Vos plus beaux souvenirs gastronomiques

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Je devais avoir dix ans. La truite que le pêcheur avait attrapé était trop petite, mais, plutôt que de la rejeter à l'eau, il l'avait donné aux enfants qui jouaient de l'autre côté du torrent.

Le feu ne voulait pas prendre, je crois que nous avons sacrifié un rouleau entier de sopalin pour lui donner vie. Finalement, avec l'aide d'un adulte gourmand, nous avons pu faire cuire le poisson sur une brochette.

Comme assaisonnement, juste un peu de poivre et de sel, jeté au dessus des maigres flammes, sur le poisson malchanceux. J'avais quelques réticences à croquer dans les filets que mon oncle découpait, peur du poivre, peur de ce poisson qui ne sortait pas d'une boite surgelé, et dont j'avais vu le sang et les viscères.

Je ne me souviens pas en avoir mangé d'aussi bon depuis.
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 07h09
Le poisson-

Simply Erna avait 6 ou 7 ans, et mangeait repas de fête avec ses petits camarades à l'école primaire de la rue de Chabrol. C'est ici, mine de rien, que son (faible) sens du goût a pu se développer dans le cadre fourni par l'alliance contre-nature des sciences de la nutrition et de la gestion d'un budget public. Purée, riz, pâtes, poisson pané ! Et lorsque les mini briques de jus d'orange remplaçaient l'eau courante, nous trouvions parfaitement normal, en fin de compte, que l'on nous dise que cela remplaçait le dessert.

Un jour il y eût du poisson. Du vrai poisson, pas pané ! Sa forme n'était pas rectangulaire, et était tout à fait différente de ce que la maîtresse nous montrait pendant les mathématiques. L'aventure. Sauce, chair différente de la viande, plus nerveuse mais moins "animale", arrêtes. Oui l'os du poisson c'est l'arrête, et l'une d'entre elles vint se coincer en travers de la gorge du petit Erna ! La bougresse ne voulut pas rejoindre le reste des aliments au fond du ventre malgré les nombreuses mie-de-pain roulées en boulette qu'on fît avaler à l'enfant. Drame à la cantine. Les pompiers fûrent appelés et conduisirent le malheureux à l'hôpital pour une intervention simplissime, une pince dans la gorge et une coupable expulsée.

Depuis lors, le poisson m'a toujours traumatisé, et j'ai toujours peur de payer cher le prix de son absorption. Aujourd'hui encore, presque deux décennies plus tard je trouve toujours une arrête dans mon poisson, et lorsque je mange avec mes parents et que ma mère fait du poisson, elle me précise toujours qu'il n'y a pas d'arrêtes dans celui-là. Je fût particulièrement sensible quand j'appris qu'au Japon, on pouvait mourir en mangeant un poisson très rare.

Proust avait ses madeleines, Pooka son vin, et moi... bon j'arrête.
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 08h10
Je n'ai pas de mémoire de ce que je mange si bon que ce soit comme ça(je me cherche une excuse) quand j'ai la chance d'en remanger et ça au moment où je vois le plat arriver je m'en rappelle assez facilement,je retrouve ça très très bon...Alors je ne parlerai de ce que j'ai mangé hier midi au moment du fromage car je m'en rappelle encore un peu...
J'attrape un morceau de pain à fin de déguster le fromage correctement,un fromage sans pain, je trouve ça moins bien,j'ai faim ça y est,et je dirige mon couteau vers ce petit fromage en forme de cylindre assez aplati,qui prenait des teintes brunes,grisâtres.Mon couteau a du mal a pénétré le fromage et je découvre l'intérieur crème-beurre du fromage désiré,je finis pas me couper un petit morceau et je le pose sur mon morceau de pain et enfin je le déguste, puissamment bon, saveurs toujours nouvelles dans un fromage de chèvre.
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 10h26
Les 50 ans de mariage de mes grands parents.

