Une sorte de vers qui vit sous la peau et y faisant un trou. C'est quoi ?

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Je n'ai pas vu les vidéos, mais j'ai peut-être une idée : les vers sont parfois utilisés pour obtenir de meilleurs cicatrisations sur certains patients.

Un étudiant en médecine pourrait éventuellement confirmer ou infirmer.
Citation :
Publié par Silgar
Je n'ai pas vu les vidéos, mais j'ai peut-être une idée : les vers sont parfois utilisés pour obtenir de meilleurs cicatrisations sur certains patients.

Un étudiant en médecine pourrait éventuellement confirmer ou infirmer.
T'as trop vu Gladiator.
Sinon quelqu'un pourrait me filer le lien en mp vu que la boite a pti flo est pleine ?
Citation :
Publié par Silgar
Je n'ai pas vu les vidéos, mais j'ai peut-être une idée : les vers sont parfois utilisés pour obtenir de meilleurs cicatrisations sur certains patients.

Un étudiant en médecine pourrait éventuellement confirmer ou infirmer.
A ma connaissance on a recommencé à se servir des sangsues dans le domaine médical, notamment je crois lors des greffes car elles permettent de "dynamiser" (c'est pas vraiment le mot mais bon) les tissus à l'endroit de la greffe.

Par contre des vrais vers... ben heuu.. à priori non.

Surtout que c'est pas vraiment les mêmes dont on parler. Les vers issus de mouche avaient (plus ou moins) une utilité sur des plaies infectées car ils mangeaient les tissus morts et laissaient intactes les tissus vivants.

A la fois si tu avais une plaie assez infectée pour être pleine de vers de toute façon t'était dans la merde...


Mais ces vers là n'allaient pas sous la peau, puis ils sont tout petits !
Ce ne sont pas les même.
Citation :
Publié par Shagi! GrrOârrr !!
...
De toute façon la réponse a déja été donnée, ça a bien l'air d'être le vers de Guiné.

En tout cas ce thread m'aura bien dégouté, je flippe d'en avoir un jour maintenant.
Je pense également qu'il s'agit d'un ver de cayor, j'en eu un dans le pied étant petite
Ces parasites ne s'attrapent pas sous nos contrées, mais plus en Afrique, Equateur etc comme dit précedement. Ils vivent à l'état naturel dans le sable, on en attrape souvent à la plage. Dans cet état larvaire, ils sont plus petits que les pores de la peau dans lesquels ils rentrent pour se faire un nid douillet. Puis ils se développent en mangeant la chair de la victime Le pire cas dont j'ai entendu parler concerne une personne qui s'est allongé sur du sable sans la protection d'une serviette et qui s'est chopé une quantité astronomique de vers qui devaient être concentrés au même endroit, ça a du donner un truc du style chaque pore de la peau du dos abritant un charmant petit vers ...

Pour ce qui est du taenia, ce n'est pas ça (eh oui j'en ai eu un aussi ^^), les taenias vivent dans l'intestin et ressemblent à des spaguettis avec deux petits yeux à une extrémité ^^
Après une petite recherche, les asticots, larves et vers sont bien utilisés pour faciliter les cicatrisations, c'est ce que l'on appelle l'asticothérapie. Dans les pays latins, la pratique est très marginale du fait de la barrière psychologique du patient, mais c'est pourtant une méthode efficace qui permet d'éviter les cicatrices disgracieuses.

http://www.sffpc.org/index.php?pg=fo...tion=fil&id=85

http://www.cicatrisation.info/cours2...adec_2005b.pdf

http://archquo.nouvelobs.com/cgi/art...nouvelobs.com/

http://www.arsitra.org/forum/viewtop...c181432e116c72
Citation :
Publié par Silgar
Après une petite recherche, les asticots, larves et vers sont bien utilisés pour faciliter les cicatrisations, c'est ce que l'on appelle l'asticothérapie. Dans les pays latins, la pratique est très marginale du fait de la barrière psychologique du patient, mais c'est pourtant une méthode efficace qui permet d'éviter les cicatrices disgracieuses.
Hé bien il ne me semblait vraiment pas, merci pour la précision et pour les liens
Ca semble être un parasite, nous pouvons d'ores et déjà en être quasi-certains.
N'ayant pas vu la vidéo, je ne peux pas affirmer formellement que le ver en question soit un nématode, mais ça reste extrêmement probable.

