En ce qui concerne la musique, si rien n'est impossible à qui sait se donner les moyens de réussir, je reste partagée sur les avis qui conseillent de foncer malgré un niveau relativement faible.
Le CAPES de musico demande des connaissances théoriques énormes, et difficiles à acquérir après la période "je fais du solfège parce que papa et maman m'ont inscrit". Donc pour les profs. de musique en collège, ça va être difficile, même si pas impossible. D'autant plus que tu risques de te retrouver face à tous les types qui font de la musique dite savante depuis qu'ils ont 4-8 ans et qu'ils ont été inscrits au conservatoire, qui eux, maîtrisent bien et sans grande difficultés les aspects théoriques du solfège et l'histoire de la musique savante, mais n'ont pas assez de talent ou de courage pour tenter la carrière musicale d'artiste. Et si j'en crois les relations que j'ai gardé de mon passage au conservatoire, ce sont souvent eux qui piquent toutes les places (déjà pas nombreuses) au CAPES de musico. Après, ça dépend peut-être de la région, mais dans le Centre, ça se passe comme ça.
Reste les options de la vie "de bohème":
- les cours en école de musique, qui vont souvent nécessiter le DE ou le CA pour être assorti d'un salaire suffisant pour bouffer correctement. Ils peuvent s'accompagner d'activités d'artiste libérales qui viennent mettre du beurre dans les épinards et sont des activités plaisantes, assez proche de la pratique amateur de la musique mais qui impliquent des emmerdes administratives maximales, parce que rien n'est fait pour les artistes à ce niveau là (en France en tout cas). Le diplôme et le certificat s'acquiert sur concours il me semble, au sein des ENM ou des conservatoires régionaux, et si la partie instrumentale est accessible facilement aux autodidactes talentueux et aux gens qui s'y sont mis sur le tard, la partie théorique est un peu plus ardue, mais rien d'impossible non plus.
- la participation à un ou plusieurs groupes suffisamment actifs pour te fournir une rémunération suffisante. Cela nécessite d'avoir des liens dans le milieu de la musique, qui même si il n'est pas fermé reste assez élitiste, et reste une activité qui alourdit les contingences administratives de la vie quotidienne.
Si on ajoute à cela le fait que professionnaliser un hobby n'apporte pas forcément autant que l'on peut s'y attendre et les remarques sur la légitimité de tes doutes apportées plus haut par d'autres étudiants en psycho, je te conseillerais de tenter la deuxième année de psycho, vu qu'il semble que tu sois un peu court au niveau des délais pour entamer des enquêtes sur les métiers vers lesquels ces études te dirigent, et en profiter pour mener les dites enquêtes, avec en parallèle une recherche comparable pour les métiers du milieu de la musique, histoire de prendre ta décision en connaissance de cause.
Il me semble qu'il vaut mieux "perdre" deux ans dans un cursus que tu abandonnes en étant sure qu'il n'est pas pour toi pour lui préférer un cursus dont tu es sure qu'il te convient plutôt que d'agir dans une relative précipitation qui risque de te conduire à des interrogations similaire dans un ou deux ans.
Loin de moi l'idée de te décourager, mais j'ai moi même hésité longuement entre les études que j'ai effectivement suivies et le monde de la musique professionnelle (dans lequel j'avais déjà un pied ayant commencé très tôt) et mes recherches concernant les débouchés dans ce domaine m'ont un peu refroidie, non que les métiers possibles me déplaisaient mais plutôt que la vie quotidienne qui y était associée ne me convenait pas.
Au final, j'ai fini par prendre goûts à mes études et trouver (difficilement mais trouvé quand même) un boulot qui me passionne, tout en continuant à exercer la musique en amateur, dans mon groupe de free jazz. J'ai récemment obtenu mon DE et je sais que, si un jour l'envie m'en prends, je peux tout envoyer balader pour "changer de vie" et chopper un poste de prof. de saxophone dans une petite ENM de région. C'est, mine de rien, un confort de vie non négligeable, je trouve.
C'est une option que tu devrais peut-être envisager dans ta réflexion.
Après, je ne connais pas ton niveau musical ni ton investissement dans la musique, donc tout ce que je viens de dire ne s'applique peut-être pas à ton cas particulier.
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