Devenir chercheur sans avoir le moindre diplôme ? Possible !

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Peut-on être un chercheur "amateur" ? Si oui, comment ?

Avant propos

Je tiens à préciser, pour les administrateurs et modérateurs de ce forum, que ce sujet, malgré qu'il soit tabou, respecte parfaitement les règles en vigueur. Je tiens à préciser que ce qui va suivre est purement objectif.
Etant chercheur indépendant autodidacte, et membre d'un groupe de recherche "Bijective Physics" et étant spécialisé dans la gravité quantique, plus particulièrement l'application de l'entropie en gravité quantique et en mécanique des fluides, ce présent poste présente davantage le domaine de la physique dans la recherche. Mais évidemment, ce que je propose ici est tout aussi disponible pour des personnes souhaitant effectuer de la recherche en biologie, philosophie, mathématique etc.

Introduction - définition

Un scientifique ou un chercheur, est une personne qui applique la méthodologie scientifique en publiant des articles scientifiques de qualité dans une revue à comité de lecture.

De façon plus simple : un chercheur qui ne publie pas dans une revue, c'est comme un guitariste sans guitare. Eh oui !
J'avoue que c'est un peu plus compliqué que ça. Un chercheur peut aussi faire des articles de qualité en publiant des prépublication (ou preprint) sur des sites d'archivages sérieux (www.preprints.org, dirigé par la revue MDPI, HAL, Arxiv)...
Bref. En tout cas, il est tout à fait possible pour un amateur de soumettre son papier à une revue de comité de lecture. Si l'article est accepté, c'est dans la poche !

Dis comme ça, ça paraît simple, sauf qu'en fait, c'est extrêmement compliqué. Et je vais vous expliquer pourquoi.

I. Il faut des connaissances scientifiques !

Ben oui ! Un chercheur qui a un doctorat aura évidemment plus de connaissances qu'un amateur sans diplôme !
Il y a donc d'abord tout un travail personnel si vous souhaitez acquérir ces connaissances sans avoir de doctorat, et ce sera très compliqué !

La première étape consiste à trouver des cours disponible vous permettant d'obtenir des connaissances pouvant aller jusqu'aux master. Pour ça, il y a :
- Les cours à distance comme les MOOC (FUN, COURSERA, EDX, CLASSROOM etc...) : Chaque cours demande entre 2h à 6h de travail par semaine, avec des cours allant du niveau bac au niveau master.
- Evidemment, si on parle de cours à distance, il faut aussi mentionner le CNED, ainsi que tous les autres organismes permettant d'avoir un diplôme ou une formation qualifiante
- Et enfin, les cours en ligne : On peut y retrouver par exemple "relativité générale 2013-2014" destiné aux étudiants de Master I et II etc.), podcast de l'université de Grenoble (cours donné par Richard Taillet, de niveau licence au master en relativité générale, relativité restreinte, thermodynamique, électromagnétisme, mécanique du point, cosmologie, etc...

Rien que ça, c'est déjà une quantité énorme de travail (personnellement c'est ce que je fais en + de mon travail à temps plein).

La seconde étape, optionnel mais qui vous permettra d'accréditer davantage vos compétences, est la validation de vos compétences, soit par la validation des acquis par expérience (VAE), soit par MOOC.

Dans le cas des MOOC, vous pouvez avoir l'attestation de réussite gratuitement en suivant le cours et en réussissant les quiz, ou payer pour obtenir une certification de réussite, qui alors donne lieu à des crédits ECTS (crédit universitaire permettant d'obtenir 2 à 5 crédit). Les évaluations se font alors à distance, avec une caméra ou il faudra montrer votre carte d'identité. Votre ordinateur est contrôlé à distance, donc la triche est impossible (il a même d'ailleurs été prouvé que les possibilités de triches par le passage d'un examen est distance est considérablement réduit par rapport à une "véritable" évaluation !). Il faut savoir qu'une année universitaire c'est 60 crédits, est que le master vaut 300 crédits.... Si on considère qu'un seul cours donne 3 crédits, il vous faudra suivre plus de 100 cours payant ! Ne vous inquiétez pas, ces cours ne sont pas extrêmement onéreux (en moyenne 45€, généralement entre 40 et 60€). Malheureusement, la plupart des cours en MOOC payant sont en anglais (cf COURSERA, EDX), il faudra donc compter plus de 4500€ pour avoir son master via les MOOC... Mais ne vous inquiétez pas, vous avez tout votre temps !

En effet, il est possible de valider un doctorat de physique à partir de la VAE. En fait, le nom exact est la "validation d'un doctorat par publication antérieur ou publication existante". Tout le processus est expliqué ici https://www.advan-kt.com/phdbypub . En résumé, accompagné de quelques documents officiels, il vous faudra au moins publier 5 articles scientifiques à comité de lecture. Le détail dans le lien ! Mais bon, avant de pouvoir publier, il est important d'avoir l'avis d'autres scientifiques, et de former un réseau !

II. Créé sa base de recherche et accepter le retour d'autres scientifiques

Cette étape, cruciale, vous permettra de créer un réseau de scientifique, et de réfléchir sur le domaine de la recherche que vous voulez exercer.

