En fait, j'explique ce qui me pose problème, et que je n'arrive pas à comprendre.
Dans le Secondaire, on a en charge des élèves qui sont mineurs (enfin, dans leur grande majorité), et qui sont véritablement dans un cadre "scolaire", dont on est responsables légalement, ce qui implique que les profs sont de toute manière obligés de faire l'appel. Mais le Supérieur, ça s'adresse à des gens autonomes, majeurs, c'est un autre point de vue, d'autant que la présence à un cours ou à un TD n'est pas en elle- même un critère de réussite ou de sérieux.
Je ne comprends pas la ou les justification(s) donnée(s) pour faire l'appel et sanctionner les absences aux TDs en Fac. Qu'est- ce que ça peut bien faire qu'on soit présent ou absent, si on est capable par soi- même d'acquérir la culture nécessaire et les savoir- faire pour passer avec succès ses épreuves et acquérir ses diplômes et / ou concours ?
Je comprendrais (et encore...) si ça ne s'adressait qu'à certains élèves, à profil spécifique (boursiers par exemple, dans une optique "donnant- donnant" mais qui serait plus formelle que véritablement pédagogique, juste histoire de marquer le coup : tu reçois une aide, mais en retour tu dois prouver que tu la mérites, et donc, tu dois être présent et réussir ton année. Et encore, même là, j'ai envie de dire qu'il n'y a que la réussite à la fin de l'année qui compte).
Un type qui ne va pas aux cours ou aux TDs, mais qui passe son temps en BU ou en bibliothèque de section, qui fait des fiches toute la journée, qui passe ses fiches à ses potes et qui en échange reçoit les cours et TDs, il a une bien meilleure préparation qu'un type qui se tape tous les TDs à la chaîne. Et en plus, chacun dégage du temps pour faire des sujets de dissertation ou des commentaires de documents, et se forme plus vite. De toute manière, c'est comme ça que marche l'Université : les groupes de travail, les échanges, la répartition des tâches, etc.
Bref, j'ai beau chercher, je ne vois pas la logique là- dedans.

D'autant que les étudiants ne sont pas des salariés ou des fonctionnaires : comment l'Université peut- elle justifier de faire passer des feuilles d'émargement ? Je vois dans tout cale une infantilisation surprenante, une "secondarisation" du Supérieur.