La manipulation à la télévision

Répondre
Partager Rechercher
Citation :
Publié par Calimero Snif
Donc, soit ce Nabe (qui m'ait vraiment inconnu mais je ne suis sans doute pas un intellectuel ) a écrit ce que Miller a repris en citation, et alors il est effectivement raciste et anti sémite ; soit il ne l'a pas écrit et alors il a plus qu'à faire un procé pour diffamation contre France 2 et Miller. A ce niveau là ca me parait vraiment pas contestable. Tout comme n'est pas contestable l'anti sémitisme de Céline, et dont je comprend mal qu'on puisse tourner autour. Il l'était - il l'était.
Il y a quand même une différence de taille. En général, on ne nie pas l'antisémitisme de Céline (malgré quelques biographies récentes que je n'ai pas lues), mais s'il y a une distanciation avec son oeuvre, ce n'est pas pour rien. Sans parler des pamphlets comme Bagatelles, les premières oeuvres de Céline ne sont comportent pas de propagande idéologique. Sa réputation d'écrivain, à l'origine, il ne la doit pas à un esclandre politique, mais à la qualité de ses écrits - comme plus tard Rebatet et les Deux Etendards - et dans ce cas on peut séparer les deux considérations.
Pour ce qui est de Nabe, on peut difficilement dire que ses idées ne trouvent pas de place dans les livres - et ceci dès le premier. Il y a donc plus de légitimité à se questionner sur son oeuvre, si elle épouse les conceptions de l'auteur.

Cela dit, je ne vois pas du tout en quoi ces citations montrent une quelconque intolérance. D'une façon générale, on sait que le "je" de l'auteur n'est pas forcément blablabla... Même si c'était le cas - la ressemblance est plus que marquée ici - il n'y a rien dans les extraits complets du PDF sur le Stalinien et le Pédophile qui semble indiquer une quelconque intolérance. Un point de vue maladroit, provocateur, qui force la curiosité, peut-être, mais rien de condamnable. Donc d'un côté, c'est moins amusant (?) à lire que les rêveries parfumées d'un Faurisson.
Citation :
Publié par Sewen
Je ne suis pas d'accord avec toi. Dans les extraits que tu donnes, il ne fait pas que défendre la culture du terroir de chacun, il assimile purement et simplement les gens en fonction de leur couleur. Toi noir. Toi bon sauvage bon swing. Nous blanc, opéra, élite à la con. Toi Noir élite ? Toi singer nous.

Il y a une différence entre expliquer aux gens qu'ils sont riches de leur cultures, et ranger dans un tiroir quelqu'un parce qu'il souhaite être autre chose, quand bien même cette chose ne serait pas à l'origine de la culture de la personne. Comme les romains avec les étrusques ou les Grecs, ou nous d'eux etc...
Tu as raison et je me fais moi-même avoir puisque donnant une idée tronquée du bouquin comme en témoigne ta réaction: son pamphlet avait pour but de fustiger le milieu cultureux parisien en sautant à la gorge d'à peu près tout le monde pour mieux promouvoir le jazz, la peinture et ce qu'il considère être le vrai art, par opposition au milieu médiatico culturel sans saveur.

Je ne sais plus exactement dans quoi s'inscrivent ces 2 pages mais cela doit avoir un rapport avec la condescendance des blancs pour l'art des esclaves américains...
Citation :
Publié par Victhor
Dans son émission du samedi soir Ruquier a coupé un passage où Renaud dit devant entre autre Timsit que " le génocide des indiens d'Amerique est le plus grand des génocides, n'en déplaise à certains..."
L'histoire est propagée par Timsit dans l'émission d'Ardisson sur Paris première...
En fait, Renaud s'est excusé pour ses propos donc Ruquier a jugé bon de proposer à Renaud de couper au montage... Et Renaud a accepté.
Pour autant, l'anecdote est intéressante...
Sans vouloir chiffrer, la différence entre les deux génocides dont tu parles, j'imagine que le deuxième étant celui de la IIème guerre, c'est que dans un, on a éliminé beaucoup de gens en Europe. Mais qu'ils sont encore ici et qu'ils ont désormais un pays. Il y a une énorme souffrance mais ils sont encore debout. Alors que les indiens ont une culture déclinante parquée dans des réserves.

