[wiki] [Economie] Causes et conséquences de la crise économique et financière

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Publié par aziraphale
Tous ont préféré lui servir la soupe et relayer texto sa propagande.
C'est d'ailleurs le problème des médias en France : énormément de "je publie ce qu'on me dit" et très très peu d'analyse et d'enquête réelle.
On peut noter qu'on a pas entendu Copé pousser des cris d'orfraie sur le sujet non plus. Son copain Grégoire Chertok lui avait peut être glissé de se taire là dessus?

Il y a décidément des sujets où la gauche et la droite s'entendent vachement bien. L'immunité de certains sénateurs est un autre bel exemple.
Citation :
Publié par aziraphale
Sauf qu'on te l'a dit Free investit dans la fibre, et toutes les antennes qu'ils déploient sont capables de faire de la 4G il me semble.

D'ailleurs on voit bien que les marges ça n'a pas grand chose à voir avec les investissement en France.
Sinon, avec les couilles en or 24 carats que se sont fait Orange, SRF et Bouygues pendant des années ont devrait déjà un réseau fibré phénoménal.
Sauf que finalement c'était plus intéressant de se développer à l'étranger avec l'argent de ses couillons de français qui acceptaient de payer le prix fort. Ils n'ont qu'à faire l'inverse maintenant et utiliser une parties de leurs marges faite à l'étranger pour réinvestir en France.
Une vision bien réduite du monde des télécoms. Le réseau des Opérateurs n'est important que pour une chose, leur vrai clients: Les entreprises, celles qui lachent le plus de thunes. Et pour cela, l'investissement Européen est obligatoire car ces moyennes/grosses entreprises sont elles même implémentées partout en Europe et ne veulent avoir affaire qu'à un seul fournisseur d'accès pour toutes leurs implantation territoriales. Free pour le moment n'est pas un acteur Européen, il ne tape que dans le particulier et les petites entreprises qui ne loue pas de lignes dédiées ce qui fait que son investissement est très faible comparés aux grosses structures.
Maintenant, il en faut pour tous, on à besoin de free pour faire baisser les prix, mais on à aussi besoin des autres pour investir sur le territoire Européen, car ce qui est investi pour les entreprises, l'est en définitive pour leur clients: nous.

Enfin, il faut comprendre que l'investissement pour les opérateurs télécoms est double, l'aérien + le filaire ce qui coûte un max de blé. En sachant qu'ils ont des concurrent 100% dédié à 1 reseau sur les 2 et donc avec des investissements dédiés, ce qui met les opérateurs pas mal sous pression.
Citation :
Publié par aziraphale
Sauf qu'on te l'a dit Free investit dans la fibre, et toutes les antennes qu'ils déploient sont capables de faire de la 4G il me semble.
1. Non (il suffit de regarder les chiffres de recrutement)
http://www.pcinpact.com/news/86465-o...arche-ftth.htm
Plus de 300.000 clients pour Orange, à peine 24.000 pour Free (selon des estimations)

2. Non. D'ailleurs Free a eu ses licences en même temps que les autres, et pourtant c'est lui qui a le moins d'antennes - et de loin ; a peine un millier (contre 3000 antennes 3G, soi dit en passant, alors que Free avait annoncé que dès qu'ils avaient la licence 4G, ils pouvaient l'allumer, la 4G...), contre plus de 6000 pour Orange.
Citation :
Publié par Estal'exilé
Enfin, il faut comprendre que l'investissement pour les opérateurs télécoms est double, l'aérien + le filaire ce qui coûte un max de blé. En sachant qu'ils ont des concurrent 100% dédié à 1 reseau sur les 2 et donc avec des investissements dédiés, ce qui met les opérateurs pas mal sous pression.
Une partie des investissements est mutualisée : seul le dernier kilomètre diffère entre le mobile et le fixe.
Un article du Monde que j'ai trouvé intéressant en ce qu'il montre le point de vue des allemands sur l'intrication de nos problèmes économiques et politiques qui empêchent de mener des réformes en France.
http://www.lemonde.fr/economie/artic...6677_3234.html