Maintenant, le problème, c'est qu'il existe une multitude de nématodes parasites. Le ver a été vraisemblablement extrait (l'intention y était tout du moins) par la voie cutanée, éliminons donc le ver solitaire du genre Taenia (plusieurs espèces) et l'ascaris de l'homme Ascaris lombricoides (celui-ci est… ) qui sont plus friands d'intestins.
Nous avons encore les parasites responsables de l'éléphantiasis tels que Wuchereria bancroft ou Brugia maloyi, mais ils se trouvent dans la lymphe… Et soyons clairs, si ces parasites avaient été ceux de la vidéo, m'est d'avis que tu aurais surtout remarqué les symptômes abominables, au lieu du vulgaire petit trou de rien du tout.
J'ai moi aussi pensé au ver de Guinée Dracunculus medimensis en lisant la méthode d'extraction (en fait, on ouvre un peu la plaie, on attend que le ver pointe le bout de son « nez », on l'attrape au vol, et on l'extrait délicatement en l'enroulant autour d'un objet cylindrique (comme un crayon)), mais il ne correspond absolument pas à l'ordre de grandeur que tu as donné, il fait bien plus de 3 centimètres… À moins que celui du film ait été sectionné.
Restent encore quelques vers intimement liés aux couches cutanées comme Onchocerca volvulus ou encore Loa-loa, et ces deux derniers me paraissent des hypothèses bien plus plausibles puisque leurs caractéristiques et les symptômes des maladies qu'ils provoquent correspondent plus à ce que tu as décrit.

Evidemment, toutes ces bébêtes infectent leur(s) hôte(s) avant le stade adulte que constitue le ver proprement dit, elles ne percent donc pas la peau de leurs petites quenottes pour venir s'y creuser une tanière, n'aies aucune crainte de ce côté là. La plupart sont transmis par des insectes vecteurs tels que les moustiques ou autres diptères (mouches, taons… ). Certains seront transmis par des crustacés ou autres organismes aquatiques pendant que d'autres pourront l'être par l'absorption de viandes diverses… C'est dire si la diversité des vecteurs est immense. D'autres encore, comme Ascaris lombricoides, infectent les malheureux ayant ingéré des matières fécales (et le pire, c'est que ça marche bien, puisque nombreux sont les individus infectés. C'est la plupart du temps la conséquence directe d'une hygiène de vie dérisoire, et non pas de pratiques… curieuses. ).

Enfin, il est important de signaler qu'il pourrait également s'agir de larves d'insectes parasitoïdes (diptères ou hyménoptères la plupart du temps).
Par exemple, il existe une mouche - dont j'ai oublié le nom scientifique - qui sévit dans de nombreux pays d'Amérique du Sud en pondant ses oeufs dans des bovins. Les larves se nourriront dans l'hôte (et de l'hôte, évidemment), puis ressortiront une fois le stade imago imminent, laissant de larges perforations derrière elles (le marché du cuir souffre beaucoup des dégâts de cette mouche). Le stade larvaire peut parfois durer des années.
L'Homme n'est pas à l'abri de ce type d'infections (je me souviens avoir vu un reportage il y a fort longtemps où un homme avait été infecté de la sorte, et avait donné un petit nom (Nestor, ou William, je ne m'en souviens plus… ) à l'énorme larve qui vivait au dessus de son nombril. Il avait un petit volcan de plus de 10 centimètres de diamètre sur le ventre pour héberger son nouvel ami dans les meilleures conditions possibles. Après plusieurs mois il a tout de même désiré s'en débarrasser et a du être opéré, les moult recettes de grand-mère qui lui avaient été conseillées s'étant toutes avérées vaines).


P.S.
Si cette vision d'horreur semble t'avoir choqué et surtout étonné, sache que ce type de maladies parasitaires est malheureusement légion dans la stricte majorité des pays du tiers monde.
P.P.S.
Les asticots sont en effet utilisés dans la médecine notamment pour aider à la désinfection (ça semble paradoxal, mais puisque ces petites bêtes raffolent de tout ce qui est en décomposition, elles peuvent permettre d'éliminer des tissus nécrosés, et ce n'est qu'un exemple). Les sangsues, elles, sont utilisées depuis bien longtemps, et leur action bénéfique est une réalité.
Je demande l'autorisation aux modos (ou du moins quelqu'un peut le faire pour moi par MP svp ?) de poster le lien vers le site qui propose toutes ces vidéos, le site ne proposant rien d'hors charte je pense. Ma boite ayant complètement explosée, j'ai pas le courage ni le temps en ce moment à répondre à tout le monde. Ce serait plus simple de mettre un lien vers le site et à chacun de se débrouiller. C'est possible ?
Ca me rappelle un vieux film que j'ai vu en 85 je pense ou on voit de gars sur un cargo et ils ont tous ce que le mec a décrit ici. Ya des vers qui leur sorte par la peau... Je sais pas si ca dit qlq chose a qlq'un ce film, ca avait du passer au cinea club (serais pas étonné que ce soit Wenders ou un gars dans le style).
Citation :
Publié par Pitit Flo -TMP
Je demande l'autorisation aux modos (ou du moins quelqu'un peut le faire pour moi par MP svp ?) de poster le lien vers le site qui propose toutes ces vidéos, le site ne proposant rien d'hors charte je pense. Ma boite ayant complètement explosée, j'ai pas le courage ni le temps en ce moment à répondre à tout le monde. Ce serait plus simple de mettre un lien vers le site et à chacun de se débrouiller. C'est possible ?
On en débat en interne et on donne une réponse
Citation :
Publié par Slammy
On en débat en interne et on donne une réponse
¨
Perso autant je suis plutôt permissif, mais là vraiment ya' certaines vid d'extraction qui sont hard, je la montrerais pas à mon petit frère moi-même.

