en direct du parlement : débat loi DADVSI (#2)

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J'admet toutefois, et je l'espère, que les proportions de téléchargeurs dans ce cas ne sont pas aussi nombreux que ce que je crois. Mais de que je pu voir des gens qui téléchargent (fac, mjc, concerts, etc...) baisser le prix du cd à 5-6 euros, ne leur feraient pas changer leurs habitudes, parce que le gens est égoiste et radin et que, pour lui, scier la branche sur laquelle il est assise n'est un probleme qu'une fois rendu à l'hopital. Et ça c'est scandaleux.
Est-ce que ce "bloc", certes importants de gens qui téléchargeront de toute façon sont aussi le vrai public de l'artiste en question ? Est-ce qu'il y aurait pas un très léger décalage entre la valeur artistique d'un artiste et le potentiel de vente de ce qu'il "produit" ?
En plus simple, n'y aurait-il pas un peu trop de gens qui vendent (potentiellement parce que les chiffres de ventes, les vrais, je sais pas qui les connaît) des quantités astronomiques d'album de musique entraînant un peu tout le monde à une surenchère un brin décalée ?
Il y a des gens dans les concert par exemple et c'est souvent là que se situe la vrai valeur artistique de l'artiste en question. Pas par le jeu de scène etc etc mais par l'écho artistique réel auprès du public, c'est à dire beaucoup plus dépouillé de tout le barouf marketing ?

C'est la hausse de la qualité artistique générale qui fait qu'aujourd'hui il y a beaucoup de disques vendus qu'il y a 10 ans ? Ou c'est plutôt du "faux" public, des gens qui consomment la musique comme des kleenex ou des lingettes anti-bactériennes et qui effectivement ne paieront jamais si l'artiste en question demande une juste rétribution pour son "oeuvre" ? Est-ce que c'est aussi scandaleux que ça qu'un consommateur par pur effet de mode et non par attachement au travail de l'artiste ne paye pas ?
On est bien dans une sorte d'illusion qui voudrait qu'il soit possible de bénéficier des "miracles" du marketing moderne permettant à n'importe qui de vendre 500.000 ou un million d'albums tout en ne générant cette tendance consumériste chez le public. L'un ne va pas sans l'autre. C'est par des moyens qui n'ont rien à voir avec la démarche artistique que de nombreux artistes vont (ou en voient d'autres le faire, c'est pareil) au devant du public. C'est d'ailleurs devenu une démarche tellement "hors de l'art" que la valeur de rétribution de l'artiste constitue aujourd'hui qu'une toute petite partie des moyens nécessaires à rencontrer un public globalement complètement sur-dimensionné.

Ce n'est pas forcément l'artiste qui est "volé" par le téléchargement abusif énormément lié à des effets de sur-consommation et de mode qui ont peu à voir avec l'art. Ce qui est volé c'est la somme qui est investie pour toucher cette personne qui ne le serait pas normalement par la simple démarche artistique. Ce qui est "volé" c'est cette illusion (que peut avoir l'artiste (et que certains ont d'ailleurs clairement) que cette personne qui le vole aurait acheté son oeuvre sur sa seule démarche artistique. Or ça c'est fondamentalement un constat bidon. L'artiste a besoin de ce réservoir de notoriété gratuite (dans le sens qui ne lui rapporte rien), c'est juste que pendant très longtemps le marketing a fait croire à tout le monde qu'on pouvait artificiellement tirer du fric de ce réservoir en créant de l'achat donc du revenu pour l'artiste mais sur des méthodes qui n'ont stricto sensu rien à voir avec la pratique d'un art quel qu'il soit. A l'époque des disques vinyles des Beatles, tout le monde connaissait les Beatles même si il ne vendaient leurs disques qu'à une partie de la population, leur public. Aujourd'hui, un groupe comme U2 vend ses CDs à son public et le reste télécharge U2. Il y a une différence ? Fondamentalement aucune du point de vue de l'artiste. Enfin encore faut-il effectivement parler d'artiste. Celui qui se retrouve en grosse difficulté c'est celui qui n'existe pas dans sa démarche artistique, qui n'a pas de public, ou plus exactement dont le public est constitué de ce réservoir de consuméristes artificiellement gonflé par des méthodes marketing. Lui effectivement quand il est téléchargé ça fait mal, il gagne plus rien en compensation de sa démarche artistique ; ça tombe bien il n'en a aucune.