Enfin je pense cela quand j'entends ceci. Mais bon, c'est vrai qu'il n'est jamais bon de vouloir quantifier la douleur.

/hs off
Citation :
Publié par Canivo
Encore eut-il fallu une éloquence rare, dans un contexte bien précis et bien formaté, celui de la télévision. Contexte qui ne permet pas les idées complexes. Nabe n'aurait pas dû venir, en tout cas, semblerait. Que ça lui apprenne. Je comprends aussi qu'il cherche à profiter de promo-scandale, évidemment. Sur le fond, tu ne peux pas te prononcer plus que moi en tout cas, Victhor.
Et sur l'utilisation du mot "youtre", tu en penses quoi?
Parce que c'est vrai que ça fait bien pour certains de jouer l'anti-conformiste sous toutes ses formes et pour d'autre de le cautionner, mais à un moment faut affronter ce que ça engendre.
Quand on emploie ce genre de vocabulaire, on est un antisémite. point.
Citation :
Publié par Calimero Snif
Et ben je me demande ce qu'il te faut. Si les propos dit par Gérard Miller ont vraiment été écrit par ce Nabe, alors son racisme et son anti sémitisme ne font pas le plus petit doute. D'ailleurs est-ce que tu ne modérerais pas, je dirais même est-ce que JOL ne bannirait pas quelqu'un disant sur JOL les même propos ?

-> <<les pd je les hais>>
-> <<j'espère que les noirs vont finir par enculer tous les blancs>>
-> et quand il dit <<youtre>> pour dire juif

Rien que le fait de l'avoir écrit, même en citation m'inquiète quand à une éventuelle modération qui me tomberait dessus. Alors je préfère même pas imaginer ce qui se passerait si quelqu'un venait écrire ca dans un contexte d'affirmation.
si je dis :

Un jour quelqu'un m'a dis : je hais les noirs !

Je suis raciste?

il faut aussi remettre dans le contexte temporel , écrire ces choses dans les années 80 n'avait rien de choquant.
En même temps, si c'est pour transformer le mouvement en officine du ps ... euh ...

Mais reprenons

Je suis d'accord avec Felagund quand même; il y a 20 ans, le racisme n'était pas autant banalisé, et les fameuses marches contre le racisme avait déjà connues quelques succès depuis la fin des années 70.

Pour le reste, j'pense, comme l'a dit Zaffo, que Nabe prétend juste donner une leçon au "Paris bien pensant" en étant plus papiste que le pape, devant cette soi disante admiration de cul serré devant l'Afrique qu'ils aiment tous "mais-pas-en-bas-de-chez-moi."
C'est sûrement une question de sensibilité, mais je ne suis d'accord ni avec la forme, ni avec le fond, mais la cause m'interpelle. Est-il honnête ?
Est ce réellement par souci d'éradication de la bien pensance ou des clichés, ou est ce une transmission véreuse sous couvert de polémique ?

Je dis pas que Nabe (noob ? ok, c'est nul...) à raison, je dis pas qu'il a pas quelque chose de tordu, mais bon ... à vrai dire, j'aimerais savoir ce qu'en disent les critiques littéraires africains. Je ne pense pas qu'ils abondent dans son sens, c'est juste de la volonté - que je juge un peu naïve - d'aller totalement à contre courant, sans même utiliser son sens de la modération; aller contre le courant pour aller contre le courant.

Je pense qu'on peut transmettre des idées intéressantes sur ce sujet, qui peut être discuté de manière tout aussi intéressante pendant des jours et des jours, sans pour autant plonger dans un anti conformisme en papier mâché, irréfléchi à mon sens par les formules trop extrêmes de l'auteur, qui nuisent à la réelle transmission des ses idées.
A vouloir polémiquer, on ne s'attire pas que de la sympathie, surtout quand le style est de la partie.
Littérairement parlant je trouve ca nul. Maintenant, le propos n'est pas raciste mais les adjectifs utilisés un peu trop amassés pour que ce soit bien clair. Bref, texte litigieux pour moi.
Ecrire par exemple "les nègres", on s'en passerait, même si c'est pour en dire du bien. Parce que là ce fait "bon noir banania" plus qu'autre chose.

