagne présidentielle avec les programmes électoraux du genre: travailler plus avec plus d'heure pour être "compétitif" et régler le chômage par la même occasion ?
Le chômage est une ressource qui doit être distribuée équitablement entre les citoyens, pas un problème qui doit être réglé.
L'un des objectifs de notre société devrait être d'avoir, à production constante, le maximum de chômage possible.
Citation :
Publié par Ombre de Lune
Ben, les programmes électoraux, c'est du vent... Parce que les entreprises ne sont pas la pour donner du travail aux gens, elles sont la pour faire du bénéfice, tout le reste, c'est du vent. Qu'elles créent des emplois, c'est juste un effet secondaire de leur objectif principal, mais si elles peuvent atteindre cet objectif sans embaucher, elles ne vont pas s'en priver.
Comment peut-on tenir un tel discours en 2016 ? Les patrons ce sont des personnes comme toi et moi qui vivent pleinement dans la réalité et dans leur époque, ce sont les boulangers et les bouchers de ton quartier, c'est l'artisan qui vient rénover une partie de ton appartement, c'est le cabinet d'orthophonie qui aide ton fils à améliorer son écriture, c'est la fleuriste chez qui tu vas acheter des fleurs ou le cuisinier qui vient d'ouvrir un restaurant italien à l'angle de la rue. Une entreprise en 2016 c'est également le jeune entrepreneur qui vient de créer sa startup Web 2.0 et qui souhaite réussir professionnellement.

Penses-tu sincèrement que ces petites entreprises sont là uniquement pour faire du bénéfice et s'asseoir sur le respect de ses employés ?

Lorsque tu tiens un tel discours j'ai l'impression que tu es en dehors de la réalité.
Non mais il a raison. Dans une logique d'entreprise capitaliste, ton but premier doit être le profit, et d'employer le moins possible pour une rentabilité maximum.
Et c'est bien heureux, car ça pousse à l'innovation, sinon dans une optique de créer de l'emploi on se casserait encore le dos à faucher les blés manuellement.

Le travail est une aliénation, sauf quand il est libre de toute contrainte alimentaire. Beaucoup plus de gens bossent par nécessité de bouffer et faire bouffer les gosses. Les gens qui bossent pour le plaisir, la passion de ce qu'il font, ou même le besoin de lien social, le besoin d'être utile, les bénévoles engagés etc. sont une infime partie de la population active.

Le chômage est une bonne chose dans l'absolu. Au lieu de le combattre il faut se demander comment répartir la richesse. Il faut changer de paradigme. D'où le revenu universel, encore et toujours.

Mais aujourd'hui les gens sont esclaves d'un travail qu'ils ont peur de perdre. La situation est jsute dingue et alimentée par nos politiques étatistes : il faut que l'état ait un rôle, quoi de mieux que d'intervenir dans la "survie" des esclaves du travail en les entretenant dans leur condition ?
Non, le rôle de l'état n'est pas de vaincre le chômage, le rôle de l'état de réguler le marché du travail, le rôle de l'état est de libérer ! Libérer de l'aliénation du travail alimentaire, du travail de nécessité.
Citation :
Publié par Ron J.
Mais aujourd'hui les gens sont esclaves d'un travail qu'ils ont peur de perdre. La situation est jsute dingue et alimentée par nos politiques étatistes : il faut que l'état ait un rôle, quoi de mieux que d'intervenir dans la "survie" des esclaves du travail en les entretenant dans leur condition ?
Non, le rôle de l'état n'est pas de vaincre le chômage, le rôle de l'état de réguler le marché du travail, le rôle de l'état est de libérer ! Libérer de l'aliénation du travail alimentaire, du travail de nécessité.
Le revenu universel ne suffit très probablement pas à ça, il faut lui ajouter la baisse du temps de travail. Si tu as d'un côté des gens qui bossent 60 heures et de l'autre des personnes à 0 heures, les mécanismes économiques (via l'inflation en particulier) mais aussi politiques et socio-culturels empêcheront toute forme de revenu universel de permettre autre chose qu'une survie @rmi. Je dis ça sans aucune argumentation, c'est juste mon intuition personnelle.

Répartir le chômage pour que chacun puisse travailler librement, ça implique nécessairement de faire baisser considérablement la durée du travail. Or, on va exactement vers le contraire, avec la remise en cause des 35 h.
La raison est simple : nous sommes enfermés dans une logique de libre-échange où les salariés sont mis en concurrence tandis que le (grand) patronat et les (gros) actionnaires coopèrent. L'économie mondiale est truquée. Du coup, dans la grande guerre contre Océania, les salariés ne travaillent jamais assez, sont toujours trop payés, trop couverts et pas assez flexibles. Tandis que les hauts dirigeants sont toujours trop taxés, pas assez payés et que les actionnaires ne reçoivent jamais assez de dividendes. Aucune chance qu'on répartisse le chômage dans ces conditions, car de l'inégalité de sa répartition dépend la soumission des classes moyennes à la caste dirigeante.
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