Pourquoi ? ben voir un gros truc blanc gluant se faire tirer avec réticence d'une plaie béante et infectée et entaillée, c'est sympa, mais sur un forum généraliste avec une audience variée, je le conseille pas.
Ca me fait penser a un episode d'au dela du réel si des gens se souvienne.

Des vers comme tu parles , qui sont decouvertes ds une grotte prehistorique et qui Rentre par les narines , bouche etc et qui ressorte par le coup ou n'importe ou quand il sont confronté a la chaleur !
Citation :
Publié par Silgar
Merci à Koubiak Bearbeard pour cette analyse très instructive.

Tu es entomologiste ?
Du tout, je me dirige plutôt vers la mammalogie.
Néanmoins, les vers sont l'un des passages chi… « ennuyeux » de la première année des études en biologie, et j'avoue avoir de mauvais souvenirs de tout ça, mais des souvenirs tout de même. Mouais, bon, c'est vrai, j'ai effectivement utilisé Google pour retrouver trois noms d'espèce qui ne me revenaient plus … Mais personne ne l'avait relevé !


Par ailleurs, puisque nous en sommes là, je vous invite tous à ouvrir un fil (chacun, cela va de soi) pour parler de moi sur ces forums, et m'inonder d'éloges ! Bien évidemment, j'accorderai quelques minutes aux dédicaces (dans la mesure du possible) et mon agent sera rapidement disponible pour répondre à vos questions.
En même temps, ce parasite est en voie de disparition semble-t-il...
Jje dirais même que son éradication est assez phénoménale selon les chiffres que j'ai trouvés :
Citation :
Une solution réussie : l'éradication mondiale du ver de Guinée
Le ver de Guinée (Dracunculiasis) pourrait bien devenir la première maladie parasitique à être complètement éliminée par l'homme, grâce à une campagne mondiale d'éradication (201). Commencée en 1986, cette campagne a, estime-t-on, réduit de 95% la prévalence de la maladie (23). Lancée par le Carter Center pour aider les programmes nationaux d'éradication, elle améliore l'alimentation des communautés en eau, distribue aux familles des passoires en tissu pour filtrer l'eau, fait oeuvre d'éducation sanitaire et effectue une surveillance de la maladie (24).

Pour localiser les lieux où la maladie du ver de Guinée est endémique, la campagne d'éradication travaille en liaison étroite avec les agents sanitaires locaux. Au Pakistan et en Iran, elle a fait une large publicité à ses offres de primes en espèces, qui peuvent atteindre EU$850, pour aider à dépister les cas restants de ver de Guinée (201). Elle a constitué un registre des notifications de cas éventuels ; ces notifications ont été rapidement suivies d'enquêtes par le personnel du programme. Les malades dépistés au Pakistan ont reçu jusqu'à EU$150 pour appliquer des mesures d'endiguement, entourer d'une bande la peau où sort le ver et s'abstenir d'entrer dans de l'eau, ce qui empêche le ver de libérer d'autres oeufs (156, 191).

Dans les écoles, les enseignants utilisent des auxiliaires visuels et des livres fournis par le programme d'éradication pour apprendre aux enfants à éviter l'infection ; pour leur part, des éducateurs sanitaires apprennent aux habitants à filtrer l'eau potable avec un tamis de tissu. Dans les zones endémiques, on traite l'eau avec de faibles concentrations d'un larvacide non toxique, le temephos (Abate) (24). Ces interventions sont concentrées durant la saison végétative, quand les larves réapparaissent (201) (voir tableau 2).

En 1997, 19 pays où la ver de Guinée était jadis endémique ont été déclarés officiellement libres de transmission du ver de Guinée — en d'autres termes, aucun cas n'y a été signalé pendant trois années consécutives. Dans les 16 pays d'Afrique, ainsi qu'en Inde et au Yémen, où on trouve encore le ver de Guinée, la prévalence diminue (201). Par contre, on trouve encore au Soudan plus de 100.000 cas de ver de Guinée — soit 78 % du total mondial — en grande partie parce que la guerre civile rend la surveillance difficile (189). Néanmoins, bien qu'il coure un grand risque de réintroduction du ver de Guinée en provenance du Soudan voisin, le Kenya n'a signalé aucun cas depuis plusieurs années (201).

Il y a dix ans, des millions d'habitants d'Afrique et d'Asie avaient le ver de Guinée. Aujourd'hui, 10 pays seulement signalent plus de 1.000 cas. En 1989, le Ghana a signalé 180.000 cas ; en 1994, le chiffre était tombé à 7.000 seulement. Les progrès récents ont été encore plus rapides. Par exemple, en 1992, le Niger a signalé 33.000 cas mais, en 1996, n'en a signalé que 3.000. En 1994, l'Inde a signalé près de 40.000 cas mais n'en a signalé que 9 en 1996 (201). Si les progrès continuent, il se pourrait fort bien que le ver de Guinée appartienne à l'histoire ancienne.
source
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