[Ventilo]

Citation :

Publié par Hidei

Ils viennent juste de virer le dernier gars qui pouvait encore apporter de la nouveauté pour Ubisoft, sans être enfermé dans leur game design à vomir, à base de liste d'objectifs à remplir sur une carte.

Quand je pense à la dernière blague qu'ils ont fait à leur conférence : vous vouliez le retour de Aiden Pierce ? On l'a fait ! (lol)

Cette blague, le mec a fait 1 licence qui a cartonné, 1 jeu que tout le monde connait mais que personne n'a acheté , et un vaporware en cours d'enterrement. C'est pas la mega star qui arrive et fait pop ses idées par centaines sur un projet, contrairement à sa légende.
Rayman Origin c'est péniblement 2 millions de vente, alors qu'un AS black Flag en fait 5 fois plus;

[Hidei]

Citation :

Publié par Ventilo

Cette blague, le mec a fait 1 licence qui a cartonné, 1 jeu que tout le monde connait mais que personne n'a acheté , et un vaporware en cours d'enterrement. C'est pas la mega star qui arrive et fait pop ses idées par centaines sur un projet, contrairement à sa légende.
Rayman Origin c'est péniblement 2 millions de vente, alors qu'un AS black Flag en fait 5 fois plus;

La blague c'est plutôt pour celui qui défend un jeu AS , c'est typique le jeu grand public sans saveur et au gameplay moisi.

De plus se rabaisser à comparer la qualité de jeu en fonction du nombre de ventes...dans ce cas là on va dire qu'au vu du nombre de disques vendues, Britney Spears est une grande chanteuse ! (lol).

[BelXander]

Non mais il a quand même raison. Même si les Rayman sont super cools et rafraîchissants, il n'empêche que même au-delà des ventes, ça date, et que depuis, bah y a rien quoi.
Encore il aurait sorti d'autres jeux, même peu vendu, qui méritait le coup d'oeil, on pourrait dire que c'est une grosse perte. Là, bof quoi.

[Plouminet]

Le nombre de ventes n'est qu'un indice partiel mais dans certains cas, il peut être très parlant. Et il est je pense plus parlant pour les grandes structures

Dans la mesure ou les "grosses licences grands publics des grosses boîtes" se vendent généralement à plusieurs millions d'exemplaires, il semble tout à fait légitime de juger de la réussite/qualité d'un jeu, en supposant qu'assez de conditions soient semblables (public ciblé, disponibilité sur les mêmes plates-formes, laps de temps raisonnable)

Quand même une grosse licence se prend un coup de porte dans les dents et se fait bouder par des joueurs qui l'avaient précédemment apprécié, il ne faut pas chercher midi à 14 heures non plus. Le marketing ne suffit plus à compenser les lacunes.. et les ventes s'en ressentent.

Perso, Rayman c'était bien au début et après ça n'a été que des redites encore et encore.

[Smokeur]

Le succès et le tournant tout tps c'est surtout à Jade Raymond que Ubisoft le doit, tout l'héritage actuel de la boite c'est elle.
Depuis Ubisoft surf la dessus.

[Lukla]

Citation :

Publié par Goldencrown

Ce n'est pas tout à fait l'avis des tracts syndicaux qui sont le web . En fait, c'est même tout le contraire.
Mais laissant toujours le bénéfice du doute vu que nous n'avons sa version, je me garderai de donner un quelconque avis. La justice tranchera.
Elle tranchera d'autant mieux qu'avec le précédent France Télécom, la législation a évolué et a notoirement durci les peines pour ce type d'accusations.
Mais bon, personne ici ne peux être juge et partie à moins des témoignages d'employés d'Ubisoft ici même.

Et tu en connais beaucoup des syndicats qui ne soient pas dans une opposition systématique presque caricaturale envers les dirigeants de leur entreprise?
Je pense que dans ce genre d'affaire et dans ce type d'entreprises assez malsaines où la compétition et les questions d'ego/carrière priment sur tout, les faits sont bien plus complexes qu'on ne pourrait l'imaginer. Je parle d'experience et sans prendre aucun parti.

[Sergorn]

Citation :

Publié par Lukla

Et tu en connais beaucoup des syndicats qui ne soient pas dans une opposition systématique presque caricaturale envers les dirigeants de leur entreprise?

Mais grave quoi. Ve ma falloir beaucoup plus qu'une vague insinuation d'un syndicat pour avoir envie de pendre Ancel en place publique.

-Sergorn

[Azzameen]

Citation :

Publié par Ventilo

Cette blague, le mec a fait 1 licence qui a cartonné, 1 jeu que tout le monde connait mais que personne n'a acheté , et un vaporware en cours d'enterrement. C'est pas la mega star qui arrive et fait pop ses idées par centaines sur un projet, contrairement à sa légende.

[Lonte]

Citation :

Publié par Lukla

Et tu en connais beaucoup des syndicats qui ne soient pas dans une opposition systématique presque caricaturale envers les dirigeants de leur entreprise?