Pour ce faire, la première étape est de posséder une veille informationnelle : Cela consiste à être à jour sur les plus récentes découvertes en physique. Pour cela, il est recommandé de vous abonner à différent journaux de presse : Science et vie, science et avenir, etc. Mais cela ne suffit pas ! Il faudra aussi vous rapprocher des articles scientifiques les plus récents et essayer de les comprendre. Pour cela, allez sur le site Trust My Science, Futura Science, où encore "ça se passe là haut" et lisez les sources de leurs articles. Enfin, allez sur le site du CERN, de groupes de recherches, ou regardez et lisez les derniers articles parus sur Arxiv, ou plus généralement, sur Google Scholar.

Une fois cela fait, il vous faut trouver votre domaine de recherche. Là pas de secret, ce sera là où vous êtes le plus à l'aise ! Mais il faut aussi considérer que votre domaine de recherche ne doit pas être trop restreint, ni trop ouvert. Vous pouvez par exemple faire de la recherche dans le domaine générale de la gravité ; affiner votre domaine ensuite dans la recherche de la gravité quantique ; et affiner une nouvelle fois en choisissant de quel manière votre étude va se tourner (gravité quantique à plusieurs dimensions ? Gravité quantique à boucle ? Théorie des cordes ? Gravité émergeant ? etc...).

Une fois trouvé, il faut développer sa recherche MAIS en respectant la méthodologie scientifique. Il y a une façon simple de vérifier qu'on la respecte en répondant à ces deux questions : ma théorie est-elle expérimentale ? Est-elle falsifiable ? Si oui, continuez, sinon... Recommencer depuis le début 😝

Ensuite, Il faut - et c'est primordial - créé son réseau scientifique. Pour cela, une inscription à Academia.edu et Research Gate vous sera indispensable ! Publiez vos articles (preprint) dessus pour avoir ensuite un retour des chercheurs. C'est ainsi que j'ai fait, et que des scientifiques plus ou moins connus (comme Samuel Braustein, Frank Delplace, Evgeni B Starikov, Jean Pierre Petit, etc..) ont suivi et commenté mes travaux. N'hésitez pas à publier votre preprint sur MDPI, plus particulièrement sur https://www.preprints.org/
Votre article possédera un DOI (Crossref), des droits d'auteurs, et sera indexé sur Google Scholar, Europe PMC, Scilit etc...

Votre article sera ainsi mis à jour, puis bientôt prêt pour l'étape finale...

III. La publication dans une revue

Je pense que c'est le plus compliqué, long et coûteux, mais d'une importance titanesque : publier dans une revue à comité de lecture.
Pour un chercheur affilié, c'est assez simple : il connaît déjà le monde scientifique, les frais de publication peuvent être supporté - partiellement ou en totalité - par son institution etc.

L'amateur qui ne connait pas le monde scientifique est vide perdu. Alors voici quelques points clés à savoir. D'abord, si vous voulez que votre article soit à coût sûr lu, il faut publier en Open Access (libre accès). C'est le plus coûteux, mais cela évite à vos lecteurs de payer pour accéder à votre article. La seconde chose à savoir est que la publication en Open Access est d'autant plus cher que la revue est reconnu ; les frais peuvent aller de 0€ jusqu'à, 1000€ voir 1500€ ! Et comme vous n'êtes affilié à aucune académie, c'est à vous de puiser dans vos propres ressources monétaires.

Une fois que vous savez ce que vous voulez (revue avec accès payante, open Access, sans frais ou avec etc.) vous devez trouver la revue qui correspond aux domaines de recherche de votre article (condensed matter, quantum gravity, general Physics etc.)
Une fois la revue trouvée, vous devez lire le format exigé par la revue (LaTeX, Microsoft Word, figure, références, polices etc.), et bien entendue, la respecté. Plus la revue est reconnu, plus la moindre petite erreur et c'est le refus !
Une fois la mise en page prête, mettez votre publication en ligne. Pour obtenir votre réponse, il faudra s'armer de patience : cela peut mettre 15 jours / 1 mois au plus court, jusqu'à plus d'1 ans ! La réponse que vous obtiendrez peux être : accepté, accepté avec modification, accepté si des modifications importantes sont faites, refusé.

Si votre article est refusé.... Eh bien... relisez depuis le début 😝

Et... Moi ?

Eh bien je suis un petit chercheur scientifique indépendant et autodidacte, tout en étant comptable à temps plein, cherchant à se frayer un chemin dans le monde titanesque et fermé qu'est le monde scientifique. Cela fait 5ans que je fais de la recherche, et mes articles sont loin d'être prêt pour être publier dans une revue à comité de lecture ! Mais si vous êtes ultra curieux me concernant.... Eh bien je vous conseil de lire ce poste :
https://www.tapatalk.com/groups/gsjo...304711&t=10120

Conclusion

Eh bien tout est possible ! Un amateur peut réussir (Marie Ampère, Bill Gates, Faraday) sont des autodidactes qui ont su réussir alors que certains scientifiques diplômés ne sont pas considérés comme des scientifiques par la communauté (Nassim Haramein, les Frère Bogdanov etc.) Au finale, un amateur peut réussir, mais il lui faudra de la patience, de l'argent et beaucoup de travail pour devenir chercheur ! Si vous craignez pas le monde universitaire, foncez ! Si vous êtes un peu comme moi... Eh bien dites vous que c'est possible !
Citation :
Publié par EntropyFluid
...
Au titre du sujet je me dit encore une niéme personne qui a trouver le secret de l’énergie illimité, au final non.

