Publié par coquette
Retraite au top + embauche à vie + facilités d'assurances et de prêts + pas de mobilité involontaire
Retraite au top c'est archi faux : comme déjà dit, je suis prof, ma retraite "au top" ce sera à 65 ans pas avant, comme dans le privé. C'est pareil pour tous mes collègues.
Facilité d'assurance et de prêt : c'est vrai, ça découle de la sécurité de l'emploi. Je ne savais pas qu'il fallait appeler ça "privilège éhonté" (surtout que ça fait marcher la consommation, entre parenthèse, et donc les emplois du privé.. Ah, bah oui, tiens..).
Pas de mobilité involontaire ? Vrai et faux. Renseignes-toi sur ce qu'on appelle "mutation" pour les prof. Tu avs voir comme c'est drôle

Et dans d'autres catégorie de fonctionnaire, les mutations involontaires existent (les policiers par exemple).
Bref, sur 4 faits : 3 faux, 1 vrai. Ca fait léger pour une phrase en gras.
Pas par motivation du boulot, non non, par envie de trouver la planque. Même au prix de -30% de salaire, le jeu en vaux la chandelle selon eux.
Encore une fois, posons la bonne question :
pourquoi et
comment en est-on arrivé là ?
Je ne dit pas que c'est la faute au statut de fonctionnaire, certainement pas. Mais quand je vois les statuts de base des fonctionnaires minimisés à ce point, je m'insurge. Ces avantages sont énormes, et drainent beaucoup de personnes cherchant la planque assurée jusqu'à la retraite.
Non ces avantages ne sont pas "énormes". Ils sont
devenus énormes. Nuance !!!
Ce sont juste des avantages qui, aujourd'hui en 2006, le paraissent parce que partout ailleurs les conditions se sont dégradées.
Faudra le dire combien de fois ?
Publié par Zdravo
Car les connaissances qu'ont appris les élèves de 97 sont les même que celles apprissent par les élèves de 80, sauf qu'en plus ceux de 80 avait plus de travail, plus de données. D'ailleurs un truc tout bête, les exos "difficiles" (actuellement) sont pour pas mal d'entre-eux de vieux exos.
Ca ne veut pas dire grand chose. N'oublie pas que la massification de l'école a entrainé cette vision des choses.
Auparavant l'école était seulement faite pour l'élite, seule une minorité allait au lycée. D'où des programmes plus spécialisés (mais pas forcément plus dur que ceux d'aujourd'hui).
Ca ne veut certainement pas dire qu'aujourd'hui le "niveau" baisse.
En sortant de collège "on" savait lire et écrire correctement.
Oui. Scoop : c'est encore le cas aujourd'hui (ohhhh).
En Sciences (Math/physique-chimie essentiellement) on en savait également d'avantage.
Non on n'en savait pas plus sur les maths "avant". C'est totalement faux, j'ai suffisamment étudié les programmes pour te l'affirmer (c'est mon boulot hein). C'est juste que certains domaines ont disparu, d'autres sont apparus.
Relis les programmes, ils sont dispo sur la page Internet de l'Education Nationale.
De plus tu ne prends pas en compte le "nombre d'élèves", c'est ce qui fausse ton raisonnement je pense.
En terme de %, nous sommes meilleurs (en tout cas pareil) aujourd'hui qu'hier. Mais comme il y a plus d'élèves, alors forcément les moins bons se "voient plus".
Même s'il y a des progrès à faire, tout n'est pas parfait, le constat "c'était mieux avant" est globalement faux.
Franchement, je doute que les parents de mes élèves en savaient plus qu'eux au même âge...
Ah, et que tu juges avec des élèves qui
prennent des cours supplémentaires tu trouves pas que ça fausse un peu ton raisonnement ?
edit : Sinon oui, je pense que le décalage privé/public n'arrange pas les choses. Comme tu le dis, il y a 30 ans ces avantages étaient "logiques". Aujourd'hui la donne a changé de main, beaucoup sont ceux qui préfèrent gagner un peu moins d'argent mais être fonctionnaire. D'ailleurs combien de fonctionnaires seraient prêt à tout lâcher leurs "avantages" (puisque tu n'aimes pas le mot privilège ) contre une augmentation de salaire de 10 à 30% ? Tout dépendra du métier, mais à mon avis, ce ne sera pas une majorité.
Je ne nie pas cela. Je suis même d'accord avec ce constat.
Mais justement : quelles en sont les causes ?
Pourquoi en est-on arrivé à cela ?
Et le remède est-il de baisser les "avantages" des fonctionnaires sous prétexte que sinon, ils sont mieux lotis que ceux du privé ??
Pour quelqu'un qui critique le supposé nivellement par le bas des programmes scolaires, je trouve ça paradoxal et déraisonnable de vouloir le nivellement par le bas des conditions de travail.
Encore une fois, je le redis : quelles sont les causes de cette dégradation des conditions de travail du privé ?
C'est ça la vraie question.
Et c'est à ça qu'il faut s'attaquer.
D'ailleurs combien de fonctionnaires seraient prêt à tout lâcher leurs "avantages" (puisque tu n'aimes pas le mot privilège ) contre une augmentation de salaire de 10 à 30%
C'est une fausse question qui ne mènera à rien : tout dépend des priorités dans ta vie.
Au Royaume Uni, les profs sont payés 2 fois plus qu'en France, en gros (en Europe, les profs français sont parmi les moins bien payés, eh oui), mais ils ont des contraintes que nous n'avons pas.
Est-ce que je préfèrerai enseigner au Royaume Uni ?
Honnêtement je n'en sais rien : je n'ai choisi ce métier ni pour la paye (évidemment) ni pour les vacances, mais parce qu'il me plait (et, sans me vanter, vu les retours, je pense pouvoir affirmer que je le fais bien).
Il se trouve de plus que le fric, je m'en fous un peu. J'en ai (plein) mais je ne le dépense que pour des livres. La consommation ne m'intéresse pas.
A quoi ça me servirait une paye 2 fois plus grosses ?
Bref, à chacun de voir.
Il y a plein de gens qui considèrent qu'avoir une vie agréable, avec une disponibilité pour ses enfants, sa famille, est bien plus important que le reste.
Il y en a d'autres qui préfèrent l'argent (en grande majorité très jeunes d'ailleurs, c'est pour ça qu'ils semblent nombreux sur ce forum et qu'ils ont l'impression que tout doit être jugé à l'aune de leur portefeuille)..
Je connais une chercheuse en biochimie qui est revenu des USA pour exercer son métier en France. Pourtant elle y perd largement niveau salaire. Son mari aussi : la-bas il était entraineur d'une équipe de basket ; ici il est prof d'EPS.
Pourtant ils sont revenus en France et ne veulent pas retourner aux USA...
C'est un raisonnement incomplet que de vouloir tout comparer par le seul salaire.
La vie humaine ne se résume pas qu'à ça.
Et c'est, hélas, ce qu'on perd de plus en plus de vue je pense.