Sinon, comparer ca à Céline faut oser.
Message supprimé par son auteur.
Ouais enfin Miller est un grand spécialiste pr lâcher des phrases alors qu'elles ne sont pas finies, en regardant l'extrait j'ai été choqué par Nabe et je me suis dit "enculé de première", en lisant le pdf je me suis demandé si miller avait bien lu le livre en entier ou simplement une critique.....
Faut pas se leurrer pratiquement toutes les émissions de télé sont coupés surcoupés
censurer etc.
Meme certaine émissions qui se disent en directs

En plus les personnes qui passent dans certaine émission s'en fiche de passer pour un con de se faire critiquer ou fouetter en publiques habiller en cuir clouter suffit de voir la télé realité .

tout ce qu'ils veulent c'est de la publicité quitte a vendre de la merde enrober dans un beau papier rose .
Bientot ont va nous montrer comment faire caca a la télévision tant que ça fais bien vendre .
En plus suffit de voir les chroniqueur de ruquier ,stevie , gerard miller et consort pour voir comment la sélection se fait Je pense pas que leurs discours sois dans la finesse et dans l'intelligence que peut nous fournir le service publique .
Citation :
Publié par Victhor
Quand on emploie ce genre de vocabulaire, on est un antisémite. point.
Il peut toujours rétorquer que c'est son nègre qui l'a écrit.
Citation :
Publié par Andromalius
Littérairement parlant je trouve ca nul. Maintenant, le propos n'est pas raciste mais les adjectifs utilisés un peu trop amassés pour que ce soit bien clair. Bref, texte litigieux pour moi.
Ecrire par exemple "les nègres", on s'en passerait, même si c'est pour en dire du bien. Parce que là ce fait "bon noir banania" plus qu'autre chose.

Sinon, comparer ca à Céline faut oser.
Il utilise le mot "nègre" dans le chapitre sur les noirs américains (les jazzmen ou comme ici Billie Holiday) que les WASP appellent très pudiquement "colored people" (l'équivalent de notre "black" national) pour faire oublier la réalité de l'esclavage. Ainsi "nègre" apparaît comme un terme chargé d'histoire, la nôtre, pas comme une insulte.

Tiens j'ai retrouvé la vidéo de BH et Lester Young sur Youtube: http://www.youtube.com/watch?v=-I2a5AJUk7M
Un bon moment à passer.
J'apprécie beaucoup le style de Nabe. C'est vraiment à part comme phrasé et je m'y retrouve. Beaucoup de gens s'arrêtent au premier sens des mots et c'est bien dommage. Le taxer de raciste et compagnie c'est ridicule, c'est l'époque qui veut ca. Ce type est à 1000 lieues d'être ce que ce pauvre Miller dit.
Bref, un incompris ou un mec un peu trop en avance sur son temps ou trop décalé, je sais pas.
Un sujet intéressant, documenté, malgré un titre plutôt discret. Après avoir lu, écouté, et regardé les différents documents proposés, puis avoir ensuite lu les diverses interventions joliennes, je pense la chose suivante ( suspens ... genre ) : M. Nabe subit le revers du style littéraire qu'il a adopté, et de la posture verbale qu'il a choisi, à savoir non pas la provocation, mais plutôt l'agression.

Effectivement, on pourrait dire une chose "banale", comme le deuxième extrait vidéo en parle ( Emission Tapage ), et se situer dans le flot d'actualité, avec quelque chose comme ça ( c'est un exemple ) :
Les anciens colonisateurs, par condescendance, ont admis l'art "nègre" à côté des critères ( sous-entendus supérieurs ) de l'art européen, comme pour s'excuser d'un lourd passé. Les "occidentaux" en sont venus à apprécier l'Afrique, ses habitants, ses traditions culturelles et artistiques, partout et en tout lieu, mais surtout pas chez eux.

