Meilleur fragueurs

 
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Citation :
Publié par Metaphore
Aigri spotted La preuve en est que Sorcelus était le premier Fléaux d'Hibernia et Fléaux de Midgard sur Alb.

.
quel rapport avec le nombre de frag?
a la limite tu aurais dit premier combattant redoutable ..


ah ! tu veux dire son nombre de frag en solo sur des mecs unstuff? a ouais de suite ca valorise effectivement ! .. m'enfin

je sais pas trop pour les frag ..

pour alb : kiend / milady un moment , enfin j'en sais rien n'importe quel sorc caba stuff
hib : boah .. je sais paaas^^
mid: les mages du groupe ice dream c'était assez impressionnant ^^
Citation :
Publié par Nenn
ah ! tu veux dire son nombre de frag en solo sur des mecs unstuff? a ouais de suite ca valorise effectivement ! .. m'enfin
Oui tu as raison d'ailleurs bainshee et enchanteurs qui sont et vont être cités sur ce post n'ont frag que du mec bien stuff c'est sur !

Forcement quand tu parles de frag pur c'est clair que souvent ça sera des frags de mecs mal stuff car c'est plus facile et donc plus rapide et donc tu en fais plus que si tu frag que des mecs full stuff haut rang là ou tu risques de fois de perdre.
Citation :
Publié par Metaphore
Oui tu as raison d'ailleurs bainshee et enchanteurs qui sont et vont être cités sur ce post n'ont frag que du mec bien stuff c'est sur !

Forcement quand tu parles de frag pur c'est clair que souvent ça sera des frags de mecs mal stuff car c'est plus facile et donc plus rapide et donc tu en fais plus que si tu frag que des mecs full stuff haut rang là ou tu risques de fois de perdre.
d'ailleur j'ai pas vu tellement de bainshee cité
enchanteur pas tellement ou c'était solas@pré nf, enfin quand je parlais de frag, du moins dans ceux que j'ai cité c'était pas forcément dans le farm péon
car bon dans ce cas la même simmx il tue quelque chose au dot !


edit : lol meta ^^ les 250 frag de simmx vu que c'est un chaman vu que tu sembles prendre la mouche c'était pour rire, et même vu sa classe c'est pas mal ^.^
après j'dis pas que les mecs qui frag beaucoup sont pas allés au pont hein ! loin de moi cette idée , c'est juste qu'il faut pas trop valoriser des gens qui l'ouvrent beaucoup pour un résultat ig assez différent
En même temps péon ou pas péon y'a une différence entre 20k frag et 250 frags.

Donc oui bon ok des fois certains mecs cités ont beaucoup frag en plaine mais y'en a aussi pas mal qui se sont PL au pont Bold donc au final...

Citation :
Publié par Nenn
après j'dis pas que les mecs qui frag beaucoup sont pas allés au pont hein ! loin de moi cette idée , c'est juste qu'il faut pas trop valoriser des gens qui l'ouvrent beaucoup pour un résultat ig assez différent
Ben disons c'est pas vraiment le problème parce que finalement dans tous ces post "qui est le meilleur xxx" 80% des gens citent les connaissances et ce citent entre eux des fois sans vraies raisons donc bon.

PS : Malinza et Areatha doivent pas être loin des 100 frags pourtant clerc a part le smite sur les solo ou le shear en grp...
Citation :
Publié par Ulerra
C'est beau la philosophie quand même.
Je suis d'accord et il me semble d'ailleurs judicieux de citer René Descartes (1596-1650)

« Comme nous avons été enfants avant que d’être hommes et que nous avons jugé tantôt bien et tantôt mal des choses qui se sont présentées à nos sens lorsque nous n’avions pas encore l’usage entier de notre raison, plusieurs jugements ainsi précipités nous empêchent de parvenir à la connaissance de la vérité, et nous préviennent de telle sorte qu’il n’y a point d’apparence que nous puissions nous en délivrer, si nous n’entreprenons de douter une fois en notre vie de toutes les choses où nous trouverons le moindre soupçon d’incertitude. »

(Principes de la philosophie, 1)
Citation :
Publié par Alo/Malona
thx René tkt !