Bien sûr que le droit de l'artiste à disposer de sa propriété artistique, et d'en tirer des revenus éventuellement (je dis bien éventuellement parce qu'on a un peu l'impression en lisant certains que ça coule de source, que toute démarche artistique débouche nécessairement sur un produit destiné à la vente) doit être établi. Mais le débat doit pas être pollué par tout ce qui sort de ce simple constat, en particulier par que doit-on faire pour que les 90 % du coût d'une "oeuvre" destiné à la faire acheter à un "public" qui ne l'aurait jamais achetée sans cet investissement soit rentabilisé ? Ça, ça n'a rien à voir avec les droits d'auteur, c'est des combats de marchands de tapis. C'est pas du tout un hasard si els marchands de tapis mettent en avant des grands principes, comme le droit à la propriété intellectuelle, pour faire passer des considérations de pur négoce.
Citation :
Celui qui se retrouve en grosse difficulté c'est celui qui n'existe pas dans sa démarche artistique, qui n'a pas de public, ou plus exactement dont le public est constitué de ce réservoir de consuméristes artificiellement gonflé par des méthodes marketing
Ben non. Pas que... S'il n'y avait que matt pokora de viser, télécharger serait un devoir. Le problème c'est que que c'est aussi les groupes moins connus et parfois les indépendants, qui prennent. D'un coté parce que les revenus d'un disque peut aider/financer une tournée plus grande, dans de meilleur condition que de voyager à 4 dans une R5 avec la batterie dans le coffre et devoir dormir dans la bagnole. Et de l'autre les maisons de disque ne produise plus ce qu'elles considère comme de petits groupes (alors qu'ils en vivent normalement, avec un public certain, souvent fidèle, des concerts nombreux et pas trop cher... et qui font vivre les mjc et salles de concerts française: bref, la culture). Du coup, tu met en péril pas mal de chose. La production d'un album, la rentabilité d'une tournée, les conditions d'exercice, le matériel, etc beaucoup d'élément qui amène (trop) souvent à arrêter. Télécharger n'importe quoi, n'importe comment, c'est aussi/surtout se priver de ça.

C'est un raisonnement/phénomène qui amène à ne financer QUE des matt pokora.
Citation :
Publié par tamamanquitaime
Les droits appartiennent aux... ayant-droit, c'est un scoop non ? Il y a des dispositifs fiscaux pour qu'une part revienne à l'Etat (comme dans toute succession).
Pourquoi, au nom du fait qu'il s'agit de musique, un artiste ne pourrait pas léguer le fruit de son travail à ses enfants, alors qu'un autre le peut ?
C'est précisément ce que je regrette...
Pourquoi y'a-t'il des ayant-droits dans la propriété intellectuelle ?
Pourquoi ses descendants seraient plus dignes de bénéficier du fruits du cerveau d'un artiste ?
Je fais d'ailleurs ce raisonnement avec la littérature...
Citation :
Publié par BabyDeull
Peut être tout simplement car un artiste n'est pas propriétaire de son oeuvre, comme on l'est d'une maison ou d'une voiture, mais qu'il en est le créateur et que le but de la propriété intellectuelle est de le protéger, lui, contre le plagiat en tout genre d'autres artistes ou encore d'éditeurs.
Euh l'artiste est pleinement propriétaire des droits sur l'oeuvre. De la même manière que tu peux être propriétaire d'un terrain : tu peux décider de l'exploiter toi-même (si ton exploitation est légale), de le laisser exploiter par d'autres avec les règles que tu fixes, de ne pas l'exploiter et de la laisser dans un tiroir tout en interdisant à d'autres de l'utiliser, etc...

Citation :
Publié par Victhor
C'est précisément ce que je regrette...
Pourquoi y'a-t'il des ayant-droits dans la propriété intellectuelle ?
Euh s'il y en a dans les autres régimes de propriété, je ne vois pas de raison d'exclure la propriété intellectuelle. En as-tu une bonne ?

Ton raisonnement est intéressant : en quoi un fils de notable est-il plus digne de bénéficier des fruits du travail de son père ?

Par ailleurs, 70 ans après la mort de l'auteur, l'oeuvre tombe dans le domaine public.

Citation :
Publié par Coquette
La différence est pourtant évidente. D'un côté il y a forcément une limite au nombre, de l'autre aucune. D'un côté une nécessitée de prix en rapport avec la demande, de l'autre, à mon sens, seulement une nécessitée d'un minimum de revenus (que j'estime laaaaaaargement atteint par les artistes qui se plaignent le plus)
Bah "à ton sens" n'est pas nécessairement le sens de l'artiste. Et jusqu'à nouvel ordre il fait ce qu'il veut de la création qui lui appartient (et ce n'est pas à toi de décider ce qu'il doit en faire sous prétexte que c'est un bien immatériel ).

Le législateur en est bien conscient, lui qui a rappelé que la copie privée ne doit pas porter atteinte à l'exploitation normale de l'oeuvre. Il y a une raison tout de même.
je suis pour le telechargement gratuit de la music sur internet .

Les artistes n'ont qu'a s'adapter , il nous ont assez escroquer eux avec leur maison de disques ( je crois surtout les maisons de disques ) sur le prix des cd ,cassettes etc.........


C'est quand meme aberrant de voir des gens ( je parle des grand label et maison de disque ) reclamer la suppression du telechargement sur internet alors qu'ils touchent deja des tunes sur la ventes des cd et cassettes vierges.
Citation :
Publié par Aguel
Les artistes n'ont qu'a s'adapter , il nous ont assez escroquer eux avec leur maison de disques ( je crois surtout les maisons de disques ) sur le prix des cd ,cassettes etc...
Est ce que tu tapes sur ceux qui effectivement font fonctionner cette machine à pognon ? La réponse est: Non. Johnny hallyday n'est qu'un dommage collatéral négligeable. Il continuera à sortir des disques, et a s'acheter des hummers. Par contre, les petiots qui se font virer de leur maisons de disques et n'ont plus les moyens de continuer, ou les petiots qui ne trouve pas de support financier (prod d'album, résidence, etc...)... eux on les brise.