La partie qui m'a semblé la plus essentielle (et à laquelle j'adhère sans réserve) :
Citation :
Publié par Le Monde
[...]il y a « culturellement, une méfiance fondamentale [en France] envers les marchés et une croyance largement répandue que l'action publique est un moyen efficace de guider l'économie et de résoudre les problèmes ».
Citation :
Publié par Primura
1. Non (il suffit de regarder les chiffres de recrutement)
http://www.pcinpact.com/news/86465-o...arche-ftth.htm
Plus de 300.000 clients pour Orange, à peine 24.000 pour Free (selon des estimations)

2. Non. D'ailleurs Free a eu ses licences en même temps que les autres, et pourtant c'est lui qui a le moins d'antennes - et de loin ; a peine un millier (contre 3000 antennes 3G, soi dit en passant, alors que Free avait annoncé que dès qu'ils avaient la licence 4G, ils pouvaient l'allumer, la 4G...), contre plus de 6000 pour Orange.
1- Euh oui et ? Free développe la fibre avec des moyen combien de fois inférieurs à ceux d'orange ?
Et ce n'est pas parce que tu poses de la fibre que tu as des clients qui acceptent de payer plus cher, sinon il n'y aurait pas si peu de clients abonnés par rapport à la couverture réelle.
Les chiffres que j'aimerai avoir c'est le nombre de clients qui peuvent être raccordés, et bien sûr l'évolution annuelle pour chaque opérateur. Là on aurait une idée de qui investit et combien.

2- Arrêtes de raconter n'importe quoi.
Free n'a eu la possibilité de poser des antennes que depuis qu'ils ont eu leur licence 3G, et à ma connaissance ils n'ont déployé que des antennes capables de fournir la 4G.
Les autres ont commencés à convertir leur réseau bien avant que Free n'ait sa licence, et en plus ils n'avaient pas besoin de chercher des emplacements pour poser des antennes (ce qui à l'air de bien bloquer Free), juste à convertir celles existantes dans bien des cas.


@Silgar : croyance très largement entretenue par nos politiques durant des décennies.
"Dormez on s'occupe de tout" ça a quand même été le leitmotiv de tous les partis qui ont gouvernés pendant longtemps.
Sauf que depuis 2008, de plus en plus de monde commence à se réveiller, et on voit bien ce que de plus en plus de français en pense
Citation :
Publié par aziraphale
1- Et ce n'est pas parce que tu poses de la fibre que tu as des clients qui acceptent de payer plus cher, sinon il n'y aurait pas si peu de clients abonnés par rapport à la couverture réelle.
Heu... Chez Orange, la fibre, c'est avec supplément. Chez Free, c'est le même tarif.

Citation :
Les chiffres que j'aimerai avoir c'est le nombre de clients qui peuvent être raccordés, et bien sûr l'évolution annuelle pour chaque opérateur. Là on aurait une idée de qui investit et combien.
Les chiffre vont en gros dans le même sens.

Citation :
à ma connaissance ils n'ont déployé que des antennes capables de fournir la 4G.
Je vais écrire plus gros alors.