(et gg zup pour ce ding mérité ! )
Merci de tes encouragements, j'ai dans ma grande bonté d'âme j'ai décidé de vous copier-coller la vie de René Descartes afin de mieux comprendre qui il était :


René Descartes est né le 31 mars 1596 à la Haye, en Touraine. Il était d'une famille de petite noblesse. Son père était conseiller au parlement de Bretagne.

Il fait ses études au collège des Jésuites de la Flèche jusqu'à l'âge de 16 ans, puis son droit à l'université de Poitiers. Ce qui caractérise le Descartes étudiant est un vif désir de savoir afin de bien mener sa vie mais aussi une certaine déception et un scepticisme sur l'ensemble des études philosophiques et scientifiques. Il montre de l'intérêt pour les mathématiques et une ferveur religieuse et une vénération pour l'Eglise.

Après ses études, il opte pour la carrière des armes et s'engage en 1618 en Hollande dans les troupes de Maurice de Nassau, prince d'Orange. C'est là qu'il rencontre un jeune savant, Beeckman, pour qui il écrit deux mémoires de physique sur la pression de l'eau dans un vase et sur la chute d'une pierre dans le vide ainsi qu'un Abrégé de Musique. Il poursuit des recherches de géométrie, d'algèbre et de mécanique et paraît en quête d'une méthode scientifique et universelle.

En 1619, il quitte la Hollande pour le Danemark puis l'Allemagne et assiste au couronnement de l'Empereur Ferdinand à Francfort. Il s'engage alors dans l'armée du duc Maximilien de Bavière. Prenant ses quartiers d'hiver en Bavière dans une chambre chauffée par un poêle, il élabore sa méthode, fusion des procédés de la logique, de la géométrie et de l'Algèbre. Il en tire une Mathématique universelle et se promet de l'employer à rénover toute la science et toute la philosophie.

Le 10 novembre 1619, il a trois songes successifs qu'il interprète comme un encouragement du Ciel à se consacrer à sa mission philosophique. S'étant formé avec sa méthode une morale provisoire, il renonce à la carrière des armes. De 1620 à 1628, Descartes voyage à travers l'Europe. Pendant cette période, il s'exerce à sa méthode, se délivre de ses préjugés, amasse des expériences et élabore des travaux multiples, découvrant notamment en 1626 la loi de la réfraction des rayons lumineux. C'est aussi à cette époque qu'il rédige les Règles pour la direction de l'esprit, ouvrage inachevé qui expose l'essentiel de sa méthode.

En 1628, il se retire en Hollande pour travailler en paix. Il y demeurera 20 ans, changeant souvent de résidence, entièrement occupé à sa tâche philosophique. Il commence à composer un petit traité de métaphysique sur l'Ame et Dieu dont il se dit satisfait et qui doit servir à la fois d'arme contre l'athéisme et de fondement à la physique. Il l'interrompt pour écrire en 1629 un Traité du Monde et de la lumière qu'il achève en 1633. Mais, apprenant par hasard la condamnation de Galilée pour avoir soutenu le mouvement de la terre (que soutient aussi Descartes), il renonce à publier son traité. Premièrement, il ne veut pas heurter l'Eglise à laquelle il est soumis par la foi. Ensuite, il pense que le conflit entre la science et la religion est un malentendu. Enfin, il espère qu'un jour le monde comprendra et qu'il pourra éditer son livre.

Pour cependant diffuser sa doctrine, il publie des échantillons de sa physique, précédés d'une préface. C'est le fameux Discours de la méthode, suivi de La Dioptrique, des Météores et de La Géométrie qui sont des essais de cette méthode (1637). Le succès le conduit à livrer sa philosophie complète. Il publie en 1641, en latin, les Méditations sur la philosophie première, qu'il soumet préalablement aux grands esprits de l'époque (Mersenne, Gassendi, Arnauld, Hobbes...), dont les objections suivies de réponses sont publiées en même temps.

