Publié par Znog
certes, on ne peut espérer ici avoir une qualité de débat telle qu'à l'OCDE, mais je ne vois pas au nom de quoi les simples citoyens que nous sommes devraient abandonner toute véléité à débattre d'un sujet aussi important.
Le problème n'est pas de savoir si le débat a un intérêt ou pas parce que c'est clair il en a un. Mais ça reste un débat et le premier point et d'en fixer les bornes et là, ben désolée, mais ça ne ressemble rien ; enfin si, plus exactement ça ressemble à un épouvantail à moineaux placé au milieu d'un champ, et qu'on agite de temps en temps comme soutien bidon d'une politique.
Et il semble que ça marche finalement assez bien, mieux même on croit rêver quand on voit notamment des articles comme on en trouve dans le Figaro où ça couine sur le poids de la dette alors que mécaniquement les principaux bénéficiaires du poids de la dette sont... les lecteurs du Figaro. Hallucinant ? Oui clairement.
Les termes du débat ne sont absolument pas posés, personne ne sait de quoi on parle, pas de différences faites entre un déficit budgétaire, un déficit public et une dette publique. Au final tu n'obtiens qu'une soupe indigeste de populo-poujadisme à la noix avec en tête liquidons du fonctionnaire suivit de très près par bah c'est comme ça la mondialisation il faut concurrencer les américains et les chinois, c'est à dire un pays se fait une joie de maintenir l'esclavage économique et politique et un autre dont le conseiller économique du président (Mankiw, un ponte d'Havard, chantre du néo-libéralisme à côté duquel les nôtres sont des léninistes) déclare sans ambages "le gouvernement peut, sans grand risque, avoir un déficit budgétaire temporaire puis reporter éternellement dans le temps la dette publique qui en résulte".
Donc débat oui mais sur des bases minimum. Le coup de la polygamie c'est marrant, mais ce qui l'est beaucoup moins c'est que des conneries toutes aussi grosses passent elles comme des lettres à la poste, qu'il faudrait d'ailleurs songer à privatiser.
|