Ils ont invité toute la famille dans un restaurant en Italie.
Une vingtaine de petites entrées différentes,deux ou trois plats principaux,un choix innombrable de desserts...

On était tous rassasiés pour deux semaines avec tout ce qu'on avait avalé,mais bon sang qu'est ce que c'était bon.
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 11h14
Les pignons de pin ...

Vacances en Italie, à Rome, pour voir une tante religieuse qui enseigne dans un lycée, Yeuse à 11 ans.

Le jour se lève tôt, la chaleur est déjà là.
Elle s'habille et me faufile dans le grand réfectoire vide pour attraper quelque chose à manger et je sors.
Le lycée est entouré par un parc le préservant des bruits de la ville et Yeuse se promène, respire le parfum des citronniers. La cloche signalant l'heure de l'office sonne. Yeuse continue à se promener et trouve ces petites choses qu'on lui a fait découvrir la veille, petite coque si dure auto-protégée par cette poudre noire et qui renferme un petit trésor tendre et ferme.

Elle ramasse quelques pignons et va s'installer, une pierre à la main, sur des marches pour grignoter ses trésors.
Une fois l'ouvrage finit, elle se rend compte qu'elle est près de la chapelle et entend les chants. Sa tante lui ayant expliqué comment entrer discrètement pour s'installer avec les religieuses, elle entreprend donc de retrouver sa tante, ouvre une petite porte, se faufile au milieu des religieuses et s'installe à une petite place.

Mais la place s'agrandit, et les religieuses retiennent un fou rire.

La petite Yeuse prenait soin de garder derrière elle ses mains noires si dangereuses pour les tenues blanches ...
Quand je grignote un pignon de pin, ce sont toutes ces vacances qui reviennent, y compris les chansons c'était l'année de Joe Dassin L'Ete Indien


Souvenir plus récent et uniquement gustatif mais le meilleur de ma vie culinairement parlant je crois

Lors d'une occasion particulière, invitation dans un restaurant 3* et pour la mise en bouche une dizaine de petite chose dont une ...

Imaginez une mini-soupière au centre de votre assiette. Au fond une noix de St Jacques crue saupoudrée de miettes de truffes. Intriguant mais déjà les effluves asticotent les papilles. Arrive la conclusion avant la dégustation, un velouté d'asperges brûlant qui va cuire la noix de St Jacques et exalter les senteurs des miettes de truffe. C'est sublime.
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 11h28
un tajine de poulet au safran et à la coriandre fraîche, que j'ai fait il y a un mois environ. Pas compliqué à faire, mais j'en ai encore les papilles qui frémissent..........

Et si on s'échangeait nos recettes?

-Tajine d'agneau aux abricots secs
-Tajine de poulet safran, coriandre et calamata
-Poivrons farcis
-Couscous tunisien
-Kedjenou de pintade
-Filet de boeuf Wellington
-Boeuf en daube provençale
-Loup de mer au four
-Blanquette de poissons
-Crevettes "Madame-chaud-au-Q"
-Timbale de crabe mayonnaise au whisky
-Charlotte aux fruits d'été
-Négresse folle (gateau tout chocolat)
-Zombie (cocktail au rhum, effet garanti)
-Rhum-bandé (effet garanti aussi )

Voilà, je vous échange jalousement une de ces recettes que je maîtrise contre une des votres.
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 12h04
cote de boeuf de 400g cuite au BBQ soupoudré de gros sel( avec une petite sauce béarnaise mais meme si jadore...c'était sacrilege) Des pommes de terres cuite dasn de la graisse d'oie....avecun bon St émilion...jai oublié le coulis de champignon en entrée...
Un repas somme tout fort simple....mais si bons du fait de la qualité des produits...

Mais disons que c'est UN de mes meilleurs souvenirs...
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 12h23
La nourriture c'est horrible, obligé de perdre du temps à manger des trucs pas bon, pour vivre..