En 1644, il publie en latin les Principes de philosophie. Ces Oeuvres suscitent renommée mais aussi âpres querelles. En 1643, il rencontre Elisabeth de Bohème, fille de l'électeur Palatin détrôné en exil en Hollande. La princesse le prend pour directeur de conscience, d'où une abondante série de lettres où Descartes approfondit sa morale ainsi que ses vues politiques et qui conduit en 1649 à la publication du traité des passions de l'âme.

Il fait trois séjours en France (1644,47,48). C'est au cours du second qu'il rencontrera Pascal et lui suggérera les expériences du Puy de Dôme sur la pression atmosphérique.

Sa renommée lui vaut l'attention de la reine Christine de Suède. Elle l'invite en février 1649 pour qu'il lui enseigne sa doctrine. Descartes, réticent, part quand même en septembre. Le dépaysement, la rigueur de l'hiver, la jalousie des doctes contrarient son séjour. La reine le convie au palais chaque matin à 5 heures pour recevoir ses leçons. De santé fragile, il prend froid et meurt d'une pneumonie à Stockholm le 11 février 1650 à l'âge de 53 ans.

Citation :
Publié par Metaphore
Je suis d'accord et il me semble d'ailleurs judicieux de citer René Descartes (1596-1650)
Jsuis d'accord pour la première partie pas la seconde.

Nerf le doute hyperbolique.

Mais osef je sais §
Comme je suis sur que certains d'entre vous meurent d'envie d'en savoir un peu plus sur le doute méthodique et le doute hyperbolique, je vous ai trouvé ça :



Le doute méthodique


Pour s'assurer de la solidité de nos connaissances, il nous faut trouver une bonne fois pour toutes un fondement inébranlable à partir duquel nous pourrions déduire tout le reste. Ainsi peut-on dire que la méthode cartésienne commence en réalité par la mise en doute systématique de toutes les connaissances qui nous semblent évidentes.

Mais il faut tout d'abord faire quelques remarques sur l'exposition de la pensée cartésienne. Bien que Descartes écrive le Discours de la Méthode en français pour rejoindre une plus large audience (il s'agit du tout premier ouvrage philosophique à être écrit en français, alors qu'à l'époque le latin était parfaitement maîtrisé par les érudits, qui considéraient cette langue comme la langue universelle de la science), il ne conseille pas de le suivre dans les voies qu'il a explorées :

- parce qu'il faut faire par soi-même l'épreuve de nos connaissances pour parvenir à la certitude ; Descartes ne peut être certain pour son lecteur. Le doute et la méthode ont donc des aspects subjectifs très marqués, alors même que Descartes espère fonder les sciences.

- parce que certains esprits n'en sont pas capables, par précipitation ou modestie ; et il faut déconseiller le doute à la plupart des hommes parce que le risque est trop grand qu'ils ne s'égarent pour toute leur vie :

- ÉPISTEMON : Je pense qu'il est très dangereux de s'avancer trop loin dans cette manière de raisonner : les doutes universels de ce genre nous conduisent droit à l'ignorance de Socrate, ou à l'incertitude des pyrrhoniens, qui est comme une eau profonde où l'on ne peut trouver pied.

EUDOXE : J'avoue que ce n'est pas sans grand danger qu'on s'y hasarde sans guide, quand on n'en connoît pas le gué, et que beaucoup même s'y sont perdus. " (Recherche de la vérité par les lumières naturelles)

Parmi les connaissances que nous avons dans notre esprit, Descartes distingue celles que nous avons reçues dès le plus jeune âge et celle que l'on apprend dans les livres ou par des maîtres :

"Comme nous avons été enfants avant que d'être hommes et que nous avons jugé tantôt bien et tantôt mal des choses qui se sont présentées à nos sens lorsque nous n'avions pas encore l'usage entier de notre raison, plusieurs jugements ainsi précipités nous empêchent de parvenir à la connaissance de la vérité, et nous préviennent de telle sorte qu'il n'y a point d'apparence que nous puissions nous en délivrer, si nous n'entreprenons de douter une fois en notre vie de toutes les choses où nous trouverons le moindre soupçon d'incertitude. " (Principes de la philosophie, 1)

Le préjugé et la précipitation nous empêchent de bien juger. Nous devons donc suspendre notre jugement. Mais il n'est pas suffisant de douter des connaissances que nous avons reçues par notre éducation, car nous pouvons facilement remarquer que nous sommes quelques fois trompés par nos sens. Descartes fait ainsi plusieurs expériences de pensée qui l'amènent à penser que les sens nous trompent peut-être tout le temps, comme dans le rêve ou la folie.


