Bof, une plaque d'égout, une ligne blanche glissante, t'en trouves aussi bien à Paris qu'en province.
Je me suis vautré cet été avec ma moto, en montagne, sur une route sinueuse déserte, à 30km/h, juste à cause de la pluie qui avait préalablement mouillé une ligne blanche toute neuve (avec leur nouvelle super peinture qu'elle est trop bien quand il a plu
), je prends le virage trop près de la ligne blanche, la roue arrière roule dessus, et décroche aussitôt.
Rien pu faire, petite glissade sur 20 mètres. Inutile de dire que sans mon cuir, mon bras droit était HS pour un certain temps.
Idem pour mon futal et mes jambes.
Au final, tu sais jamais ce qui peut t'arriver, alors oui, tu peux choisir de prendre le risque, mais il faut être conscient de ce risque, 50km/h c'est pas rien :
Publié par Rapport du MAIDS
MAIDS pour Motorcycle Accidents In Depth Study plus simplement en français Etude approfondie sur les accidents en motocycles est une enquête menée lors des accidents de cyclomoteurs et motos.
Cette étude a été menée avec l’ACEM (Association des Constructeurs européens de Motocycles) et avec le soutien de la Commission Européenne et d’autres partenaires. Au total 921 accidents ont été passés au crible et analysés.
Ils ont été reconstitués et les témoins ont été interrogés. Il en est ressorti une codification des accidents avec 2000 variables. Ces données ont permis d’identifier tous les facteurs humains, environnementaux et techniques qui ont conduit à l’accident.
Les principaux enseignements sont résumés ici.
Erreur humaine
37% des cas étudiés, la première cause de l’accident était une erreur humaine de la part du conducteur du deux-roues à moteur. Dans certaines situations, les erreurs humaines qui se sont produites étaient causées par une certaine inaptitude du conducteur. Cela est souvent dû aux circonstances extrêmes dans lesquelles se déroulent les accidents, et au manque de temps dont dispose le conducteur pour éviter la collision. Dans 13 % des cas, le conducteur du deux roues a pris une décision inappropriée.
Dans 50 % des cas, la première cause de l’accident était une erreur humaine du conducteur de l’autre véhicule. Les autres conducteurs des autres véhicules ont moins de risques de commettre une erreur de perception (par exemple, ne pas détecter la présence du deux- roues ou de son conducteur) s’ils possèdent eux-mêmes un permis deux-roues par rapport aux non détenteurs de permis deux-roues.
Pas vu
Parmi les principales causes d’accidents, plus de 70 % des conducteurs d’autres véhicules ayant commis une erreur humaine n’ont pas détecté la présence du deux-roues à moteur. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que 60% des accidents des deux roues motorisés aient lieu avec une voiture.
Pneus
Les cas étudiés ont permis de mettre en évidence le fait que les deux roues sont en général entretenus puisque moins de 1% des accidents est imputable à une défaillance technique. Dans la plupart des cas, le problème concernait les pneus.
Vitesse et urbain
Dans plus de 70 % des cas, la vitesse du deux-roues à moteur au moment de l’impact était inférieure à 50 km/h. Ils ont lieu généralement en milieu urbain. Dans 18 % des cas, la vitesse du deux-roues à moteur était supérieure ou inférieure à celle des autres véhicules l’entourant. Cette différence de vitesse est considérée comme un facteur de risque.
Évitement
73,1 % des conducteurs de deux-roues à moteur ont tenté d’éviter la collision immédiatement avant l’impact. Pendant cette manoeuvre d’évitement, 32 % ont perdu le contrôle de leur véhicule.
Casque
90,4 % des conducteurs de deux-roues à moteur portaient un casque. Cependant, 9,1 % de ces casques se sont détachés de la tête de leur propriétaire au moment de l’accident en raison d’une mauvaise fixation ou d’une détérioration subie par le casque pendant l’accident. L’étude indique que dans la plupart des cas, le casque a contribué efficacement à la réduction de la gravité des lésions crâniennes.
70 % des accidents 2 roues en milieu urbain, avec une vitesse inférieure à 50km/h. Si tu ramènes ça aux nombres de blessés/tués en 2 roues, on se doute bien que finalement, ce qui tue les motards, c'est pas forcément la vitesse.
Sinon, j'aime assez ce que j'ai mis en gras, et je trouve du coup que le permis B devrait aussi contenir quelques heures de conduites 2roues, histoire de faire prendre conscience à tous de la nécessité de partager la route, et de faire attention aux autres. Mais bon, là, je rève éveillé.