Confondez pas la procrastination de "glandeur de base" (la majorité des gens) avec la procrastination vraiment pathologique (qui peut se rapprocher de l'aboulie voire de l'apragmatisme selon les cas, deux troubles graves).
Quelques exemples montrant jusqu'où cela peut aller :
- être viré de sa fac (j'irais justifier mes absences plus tard), rater ses partiels (je m'occuperais des cours demain), rater son inscription (je m'inscrirais plus tard)
- être viré de son taf pour le même genre de raisonnements
- ne plus sortir ses poubelles, ne plus faire sa vaisselle, ne plus se laver (je le ferais plus tard, là y'en a trop j'ai pas le courage)
- ne plus avoir de contacts sociaux (je l'appellerais plus tard, j'irais aux soirées auxquelles on m'invite plus tard), ne plus laver son linge (y'en a trop, je peux pas le faire) -> ne plus sortir du tout car on est plus présentable, on entre dans un cercle vicieux
- être dans une merde financière sans nom (je rembourserais plus tard, je vendrais des biens pour me renflouer plus tard, je rappellerais plus tard mon banquier qui me menace d'interdit bancaire)
Ca c'est de la véritable procrastination pathologique, et ce genre de trouble peut aller très loin (i.e : suicide, asile psychiatrique).
Le simple fait de glander un peu n'est pas bien grave en soi, tout le monde aime s'offrir du temps à ne rien faire, c'est naturel.
Bref, vaut mieux éviter de hisser la "procrastination" au rang d'excuse ultime à la petite flemme banale, car si elle devient trop envahissante, elle prend absolument tout ce qu'on a.
Pour finir, il faut savoir que la procrastination pathologique est un trouble du comportement qui ne va jamais sans un comportement dépressif, une phobie sociale, un malaise profond d'estime de soi. La procrastination est loin d'être une petite excuse marrante qu'on sort pour rigoler en société... Personnellement je recommande aux personnes qui la subissent trop de consulter un soutien psychiatrique, car elle est certainement le symptôme d'un trouble plus général.
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