Bah non, en fait.
Le jeu vidéo c'est un loisir. Il y a des tas de domaines où il faut améliorer réellement les choses mais quand quelqu'un joue à un jeu vidéo, c'est pas pour se manger une leçon sur le sexisme, le racisme ou tout autre truc négatif en "isme".
S'il n'y a pas de jeu féministe, c'est pas à cause du complot reptilien illuminati de la société patriarcale. C'est parce que ça serait un four monumental, parce que personne (= hommes ET femmes) n'en a rien à foutre.
Alors le pseudo débat va revenir encore 15 fois sur la table mais au final, rien ne changera parce que le jeu vidéo n'est ni le bon endroit pour mener cette "guerre", ni un support efficace pour la porter.
Commencez plutôt par la TV, ce truc dont la moitié de la population se sert pour élever ses gamins à leur place et qui est probablement l'une des causes majeures du "sexisme banal".
Mais non, la tv ça ne va pas, c'est un loisir, et personne en regardant la télé ne veut se manger une leçon sur le sexisme. Et le salon de l'auto, c'est un loisir, et la cuisine c'est un loisir et les jouets pour enfant c'est un loisir, les oeuvres littéraires, c'est un loisir, le cinéma, c'est un loisir, etc.
On, ici sur JoL, est pas en train de dire "faisons du jeu vidéo un précurseur mondial de la lutte anti sexisme avec des jeux féministes", on est pas en train de vouloir une "guerre". A en lire certains il faudrait faire du jeu vidéo un espèce de laboratoire ou le jeu serait aseptisé pour surtout ne froisser personne, et ou il n'y aurait plus vraiment de jeu mais un espèce de truc bien pensant qui n'amuserait plus.
Je comprends les inquiétudes à voir un support qu'on aime remis en question sur son approche de certains points, mais l'amusement qu'on tire des jeux en général vient-il du sexisme présent dedans ? Les jeux seraient-ils moins bons s'ils étaient moins sexistes ?
Qu'on craigne des dérives à l'idée que de mauvais critères soient appliqués signifie-t-il que tout est à jeter dans la réflexion ? Ou est-ce que ça ne peut pas déboucher sur autre chose ?
Quelqu'un disait plus haut : plutôt que de sanctionner un jeu "sexiste", mettre en valeur ceux qui justement se distinguent positivement. Ca pourrait être une approche moins inquiétante pour ceux qui ici craignent des dérives ?
Au passage, il ne s'agit pas de censure ou de police de la pensée. Le sujet initial qui a lancé cette discussion parle de
ne pas financer une oeuvre qui serait jugée sexiste.
La différence est cruciale à mon sens, parce que les financements alternatifs existent et sont de source multiple. On peut penser à kickstarter et autres systèmes similaires, par exemple.
Ca me semble important de remettre ça en contexte. Il ne s'agit pas d'empêcher ces jeux d'exister (en déclarant qu'un jeu sexiste ne peut pas être édité par exemple) mais davantage de ne pas cautionner quelque chose en donnant l'argent pour que ça existe. Il peut exister, autrement. Il peut aussi évoluer. Le choix est ouvert.
La censure, ce n'est pas ça.