A quand la nourriture à cachetons ? Et manger un plat de temps en temps pour se faire plaisir ?


En gros tout les plats que j'adore : frites, pizzas, framboises, pamplemousse, en encore que j'ai pas envie de manger, je les mange par obligation.
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 12h25
Apres avoir passé 2jours sans boire à cause d'une intervention chirurgicale à l'âge de 7ans, je peux vous dire que le premier verre d'eau après cette période fut le plus merveilleux des nectars
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 12h29
Citation :
Provient du message de Yeuse
... Imaginez une mini-soupière au centre de votre assiette. Au fond une noix de St Jacques crue saupoudrée de miettes de truffes. Intriguant mais déjà les effluves asticotent les papilles. Arrive la conclusion avant la dégustation, un velouté d'asperges brûlant qui va cuire la noix de St Jacques et exalter les senteurs des miettes de truffe. C'est sublime.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !!!
Yeuse, que le cul te pèle et que tes bras soient courts !




Pooka va devoir excuser le Nours, il ne trouve plus de tels souvenirs et le narrer se dévorant un poulet cru sur une plage nocturne ne le tente pas.
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 12h40
Citation :
Provient du message de Yeuse

Imaginez une mini-soupière au centre de votre assiette. Au fond une noix de St Jacques crue saupoudrée de miettes de truffes. Intriguant mais déjà les effluves asticotent les papilles. Arrive la conclusion avant la dégustation, un velouté d'asperges brûlant qui va cuire la noix de St Jacques et exalter les senteurs des miettes de truffe. C'est sublime.

Ca devrait pas être permis de raconter une chose pareil sans dire ou on peut en trouver l'équivalent !
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 12h43
Le poulet rôti de ma môman avec des frites et un gratin de choux-fleur à la crème le tout arrosé de beaucoup de jus du poulet bien plein d'épices

sinon côté resto le truc que j'ai préféré je crois que c'était dans un restaurant éthiopien, un plat à base de boeuf trop bon (et trop fort aussi ! avec une sauce brune très relevée )
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 12h52
Citation :
Provient du message de Pepita

Ca devrait pas être permis de raconter une chose pareil sans dire ou on peut en trouver l'équivalent !
Tu peux le faire toi même, je l'ai fait pour un repas de Noël il n'y a pas besoin de beaucoup de miettes de truffes et si les noix de St Jacques sont belles une demie suffit donc ça peut ne pas revenir trop cher et hum oui c'est divin

* se regarde dans la glace *

Oula rassurée tout est normal
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 12h56
Citation :
Provient du message de Yeuse
Tu peux le faire toi même, je l'ai fait pour un repas de Noël il n'y a pas besoin de beaucoup de miettes de truffes et si les noix de St Jacques sont belles une demie suffit donc ça peut ne pas revenir trop cher et hum oui c'est divin

* se regarde dans la glace *

Oula rassurée tout est normal
Merci, je fais ça des qu'une occasion se présente

Sinon mon meilleur souvenir c un poulet rôti au clochette ( des touts petits oignon ), y faut passer 2h a épluché les oignons donc c'est plutôt rare comme plat, mais qu'est-ce que c bon
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 14h01
Au Maroc, chez des amis dans la banlieue de Casablanca, un dîner de rois... Deux tajines (un aux légumes, un poulet aux olives) exceptionnels, gravés à jamais dans ma mémoire Enfin l'ambiance y était sans doute aussi pour beaucoup. Et un plateau de fruits en dessert, des kiwis, oranges, pastèques, figues, tout ça en tranches fines, accompagné de thé à la menthe. C'était un délice


Sinon fait par la maman, je me rappelle pas du nom exact, mais c'est une terrine d'épinards avec moutarde et crème, excellent.

Plus quotidiennement, du St Agur sur du bon pain (c'est le plus dur à trouver) avec un bon vin... Miam
Lien direct vers le message - Vieux 19/06/2004, 14h12
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