C'est tout a fait possible, d’être scientifique sans diplôme, mais le risque est grand de ne pas être pris aux sérieux par certains sceintifique, mais au delà de ça si on sais de quoi on parle et qu'on a pas peur d'essuyer les plâtres de scientifique obtus, c'est tout bénef.

Mais a cause de certaine personne qui ce dise chercheur mais qui sont en réalité des escroc, des personne comme toi ne sont pas prise aux sérieux et c'est dommage, de toute façon si la personne est méthodologique et applique la démarche sceintifique et publie sur Arxiv par exemple. C'est le plus important.

Un autre soucis c'est aussi le manque du manque infrastructure autant écrire des calcule demande un simple ordinateur voir un tableau, d'autre domaine demande même quand du matos.

en tout cas c'est cool j'ai découvert que pour un autodidacte le chemin est pétris d'embuche rien que le financement ok ça coute pas plus chère qu'une voiture d'ocass mais il faut les sortir les 4500e pour un mooc.

Dernière modification par lemagefou ; 30/03/2019 à 21h38.
Citation :
Publié par lemagefou
Au titre du sujet je me dit encore une niéme personne qui a trouver le secret de l’énergie illimité, au final non.

C'est tout a fait possible, d’être scientifique sans diplôme, mais le risque est grand de ne pas être pris aux sérieux par certains sceintifique, mais au delà de ça si on sais de quoi on parle et qu'on a pas peur d'essuyer les plâtres de scientifique obtus, c'est tout bénef.

Mais a cause de certaine personne qui ce dise chercheur mais qui sont en réalité des escroc, des personne comme toi ne sont pas prise aux sérieux et c'est dommage, de toute façon si la personne est méthodologique et applique la démarche sceintifique et publie sur Arxiv par exemple. C'est le plus important.

Un autre soucis c'est aussi le manque du manque infrastructure autant écrire des calcule demande un simple ordinateur voir un tableau, d'autre domaine demande même quand du matos.

en tout cas c'est cool j'ai découvert que pour un autodidacte le chemin est pétris d'embuche rien que le financement ok ça coute pas plus chère qu'une voiture d'ocass mais il faut les sortir les 4500e pour un mooc.
Merci pour votre commentaire !

J'ai déjà eu l'occasion de croiser des scientifiques autodidactes amateurs, de bons (mais très rare !) et surtout j'en ai croisé beaucoup de mauvais.

La nouveauté en science

Après, la grande difficulté dans le monde scientifique c'est de proposer du "nouveau". Le monde scientifique, c'est un peu comme l'entreprise qui cherche à être compétitive face à ses voisins. Votre article va être en fonction de 2 paramètres : Le premier, la renommée de la revue ; la seconde, le nombre de citation. D'un certain point de vue, le second paramètre est assez injuste, parce qu'il existe de très bons articles scientifiques qui ne citent pourtant que 10 articles scientifiques dans leurs bibliographies.

De plus, il existe une catégorie de scientifique comme Franck Delplace, qui, malgré son parcours universitaire et ses publications dans des revues à comité de lecture, n'est pas "reconnu" par la communauté scientifique, alors que ses articles apportent un point de vue nouveau et objectif.

Le groupe bijective physics

Le groupe Bijective Physics, qui a publié plusieurs articles chez Springer mais aussi sur la revue Neuroquantology (auquel je ne fais pas confiance d'ailleurs), Scientific Research Publishing, etc... propose un tout nouveau point de vue sur la relativité restreinte. Certains journalistes, comme Laurent Sacco de Futura Science, m'a dit "ils ne croient pas en la relativité restreinte ni au boson de Higgs". Premièrement, ils ré interprètent la relativité restreinte sans remettre en question celle-ci. Ils pensent que la vitesse de la lumière est une vitesse qui fluctue, plus précisemment, je cite : "velocity of light is constant in entire universe. It has the minimal variations regarding the variable energy density of quantum vacuum. Stronger gravity corresponds to lower energy density of quantum vacuum and so light speed in stronger gravity is minimally slower. In physics of 20th century this is called "gravitational time dilation" (Shapiro experiment). It is not about time is stretched, it is that light speed diminishes."
Source : https://www.researchgate.net/publica..._Consciousness

Et concernant le boson de Higgs, il pense que "Higgs boson does not exist in nature, it is artificial man made momentary flux of energy.". Le LHC aurait donc créer cette particule. Par ailleurs, il faut savoir que de nombreuses conditions doivent être réunis afin que le Boson théorique de Higgs soit "prouvé", or, même si nous avoions 99% des données qui confirme son existence, il reste toujours 1%.
Source : https://www.researchgate.net/publication/330369071_Non-falsifiable_Higgs

Je fais partis de ce groupe, mais sur certains points, je ne suis pas entièrement d'accord avec eux, comme pour le Boson de Higgs, ou encore le lien entre conscience et physique quantique, c'est trop à mon avis subjectif comme domaine, trop complexe.