POURQUOI MOINS DE 35% DES ANTENNES SONT ALORS COMPATIBLES 4G ? Quel serait l'intérêt pour Free de poser des antennes et de les laisser éteintes, à part jouer l'idiot ?
Citation :
Publié par Silgar
Un article du Monde que j'ai trouvé intéressant en ce qu'il montre le point de vue des allemands sur l'intrication de nos problèmes économiques et politiques qui empêchent de mener des réformes en France.
http://www.lemonde.fr/economie/artic...6677_3234.html
Merci pour ce partage.
Quel est l'intérêt Allemand? Garder l'Euro fort?
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Silgar
La partie qui m'a semblé la plus essentielle (et à laquelle j'adhère sans réserve) :
Au contraire, je trouve les français sont bien plus réalistes que les autres pays sur le fonctionnement et les conséquences réelles d'un libre marché économique. Ce que les autres pays voient comme une faiblesse, moi j'appelle ça de la non-indoctrination.
Citation :
Publié par Tzioup
Moi j'appelle ça de la non-indoctrination.
Moi j'appelle ça de l'énarchie (et on pourrait dire la même chose de l'EHESP et l'EHESS qui forment les élites sociales). Des espèces d'idiots finis qui sont dans une école franco-française incapable de s'ouvrir sur le monde, qui sont persuadés qu'ils sont l'élite de la Nation et que donc leur jugement et leurs actions sont incontestables. La plupart ne savent pas parler anglais, n'ont jamais fait de recherche (y compris en évaluation des politiques publiques) et pensent plus à leur déroulement de carrière qu'à l'intérêt du pays. Résultat, c'est à qui mieux mieux ne prendra aucune décision qui pourrait s'avérer être un risque. Et de toute façon, ce n'est pas comme s'il y avait un risque : même quand ils se trompent (politique automobile française, sang contaminé, etc.), on leur retrouve toujours la direction d'un machin public obscur pour les recaser.

Et les Français ont couronné cela avec l'élection du plus énarque des politiques français, Hollande, arrivé en 1981 avec sa petite malette à l'Elysée et qui a construit son parcours politique sur l'entre-soi et est le symbole même de l'absence de prise de décision économique, et d'une crasse absolue dans ses choix économiques (faire une relance de l'offre au moment où la demande se casse la gueule, omg).

L'ENA (et par extension les grandes écoles, sinon on reproduit juste le même schéma à un échelon inférieur) doit être supprimé. Il faut des universitaires, des gens qui sont allés à l'étranger, des gens qui comprennent ce qu'est une démarche scientifique et une critique, des politiques, des vrais, c'est-à-dire ceux qui prennent des décisions qui "changent la vie" et pas des espèces de surcomptables obséquieux qui ne voient pas plus loin que l'enseignement médiocre qu'ils ont reçu dans ces grandes écoles où l'important est avant tout de reproduire la caste plutôt que d'être performant.

Citation :
« L’ENA, c’est purement et simplement deux concours : un concours d’entrée et un concours de sortie. Entre les deux, rien. Et, en particulier, pas de travail de recherche, pas de travail sérieux et approfondi ».
Jean-Pierre Chevènement, l’Express, 10 juin 1993.

« Il est par ailleurs certain que les inspecteurs des finances français, s’ils sont très bien placés pour perpétuer leurs privilèges de revenu et de sécurité de l’emploi, représentent pour la société française, du fait de leur incompétence crasse en économie, un coût net plutôt qu’un gain ».
Emmanuel Todd

Une confirmation est le fait que le benchmarking international est totalement absent des études. On fait comme si la France était un pays trop particulier pour avoir besoin de s’inspirer de l’exemple des autres pays ou comme si ses élites administratives étaient suffisamment intelligentes pour trouver elles-mêmes les solutions à tous les problèmes. C’est toujours le « modèle français » qui prime, même si les échecs sont évidents.
IFRAP (citant un ancien élève)

[Juste avant la guerre les gouvernants ont voulu] briser le quasi monopole des Sciences politiques comme pépinière de notre haute administration. Ils auraient pu créer un programme préparé dans les universités. Au lieu de cela ils préférèrent tracer le plan d’une nouvelle école spéciale : une autre Ecole des Sciences politiques, encore un peu mieux close que sa rivale »
Marc Bloch, 1940 !!!
Citation :
Publié par Visionmaster
L'ENA (et par extension les grandes écoles, sinon on reproduit juste le même schéma à un échelon inférieur) doit être supprimé. Il faut des universitaires, des gens qui sont allés à l'étranger, des gens qui comprennent ce qu'est une démarche scientifique et une critique, des politiques, des vrais, c'est-à-dire ceux qui prennent des décisions qui "changent la vie" et pas des espèces de surcomptables obséquieux qui ne voient pas plus loin que l'enseignement médiocre qu'ils ont reçu dans ces grandes écoles où l'important est avant tout de reproduire la caste plutôt que d'être performant.
Comme si les universitaires n'étaient pas aussi une caste totalement opaque.