Citation :
Publié par Aguel
je suis pour le telechargement gratuit de la music sur internet
Comme tous le monde. Acceptons un juste milieu autant moral qu'économique (allez, je vous fais le cd rentable à 5-6 euros...). Parce que se suis aussi pour la gratuité des pairs de chaussures, des téléviseurs plasma, des cartes graphiques... mais rien n'est fait contre Nike. Qand la situation et l'activité de ces marques me déplaisent: je fais des choix, je boycott, je leur propose un 100 mètre contre une délocalisation (), je les regarde pas, etc. Le vole ? Ben non... Déjà parce que le vigile est beaucoup plus fort que mon FAI. Je pourrais me faire un forugon blindé... dangereux.

Ben vi, petite frappe quand même...
Citation :
Publié par Kronem
Comme tous le monde. Acceptons un juste milieu autant moral qu'économique (allez, je vous fais le cd rentable à 5-6 euros...). Parce que se suis aussi pour la gratuité des pairs de chaussures, des téléviseurs plasma, des cartes graphiques... mais rien n'est fait contre Nike. Qand la situation et l'activité de ces marques me déplaisent: je fais des choix, je boycott, je leur propose un 100 mètre contre une délocalisation (), je les regarde pas, etc. Le vole ? Ben non... Déjà parce que le vigile est beaucoup plus fort que mon FAI. Je pourrais me faire un forugon blindé... dangereux.

Ben vi, petite frappe quand même...
Je crois qu'il faut que t'arrete la fumette

Sinon tu boss pour sony ou universal ?
Citation :
Publié par Victhor
C'est précisément ce que je regrette...
Pourquoi y'a-t'il des ayant-droits dans la propriété intellectuelle ?
Pourquoi ses descendants seraient plus dignes de bénéficier du fruits du cerveau d'un artiste ?
Je fais d'ailleurs ce raisonnement avec la littérature...
Pourquoi ne pas remettre en cause le principe même de l'héritage alors?

Pourquoi serais tu plus digne que moi de bénéficier du fruit du labeur de tes parents ?

Parfois l'héritage, c'est des dettes à payer. Parfois c'est un chèque. Parfois c'est un appartement avec un locataire. Et parfois c'est un livre ou une chanson qui rapporte des droits.
Citation :
Publié par Aguel
Je crois qu'il faut que t'arrete la fumette
ca ne changera rien au manque de courage que j'évoque. On cède à la facilité en se défendant derrière de grands principes... et on reproche aux maisons de disque de faire pareil. Petite frappe.
Citation :
Publié par Aguel
Sinon tu boss pour sony ou universal ?
Je suis spectateur et je boycott les fnacs, les virgins. J'avais plusieurs disquaires attitrés, et il m'arrive de plus en plus d'acheter sur le net parce que je trouve des prix très convenables (les 5euros frais de ports compris du dessus). Je déteste les maisons de disques dans leurs discours actuel et dans leurs prises de risques inexistantes. Mais si je prend l'exemple du théatre... votre mairie ne fait pas plus d'effort et fonctionne exactement de la même façon (achète pas ce qui est bien, mais ce qui a marché dans la ville d'a côté mais coute tellement plus cher...), on fait quoi contre ça ? Rien... parce qu'on a pas de moyen de petite frappe, de malfrats à la petite semaine, pour protester, quand protestation il y a, et c'est un cas trop rare. En gros, taper sur les troupes locales et engraisser jean roucasse qui tourne avec sa merde de ville en ville: génial. vite, téléchargeons en boucle les divx du bebet show pour lui faire les pieds à ce salaud !

Je suis aussi musicien (non pro), entourés de pro et d'amateurs, d'intermittent et de non intermittents. J'écoute en majorité des indés, qui prennent le risquent de s'opposer aux gros groupes qui vendent les billets de concerts trop cher dans leurs pays, d'autres qui vendent leurs albums 8 dollars, qui ne courent pas après la maison de disque mais qui n'ont aucune raison de refuser bosser dans des conditions parfaites et sans faire de concession...

Et enfin, je suis téléchargeur. J'essaye, ca me permet de découvrir plein de groupes plus ou moins connus. Mais j'achète. Parce qu'il m'apparait comme parfaitement logique de rémunérer les gens qui prennent du temps pour me faire plaisir. Et à moins de les connaitre personnellement, j'ai pas d'autre facon de les aider à continuer qu'en leur filant ma thune. Et il m'est arrivé, de télécharger des albums, et de filer ma thune directement à l'artiste.

Et pour finir, je pense à moi. Parce que j'ai maintenant du mal à me procurer mes cds sans passer par internet à cause de mes gouts et des groupes que j'écoute. Parce que ne pas les rémunérer c'est bêtement me priver de les faires traverser leurs frontières/département pour venir sur scène dans mon/ma pays/ville. Parce que ne pas payer ceux que j'écoute c'est les obliger à bosser à coté, et donc réduire, leur temps de travail, de création, de tournée... C'est très égoiste, mais je pense à mes oreilles.

