Publié par Samsagace
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Oh, mais je n'ai jamais dis que ce top ten était fait de trucs minables. Diam's, dans son style, se débrouille bien.
J'aimerais juste souligner la différence énorme qu'il y a entre variété et musique.
Les dix albums dont on parle sont dix albums de variété. Et la musique est bien, bien plus vaste que la simple variété.
Je cherche à montrer la variété comme une case bien spécifique de la musique. Et je suis désolé, mais tous les albums de ce top ten s'engouffrent dans cette dite rubrique. Le terme "variété" exprime bien ce qu'il veut dire : un peu de tout, un peu n'importe comment, dans tous les sens.
Maintenant je n'ai jamais dis que Diam's c'était de la merde. Je n'ai jamais dis que Voulzy ou Olivia truc sortaient de la merde. En se basant sur ces seuls faits, je ne vois d'ailleurs rien qui permette de dire que l'un produit de la merde et pas l'autre. Pour tout te dire, j'écoute moi même certains des artistes cités.
C'est peut-être – sûrement – de la bonne variété. De toutes façons, je n'ai jamais vu d'autre critère sérieux de jugement de la variété que le nombre de copies vendues.
Mais de là à dire que c'est automatiquement de la bonne musique, il y a un pas que je me refuserai à franchir. Et j'hésiterai pas une seconde à dire que Diam's – toute variété de qualité que ce puisse être – produit du rap de merde, si on ose même appeler ça du rap.
La musique est un art, et comme tout art, il n'est hélas pas réductible à la simple subjectivité de chacun. Les goûts et les couleurs ? Non. Il est trop facile de se réfugier dans l'ultra-simpliste : « Allez vous faire foutre, les goûts et les couleurs c'est tout ce qui compte, si je trouve ça bien c'est que c'est du grand art pour moi. ». On parle de bien plus qu'une simple et vague sensation ou perception instantanée.
Alors certes, les effets de mode sont nombreux, et le jugement difficile. Il n'en reste pas moins qu'il existe des productions qui possèdent les caractéristiques intrinsèques d'une composition artistique de qualité, et d'autres qui ne les ont définitivement pas.
PS : Quant à ta remarque sur les artistes underground, même si ce n'est pas vraiment le sujet, l'accès à la célébrité passe bien souvent en France par le baissage de froc en règle. Les artistes qui produisaient de la bonne musique quand ils étaient encore inconnus d'M6 et qui ont fini par sortir de la simple variété, trop souvent vide de toute essence, dans l'unique but de vendre, on ne les compte plus.