Plus que de dirigeants qui ne sont pas en opposition avec leurs employés et qui considèrent que un employé sans se faire fliquer ne va jamais rien faire.
On entend parler des syndicats quand y'a un gros conflit, donc forcement quand ils ne sont pas d'accord, mais ca se passe souvent tres bien.

Sinon oui Ancel n'a pas une super réputation en interne, c'est assez connu. Si il est juste toxique ou criminel, la justice tranchera. Concernant son coté "génie", c'est effectivement très relatif aussi, des échos que j'ai eu.

Message supprimé par son auteur.

[Anthodev]

Citation :

Publié par Sergorn

On note d'ailleurs que personne n'évoque la possibilité inverse : qu'il en ait ras le cul de ce que Ubi est devenu et ait préféré se barrer.

Sans parler des possibilités qu'il est tout aussi possible qu'il ait été un connard au boulot sans pour autant être impliqué dans des affaires de harcèlements.

Bien pour ça que je dis que les on dit et les sous entendu ça va cinq minutes mais qu'on donne du concret si c'est ça, sinon on se tait.

-Sergorn

Comme je l'avais indiqué : https://next.liberation.fr/images/20...-geant_1800522

Citation :

Dans le plus grand secret, Ubisoft développe depuis sept ans à Montpellier le projet le plus fou et ambitieux de son histoire. Chantier chaotique et douloureux, «Beyond Good and Evil 2» était porté, jusqu’à la semaine dernière, par la superstar maison Michel Ancel. Un directeur créatif aux méthodes toxiques, selon le portrait que brossent ses équipes à «Libération».

[...]

Au moment de l’annonce surprise d’Ancel, Libération enquêtait depuis dix jours sur les coulisses du projet qui, nous disent une quinzaine de salariés, serait à l’origine de nombreux burn-out, de dépressions et d’un profond mal-être parmi les 150 employés mobilisés. En haut comme en bas de l’organigramme, tous témoignent du même attachement à un chantier sur lequel ils se démènent et avec lequel ils espèrent marquer l’histoire. Tous témoignent de la même souffrance causée par un directeur créatif que l’on nous dit «toxique», mais aussi par une organisation ubuesque pensée autour de sa personne, et l’impression qu’il agit en toute impunité, protégé par sa relation privilégiée avec le PDG d’Ubisoft, Yves Guillemot. Au point que ce dernier aurait renouvelé sa confiance à Ancel fin août, contre l’avis des équipes, quelques semaines après lui avoir expliqué qu’il faisait l’objet d’une enquête interne dans le cadre de l’opération mains propres lancée à la suite des révélations publiées, début juillet, par Libération. Quelques heures après l’annonce de son départ, le créateur nous confiait : «Peut-être qu’on ne devrait pas faire ce genre de jeux, qu’on s’y brûle les ailes.» (lire entretien ci-contre).

[...]

[...] «Michel a besoin que les idées lui appartiennent. Il préfère souvent improviser un truc à lui plutôt que d’écouter l’équipe et regarder le travail structuré qu’on a fait à sa demande.» Des semaines ou des mois de boulot se retrouvent régulièrement balayés en quelques secondes. «Il est capable de vous expliquer que vous êtes un génie, que votre idée est formidable, pour ensuite vous démonter en réunion en disant que vous n’êtes qu’une merde, que votre travail ne vaut rien et ne plus vous parler pendant un mois. C’est quelqu’un qui a un processus créatif qui est à base d’érosion, d’érosion de sa vision et des personnes qui l’entoure.»

[...]

A mesure que le projet s’étire en longueur sans montrer de progression tangible, l’usure psychologique gagne un staff pourtant chevronné. Face à un directeur créatif qui ne souffre pas la contradiction, un témoin nous dit avoir tenu le coup parce qu’il ne mettait plus d’affect dans son travail - pas simple quand on vous répète que vous faites un «métier passion». D’autres s’effondrent. Des dépressions, des burn-out, des demandes de mutation ou des démissions. «Autour de moi, j’ai vu une bonne dizaine de personnes partir en arrêt maladie, sans doute plus… Croiser des gens avec les larmes aux yeux, ça arrive souvent. C’est la première fois que je vois ça chez Ubi», confie un autre vétéran. Une constatation partagée par tous nos témoins.

Le hara-kiri de Michel Ancel à son retour de vacances stupéfie tout le monde. La plupart ne savent pas qu’il fait l’objet d’une enquête au sein d’Ubisoft, après des plaintes en interne. Il s’explique longuement à Libération le soir même. Son départ serait lié à un besoin de changer d’air après trente ans de jeux vidéo. La souffrance et les tensions, il les reconnaît mais à l’écouter, elles tiendraient à l’envergure démesurée de Beyond Good and Evil 2. « Bien sûr qu’une personne en burn-out, c’est terrible, dit-il. Bien sûr que quelqu’un qui arrête un projet au bout de plusieurs années, c’est une partie de sa vie qui s’en va. Je ne dévalue pas ça, mais il faut considérer le contexte d’une telle création, son ambition, sa complexité. Peut-être que c’est ça qu’on peut remettre en question, effectivement […]. Mais on a signé pour se mettre en danger. J’ai d’autant plus d’empathie pour ces personnes que j’en fais partie.»