Ce doute au sujet de la véracité des sens l'amène à mettre en cause l'existence de l'ensemble des choses matérielles, de son corps et par conséquent de l'existence même du monde qui l'entoure.

Néanmoins, dans un passage des Méditations Métaphysiques, Descartes montre, par l'exemple d'un simple morceau de cire, que ce ne sont pas nos sens qui nous trompent, mais le jugement que nous formulons sur leurs témoignages. C'est l'entendement qui conçoit le morceau de cire en tant que substance étendue, au-delà des formes, des couleurs, des odeurs, etc. que nous pouvons lui prêter. Ainsi, s'il y a erreur, elle ne peut venir que de la précipitation à juger de ce que nous recevons par le moyen de la perception ; c'est pour nous une marque d'imperfection et une source intarissable d'erreurs.




Le doute hyperbolique


Une fois toutes ces sources d'erreurs écartées, il reste encore quelques vérités qui nous semblent très évidentes, parce qu'elles portent sur les éléments les plus simples : ainsi des vérités mathématiques. Néanmoins, il arrive que nous nous trompions en calculant ; mais ce n'est pas encore là le doute le plus universel que nous puissions concevoir, car nous pouvons faire l'hypothèse d'un dieu trompeur, d'un mauvais génie qui nous aurait créés tels que nous nous trompions toujours :


" Je supposerai donc qu'il y a, non point un vrai Dieu, qui est la souveraine source de vérité, mais un certain mauvais génie, non moins rusé et trompeur que puissant qui a employé toute son industrie à me tromper. Je penserai que le ciel, l'air, la terre, les couleurs, les figures, les sons et toutes les choses extérieures que nous voyons, ne sont que des illusions et tromperies, dont il se sert pour surprendre ma crédulité. Je me considérerai moi-même comme n'ayant point de mains, point d'yeux, point de chair, point de sang, comme n'ayant aucuns sens, mais croyant faussement avoir toutes ces choses. Je demeurerai obstinément attaché à cette pensée ; et si, par ce moyen, il n'est pas en mon pouvoir de parvenir à la connaissance d'aucune vérité, à tout le moins il est en ma puissance de suspendre mon jugement. " (Méditations Métaphysiques)


Le doute devient alors hyperbolique, et son caractère excessif fait de lui un doute métaphysique, car il ne concerne plus seulement les sens et les jugements que nous pouvons formuler à partir de leurs témoignages ; ce doute est la formulation de l'hypothèse que l'erreur et l'illusion sont ontologiquement liées à notre entendement, qu'elles sont donc radicales et insurmontables ; rien ne semble plus pouvoir être tenu pour certain. Même les mathématiques, aussi évidentes soient-elles pour notre pensée, pourraient bien n'être que le résultat d'une tromperie dont nous sommes les victimes.


Par ce doute hyperbolique, nous en arrivons donc à ne plus pouvoir rien juger, à ne plus pouvoir rien tenir ni pour vrai ni pour faux, à ne plus tenir aucun être comme réel.
Citation :
Publié par Alo/Malona
il ne s'est pas intéressé au doute elliptique ?

personellement je préfère ! ca permet au doute de rester borné.
Non mais vu que mes petits textes ont l'air de t'intéressés grandement celui ci me semble incontournable :

Le cogito

Mais il reste, dans ce néant universel, quelque chose dont nous ne saurions jamais douter : nous savons que nous doutons, et le sachant, nous avons l'intuition immédiate et claire que nous ne sommes pas rien : tandis que je doute, je sais que j'existe, car s'il y a un doute, c'est qu'il y a nécessairement quelqu'un qui est là pour douter : cogito, ergo sum, je pense donc je suis (Les Principes de la philosophie, article 7). Cette intuition n'est pas conçue comme un raisonnement (penser est ici une opération, une expérience) ; le donc de la proposition ne doit pas être interprété comme l'expression d'une déduction : je pense, je suis, ce n'est pas un syllogisme, c'est une certitude immédiate qui comprend ces deux termes :

"Après y avoir bien pensé, et avoir soigneusement examiné toutes choses, enfin il faut conclure, et tenir pour constant que cette proposition : " Je suis, j'existe ", est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit. […] Je ne suis donc, précisément parlant, qu'une chose qui pense […] C'est-à-dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent."