Tu souhaites juste le renversement d'une caste par une autre. Ça vend du rêve.
Oui, je suis d'accord avec toi, il faut faire sauter les grandes écoles/ENA et lutter contre la reproduction sociale des classes dominantes mais il faut réformer en profondeur l'université parce que certaines fonctionnent plus comme un système mafieux qu'un service public digne de ce nom. Il faut revenir sur les dernières réformes qui ont données trop de pouvoir aux chefs d'établissement et aux entreprises mercantiles au profit d'une université gratuite, démocratique et émancipatrice accès sur la connaissance, la recherche et la production de savoir et non sur les profits court-termistes.

Dernière modification par Carminae ; 08/04/2014 à 01h30.
Citation :
Publié par Tzioup
Au contraire, je trouve les français sont bien plus réalistes que les autres pays sur le fonctionnement et les conséquences réelles d'un libre marché économique. Ce que les autres pays voient comme une faiblesse, moi j'appelle ça de la non-indoctrination.
Nous sommes peut-être les seuls à avoir raison contre tous les autres. Personnellement, j'en doute.


Citation :
Publié par Ron J.
Merci pour ce partage.
Quel est l'intérêt Allemand? Garder l'Euro fort?
Le principal intérêt des allemands est de conserver la France comme premier partenaire économique.
http://www.france-allemagne.fr/La-Fr...tant,6523.html

Mon opinion est que les allemands ont compris depuis plus longtemps que nous la nécessité de mener en France des réformes politiques, administratives, économiques et sociales profondes.

Ce que la droite n'a pas su faire en deux quinquennats, j'espère que la gauche saura le faire.

Dernière modification par Silgar ; 08/04/2014 à 09h43.
Citation :
Moi j'appelle ça de l'énarchie (et on pourrait dire la même chose de l'EHESP et l'EHESS qui forment les élites sociales). Des espèces d'idiots finis qui sont dans une école franco-française incapable de s'ouvrir sur le monde, qui sont persuadés qu'ils sont l'élite de la Nation et que donc leur jugement et leurs actions sont incontestables. La plupart ne savent pas parler anglais, n'ont jamais fait de recherche (y compris en évaluation des politiques publiques) et pensent plus à leur déroulement de carrière qu'à l'intérêt du pays. Résultat, c'est à qui mieux mieux ne prendra aucune décision qui pourrait s'avérer être un risque. Et de toute façon, ce n'est pas comme s'il y avait un risque : même quand ils se trompent (politique automobile française, sang contaminé, etc.), on leur retrouve toujours la direction d'un machin public obscur pour les recaser.

Et les Français ont couronné cela avec l'élection du plus énarque des politiques français, Hollande, arrivé en 1981 avec sa petite malette à l'Elysée et qui a construit son parcours politique sur l'entre-soi et est le symbole même de l'absence de prise de décision économique, et d'une crasse absolue dans ses choix économiques (faire une relance de l'offre au moment où la demande se casse la gueule, omg).