Au lieu de ça, et je vous y renvoie, Nabe enchaîne ce qu'on peut qualifier des mots vulgaires, grossiers, dégradants, lourds de sens, chargés d'histoire.
Il veut marquer, voire nous décoller la rétine et violer l'accès de notre pensée, en utilisant les grands moyens. Pas en provoquant, car il ne provoque pas.
Comme quelqu'un l'a dit, il se contente, au fonds, de ressortir des banalités de soi-disant non-conformiste ( ex. : en fait, les gens kiffent Le Pen car au fonds il a un effet de catharsis de toutes nos mauvaises pensées; ou encore le passage sur le faux amour "politiquement" correct des "blancs" pour tout ce qui est "africain" etc. ... ), mais en aiguisant ses mots.
Il veut rentrer une énorme clé de de 25 dans notre cerveau calibré en 12. Bref, effet entonnoir oblige, on s'en prend plein la gueule, et que retient-on ? Et bien les mots ....

Et sur les mots, je trouve que Nabe se plante. En effet, lui qui veut "sacraliser" les mots, lui qui trouve que le poids des mots, la lourdeur de leur sens doit être profondément pesé et soupesé, et bien cela l'amène à l'effet inverse à celui qu'il escomptait obtenir : loin de faire réfléchir, loin de faire pensée, il nous retourne la rétine à grands coups "d'enculés", de "racistes", de "youtres", de "nègres", bref on va pas faire un catalogue, mais il en fait trop.
Et ce trop, c'est qu'une lecture rapide nous fait retenir. D'ailleurs, certaines réactions sur ce fil nous le montre : à le lire trop vite, on ne sélectionne que les insultes et les ignominies, et on se plante.
Mais l'auteur récolte là le fruit de son "extraordinaire" travail littéraire qui, selon certains, pourraient égaler celui d'un Céline ( question de goût, mais Céline est 1000 fois supérieur à Nabe ).

Mais il subsiste un paradoxe. En effet, notre cher Nabe veut redonner le sens aux mots, veut remettre les idées "vraies" et même les plus noires, mais enfouies dans notre inconscient politique, à leur place.
Il veut nous montrer notre propre hypocrisie, notre propre "bien-pensance" pour reprendre le néologisme de Zaffro ( auteur initial de ce sujet ).
Et force est de reconnaître que, malgré le flot d'immondices télévisuelles, de toutes sortes ( morts en direct au JT, films dépravants, série débilissime et bien pensantes, publicité menant au formatage de la consommation et des modes de pensées ), l'écrit, et Nabe nous le démontre, est extrêmement puissant.
Tous ici, même ses partisans, vous avez été choqués, outrés parfois, même si qui "comprennent" le 2nd degré de Nabe, par l'emploi de certains termes.
Nabe nous montre donc à quel point, à notre corps défendant de consommateur du XXème siècle, la puissance du mot est encore réelle, et combien, il vrai, parfois, notre pensée est formatée en long, large, travers.