Cette certitude étant mise au jour, il apparaît néanmoins qu'elle n'est pas une connaissance. En effet, savoir et conscience ne sont pas ici la même chose : je sais que j'existe, mais je ne sais pas ce que je suis. Je sais seulement que je pense, i.e. que je doute, que je sens, que je veux, etc. Je suis donc une chose qui pense, c'est-à-dire une réalité pensante (ou une substance mais cette notion de substance sera introduite par Descartes dans les Principes de la philosophie). Tout part donc pour moi de ma pensée : ma réalité la plus certaine et la plus immédiate consiste dans cette conscience de ma réalité pensante.

Par cette remarque d'apparence anodine, Descartes évacue l'essentialisme de la nature humaine : il est faux d'affirmer que je suis un animal rationale (un animal raisonnable), comme le dit une définition classique de l'homme, car je ne sais ni ce qu'est un animal, ni ce qu'est la raison, ni encore moins comment elle se trouve en l'homme.

Descartes est donc parvenu à une certitude première, mais il apparaît pour le moins difficile d'en déduire une connaissance quelconque. Descartes semble maintenant enfermé dans ce que l'on nomme le " solipsisme ". La question est alors de savoir si nous pouvons donner un fondement réel, objectif à notre connaissance, ce que Descartes affirme :

"Prêtez-moi seulement votre attention ; je vais vous conduire plus loin que vous ne pensez. En effet, c'est de ce doute universel que, comme d'un point fixe et immuable, j'ai résolu de dériver la connaissance de Dieu, de vous-même, et de tout ce que renferme le monde. " (Recherche de la vérité par les lumières naturelles)
Citation :
Publié par Lylliehihi
stop flood meta ffs !
Pour te convaincre de l'intérêt de la Philosophie je vais laisser la parole à notre cher René Descartes avec un copier-coller d'un extrait de la Lettre préface aux Principes de la philosophie :


J'aurais ensuite fait considérer l'utilité de cette philosophie, et montré que, puisqu'elle s'étend à tout ce que l'esprit humain peut savoir, on doit croire que c'est elle seule qui nous distingue des plus sauvages et barbares, et que chaque nation est d'autant plus civilisée et polie que les hommes y philosophent mieux ; et ainsi que c'est le plus grand bien qui puisse être en un État que d'avoir de vrais philosophes. Et outre cela que, pour chaque homme en particulier, il n'est pas seulement utile de vivre avec ceux qui s'appliquent à cette étude, mais qu'il est incomparablement meilleur de s'y appliquer soi-même ; comme sans doute il vaut beaucoup mieux se servir de ses propres yeux pour se conduire, et jouir par même moyen de la beauté des couleurs et de la lumière, que non pas de les avoir fermés et suivre la conduite d'un autre ; mais ce dernier est encore meilleur que de les tenir fermés et n'avoir que soi pour se conduire. C'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher ; et le plaisir de voir toutes les choses que notre vue découvre n'est point comparable à la satisfaction que donne la connaissance de celles qu'on trouve par la philosophie ; et, enfin, cette étude est plus nécessaire pour régler nos mœurs et nous conduire en cette vie, que n'est l'usage de nos yeux pour guider nos pas. Les bêtes brutes, qui n'ont que leur corps à conserver, s'occupent continuellement à chercher de quoi le nourrir ; mais les hommes, dont la principale partie est l'esprit, devraient employer leurs principaux soins à la recherche de la sagesse, qui en est la vraie nourriture ; et je m'assure aussi qu'il y en a plusieurs qui n'y manqueraient pas, s'ils avaient espérance d'y réussir, et qu'ils sussent combien ils en sont capables. Il n'y a point d'âme tant soit peu noble qui demeure si fort attachée aux objets des sens qu'elle ne s'en détourne quelquefois pour souhaiter quelque autre plus grand bien, nonobstant qu'elle ignore souvent en quoi il consiste. Ceux que la fortune favorise le plus, qui ont abondance de santé, d'honneurs, de richesses, ne sont pas plus exempts de ce désir que les autres ; au contraire, je me persuade que ce sont eux qui soupirent avec le plus d'ardeur après un autre bien, plus souverain que tous ceux qu'ils possèdent. Or, ce souverain bien considéré par la raison naturelle sans la lumière de la foi, n'est autre chose que la connaissance de la vérité par ses premières causes, c'est-à-dire la sagesse, dont la philosophie est l'étude. Et, parce que toutes ces choses sont entièrement vraies, elles ne seraient pas difficiles à persuader si elles étaient bien déduites.