L'ENA (et par extension les grandes écoles, sinon on reproduit juste le même schéma à un échelon inférieur) doit être supprimé. Il faut des universitaires, des gens qui sont allés à l'étranger, des gens qui comprennent ce qu'est une démarche scientifique et une critique, des politiques, des vrais, c'est-à-dire ceux qui prennent des décisions qui "changent la vie" et pas des espèces de surcomptables obséquieux qui ne voient pas plus loin que l'enseignement médiocre qu'ils ont reçu dans ces grandes écoles où l'important est avant tout de reproduire la caste plutôt que d'être performant.
[...] Déjà tu opposes "recherche et université" aux grandes écoles ce qui est une aberration sans nom. Dans mon école (grande école d'ingénieur), plus de 25% des étudiants font un doctorat à la fin de leurs études et tous les étudiants font au moins un stage dans la recherche. Je ne sais pas quelle est la proportion à l'université mais je ne pense pas que cela soit substantiellement plus élevé. Les centres de recherche associé à l'ecole sont reconnus à l'international avec plusieurs professeurs qui sont des les meilleurs dans leur domaine et les labos ont des partenariats avec les plus grandes universités étrangères.

Après tu opposes grandes écoles et "ouverture à l'étranger". C'est peut-être vrai pour le cas particulier de l'ENA qui est vraiment pour le coups une école franco française (ce qui est, je te l'accorde, à corriger mais s'explique par le fait que l'ENA ne produit plus que des fonctionnaires et politiciens, donc des gens qui doivent parler au "francais moyen" donc à une population pas vraiment ouverte à l'extérieur) mais pour les autres grandes écoles je ne vois pas ce qui te permets de dire qu'elles ont moins de relations à l'international que les universités. Presque tous les étudiants de mon école ont passé une partie de la scolarité dans une grande université/grand labo de recherche à l'international. Et tous savent évidemment parler anglais.

Je ne suis pas du tout un défenseur de l'ENA (pour le manque d'exposition à l'international et au monde de l'entreprise qui créent des politiques qui reproduisent toujours les mêmes schémas où l'état est au centre de tout alors que le monde a évolué) mais il faut faire attention à ne pas généraliser à toutes les "grandes écoles". Il faut aussi prendre en compte que l'image que l'on en a c'est par des politiciens qui y étaient il y a 30 ans et que l'ENA a évolué depuis 30 ans comme toutes les écoles. Notamment, j'ose espérer que les personnes qui en sortent aujourd'hui savent parler anglais.

Dernière modification par Silgar ; 08/04/2014 à 10h06.
Citation :
Publié par Tzioup
C'est la doxa économique du moment de tous les pays occidentaux: je ne vois pas trop ce que l'ENA a à voir la-dedans.
L'ENA est l'une des causes de notre situation économique et politique actuelle. On ne peut pas prétendre à gouverner un pays en ayant une vision administrativo-centrée d'un Etat comme la France : en tout état de cause, la France est plus que son Administration. A son origine, l'ENA devait permettre d'avoir une élite administrative capable de comprendre, organiser et gérer l'immense Administration publique en pourvoyant tous les grands corps de l'Etat en personnels talentueux. Dans les faits, l'ENA est devenue le marche-pied pour accéder au pouvoir politique et à la direction des grandes entreprises sans jamais avoir pris le moindre risque personnel.

L'ENA est devenue dans les faits le contraire de ce qu'un Etat a besoin. Je pèse mes mots : cette école et les personnes qui en sont sorties sont aujourd'hui l'un des principaux problèmes de notre pays.

Ce sont l'initiative individuelle, la prise de risque personnelle et potentiellement l'échec qui font qu'un individu peut créer une entreprise, la voir grandir et possiblement en faire un champion. Or l'ENA propose une alternative sans prise de risque avec entrée par le haut : c'est l'anti-entreprenariat par excellence, ce n'est de mon point de vue ni plus ni moins qu'une noblesse républicaine. Inutile de leur couper la tête, mais on pourrait a minima commencer par leur couper les ailes.