Mes articles

Mes articles visent à interpréter les équations d'einstein via le tenseur énergie impulsion comme un espace-temps fluide possédant une viscosité (voir Stress Energy Tensor in Fluid Mechanics, version française disponible sur mon site), et je travail aussi sur une alternative à la matière noire, la gravité émergeante, plus particulièrement la gravité entropique, en partant des lois de la thermodynamique (Entropic Description of Gravity By Thermodynamics Fluids and the information Theory). Comme les deux articles sont complexes, j'ai fait un diapositive récémment qui explique le tout, disponible en .pdf et .pptx (Entropic Gravity and the Space-Time Fluid).
http://entropyfluid.e-monsite.com/pa...scientifiques/

Les scientifiques amateurs

Pour en revenir aux scientifiques amateurs, oui, il y a beaucoup de bêtise. Moi qui connait très bien l'entropie, tout ce qui tourne autour de l'énergie libre et infini, c'est impossible. J'ai communiqué avec Richard Vialle, auteur de "l'effet Vialle" et son collègue Philippe Albert... Je n'ai eu que des problèmes avec eux.
Le plus gros soucis des scientifiques amateurs, c'est que la grande majorité d'entre eux n'accepte pas qu'on leur critique leurs théories. Ils croient qu'ils ont raison et s'enfonce dans leurs croyances, comme une secte.

Dernière modification par EntropyFluid ; 30/03/2019 à 22h15.
Intéressant, mais si tu fais tout ça, c'est à dire que ça devient ton taff principal n'est ce pas ?

Pourquoi ne pas entrer dans un laboratoire directement ? Y'a pas mal de "laborentin" qui deviennent membre à part entière du labo suite aux années, malgré leur manque du diplome. Une fois que t'a passé 3 ans a faire de la microscopie électronique pour des centaines de personnes, il est probable que tu connaisse mieux la théorie et l'application de la machine que 95% des membres normaux d'un labo.

De manière annexe, j'adore le principe des publications open source, HAL est une très bonne intiative, surtout maintenant que Scihub va être impossible d'accès en France. Cependant, la quantité de mauvaise publication, de données véritablement douteuse et d'analyse peu profonde lui font très mauvaise pub.

Pour ma part, l'idée qu'un scientifique se résume à son nombre de publication et à la cote de publication est une idée outdated. La plupart des journaux, et même à haut impact factor, demande lors du manuscript les noms des gens qui peuvent corriger le manuscript, suffit de mettre le nom de ses copains pour avoir un "free pass".
La question que je me pose est : si la recherche te passionne autant et que tu vises à en faire de plus en plus, pourquoi ne pas te lancer dans un doctorat, si tu as validé ton master par MOOC ?
Certes, tu seras nettement moins bien payé que dans ton taf de comptable, mais tu pourras t'y consacrer à plein temps.

Ou alors c'est vraiment la pratique en amateur, à côté de ton taf normal, qui te plait ?
Effectivement l'accès à la publi, voire aux colloques n'est pas limité aux personnes qui ont un doctorat. Le tout c'est d'être jugé pertinent par d'autres chercheurs reconnus, qui accepteront tes travaux.

Ceci dit, dans un domaine de pointe comme la physique fondamentale j'ai beaucoup de mal à voir la légitimité des publis d'un "original". Tu publierais en relations internationales, en histoire ou littérature je ne dis pas, mais là sans connaître le moins du monde ton domaine j'ai tout de même de gros gros doutes, sur ta capacité à contribuer dans ce domaine.

"les équations d'einstein via le tenseur énergie impulsion comme un espace-temps fluide possédant une viscosité" au mieux je m'abstiens de me prononcer au pire, ça tourne à la secte, ou à la Bogdanov.

La seule chose importante dans cette histoire, c'est la réalisation personnelle que cela peut t'apporter.
Je comprends que ça soit passionnant de faire de la recherche. Pour la légitimité il faut s'en moquer, une grande partie des chercheurs académiques ne sont pas particulièrement connus dans leur propre discipline non plus. La reconnaissance c'est un truc d'égo et en science il faut mieux mettre ton égo dans une petite boîte étanche.

Si ton but est de publier dans un bon journal tu devras passer par le comité de lecture, c'est plutôt une expérience positive au sens où ça aide à améliorer son travail. Au passage, si tu n'as pas de budget à dédier à tes publications ne choisis pas l'open-access mais plutôt la publication standard. Ça ne te coûtera pas un rond et en pratique les éditeurs te laissent mettre une copie du PDF sur ton site du moment que tu indiques bien que ce n'est pas la version finale - parfois après une période dite d'embargo, mais rien n'empêche d'essayer.

Normalement personne ne te demande d'argent pour publier. Si tu dois payer pour une revue c'est 1) que tu te fais arnaquer (on reçoit du spam académique dans ce sens) ou 2) que tu as délibérément fait le choix de publier en open-access, mais même là le choix se fait après le process de relecture (si c'est pas le cas, retour au point 1).
Les autres cas où il faut payer, c'est pour les conférences car de fait il y a l'organisation physique du truc.

Après, rien n'empêche de viser des revues plus coulantes mais moins reconnues. Tu as des institutions qui recensent les revues un minimum sérieuses, la plus connue étant Journal Citation Reports ou Scimago. Sur Scimago tu peux faire une recherche par nom de journal, ils sont classés en quartiles et en tant que professionnel on estime qu'il est contre-productif (voire signe de manque de discernement) de publier dans les 50 % les moins cotés (dites Q3 et Q4). Dans mon domaine par exemple les revues Q2 (deuxième quartile) sont celles où on publie les trucs corrects et carrés mais qui ne proposent pas d'avancées folles non plus.
Lors des évaluations (du labo, de l'équipe, du chercheur) les revues Q2 passent en second plan, et les Q3 et Q4 sont simplement ignorées. On le voit bien en tant que relecteurs, les éditeurs sont plus souples dans ces revues que dans les plus prestigieuses où la moindre zone de flou dans l'article est examinée et doit être corrigée ou argumentée.