Il y avait une enquête interne chez Ubi envers Ancel, donc il a préféré sortir par la "grande porte" (si on lit entre les lignes).

[Zangdar MortPartout]

Citation :

Publié par Hidei

Ils viennent juste de virer le dernier gars qui pouvait encore apporter de la nouveauté pour Ubisoft, sans être enfermé dans leur game design à vomir, à base de liste d'objectifs à remplir sur une carte.

Le talent ne peut pas servir à cautionner l'abus. Sans parler du nombre de gens dont la créativité est étouffée par ce type de personne. Les boites se portent mieux quand elles les virent.

Message supprimé par son auteur.

[Zangdar MortPartout]

C'est évident, ce genre de toxicité à l'échelle de l'entreprise est l’œuvre du PDG. Et il est factuellement établi qu'il couvrait Ancel pour son statut de dieu vivant.

Je recommande la lecture de ce livre sur le sujet, il démontre clairement pourquoi ces personnes nuisent plus à l'entreprise qu'elles ne lui bénéficient:

https://www.renaud-bray.com/Livres_P...,9782266225755

[Azzameen]

Citation :

Publié par Zangdar MortPartout

Le talent ne peut pas servir à cautionner l'abus. Sans parler du nombre de gens dont la créativité est étouffée par ce type de personne. Les boites se portent mieux quand elles les virent.

Mais tellement. "Moi-je ! Moi-je ! Je suis le seul génie de la boîte ! Moi seul détient la vérité !"

Quand je lis les passages de l'article de Libé partagés par @Anthodev, j'ai l'impression de retrouver certains de mes anciens patrons : ils usent jusqu'à la corde leurs employés, jusqu'à les briser. Ensuite, ils ne comprennent pas pourquoi les seuls qui restent sont ceux qui n'en ont plus rien à foutre, qui ne bossent que par automatisme (quand ils bossent encore). Perso, je suis parti après trois ans à sombrer, entre dépit et colère. Lorsque le DRH m'a demandé la raison de mon départ, j'ai répondu : "En bossant ici, je perds peu à peu toute éthique professionnelle. Je préfère partir avec ce qu'il me reste que continuer comme ça." Autant vous dire qu'il a changé de couleur... mais n'a rien répondu. Il savait. Tout le monde savait. Mais le patron a toujours raison, exactement comme Michel qui se pose ici en victime du jeu, comme si BG&E2 était un super-vilain qui a envoyé tous ces gens en burn-out de lui-même. C'est pas Ancel le monstre, hein ! Lui aussi il a souffert. C'est une victime du jeu étou-étou. Le mec a vraiment pas honte quoi...

Le fait que BG&E2 n'a pas avancé d'un iota sous sa direction malgré tous les sacrifices consentis est la preuve que c'était un branquignole persuadé d'être un dieu parmi les mortels. Franchement quand on voit ce qu'une équipe motivée peut faire en terme de projets pharaoniques de nos jours (y compris chez Ubi, même si je n'aime pas l'entreprise), on peut difficilement nier qu'il a patiné dans la choucroute et on espère qu'un chef de projet plus avisé et humain reprendra le bébé sans casser ce qui reste des dévs. Parce qu'on parle du jeu et d'Ancel, mais on oublie que les employés en burn-out ne se relèvent pas toujours une fois qu'ils sont à terre. C'est pas un petit moment de déprime, c'est le résultat de la destruction systématique de leur résistance psychique et de leur ego. Tu repars pas avec un Mars juste derrière, faut te reconstruire entièrement.

[Goldencrown]

Dépêche AFP du 05/10 :

L'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft a détaillé dans un courrier interne les résultats de l'enquête qu'il avait lancée après la multiplication, au moins de juin, des témoignages de plusieurs collaborateurs au sujet de faits de violence et de harcèlement sexuel, un scandale qui a conduit au départ de nombreux cadres, dont le numéro 2 de l'entreprise.

"L'enquête a montré qu'environ 25% des personnes interrogées ont été victimes ou témoins d'une forme quelconque de mauvaise conduite au travail au cours des deux dernières années", révèle cette lettre signée du PDG de l'entreprise Yves Guillemot.

"Le pourcentage de femmes ayant déclaré avoir été victimes ou témoins de discrimination, de harcèlement ou de comportement inapproprié était en moyenne de 30% supérieur à celui des hommes. Pour les employés non genrés, il était d'environ 43%", apprend-on par ailleurs.

Enfin, 34% des répondants qui avaient signalé un incident ne se sont pas sentis soutenus par leur direction, selon cette étude anonyme à laquelle ont participé près de 14.000 employés sur un effectif total de quelque 19.000 collaborateurs, dont 22% de femmes.

"Certaines enquêtes sont toujours en cours, et nous continuerons à enquêter sur toute nouvelle allégation soulevée par nos canaux de dénonciation", affirme M. Guillemot.