Dernière modification par Silgar ; 08/04/2014 à 10h12.
Ca m'a toujours fait halluciner ces universitaires qui vomissaient sur les grandes écoles, j'ai une grande incompréhension de ce comportement et du coup je ne le perçois que comme un complexe d'infériorité et/ou de la jalousie...
Qu'on puisse regretter que la classe politique sort beaucoup d'une même école et donc ai reçu le même enseignement, je suis entièrement d'accord, la diversité des profils sera toujours bénéfique, mais pour le reste ...
Citation :
Publié par Arendallan
Ce sont l'initiative individuelle, la prise de risque personnelle et potentiellement l'échec qui font qu'un individu peut créer une entreprise, la voir grandir et possiblement en faire un champion. Or l'ENA propose une alternative sans prise de risque avec entrée par le haut : c'est l'anti-entreprenariat par excellence, ce n'est de mon point de vue ni plus ni moins qu'une noblesse républicaine. Inutile de leur couper la tête, mais on pourrait a minima commencer par leur couper les ailes.
Un indice, on n'a pas forcément besoin que d'entrepreneur mais aussi de gestionnaires. l'ENA forme peut être des politiques, mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg, l'état à besoin de l'ENA pour former ses super-fonctionnaires pour la gérer.
Maintenant Jewpacabra à soulever un point juste, nos politiques sortent de L'ENA d'y il y a 30 ans, je ne vois pas en quoi cela vous permet de juger cette école sur ses capacités actuelles.
Citation :
Publié par Njuk
Ca m'a toujours fait halluciner ces universitaires qui vomissaient sur les grandes écoles, j'ai une grande incompréhension de ce comportement et du coup je ne le perçois que comme un complexe d'infériorité et/ou de la jalousie...
Qu'on puisse regretter que la classe politique sort beaucoup d'une même école et donc ai reçu le même enseignement, je suis entièrement d'accord, la diversité des profils sera toujours bénéfique, mais pour le reste ...
Il faut dire que les dires des gens des grandes écoles sur les universitaires ont toujours été délicats, remplis de respect et prouvant une ouverture d'esprit exemplaire sans bien sur avoir une once de corporatisme...
Bref c'est poule-oeuf...
Et en général, j'ai plutôt tendance à moins pardonner celui qui est censé être le plus brillant donc dans ce cas la vu le système français à moins pardonner ceux qui sortent des grandes écoles;
@Njuk
Mon message ne portait que sur l'ENA en tant qu'école de gestion de l'Administration publique qui est devenue dans les faits l'école de l'élite politique et économique. Moi ça me pose un sérieux problème. Mais ça permet aussi de mieux comprendre pourquoi le jeu politique en France ne fait intervenir que les grandes administrations (Inspection Générale des Finances, Conseil d'Etat, Cour des Comptes, etc.) et les grandes entreprises (celles du CAC40 pour faire simple) du pays : ce sont in fine les mêmes personnes qui discutent entre elles de leur carrière et de leur pantouflage.

L'Université, sauf dans certains domaines comme Droit ou Médecine, n'apporte aucun réseau et un levier moindre que les grandes écoles dans une carrière. C'est malheureux, mais être très bon à la fac ne te permettra d'accéder aux plus hautes responsabilités qu'avec des efforts décuplés et une prise de risque certaine. Je ne dirai pas que c'est de la jalousie, c'est plus sûrement le constat amer que l'Education Nationale classe les élèves à chaque étape de leur scolarité, que l'Enseignement Supérieur entretient la même pratique et que les grandes entreprises reproduisent le même schéma.
Citation :
Publié par Silgar
@Njuk
Mon message ne portait que sur l'ENA en tant qu'école de gestion de l'Administration publique qui est devenue dans les faits l'école de l'élite politique et économique.
On a combien d'énarque dans le gouvalls ?
Citation :
Publié par Estal'exilé
Un indice, on n'a pas forcément besoin que d'entrepreneur mais aussi de gestionnaires. l'ENA forme peut être des politiques, mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg, l'état à besoin de l'ENA pour former ses super-fonctionnaires pour la gérer.
Maintenant Jewpacabra à soulever un point juste, nos politiques sortent de L'ENA d'y il y a 30 ans, je ne vois pas en quoi cela vous permet de juger cette école sur ses capacités actuelles.
Tu as raison sur ces 2 points, supers fonctionnaires et l'ENA aujourd'hui/il ya 30 ans.