Les communautés se posent bien sûr la question de la valeur des publications. Souvent "ça se sait", dans mon domaine les gens se sont plus ou moins mis d'accord (même s'il y a des débats), on peut donc trouver ce genre de document où on trouve des passages comme :
Citation :
Enfin, il faut noter que certaines conférences comme, par exemple, IASTED ou WSEAS, sont considérées comme manquant du sérieux légitimement attendu d'un événement scientifique et qu'y participer est jugé comme un manque de discernement.
Enfin, je ne connaissais pas le principe du PhD by publication. C'est sans doute intéressant à titre personnel (encore une fois faut voir si on te demande pas de payer quelque chose) mais ça n'apportera à mon avis pas grand chose niveau légitimité. Le PhD reste un diplôme et comme partout il y a des bons et des mauvais diplômés. De façon officieuse, on juge de la qualité d'une thèse à la renommée de l'institution où elle a été réalisée et surtout à celle des membres du jury. On n'invite pas des grands pontes pour une thèse tout juste passable.
Avant de répondre à toutes vos questions, je vous invite à regarder ce diaporama, en anglais, que j'ai réalisé afin que la lecture soit simple et mes articles compréhensibles. Le diapo est téléchargeable en .pptx, vous pouvez aussi directement le lire en PDF si vous ne voulez pas le télécharger.
http://entropyfluid.e-monsite.com/pa...ime-fluid.html

Zackoo : "Intéressant, mais si tu fais tout ça, c'est à dire que ça devient ton taf principal n'est ce pas ?"
Pitit Flo -TMP : "Ou alors c'est vraiment la pratique en amateur, à côté de ton taf normal, qui te plait ?"
Pitit Flo -TMP : "pourquoi ne pas te lancer dans un doctorat, si tu as validé ton master par MOOC ?"

Je me sers de mon taff (métier que j'adore !) pour pouvoir financer cette passion, qui coûte extrêmement chère, comme vous avez pu le voir plus haut. Pour l'instant, je n'ai pas eu l'occasion de financer grand chose, d'abord parce que je suis jeune et que cela ne fait que peu de temps que j'ai du taf (qui par d'ailleurs, est un CDI pouvant peut être - voir sûrement - déboucher vers un CDI). Je n'ai donc pas encore pu valider un "master par MOOC" officiellement.
Mais je suis extrêmement attaché à mon travail, donc je préfère faire les deux.

Zackoo : "Pourquoi ne pas entrer dans un laboratoire directement ?"

J'avoue y avoir pensé, mais qu'un bref instant. Je n'ai jamais étudié cela en profondeur, surtout parce que je me demande si mon CV peut plaire et si mon expérience peut être suffisante pour intégrer un laboratoire de recherche "officielle". Je fais davantage confiance aux groupes de recherche, qu'ils soient officielles ou non. Bijective Physics est un groupe de recherche par exemple. J'ai envoyé mon CV (vous pouvez ci-bas) et ont été convaincu. Je ne sais pas comment ça fonctionne au niveau d'un laboratoire, mais si tu as des infos qui peuvent m'aider, ce serait cool et ce serait l'occasion de compléter le poste.
https://www.researchgate.net/publica...e_et_Comptable

Zackoo : "De manière annexe, j'adore le principe des publications open source, HAL est une très bonne intiative, surtout maintenant que Scihub va être impossible d'accès en France. Cependant, la quantité de mauvaise publication, de données véritablement douteuse et d'analyse peu profonde lui font très mauvaise pub."

J'ai déjà essayer de publier à HAL, mais cela n'a jamais marché. J'ai envoyé un mail pour avoir plus d'information, et ils m'ont dit "Les chercheurs indépendants sont acceptés sur HAL à condition qu'ils aient soutenu une thèse doctorale et publié au moins une fois dans une revue scientifique." Je n'ai fait ni de thèse, ni pour l'instant publier dans une revue.
En matière de "revue douteuse" il y a déjà Vixra, ainsi que toutes les revues dites prédatrices.

znog : "Ceci dit, dans un domaine de pointe comme la physique fondamentale j'ai beaucoup de mal à voir la légitimité des publis d'un "original". Tu publierais en relations internationales, en histoire ou littérature je ne dis pas, mais là sans connaître le moins du monde ton domaine j'ai tout de même de gros gros doutes, sur ta capacité à contribuer dans ce domaine."

Je comprend tes doutes, mais je me suis forgé des compétences à travers l'acquisition de connaissances via les MOOCS universitaires, les cours certifiés en ligne (comme Richard Taillet, Michel le Bellac etc...), et surtout énormément d'échange ! Lorsque j'ai commencé la recherche j'écrivais littéralement de la merde, puis c'est grâce à divers contacts scientifiques, et à un travail personnel très soutenu, à l'écoute des scientifiques et d'autres personnes autours de moi que j'ai pu affiner ma recherche et parfaitement bien connaitre mon domaine.

znog : "les équations d'einstein via le tenseur énergie impulsion comme un espace-temps fluide possédant une viscosité" au mieux je m'abstiens de me prononcer au pire, ça tourne à la secte, ou à la Bogdanov."

