A la fin de son mandat, on retrouvait des sondages à 20% de satisfaction (de son mandat), et 4% d'opinion favorable. Aucune magie ne me semble assez puissante pour mener à bien une telle nécromancie. Ses vestiges sont en beaucoup trop piteux états pour en tirer quoique ce soit.
Après 10 ans de Macron, je peux comprendre qu'Hollande paraissait
pas si mal. La nostalgie doit beaucoup jouer : certains regrettent même Sarkozy (pitié, non). Pourtant, je dois être un des rares à avoir été prêt à voter pour Hollande s'il s'était présenté en 2017. Lui-même avait été lucide de ne pas se représenter, constatant qu'il n'avait aucune chance.
Effectivement, il semblerait qu'il y aurait une montée de popularité d'Hollande. Je pense que ça vient de ce
sondage en juin dernier, ou Hollande était arrivé en 7ème place parmi les personnalités politiques que les français soutiennent et/ou éprouvent de la sympathie.
En spoiler, un bref récapitulatif du sondage :
Hollande était au coude à coude avec Glucksmann (4ème), Roussel (5ème) et Ruffin (6ème). Aubry partageait la 15ème place avec Ciotti. Mélenchon se plaçait 21ème et Hidalgo 23ème.
Au niveau adhésion parmi les sympathisants de toutes les gauches, ça se jouait entre Glucksmann (58%), Hollande (55%), Ruffin (54%), Roussel (52%) et Aubry (51%) pour les mêmes critères (soutien ou sympathie). Mélenchon arrive à faire égalité avec... E. Philippe (37%). Ouais : les sympathisants de toutes les gauches soutiennent ou apprécient autant Mélenchon qu'E. Philippe.
Cependant, Mélenchon est classé 1er parmi les personnalités politiques les plus rejetés, à égalité avec Zemmour (68%). Suivi non loin par Hidalgo à la 3ème place (57%), et Aubry à la 8ème (46%). A noter qu'Hollande est aussi assez haut dans ce classement, à la 14ème place (38%). Ruffin, Roussel et Glucksmann ayant respectivement la 18ème place (33%), 19ème place (32%) et 22ème place (29%).
A noter que c'était en plein les européennes. Les dynamiques d'alors peuvent ne plus être d'actualité.
Peut-être qu'il pense qu'il a un rôle à jouer. Probablement. Après tout pourquoi pas : il a le droit de tenter un truc. Je veux bien laisser le bénéfice du doute. Il culpabilise peut-être d'avoir détruit la gauche, et il a pour projet de vouloir la rebâtir.
D'un autre côté : est-ce bien sage de le laisser faire ?
Mais j'espère qu'il n'oubliera pas qu'il aura toujours ses détraqueurs insatisfaits de son mandat. Il ne peut pas faire une "Trump" et gagner des élections. Tant accéder à des primaires que la majorité boudera : LFI refusera d'y participer si c'est une primaire ouverte (capitalisant sur ses partisans pour s'assurer la victoire). La primaire Hamon/Valls a laissé une tâche indélébile qui fera "jurisprudence" pour certains afin de se désolidariser du résultat.
Tant pour les présidentielles, où il ne passerait au second tour qu'avec un vote utile en sa faveur (peu probable), et une dispersion des droites (Zemmour, Bardella, Ciotti, E. Philippe, Bayrou, Castaner/Bergé/Attal, voir un Sarkozy en roue libre...), et un second tour contre l'extrême-droite.