Je suis le premier à gueuler sur les maisons de disques, à vomir le 1% de blaireaux qui vivent outrageusement de ce métier et qu'on voit à la téloche et entend à la radio. Mais faut aussi arrêter deux secondes les amalgames de superettes et reconnaître la réalité de la situation. Il est possible de signer avec une maison de disque sans avoir fait la pute sur le contrat qui te lie à eux. Il est possible de montrer qui est le maitre et qui décide des règles en signant avec une maison de disque. Ils n'ont rien à perdre à se laisser mener totalement sur l'aspect création et l'artiste a tout à gagner. Enregistrer ses albums dans sa cave, sur son 24 pistes et son rack d'effet c'est bien. Enregistrer dans un énoooooorme studio, avec plus de piste qu'il n'existe d'instrument et un ingé son qu'on a choisi et avec qui on a le temps d'en discuter, c'est nettement mieux pour tout le monde, surtout le spectateur. Traverser la france en mini-bus pour faire sa tournée, dormir les uns sur les autres dans ce même mini bus avec une cymbale encastrée dans l'homoplate et la tête dans le cabinet du marshall, c'est très chouette, le faire en bus avec une bonne équipe c'est mieux pour tout le monde, surtout le spectateur. Après on peut se satisfaire que des groupes split ou arrêtent parce que les conditions sont trop pesantes, parce que c'est crevant de se faire sa semaine de boulot et s'enquiller des kilomètres le week end pour le concert se privant d'avoir une vie familiale/amicale... perso, j'ai toujours la larme à l'oeil quand des groupes que j'aime arrête pour d'autre raisons que le manque d'envie.

Ce que je te dis dans le passage que tu quotes, c'est qu'il faudrait peut etre, un jour, se décider a avoir vraiment des couilles et aller taper sur ce qui mérite d'être taper: la maison de disque. Et surtout arrêter de se cacher derrière le pourcentage infime que représente Michel sardou pour s'en prendre aux " ogres de barbacks ".

Il y a un problème. Evidement. Et c'est aussi très dangereux pour la diversité et la qualité. Mais faut pas se tromper de cible et ne pas partir du principe que si une toute petite minorité s'accapare toutes les ressources et les lumières on a le droit de taper sur tout le monde à l'aveugle. Surtout quand, en réalité, on n'atteind pas ceux dont on se plaind.

P.S: et je prend volontairement les ogres en exemple, parce qu'ils arrivent à vivre normalement de leur métier mais qu'ils pourraient le faire dans de biens meilleurs conditions si les maisons de disques faisaient leur taf et que les éviter n'était pas (trop souvent) gage de liberté.

P.S 2: A mort le principe de l'héritage !!
Citation :
Publié par tamamanquitaime
Euh l'artiste est pleinement propriétaire des droits sur l'oeuvre. De la même manière que tu peux être propriétaire d'un terrain : tu peux décider de l'exploiter toi-même (si ton exploitation est légale), de le laisser exploiter par d'autres avec les règles que tu fixes, de ne pas l'exploiter et de la laisser dans un tiroir tout en interdisant à d'autres de l'utiliser, etc...
Le droit d'auteur est totalement différent du droit de propriété.
On ne possède pas des créations intellectuelles, on est en le créateur (que ça soit de la musique, des livres, des peintures ou n'importe quoi d'autres). On peut posséder le papier, le CD, la toile mais pas l'idée qui a fournit le contenu..

C'est pourquoi autant les droits moraux sont nécessaires pour faire reconnaître l'artiste comme étant le créateur de cette oeuvre, autant les droits patrimoniaux vont complètement à l'opposé, en considérant qu'après tout, une création intellectuelle, c'est un bien quelconque qu'on peut posséder, vendre, transmettre à ces enfants, ....

Ca tendance à tout considérer comme un produit qu'on peut acheter est à mon sens largement plus dangereuse pour les auteurs que le fait qu'on s'échange leur oeuvre (faut rappeler que c'est quand même le bouche à oreille, c'est à dire le fait de partager ce qu'on connaît avec d'autres, qui est le principal vecteur de succès d'un auteur, et donc le meilleur moyen de gagner sa vie. A l'inverse, un oeuvre archi protégée, empêchant les consommateurs de la voir / écouter, c'est le meilleur moyen de passer complètement inaperçus). Le meilleur moyen de promotion d'une musique, c'est de la faire écouter au plus de gens possible, pas d'en restreindre l'accès.

Citation :
Par ailleurs, 70 ans après la mort de l'auteur, l'oeuvre tombe dans le domaine public.
Pour une oeuvre réalisée quand il avait la 30taine, en mourant à 80, ça fait quand même une oeuvre protégée pendant 120 ans.... Faut quand même pas pousser, ça fait bien longtemps que c'est devenu quelque chose de public par les faits (ou de totalement inconnu si ça fait un bide ). Qu'on protège un artiste de son vivant est une chose, qu'on transforme une oeuvre en rente une autre (ce n'est plus ni moins qu'un brevet déguisé dans ce cas )
Citation :
Publié par Kronem
Et enfin, je suis téléchargeur. J'essaye, ca me permet de découvrir plein de groupes plus ou moins connus. Mais j'achète. Parce qu'il m'apparait comme parfaitement logique de rémunérer les gens qui prennent du temps pour me faire plaisir. Et à moins de les connaitre personnellement, j'ai pas d'autre facon de les aider à continuer qu'en leur filant ma thune. Et il m'est arrivé, de télécharger des albums, et de filer ma thune directement à l'artiste.