Je comprend une nouvelle fois tes doutes. Ce n'est pas la première fois que des gens sont surpris et ne comprenne pas le lien entre les équations d'Einstein et la mécanique des fluides. Mais il faut savoir que ce travail date déjà de longtemps (regardez le NUMDAM, site d'archivage d'articles scientifiques), et vous remarquerez que le tenseur énergie impulsion est en fait une généralisation du tenseur des contraintes utilisés en mécanique des fluides, ce même tenseur énergie impulsion peut, à l'aide d'un calcul mathématique plus ou moins complexe, être réduite à tenseur énergie impulsion des fluides parfaits (voir cours de Richard Taillet). Enfin, à titre de comparaison, vous avez déjà des articles très influents qui ont été publié dans ce domaine, en voici 5 exemple que j'ai cité dans mes articles :

/ André Lichnebrowicz (1966), Etude mathématique des fluides thermodynamiques relativistes, collège de France, Commun. Math. Phys. 1, 328-373
/ T. Padmanabhan (2010), Entropy density of spacetime and the NavierStockes fluid dynamics of null surface, ArXiv:1012.0119v1
/ Franck Delplace (2016), Reynolds Numberand Spacetime Curvature, Fluid Mechanics Open Access, DOI: 10.4172/fmoa.1000125
/ Stefano Liberati (SISSA) and Luca Maccione (2010), Astrophysical Constraints on Planck Scale Dissipative Phenomena, Physical Review Letters, ArXiv:1309.7296
/ Luis Lehner, Huan Yang et Aaron Zimmerman (2014), Turbulent Black Holes, arXiv 1402.4859v2

kermo : "Au passage, si tu n'as pas de budget à dédier à tes publications ne choisis pas l'open-access mais plutôt la publication standard."

Merci beaucoup pour ta suggestation. Toutefois, je refuse de publier sans open-access, car je considère que les sciences doivent être disponible à tous. Je sais que c'est coûteux, mais bon, ça va, la compta ça paye bien

Je ne cite pas le reste de ton message, car il est très complet, et surtout largement instructif ! Je connais Journal Citation Reports mais je ne connaissais pas scimago. Je vais y jeter un oeil dès que j'ai un peu de temps ! En tout cas, merci pour tous ses conseils, kermo. Dans quel domaine travailles-tu ?

Aussi, j'aimerai avoir votre avis sur le débat "éternel" concernant la légitimité d'un preprint ou d'un article à comité de lecture. Personnellement je pense qu'ils sont légitimes, mais doit-on davantage se fier aux articles publiés dans des revues à comité de lecture, qu'importe leurs renommés et leurs impacts factors, qu'un preprint ?

En tout cas, merci beaucoup, et je suis disponible pour répondre à toutes vos questions autour de mon domaine de recherche et de mes travaux.
Je suis enseignant-chercheur en robotique, avec une thèse et des publications où je n'ai rien eu à payer et où je mets les PDFs sur ma page web et sur HAL - en respectant éventuellement la durée d'embargo mais souvent non.
Au passage c'est normal que HAL rechigne à mettre en ligne des travaux de personnes inconnues, c'est pas une dropbox où tout le monde met ses dernières idées. Le but est d'archiver les articles publiés notamment par les chercheurs français.

Concernant les preprint vs les articles passés par un comité de lecture, ils n'ont à juste titre pas du tout la même légitimité.
Le système de publication a des défauts, mais c'est toujours mieux que de mettre un PDF en ligne sans que personne ne l'ait relu. Je te suggère vraiment de soumettre un de tes articles à une revue, les commentaires que tu auras n'auront rien à voir avec ceux que tu peux avoir de la part de lecteurs d'un PDF mis en ligne sans filtre. Ça vaut pour les bonnes revues, évidemment.

Je reviens encore sur l'open-access. Les éditeurs de journaux se sont gavés (et se gavent encore) sur le dos des institutions alors que les frais d'édition ont quasi disparu : quand j'envoie un article (gratuitement), un éditeur (chercheur bénévole) regarde les mots-clés et l'envoie à un éditeur associé (chercheur bénévole) qui regarde son contenu pour trouver des relecteurs (chercheurs bénévoles) appropriés qui donneront leur avis. Après quelques échanges, corrections et discussions, si ça va jusqu'au bout alors une personne (salariée) me contacte pour régler quelques détails de mise en forme - et c'est bon, le papier est dans la nature. Tout se fait par mail, via des plates-formes en ligne (ok il doit y avoir quelques serveurs à gérer).
Malgré tout, les journaux nous expliquent que si on veut passer outre l'abonnement (très élevé) alors leur seul choix est de faire payer les auteurs (entre 1000 et 5000 € pour un article). Perso j'achète pas, et d'ailleurs les institutions non plus : là où je bosse on a arrêté notre abonnement à plusieurs revues devant l'impossibilité de négocier les prix, en disant que si l'éditeur nous coupe l'accès alors on incitera les chercheurs à publier ailleurs. On a toujours les accès...

Bref, selon moi il n'y a pas lieu de justifier de raisons économiques ou éthiques pour ne pas soumettre ses travaux à des bonnes revues. C'est du reste la seule façon d'être pris au sérieux par les gens du domaine, et sans doute la seule façon d'en avoir au moins 3 ou 4 qui lisent vraiment tes travaux (lors de la phase d'examen du papier).

