@Quild : Que veux-tu que les autres membres de la communauté scientifique fassent ?
Il leur faut bien utiliser les seuls matériaux qui sont à leur disposition. Ils ne peuvent pas attendre que l'épidémie soit finie pour agir ou réfléchir !
Ils sont par exemple, obligés d'imaginer des modèles de propagation de la maladie, alors même qu'ils savent les chiffres potentiellement inexacts.
Sinon, il n'y a plus de travaux, plus de journaux, plus rien, et tout le monde dans l'inquiétude sans savoir où l'on va. On n'attend jamais d'avoir tout pour agir, et l'on vit avec des données erronées ou extrêmes, en statistiques. On sait même les repérer.
Comment a t-on fait, pour Tchernobyl ? On a évacué un certain rayon tout de suite, en utilisant ce que l'on savait et ce qu'on avait, en supposant comment l'irradiation était et irait. On a pas attendu que tout tout tout soit terminé deux semaines après.
Là, on est dans le même cas. C'est pas bon, on le sait. C'est pas entièrement faux non plus. Il y a un biais, il y a des écarts avec la réalité, avec la vérité.
L'essentiel est d'en être conscient des limites de ces calculs. Mais pas de se priver d'agir. Parce que quand tu as une urgence, tu as une urgence.
Si j'ai le temps, je passerai sur Stackexchange statistiques. Il est sûr que la communauté aura déjà démonté tous les chiffres.
Mais il suffira de suivre les évolutions dans d'autres pays pour corriger après coup, ou en tout cas s'approcher, des vrais chiffres de morts et de cas qu'a dû réellement connaître la Chine.