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Ce fil est ouvert à l'occasion de l'annonce de la négociation d'une nouvelle convention médicale
entre les médecins libéraux et l'Assurance-Maladie. Celle-ci va débuter en Octobre, et devrait aboutir avant la fin du premier trimestre, ce qui en fait une négociation au long-cours (près de six mois), dont nous pourrons discuter ici. Ce fil sera aussi destiné aux problématiques autour des médecins libéraux, ou les problèmes qu'ils rencontrent. Quand les négociations seront finies, la discussion sera renommée "[Santé] Les médecins libéraux et leurs conditions d'exercice", ou quelque-chose comme ça. Mais pour le moment, donc, introduisons le sujet avec une Interview du Monde de Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance-maladie : Médecine libérale : « Il faut parler de revalorisations et de contreparties avec les médecins » qui donne ses priorités, que je résume ici : (les sous-rubriques, en gris, sont des sous-titres de rassemblement expérimentaux, pour faciliter la discussion) 1. Financier La convention comportera bien sûr un important volet financier et tarifaire. Le tarif de la consultation, Il est normal qu'il évolue dans ce contexte d’inflation. 2. Assistance aux médecins Les attentes sont fortes d'un « Ségur de la médecine de ville », car ils s'estiment les oubliés des mesures pour l'hôpital de 2020 déployer les assistants médicaux, qui améliorent les conditions de travail des médecins qui y ont recours : sans travailler plus, ces derniers augmentent de 5 % à 10 % le nombre de patients qu’ils suivent. ou encore la télémédecine. 3. Déserts médicaux et amélioration de l'accès aux soins Les déserts médicaux n’ont cessé de s’étendre ces dernières années, avec plus de 6 millions de Français qui n’ont pas de médecin traitant a) Objectifs Il s’agit d’être capable d’apporter des réponses aux déserts médicaux et d’améliorer l’accès aux soins lutte contre les inégalités de santé b) Incitations les incitations à s’installer en zone sous-dense, "Nous sommes prêts à mettre tous les sujets sur la table pour lever les freins qui peuvent persister, qu’il s’agisse du niveau de financement, des contreparties en termes de patientèle attendues chez le médecin, des problèmes de locaux…" Manquant de médecins, il faut gagner du « temps médical », et les assistants médicaux sont l’un des leviers qui fonctionnent. "Il y a aujourd’hui 3 200 assistants, nous espérons atteindre l’objectif que nous avions fixé à 4 000 à la fin 2022. Mais nous voulons surtout provoquer le déclic pour aller bien au-delà. Si on arrivait à passer de 1 000 patients par médecin, en moyenne, à 1 200, on aurait fait un grand pas face aux déserts médicaux, avec une réponse structurante." c) Contraintes ? il faut parler de « droits et devoirs », tout comme de « revalorisations et de contreparties ». À ce jour, la convention prévoit des obligations pour les médecins afin qu’ils soient conventionnés, mais sans contrainte à l’installation : des mécanismes de régulation démographique existent pour les kinésithérapeutes ou les infirmiers, ce n’est pas le cas pour les médecins. "les comparaisons internationales montrent que la réponse aux déserts médicaux passe forcément par un ensemble de leviers pour être efficace, allant de l’accompagnement du travail collectif, avec des organisations territoriales, aux aides financières, en intégrant aussi les conditions d’organisation de la formation initiale des futurs professionnels." Voici donc quels sont les principaux enjeux de cette négociations, côté assurance-maladie. Sont-ils conformes aux attentes ? |
20/09/2022, 14h14 |
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Caniveau Royal |
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