Et pour finir, je pense à moi. Parce que j'ai maintenant du mal à me procurer mes cds sans passer par internet à cause de mes gouts et des groupes que j'écoute. Parce que ne pas les rémunérer c'est bêtement me priver de les faires traverser leurs frontières/département pour venir sur scène dans mon/ma pays/ville. Parce que ne pas payer ceux que j'écoute c'est les obliger à bosser à coté, et donc réduire, leur temps de travail, de création, de tournée... C'est très égoiste, mais je pense à mes oreilles.

Ce que je te dis dans le passage que tu quotes, c'est qu'il faudrait peut etre, un jour, se décider a avoir vraiment des couilles et aller taper sur ce qui mérite d'être taper: la maison de disque. Et surtout arrêter de se cacher derrière le pourcentage infime que représente Michel sardou pour s'en prendre aux " ogres de barbacks ".
Mais tu vois , je suis parfaitement d'accord avec toi .
Citation :
Publié par BabyDeull
Le droit d'auteur est totalement différent du droit de propriété.
On ne possède pas des créations intellectuelles, on est en le créateur (que ça soit de la musique, des livres, des peintures ou n'importe quoi d'autres). On peut posséder le papier, le CD, la toile mais pas l'idée qui a fournit le contenu..
Oui et non. Si le terme "propriété intellectuelle" n'est pas idéal (c'est une mauvaise traduction de l'Anglais "property" qui signifie "bien"), il n'est pas si éloigné que ça. Un droit d'auteur, c'est un élément du patrimoine de l'auteur.
On possède le droit d'exploitation - s'il est légal. Tous les textes vont dans ce sens. Ca, c'est l'état du droit. Visiblement, dans le passage suivant tu n'es pas d'accord avec cette vision :

Citation :
Publié par BabyDeull
C'est pourquoi autant les droits moraux sont nécessaires pour faire reconnaître l'artiste comme étant le créateur de cette oeuvre, autant les droits patrimoniaux vont complètement à l'opposé, en considérant qu'après tout, une création intellectuelle, c'est un bien quelconque qu'on peut posséder, vendre, transmettre à ces enfants, ....

Ca tendance à tout considérer comme un produit qu'on peut acheter
Euh je ne sais pas comment tu passes de la propriété des droits sur une création artistique au fait que l'on considère comme un "produit" tout ce que l'on peut acheter.

Citation :
Pour une oeuvre réalisée quand il avait la 30taine, en mourant à 80, ça fait quand même une oeuvre protégée pendant 120 ans.... Faut quand même pas pousser, ça fait bien longtemps que c'est devenu quelque chose de public par les faits
Ben non, c'est pas public "par les faits". Ca signifie quoi public ? Que c'est connu ? OK, et alors ? Ca signifierait que dès lors que tu écoutes une chanson, l'idée que son créateur peut l'exploiter comme il l'entend (dans les limites légales), ou en empêcher l'exploitation disparaît ?
Citation :
Reconnaissance de la faculté de mettre en place des mesures de protection des œuvres : bientôt tous les CD auront leurs DRM et seront impossible à copier (adieu la copie privée).

- Mise en place d’un collège de médiateurs ayant pour fonction essentielle de s’assurer de l’effectivité au bénéfice des consommateurs de l’exception pour copie privée : ce collège de médiateurs peut décider que pour certains supports (DVD) le nombre de copies privées autorisées est nul !

http://www.thefrenchtouch.org/tft/ho...f2bb3b9ac3107a
FEAR.
C'est nimp, tu vas acheter un cd ou un dvd, si tu le rayes ou autre c'est mort t'aura même pas pu le graver ou le sauvegarder c'est nimp sérieux.
On vis vraiment dans un monde ridicule, on fait de belles vaches à lait
Je suis désolé de ne pas avoir suivi l'ensemble du présent débat. J'apporte cependant mon point de vue.

A mon sens, les maisons de disques se rattachent trop naïvement au CD comme moyen de transmission de la musique...

Historiquement, la musique est commercialisé via les disques/cassettes/CD et les revenus de la filière ne se sont basés que sur ces supports. Aujourd'hui, il est clair que dans un avenir proche, plus personne n'aura recours à ces outils obsolètes.

Economiquement parlant, il s'agit de réfléchir au mode le plus courant de consommation des oeuvres artistiques. On distingue 2 réseaux.

1) le téléchargement tellement décrier, difficile à réglementer.
2) la radio

A mon sens, la radio/TV est le principal vecteur de transmission des nouveautés musicales... soient elles créent la demande en diffusant leurs artistes, soient elles identifient les meilleurs offres et en amplifient l'audience.

Le téléchargement sauvage (celui qui semble difficile à réglementer) n'est qu'un relais. On trouve sur le net quasiment toute l'oeuvre musicale imaginable mais ne sont réellement téléchargées que les oeuvres déjà médiatisées / connues.