Dans un monde idéal bien sûr on mettrait en ligne ses travaux sans aucun filtre et chacun les reprendrait - ou non - pour les critiquer ou les pousser plus loin. Certains imaginent même des fonctionnements à la Youtube avec des pouces bleus ou rouges pour avoir une idée de la pertinence des articles. En tant que chercheur indépendant rien ne t'oblige à passer par le système établi (contrairement aux pros qui y sont forcés sous peine de ne plus avoir de crédits, subventions ou horizon de carrière). Mais il ne faut alors pas s'attendre à avoir de la reconnaissance car personne ou presque (dans mon domaine) ne lit les mauvaises revues ou celles qui ne font que de l'open-access.
Chercheur libre
Bonjour tous le monde ,
J'ai beaucoup aimé, je partage aussi mon humble expérience, je suis également un chercheur libre sans affiliation, j'adore la physique en général et j'ai passé presque 4 ans à étudier la relativité et la mécanique quantique tout seul, et j'avais l'intention de préparer un doctorat en physique théorique, mais l'année dernière 2019 et au moment de l'inscription j'ai opté pour les mathématiques, c'était just une tentative pour entrer en contact avec le monde universitaires en essayant de suivre toute la procédure , mais malheureusement j'ai trouvé des responsables qui n'ont rien avoir avec l'esprit de recherche, ils ont refusé ma candidature pour le simple prétexte que je suis un ingénieur en génie civil, pourtant le règlement me donne le droit de s'inscrire. Mais vu ma passion pour la science en général, j'ai gardé mon sang froid et ma motivation, et après 6 mois , j'ai arrivé à publier mon premier article de mathématiques dans le Open Journal of Discrete Mathematics ( Partissionning of any infinite set with the aid of non surjective injective maps...) , et pour publier j'ai utilisé pour affiliation le nom de mon école.
Je vais essayé cette année de changer l'université en question, et pourquoi pas de faire un doctorat en physique.
@EntropyFluid Bonsoir,
Je me demande si depuis vous aviez réussie vos études ? En cherchant qui vous êtes d'après le lien que vous avec laisser et une simple rechercher sur Google https://fr.linkedin.com/in/roman-baudrimont-9b0297130
Et bref j'ai pas trouver d'autres éléments, et vos blogs ont disparus et il y as un yt lui aussi, mais il semble inactif http://entropyfluid.e-monsite.com/pa...scientifiques/ > et pareil sur Fb https://www.facebook.com/EntropyFluid/

Dernière modification par PetitCoeuReD ; 10/01/2021 à 19h44.
Yo !
Je suis dans un cas similaire au tien @EntropyFluid, je suis en phase d'apprentissage de tout type de physique et d'informatique en autodidacte pour, par la suite, avoir une activité de chercheur indépendant. J'ai sillonné et je sillonne encore internet pour trouver mes semblables et des informations et je suis tombé sur ce post, merci pour toutes les infos précieuses que vous avez donné, c'est apprécié. Trouver une communauté de chercheurs, surtout indépendants, à l'air d'être une tâche compliqué, j'ai trouvé peu de chose, surtout en France, alors j'ai créé un serveur Discord pour aider les gens dans ce cas, étant donné que je suis pas mal ignorant dans ce domaine, j'aimerais beaucoup discuter avec vous des moyens disponibles en France pour aider les chercheurs indépendants, le but étant aussi d'en créer et de briser ce certain isolement de ce type de pratique. Contactez-moi sur Discord en message privé : Lunix#9100 ; ou - je n'sais pas si j'ai le droit de poster un lien comme ça - sur le Discord : Repaire de la Recherche https://discord.gg/va4ySBnJsf pour en parler. J'aimerais savoir pas mal de choses pour le partager sur mon serveur, comme par exemple : faut-il être diplômé pour être chef d'une équipe de chercheurs et avoir un laboratoire ? Peut-on et comment pourrions-nous toucher des subventions ? Est-ce qu'il existe des organismes pour aider les chercheurs indépendants, surtout non-diplômé. Doit-on être diplômé ou avoir une certaine accréditation pour avoir tel ou tel matériel/matière pour nos recherches, etc... etc...
Merci d'avance.

Dernière modification par Lunix ; 31/10/2021 à 11h37.
Salut, je fais aussi de la recherche, en sciences humaines de mon côté, dans le cadre d'une thèse de doctorat (qui devrait bientôt s'achever, on touche du bois).

Je suis malheureusement un peu sceptique sur la faisabilité d'un projet de recherche indépendant, surtout en sciences "dures". D'abord parce que la recherche c'est avant tout une question de méthode. La méthodologie de la recherche ça s'apprend, mais surtout ça se pratique dans des contextes bien spécifiques, au contact d'autres chercheurs, en fréquentant les milieux de la recherche où les questions de méthode et d'épistémologie (voire dans certains cas de philosophie des sciences) sont débattues. La recherche n'existe d'un point de vue institutionnel et scientifique qu'à travers les publications qui ont des attendus et des critères méthodologiques très spécifiques.