Néanmoins:

-Les supers fonctionnaires.

Font-ils par contre de bons membres de gouvernement, députés, sénateurs, Premiers Ministres et Présidents?

-L'ENA .

Laisser encore leur chance à ses "élites" ou passer à des gens de la société civile?
Des gens issus de cette élite du fonctionnariat sont-ils capable de concevoir une réforme du mandat (non cumul, unique ect...) alors que ce la va totalement à l'encontre de leurs ambitions (qui ne sont pas d'être un super fonctionnaire inconnu...)?

Citation :
Publié par Aloïsius
On a combien d'énarque dans le gouvalls ?
3.

http://etudiant.lefigaro.fr/les-news...e-l-unef-4790/
Citation :
Publié par Aloïsius
On a combien d'énarque dans le gouvalls ?
Aucune idée. Mais c'est moins le nombre qui pose problème que la tendance à occuper les postes clés de l'exercice du pouvoir : à l'Elysée et à Bercy en priorité.


Citation :
Publié par Estal'exilé
Un indice, on n'a pas forcément besoin que d'entrepreneur mais aussi de gestionnaires. l'ENA forme peut être des politiques, mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg, l'état à besoin de l'ENA pour former ses super-fonctionnaires pour la gérer.
Maintenant Jewpacabra à soulever un point juste, nos politiques sortent de L'ENA d'y il y a 30 ans, je ne vois pas en quoi cela vous permet de juger cette école sur ses capacités actuelles.
On peut former la question en sens inverse : Depuis 30 ans, quel a été l'apport politique majeur des anciens élèves de l'ENA mis à part occuper des postes ?

Que cette école soit indispensable en France, vu la taille de notre Administration publique et vu ma fibre de juriste publiciste, j'en suis le premier convaincu dès lors qu'elle se limite à produire des gestionnaire de l'Administration. En revanche, qu'elle fasse main-basse sur la vie politique française et sur la direction des grandes entreprises depuis plusieurs dizaines d'années en produisant des personnalités inaptes à l'exercice du pouvoir, je le condamne.

Je le répète, mais le pouvoir (politique ou économique) doit être obtenu par la prise de risque et par l'initiative individuelle. Lorsqu'une institution donne à ses membres un droit à l'exercice du pouvoir, c'est non seulement pernicieux mais en plus dangereux.
Citation :
Mon message ne portait que sur l'ENA en tant qu'école de gestion de l'Administration publique qui est devenue dans les faits l'école de l'élite politique et économique.
C'est vrai pour l'élite politique mais plus vraiment pour l'élite économique. Les énarques étaient très présent dans les directions grandes entreprises publiques il y a 10/20 ans mais depuis que la plupart de ses entreprises ont été privatisées on ne les voit plus vraiment et ils restent beaucoup plus dans les administrations et la politique. Les entreprises privées ne sont pas vraiment fans des énarques donc cela devrait s'accentuer et on devrait en voir de moins en moins.

Citation :
Que cette école soit indispensable en France, vu la taille de notre Administration publique et vu ma fibre de juriste publiciste, j'en suis le premier convaincu dès lors qu'elle se limite à produire des gestionnaire de l'Administration. En revanche, qu'elle fasse main-basse sur la vie politique française et sur la direction des grandes entreprises depuis plusieurs dizaines d'années en produisant des personnalités inaptes à l'exercice du pouvoir, je le condamne.
Comme dis c'est plus vrai pour les grandes entreprises. Pour ce qui est de la politique ce sont les électeurs qui décident malheureusement (ou heureusement ?) et les énarques ont cette qualité que même si ils ne sont certainement pas très bon techniquement, ils sont de très bon communicant ce qui est la qualité numéro un à avoir en politique.
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