J'en arrive à ma proposition. La musique étant pour de nombreux médias (radios / TV) un produit d'appel important, il s'agirait de multiplier la cotisation de ces médias afin de leur faire financer en majeure partie la filière.

Ce système fonctionne pour le cinéma... Canal+, les autres chaînes généralistes qui s'appuient sur les films et fictions pour attirer les téléspectateurs et générer leurs propres revenus participent de manière importante à la production cinématographique française.

Pourquoi les médias français ne redistribueraient-ils pas de manière largement plus importante leurs revenus publicitaires en direction de la production musicale.

Aujourd'hui, on semble vouloir nous expliquer que le consommateur de musique est nuisible à l'artiste qui produit cette dite musique... Je pense que c'est l'inverse... Pour caricaturer, le schéma le plus logique devrait être le suivant :

L'auteur crée une oeuvre => Il l'a vend au média => le média vend au annonceur un espace entre 2 oeuvres populaires => le consommateur écoute une oeuvre et une pub sur la radio...

Parallèlement, le consommateur peut télécharger cette oeuvre sans contrainte... le média doit donc a chaque instant encourager la création pour offrir une palette toujours meilleure en qualité... L'annonceur finance de manière indirecte la création artistique et finance d'autant plus que les choix de programmation du média sont pertinent...

++ RiC
Citation :
Publié par tamamanquitaime
Oui et non. Si le terme "propriété intellectuelle" n'est pas idéal (c'est une mauvaise traduction de l'Anglais "property" qui signifie "bien"), il n'est pas si éloigné que ça. Un droit d'auteur, c'est un élément du patrimoine de l'auteur.
On possède le droit d'exploitation - s'il est légal. Tous les textes vont dans ce sens. Ca, c'est l'état du droit. Visiblement, dans le passage suivant tu n'es pas d'accord avec cette vision :
Bah oui, car je trouve que ça part d'un principe tout à fait louable (protéger l'auteur pour que personne exploite son boulot à sa place) et que ça glisse de plus en plus vers de l'appropriation, et par extension, l'expropriation des droits qu'avait le consommateur (en gros, vu qu'on peut pas breveter ce genre de chose, bah hop, on transforme le droit d'auteur en brevet)

Le créateur d'une oeuvre, on va le protéger contre le plagiat, l'utilisation de ses oeuvres par d'autres personnes, et ce genre de chose. Par contre, il a rien à dire si je décide de les partager avec ma famille, de l'écouter avec des amis, d'en faire des copies pour l'écouter dans la voiture, sur une chaine ou dans mon baladeur, le convertir vers un format que je peux utiliser partout, ....

Dans un système "propriétaire", non seulement ce n'est plus forcement le créateur de l'oeuvre qui en tire profit (et donc on place les créations intellectuelles au même titre qu'une création matérielle), mais en plus il peut en faire ce qu'il veut, en méprisant totalement l'intérêt des consommateurs. Finallement, le consommateur est presque le vilain dans l'affaire. Faut absolument se protéger de lui, et l'empécher de tout, alors qu'est exactement l'inverse: c'est lui qui fait qu'une oeuvre marche. Ce n'est plus l'auteur et l'exploitation de l'oeuvre qui est protégé, mais uniquement les intérêts financiers du propriétaire. Et j'estime que ça va à l'encontre même de la défense de la culture, sous toutes ses formes.


Citation :
Ben non, c'est pas public "par les faits". Ca signifie quoi public ? Que c'est connu ? OK, et alors ? Ca signifierait que dès lors que tu écoutes une chanson, l'idée que son créateur peut l'exploiter comme il l'entend (dans les limites légales), ou en empêcher l'exploitation disparaît ?
Je voulais dire que c'est dans le domaine public de par l'exploitation qui a été faite. Par exemple les beatles: leur musique a fait le tour du monde pendant des années depuis bien longtemps. Que ces chansons soient encore "protégées" pendant encore plus de 70 ans (le temps que les derniers meurent ) n'a plus rien à voir avec de la protection d'auteur, c'est devenu un système de rente, une taxe. On est complètement décalé du but initiale qui est de protéger l'auteur et la création. Une fois l'auteur mort, y'a plus de raisons logique de le protéger. L'héritage, les descendants l'auront avec les biens matériels que l'oeuvre à permit à l'auteur d'obtenir.
Citation :
Publié par RiC
Je suis désolé de ne pas avoir suivi l'ensemble du présent débat. J'apporte cependant mon point de vue.

A mon sens, les maisons de disques se rattachent trop naïvement au CD comme moyen de transmission de la musique...
Ca n'est pas si naïf. Quantité de gens veulent du matériel, c'est bête mais c'est comme ça. Je suis fan d'Indochine, bah leur dernier album j'ai même pas pensé à le télécharger, le jour de la sortie j'étais à la fnac avec mes 15€ ...

Et y'a du monde comme ça. Ajoute à ça que le support cd, depuis sa récente démocratisation (aujourd'hui, faire presser un cd ne coûte rien) sert de support aux petits artistes. Tu va à un concert d'un ptit groupe, tu apprécie, tu lâches ton billet rouge pour acheter le maxi, c'est une habitude à prendre.

Mais c'est vrai qu'à côté de ça, les majors tuent le support plus qu'elles ne le sauvent, j'ai l'impression.
Citation :
Publié par F|o
Ca n'est pas si naïf. Quantité de gens veulent du matériel, c'est bête mais c'est comme ça. Je suis fan d'Indochine, bah leur dernier album j'ai même pas pensé à le télécharger, le jour de la sortie j'étais à la fnac avec mes 15€ ...

Et y'a du monde comme ça. Ajoute à ça que le support cd, depuis sa récente démocratisation (aujourd'hui, faire presser un cd ne coûte rien) sert de support aux petits artistes. Tu va à un concert d'un ptit groupe, tu apprécie, tu lâches ton billet rouge pour acheter le maxi, c'est une habitude à prendre.

Mais c'est vrai qu'à côté de ça, les majors tuent le support plus qu'elles ne le sauvent, j'ai l'impression.
Je ne suis fan de personne en particulier, et je n'ai jamais rien dl... Mais ca me parait etre un combat d'arriere garde que de défendre un support physique pour de la musique... A mon sens, ce concept aura disparu dans 10 ans.

Aller à des concerts, faire payer les vrais bénéficiaires de la production musicale que sont les divers média, ca me semble plus au gout du jour.

++ RiC
Citation :
Publié par BabyDeull
Bah oui, car je trouve que ça part d'un principe tout à fait louable (protéger l'auteur pour que personne exploite son boulot à sa place) et que ça glisse de plus en plus vers de l'appropriation, et par extension, l'expropriation des droits qu'avait le consommateur (en gros, vu qu'on peut pas breveter ce genre de chose, bah hop, on transforme le droit d'auteur en brevet)
Un brevet, c'est un titre de propriété qui donne la possibilité d'interdire l'exploitation d'une invention susceptible d'application industrielle. Bref, il s'agit de protéger l'auteur d'une invention pour que personne n'exploite son invention à sa place.

Il ne me semble pas que quoi que ce soit "transforme le droit d'auteur en brevet", les deux sont des dispositions de la propriété intellectuelle qui ont des champs différents (dans l'un les inventions susceptibles d'exploitation industrielle, dans l'autre les oeuvres de l'esprit). Mais dans le fond ce sont la même chose : il s'agit de laisser le droit au titulaire d'interdire l'exploitation de son travail.

Bref, ton rapprochement n'a pas de sens. Dans l'esprit les choses ont toujours été les mêmes, l'objet étudié était différent, et aujourd'hui ça n'a pas changé. Il s'agit toujours de donner à l'auteur le droit de faire ce qu'il entend de son oeuvre.

La conception du droit d'auteur n'a pas varié : aujourd'hui au contraire on a un rappel au fondement, et il se trouve que ce fondement ne coincide pas avec la vision du DA que tu avais. C'est pas pour autant qu'il y a un glissement ou quoi que ce soit.
Vu que personne n'a répondu à ma citation je me dit que soit g pas compris soit tout le monde s'en branle

Donc en fait ma question, c'est avec les DRM est ce que cela signifie qu'il sera impossible désormais de graver un CD ou de l'enregistrer sur son ordinateur?
Parceque si c'est le cas ça remet en cause la vente de graveur CD DVD and co quand même si ils n'ont plus aucune utilité.
@tamamanquitaime:
Si pour toi la conception de la protection des artistes et des des oeuvres, c'est permettre à l'auteur d'en faire exactement ce qu'il veut, sans aucun droit pour le consommateurs, je comprend pourquoi pour toi rien n'a changé

Je dois vraiment être naif, moi qui croyais que protection de l'oeuvre et intérêts des utilisateurs étaient deux choses qui pouvaient (et même devaient) aller ensemble. Apparement non, et on se dirige la tête la première vers ce système archi propriétaire du "c'est à moi, j'en fais ce que je veux, t'as pas le droit de bouger le petit doigt sans me demander l'autorisation et en payer à chaque fois".

Cette politique de controler dans les moindres détails comment vont pouvoir l'utiliser les consommateurs n'a jamais été un fondement du droit d'auteur. La base, c'est de protéger l'artiste contre l'exploitation de son oeuvre par d'autres (l'exploitation, et non l'utilisation, la différence est importante). Bref essentiellement de le protéger contre d'autres artistes peu scrupuleux, des éditeurs, et j'en passe. Les consommateurs ne sont pas les ennemis des auteurs, bien au contraire.
Citation :
Publié par Kronem
On peut au moins au moins reconnaitre aux maisons de disques, et aux labels (qui ne sont pas aussi vilaine qu'on veut bien le dire, bien que...) qu'ils produisent et aident dans une certaine mesure un (trop petit) nombre d'artistes. Ce qui n'est absoluement pas le cas du type qui download et qui ne file jamais un centime d'euros aux gens qu'ils écoutent et qu'ils aiment. Et, encore (? ) une fois, télécharger des " petits" artistes, c'est du meurtre ! et ca, c'est pas 38-150 euros que ca mérite, c'est un coup de barre à mine dans les genoux.
C'est faux. Je connais plusieurs personnes qui DL pour écouter, apprécier, sélectionner, et qui achètent ensuite. Surtout les musiques difficiles à trouver, d'ailleurs.
Citation :
Publié par RiC
Je ne suis fan de personne en particulier, et je n'ai jamais rien dl... Mais ca me parait etre un combat d'arriere garde que de défendre un support physique pour de la musique... A mon sens, ce concept aura disparu dans 10 ans
Combien disait pareil du vinyle ?
Si l'idée c'est de partir du format mp3, qui est d'une qualité à chier... et de limiter la prod aux seules fréquences que la compression d'un .wav prend en compte. Je dis merde à l'absence de support. S'il faut se passer des artistes qui se donnent du mal à faire un bel objet, qui est réfléchi, dessinée, pour que ca forme une partie de l'oeuvre musicale, pareil, a mort l'immatériel.

coquette> tu aurais pu tout lire avant de me quoter.
Citation :
Publié par BabyDeull
Je dois vraiment être naif, moi qui croyais que protection de l'oeuvre et intérêts des utilisateurs étaient deux choses qui pouvaient (et même devaient) aller ensemble. Apparement non, et on se dirige la tête la première vers ce système archi propriétaire du "c'est à moi, j'en fais ce que je veux, t'as pas le droit de bouger le petit doigt sans me demander l'autorisation et en payer à chaque fois".
On ne se dirige vers rien du tout : je t'explique que le droit d'auteur a toujours été ainsi, et qu'aujourd'hui on prends le temps de le rappeler.

C'est un fait qu'il y a un droit d'auteur, qui comprend le droit exclusif de divulguer ou non son oeuvre, et de choisir la rémunération éventuelle qui en découle. Comme le droit d'interdire la copie de son oeuvre, c'est l'article 9 de la Convention de Berne, qui date de 1886. Il n'y a pas de "glissement", juste un rappel des fondamentaux du droit d'auteur.

Comme tout droit bien sûr, il souffre des exceptions (l'exception de copie privée par exemple). On a cru que l'exception était la règle, la Cour de Cassation a rappelé récemment que la règle était l'interdiction de la copie, que l'exception de copie privée était encadrée assez sévèrement, et que l'environnement numérique (la possibilité de copie parfaite à l'infini) devait être pris en compte dans la possibilité d'appliquer l'exception ou non. Aujourd'hui tu découvres que ce que tu croyais être une règle n'était qu'une exception sévèrement encadrée, c'est fatal ça te fait couiner, mais ce n'est pas pour autant que ta vision était celle conforme aux textes.

Que les gens le découvrent aujourd'hui est une autre question, mais dire que c'est nouveau etc... est faux. Ce sont des choses qui sont là depuis plus d'un siècle.

Ensuite, que cette non-nouveauté ne coïncide pas avec tes critères moraux ou tes intérêts est une autre chose.

Il y a des fondements assez sûrs pour dire qu'une oeuvre est une propriété de quelqu'un (notamment, c'est lui qui la crée, c'est déjà pas mal).

Parler de droit du consommateur est déjà nettement plus raisonnable.
Une loi datant de 200ans n'est pas un peu obsolète avec l'évolution technologique, économique, et surtout le fait que la culture s'est diversifiée, et n'est plus marginale, aujourd'hui force est de constater que avoir un panel de connaissances musicales, cinématographiques, littéraires, n'est plus un exception en soi, les gens ont accès aux médias qui diffusent la "culture", hors, pourquoi voudrait t'on que cette culture ne soit plus accessible, c'est à dire, que lorsque j'enregistre un film, des clips, des chansons radios, et que je les passe à mes amis en les copiant via mon pc pour ensuite les graver et les distribuer à mon entourage, en quoi cela serait t'il différent du fait de distribuer des cassettes audios, ce qui apparemment, ne gênait pas la conscience populaire.

Les moeurs évoluent, faisons évoluer les lois avec elles.
Citation :
Publié par Nuptia
Une loi datant de 200ans n'est pas un peu obsolète avec l'évolution technologique, économique, et surtout le fait que la culture s'est diversifiée, et n'est plus marginale, aujourd'hui force est de constater que avoir un panel de connaissances musicales, cinématographiques, littéraires, n'est plus un exception en soi, les gens ont accès aux médias qui diffusent la "culture", hors, pourquoi voudrait t'on que cette culture ne soit plus accessible, c'est à dire, que lorsque j'enregistre un film, des clips, des chansons radios, et que je les passe à mes amis en les copiant via mon pc pour ensuite les graver et les distribuer à mon entourage, en quoi cela serait t'il différent du fait de distribuer des cassettes audios, ce qui apparemment, ne gênait pas la conscience populaire.

Les moeurs évoluent, faisons évoluer les lois avec elles.
La propriété c'est la propriété point barre ça a pas être remis en question mdr. On est pas en Russie ici

Tu ne comprends pas en quoi c'est différent à la radio? Mais c'est tout con, la radio paye une FORTUNE pour difuser les titres (c'est pour ça qu'on a que de la merde marketing, et la même pendant des années en plus). En gros la radio paye ton droit à l'enregistrer, que tu payes encore en achetant tes supports. Et oui

Par contre la licence globale c'était bien parce que ça permettait de rémunérer la propriété.
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