Ensuite parce que la recherche nécessite des moyens importants et que même les laboratoires universitaires manquent cruellement de moyens. Il faut des moyens pour du matériel, des logiciels, pour se déplacer le cas échéant sur des terrains d'observation, pour récolter des données, pour les traiter, les mettre en formes, les communiquer. Il faut aussi des moyens pour accéder à la littérature scientifiques qui est en majorité derrière des paywalls (et on peut le déplorer). Et l'allocation de "subventions" se fait uniquement dans le cadre du financement des laboratoires de recherche rattachés aux universités, au CNRS, ou dans le cadre d'appels à projet auxquels peuvent répondre des chercheurs rattachés à ces mêmes labos.

Il y a un peu de recherche -en tout cas dans mon domaine- dans des institutions privées mais leur modèle est le même : pour être reconnu comme chercheur il faut être doctorant ou docteur et publier dans des revues à comité de lecture. Et dernier point, je pense qu'il est difficile et peu souhaitable que la recherche soit détachée de l'enseignement. Et donc là aussi cela se fait dans un cadre institutionnel.

Donc ma recommandation serait plutôt de se tourner vers un master recherche puis vers un doctorat !
Super intéressant comme poste, félicitation pour ton travail et si tu fais naître des vocations tant mieux.
Einstein a écrit ses premiers articles scientifiques majeurs alors qu'il était un obscur fonctionnaire dans une administration suisse et qu'il n'avait pas encore son doctorat.

Dans l'absolu, je pense qu'on peut faire n'importe quel métier en autodidacte et sans diplôme. Mais c'est la manière difficile (à très difficile). Le diplôme, c'est la reconnaissance, qui te permet de rentrer dans le milieu, faire ton métier dans des conditions optimums, avec être intégré dans des équipes et des réseaux qui rendent tout plus facile.
Sans diplôme, faut réussir à faire ses preuves un peu tout seul.


En ce qui me concerne, je suis médecin en CHU, j'en suis à 188 publications en co-auteur publiées dans revues soumises à comité de lecture, dont 2 dans Nature. Alors que chercheur n'est même pas mon métier à la base, juste une activité annexe (je suis hospitalier et pas hospitalo-universitaire). Faut être honnête, si je n'étais pas intégré dans le milieu qui m'a permis de me faire un réseau au fil des années, j'aurais pas publié grand chose. Et c'est le diplôme qui me l'a permis, pas forcément d'être bon.
Pour devenir un grand chercheur sans passer par cette voie classique, faut forcément être au dessus du lot, comme Einstein. Bon peut-être qu'avec internet c'est plus facile de se créer un milieu favorable et un réseau sans passer par un poste professionnel.

Dernière modification par Borh ; 31/10/2021 à 16h08.
Citation :
Publié par Lunix
Yo !
Je suis dans un cas similaire au tien @EntropyFluid, je suis en phase d'apprentissage de tout type de physique et d'informatique en autodidacte pour, par la suite, avoir une activité de chercheur indépendant. J'ai sillonné et je sillonne encore internet pour trouver mes semblables et des informations et je suis tombé sur ce post, merci pour toutes les infos précieuses que vous avez donné, c'est apprécié. Trouver une communauté de chercheurs, surtout indépendants, à l'air d'être une tâche compliqué, j'ai trouvé peu de chose, surtout en France, alors j'ai créé un serveur Discord pour aider les gens dans ce cas, étant donné que je suis pas mal ignorant dans ce domaine, j'aimerais beaucoup discuter avec vous des moyens disponibles en France pour aider les chercheurs indépendants, le but étant aussi d'en créer et de briser ce certain isolement de ce type de pratique. Contactez-moi sur Discord en message privé : Lunix#9100 ; ou - je n'sais pas si j'ai le droit de poster un lien comme ça - sur le Discord : Repaire de la Recherche https://discord.gg/va4ySBnJsf pour en parler. J'aimerais savoir pas mal de choses pour le partager sur mon serveur, comme par exemple : faut-il être diplômé pour être chef d'une équipe de chercheurs et avoir un laboratoire ? Peut-on et comment pourrions-nous toucher des subventions ? Est-ce qu'il existe des organismes pour aider les chercheurs indépendants, surtout non-diplômé. Doit-on être diplômé ou avoir une certaine accréditation pour avoir tel ou tel matériel/matière pour nos recherches, etc... etc...
Merci d'avance.
Tes questions sont assez floues et ne parlent finalement pas tellement de la science.

Pour être chef d'une équipe de chercheurs, de fait il faut être membre d'un labo et les conditions d'embauche nécessitent souvent d'être diplômé - et surtout d'avoir un dossier de publications.
Pour les subventions, il n'y a pas de raison que ça soit impossible mais il faut a minima avoir une raison sociale. Les subventions ne sont pas versées sur les comptes en banque des chercheurs...
Ensuite il faut aller à la chasse aux sous. À une échelle individuelle je pense qu'il faut se concentrer sur le niveau local, les agences régionales ou nationales financent des gros projets pour lesquels il faut montrer patte blanche.

Au-delà du diplôme c'est donc surtout un statu et une raison sociale dont tu as besoin, même pour aller utiliser le matériel d'un labo voisin. La recherche ne se fait jamais seul, ne serait-ce que dans le processus de relecture, et puis quand on cherche on essaie de communiquer ses trouvailles, ses doutes et ses questions.

La meilleure porte d'entrée ce sont les chercheurs qui sont en place et qui pourraient accueillir positivement tes idées, voire t'inviter dans leur labo. Mais il faut avoir des arguments scientifiques, pas juste "j'ai très envie d'essayer un truc avec votre accélérateur de particules".
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