(Lettre préface aux Principes de la philosophie, 1644)
Citation :
Publié par Metaphore
Pour te convaincre de l'intérêt de la Philosophie je vais laisser la parole à notre cher René Descartes avec un copier-coller d'un extrait de la Lettre préface aux Principes de la philosophie :


J'aurais ensuite fait considérer l'utilité de cette philosophie, et montré que, puisqu'elle s'étend à tout ce que l'esprit humain peut savoir, on doit croire que c'est elle seule qui nous distingue des plus sauvages et barbares, et que chaque nation est d'autant plus civilisée et polie que les hommes y philosophent mieux ; et ainsi que c'est le plus grand bien qui puisse être en un État que d'avoir de vrais philosophes. Et outre cela que, pour chaque homme en particulier, il n'est pas seulement utile de vivre avec ceux qui s'appliquent à cette étude, mais qu'il est incomparablement meilleur de s'y appliquer soi-même ; comme sans doute il vaut beaucoup mieux se servir de ses propres yeux pour se conduire, et jouir par même moyen de la beauté des couleurs et de la lumière, que non pas de les avoir fermés et suivre la conduite d'un autre ; mais ce dernier est encore meilleur que de les tenir fermés et n'avoir que soi pour se conduire. C'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher ; et le plaisir de voir toutes les choses que notre vue découvre n'est point comparable à la satisfaction que donne la connaissance de celles qu'on trouve par la philosophie ; et, enfin, cette étude est plus nécessaire pour régler nos mœurs et nous conduire en cette vie, que n'est l'usage de nos yeux pour guider nos pas. Les bêtes brutes, qui n'ont que leur corps à conserver, s'occupent continuellement à chercher de quoi le nourrir ; mais les hommes, dont la principale partie est l'esprit, devraient employer leurs principaux soins à la recherche de la sagesse, qui en est la vraie nourriture ; et je m'assure aussi qu'il y en a plusieurs qui n'y manqueraient pas, s'ils avaient espérance d'y réussir, et qu'ils sussent combien ils en sont capables. Il n'y a point d'âme tant soit peu noble qui demeure si fort attachée aux objets des sens qu'elle ne s'en détourne quelquefois pour souhaiter quelque autre plus grand bien, nonobstant qu'elle ignore souvent en quoi il consiste. Ceux que la fortune favorise le plus, qui ont abondance de santé, d'honneurs, de richesses, ne sont pas plus exempts de ce désir que les autres ; au contraire, je me persuade que ce sont eux qui soupirent avec le plus d'ardeur après un autre bien, plus souverain que tous ceux qu'ils possèdent. Or, ce souverain bien considéré par la raison naturelle sans la lumière de la foi, n'est autre chose que la connaissance de la vérité par ses premières causes, c'est-à-dire la sagesse, dont la philosophie est l'étude. Et, parce que toutes ces choses sont entièrement vraies, elles ne seraient pas difficiles à persuader si elles étaient bien déduites.

(Lettre préface aux Principes de la philosophie, 1644)
Bah Descartes ne reprends que le point de vue classiciste de la philosophie antique grec.
"Philosopher c'est apprendre à mourir"
Donc en partant de ce principe la nos ennemis doivent mourir et ce pour qu'il prennent conscience de leur existence.
(Perso je préfère boukanine, il était beaucoup plus drôle comme philosophe)
 

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