Publié par Kierlyne
Einstein a dit (il me semble

) qu'on ne peut pas aller plus vite que la lumière et que jamais rien ne pourra permettre d'effectuer des voyages à cette vitesse.
Mais d'autres on dit que pour aller d'un point A à un point B rien ne t'oblige à effectuer tout le trajet entre ces 2 points, et qu'il
"suffirait" 
de courber l'espace temps pour se retrouver illico presto du point A au point B sans avoir effectué le moindre mètre... C'est une théorie hein

Je ne suis pas sûr que cela soit ça.
Si tu prends l'espace-temps, et que tu t'amuses à changer les distances (lubie de mathématicien) pour un truc tordu, tu te retrouves avec des "plus courts chemins" qui ne sont plus des droites en général.
En faisant ça, tu obtiens un espace qui n'est plus isométrique à l'espace qu'il y avait au départ (l'isométrie étant une égalité entre espaces munis d'une distance). On dit qu'il n'est plus
euclidien
Les mathématiciens ont une autre lubie : quand il y a un truc qui n'est plus chose, ils vont essayer de mesurer dans quelle mesure ça ne l'est plus.
On a donc élaboré une théorie (la géométrie riemannienne) pour ça. Ca donne un nombre, appelé courbure, qui mesure l'éloignement d'un espace à être euclidien (c'est à dire à ce que ses plus courts chemins soient des droites, à peu de choses près).
En voyant ceci, on peut se dire la chose suivante : dans l'espace, les trajectoires naturelles (les objets ont tendance à minimiser localement les distances) ne sont pas des lignes droites, mais des courbes (ça se nomme la gravitation).
Donc pour modéliser l'espace, on peut imposer un changement de la manière de calculer les distances, et le rendre ainsi non euclidien.
Ca ne veut pas dire que l'espace est courbé, ça signifie qu'on peut le représenter par un espace qui possède une courbure pour simplifier les calculs.
D'ailleurs le modèle mathématique pré-existait à la relativité générale (Einstein n'a fait que faire un lien - d'un point de vue physique c'est épatant mais en maths il n'était pas franchement balaise, bien moins qu'un Hilbert qui à la même époque comprenait bien mieux les maths derrière

).