Enfin, je conclus en revenant sur un fait qui persiste, je trouve, chez Nabe : il balance des banalités pseudo anti-conformistes, recouvertes d'une couche d'agression littéraire propre à faire gerber, à première lecture, n'importe quel amoureux de lecture.
En somme, il nous assomme, et voudrait ensuite nous faire réfléchir.
Miller n'a pas tort dans le fonds avec son histoire de "ligne rouge" ( voir l'extrait Tapages ) : on peut discuter de tout, à fonds, mais avec un tantinet de correction et de savoir-vivre et savoir-dire.
Nabe n'attire au mieux que l'indifférence, au pire la haine pure et simple de ceux qui s'arrêtent aux mots qu'il emploie. Indifférence car même s'il présente des idées au final très convenues ( et parfois même fausses ), son accumulation de mots ignobles ne pousse pas à le prendre réellement au sérieux. Il se fera alors taxer, faussement, de provocateur. La haine car ses oeuvres ne permettent pas une lecture saine et clairvoyante.
Citation :
Publié par Panpan.tc
Le taxer de raciste et compagnie c'est ridicule, c'est l'époque qui veut ca.
Quelle époque? la nôtre, ou celle à laquelle Nabe a écrit son bouquin?
Il fut un temps ou effectivement les propos de Nabe ne posaient de problèmes à personne.
Je reviens au mot "youtre" que Nabe emploie. Cousteau tenait les mêmes propos, de Funès aussi. Et à l'époque, ça passait sans problèmes.
Mais aujourd'hui, ça ne passe plus.
Tout le problème reste de savoir quelle position les auteurs adoptent aujourd'hui vis à vis de ce qu'ils ont dit il y a plus de 20 ans.
Je suis même prêt à entendre le plus ou moins hypocrite "on peut changer", mais Nabe ne l'a pas fait.
Nabe n'en est pas à son premier coup, c'est un antisémite raciste notoire qu'on associe souvent (peut-être parce que l'un défend l'autre) à Alain Soral... Tous deux jouent aussi la carte de l'anti-conformisme... Etonnant, non?
Après libre à chacun d'adhérer ou non à leur idéologie...
Pour moi c'est non.
Ce que je trouve déplacé c'est cette pseudo-pudibonderie de Ruquier et sa bande, comme d'autres d'ailleurs dans le milieu de la télé, qui jouent les pucelles effarouchées mais n'attendent rien qu'un de ces petits scandales bien fabriqués pour faire monter leur cote et l'audimat.
Citation :
Publié par Vorfis
Ce que je trouve déplacé c'est cette pseudo-pudibonderie de Ruquier et sa bande, comme d'autres d'ailleurs dans le milieu de la télé, qui jouent les pucelles effarouchées mais n'attendent rien qu'un de ces petits scandales bien fabriqués pour faire monter leur cote et l'audimat.
Exact. La télé invite des crapules afin qu'ils diffusent leur propagande puante et fait mine après coup d'être choquée...

Victhor : et cela t'étonne ? Dans un pays qui met sur un piédestal Céline le collabo anti-sémite ?
Merci pour l'effort textuel, Ulgrim. Mais je me dois de le défendre encore une fois: résumer son oeuvre à son premier roman écrit dans la vingtaine serait une erreur. Il continue de payer sa parution, 20 ans après, injustement. Je ne suis pas son impresario (on pourrait croire à force ) mais sa bibliographie (près de 30 livres dont ses 3 journaux intimes de près de 4000 pages) sont heureusement autre chose qu'un amas d'insultes.
Citation :
Publié par Prophète
Victhor : et cela t'étonne ? Dans un pays qui met sur un piédestal Céline le collabo anti-sémite ?
A mon avis, tout est une question de poids et de mesure...
Céline, l'homme, était répugnant ; Céline, l'écrivain était remarquable... On ne peut nier ni l'un, ni l'autre.
C'est comme ça, quand on étudie l'autobiographie en particulier, Céline est incontournable dans l'approche qu'il fait dans Voyage au bout de la nuit.
En ce qui me concerne, je n'irai pas plus loin, Céline est un écrivain remarquable, en aucun cas un génie. Et si on pèse le pour et le contre entre l'homme et l'écrivain, on est bien obligé de reconnaître que passer à côté des écrits de Céline sous prétexte qu'il était puant serait une erreur.
En ce qui concerne Nabe, le problème est différent puisque si on respecte la même logique, les idées de l'homme sont répugnantes, et sa plume ne relève pas le niveau...
Alors bien sûr je n'ai pas lu ne serait-ce qu'un de ses bouquins en entier, mais j'en ai lu suffisamment pour me faire une idée de sa qualité d'écrivain (et j'ai lu plus que les citations données par Miller...).
Lorsqu'un artiste est un pourri, à mon sens, il faut se demander si son art est suffisamment bon pour qu'on s'intéresse à lui, en tant qu'artiste bien sûr, car le plus grand génie artistique ne contrebalancera jamais les propos de Céline par exemple.
http://www.ina.fr/archivespourtous/i...line&action=ft
Troisième réponse (lecture pour tous).

Aucun doute sur le génie du type, aucun doute non plus sur le fait que j'aurais adoré lui parler de son vivant. Pour ce qui est du piedéstale sur lequel la France le mettrait, pardon mais il a fallu passer par des intermédiaires fort peu médiatiques pour en entendre parler pour la première fois, me concernant en tout cas.
Je vois pas trop ce que ces idées ont de répugnant. Hormis le langage volontairement outrancier ce sont des idées somme toute assez répandues, et le sujet est intéressant même si politiquement incorrect.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés