[ML] Ma vie m'échappe.

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Publié par Madee
Et bien pour le coup un témoignage de luv'spirit day chez Madee. Histoire de te faire gouter cher JSTP, aux douceurs du luv'spirit inconditionnel des plaisirs simples de la vie...

Pour la première fois depuis longtemps, histoire d'inaugurer royalement ce premier jour du reste de ma vie de freedom-liberté, j'ai fais la grâce matinée jusqu'à 10h30. Je me suis faite réveillée par un coup de téléphone de mon cousin qui m'annonçait qu'il était opé pour venir m'aider. Ce qui fit commencer ma journée sous de bons augures et une certaine dose de luv'spirit.
Ensuite je suis allée prendre mon pti dej et siroter mon thé au bord de la piscine en regardant mon chien s'ébattre follement dans le pré. C'était chouette, mon papa avait acheté des viennoiseries pour célébrer ce premier jour du reste de ma vie, et quand tes papilles gustatives d'ébaubissent des saveurs, tu ne peux qu'être bonheur et douceur de vivre.

Puis j'ai glandé un chouilla allongée dans l'herbe à admirer les nuages et la vie qui passaient, tout en réfléchissant à ma potentielle future vie d'orthophoniste dans la brousse, pendant que ma toutoune continuait de folâtrer.
Ensuite ma mère a fait un petit repas frais bien sympa, puis nous avons tous 3 de concert siroté nos thés et cafés respectifs sous un soleil resplendissant.

S'imposa alors la petite sieste rituelle à compter les brins d'herbe et regarder les bambous pousser, puis j'ai finalement fait un plongeon dans la piscine, parce que vraiment, le soleil tapait, sous l'oeil circonspect d'une Joséphine dubitative sur le bien-fondé de cette trempette salée. Après avoir joué la naïade une grande partie de l'après-midi avec ma mère et un dauphin bien connu, mon père nous a hélé pour que nous allions tous ensemble gaiement à la cueillette des cassis et framboises, ce à quoi nous nous sommes adonnées avec entrain sous la surveillance guillerette de ma poilue qui veillait à ce que rien ne tombe par terre (au risque de se sacrifier et que ça finisse sous sa dent, qu'elle a sacrément creuse).

enfin, il était temps de se sustenter d'un savoureux diner d'été, puis d'aller pour ma part observer le coucher du soleil sur les montagnes et la prise de pouvoir de la voie lactée sur les nuages cotonneux qui moutonnaient célestement.
Et quand la nuit fut totale et la lune haute dans les cieux, je rentrais enfin m'anéantir dans le douillet de mes draps frais (et squatter JoL), mon chien, d'amour transie, pelotonnée contre mon flanc...


En gros : J'ai rien glandé, et c'était bon !
C'est beau et très sensoriel comme histoire tu devrais sincèrement penser à coucher ce genre de récit sur du papier. Bon sinon quL est la suite de l'histoire avec ton cousin ?
Citation :
Publié par Chafouin
Bon sinon quL est la suite de l'histoire avec ton cousin ?
Il va mettre à profit sa prestance et force naturelle pour aider mon père, mon oncle, des amis et moi à porter meubles et cartons pour me déménager. Ca qui est fort aimable de sa part !
Chose promise chose due, voici le récit d'un dimanche ordinaire pour un honnête homme. Ecoute bien ça jeune délinquant.

Chômer le dimanche est une tradition millénaire, pour permettre à l'honnête homme de se reposer de sa semaine de dur labeur, se consacrer à sa famille, et à la spiritualité.
Il en est ainsi et pas autrement dans notre famille.

J'aime le dimanche consacrer donc un peu de temps à toutes ces choses qui élèvent l'âme et que nous n'avons hélas guère le temps de pratiquer avec l'agenda chargé de l'exploitation moderne.
Je me lève donc à 6h, pour profiter de l'aube. Je vais faire un footing avant toute chose, pour me réveiller et nettoyer mon corps et mon âme. Je fais un tour du parc, puis de la cité qui le jouxte. J'en profite pour découvrir de nouvelles chansons, aujourd'hui c'était un album de Frank Zappa, Hot Rats. En revenant, je passe par la boulangerie.

Ma boulangère habituelle, qui se plaint beaucoup mais qui fait du bon pain et a le bon goût de se trouver à 3m de ma porte, est malheureusement fermée.
Il faudra que je lui explique que dans la tradition française le dimanche est un jour ou un boulanger fait beaucoup de chiffre d'affaires, en effet elle est de confession musulmane et n'a peut être pas bien conscience de l'importance de la chose.

Dans tous les cas je suis obligé d'aller à l'autre boulangerie, qui se trouve au moins à 50m, et dont les tenancières sont d'immondes suppots du front national, et fort peu aimables.
Je leur achète néanmoins de bons croissants frais, pains au chocolat et 2 ou 3 baguettes "tradition" bien cuites. J'essaie de les truander ou de les faire rager évidemment, mais ce sont 2 vieilles biques bien rodées.
Je leur dis ni bonjour ni au revoir, je sors. Je salue les quelques passants que je connais mais à cette heure matinale ils sont rares.
Les croissants sortent du four, ils exhalent leur bonne odeur de beurre et on voit à l'oeil nu que le croquant et la douceur seront au rendez-vous.

Ensuite je prépare le café, un bon café torréfié que je me procure chez un spécialiste torréfacteur du Marais, qui je pense est l'un des plus grands experts du café de France voire du monde.
Je n'utilise jamais de dosettes, avec ces appareils pour nouveaux riches, qui sont un gâchis épouvantable de ressources et d'argent au profit de sociétés démoniaques.
Ma femme me rejoint, et prépare le jus de fruit maison grâce à l'appareil spécial à jus de truit maison qu'elle s'est offerte; Le goût du jus de pomme maison est évidemment incomparable, et c'est bien meilleur pour la santé.
L'odeur du café se répand doucement dans la maison, tandis que nos petits sacripants commencent à émerger de la torpeur. Il est 7h00, 7h30. Le soleil est au beau fixe. Ce sera un beau dimanche. Nous sourions.

8h, toute la famille est maintenant debout et de bonne humeur. 8h30, nous partons tous au marché. En voiture!

(....)

(j’interromps ici mon récit, car en ce beau dimanche mes activités m'empêchent d'écrire trop longtemps et ma femme me rappelle à l'ordre! Bon dimanche à tous! ).
Je comprends pas comment tu peux acheter des baguettes "bien cuites".
C'est un peu le topic du love unbridled.

Je suis fan. Mais peut-être seulement parce que j'ai pris du café après quasi une semaine d'abstinence, les symptômes de manque ça fait chier.
Citation :
Publié par Meine
Je comprends pas comment tu peux acheter des baguettes "bien cuites".
C'est un traiteur du Marais de ma connaissance qui m'a donné le truc.
Ca leur donne le bon aspect et la texture "du bon pain d'avant". Lui demande toujours son pain "très cuit".
C'est croquant, avec une belle croûte, et à l'intérieur la mie est un peu chaude.
J'ai une réaction ambivalente à propos de tes weekends, Le Suifeux.

Ok, c'est du banal, mais une famille se construit et se consolide y compris à travers la vie quotidienne. Et si à côté de cela vous partagez ce qu'il faut pour être heureux, et bien, c'est chouette et je te souhaite de nombreux autres weekend paisibles, en famille.

D'un autre côté, mais c'est sans doute purement personnel, comme réaction, ils me font un peu peur, tes WE.
8h30, nous partons tous au marché. En voiture!

- Attends ! me dit ma femme. Faut que je prenne mon panier, et du liquide, et les sacs poubelle, et faut pas oublier de passer par la poste ...
- "dépéchez-vous les enfants!" je réponds pour motiver la troupe.

5 minutes plus tard nous sommes devant l’ascenseur, qui s'ouvre avec un léger bruit agaçant à la longue. J'introduis ma clef qui permet de débloquer l'accès parking. Dans l’ascenseur mes petits merdeux ne peuvent s'empêcher de se bousculer. Je les tarte gentiment sur leur crâne rasé en leur disant que c'est un avertissement.

J'ouvre la voiture, sans contact car c'est maintenant dirigé par une carte qui gère tout automatiquement.
J'aide les petits à bien se mettre en place sur le siège enfant, et à boucler leur ceinture. Je vérifie la solidité de l'arrimage et je fais une remarque anodine pour que ça rentre dans leur crâne de piaf.

Je m'asseois. Il fait frais, c'est un autre avantage des parkings privatifs. Je vérifie mes rétroviseurs et j'ajuste mon siège pour une position très confortable. Je me fais la réflexion que ma voiture ressemble à une berline Uber et qu'il faut faire attention aux taxis. Ca me fait sourire. Je pose mes lunettes de vue dans l'étui à lunette, et j'en sors mes lunettes de soleil de vue. J'appuie sur le contact, le moteur ronronne doucement, nous sommes partis.

Mais non, avant de sortir ma femme me dit "faut qu'on jette les poubelles je t'ai dit"
J'acquiesce en silence car je suis détendu.

Enfin nous sommes partis. Dans la petite allée qui jouxte le parc, j'aperçois une bande de semi-clochards qui boivent leur bière. Je les croise très souvent, ils sont pas fute-fute mais ils ont pas l'air méchants. Je me dis qu'il faudra que j'aille leur payer une bière un jour, voire en boire une avec eux, c'est 10e de perdu mais ils ont tendance à devenir nombreux et le jour ou toute cette populace aura ses sautes d'humeur convulsives, ça peut faire la différence.

"faut qu'on aille à la poste je t'ai dit" me dit ma femme me coupant dans mes réflexions. Je roule tranquillement et nous arrivons en vue du marché après quelques détours. Comme d’habitude c'est un beau bordel, avec les camions qui se garent n'importe comment et bouchent l'accès du parking.

"ils peuvent pas leur foutre une amende les flics? ou ça les défriserait de faire leur boulot?" lance ma fille.
Je souris intérieurement car je sais qu'elle dit ça pour se foutre de ma gueule. Brave petite. Je jette un coup d'oeil fugace. elle me jette un coup d'oeil fugace accompagné d'une mimique de profond mépris. Duraille la mioche. C'est mon sang. Suifeux souffre. Mais Suifeux encaisse.

Je me faufile habilement entre tous ces obstacles, et je me gare au parking, juste à coté de l’ascenseur, comme j'en ai l'habitude. Il est 9h passée mais je suis détendu, c'est dimanche on a le temps.
Citation :
Publié par Madee
Il va mettre à profit sa prestance et force naturelle pour aider mon père, mon oncle, des amis et moi à porter meubles et cartons pour me déménager. Ca qui est fort aimable de sa part !
Tu déménages où? Tu prends l'avion pour l'Asie du coup?
Citation :
Publié par Episkey
Tu déménages où? Tu prends l'avion pour l'Asie du coup?
Pour le moment en Yaute provisoirement, en attendant de savoir où je pars, avec a priori une grande chance que ce soit la Nouvelle-Calédonie...
bwai, ptetre, n'empêche que pour le moment ils me proposent un logement et une voiture de fonction, le paiement d'un conteneur de chépucombien de mètre-cubes pour le déménagement, le paiement des billets aller et retour depuis la métropole, et un contrat avec moins d'heure que ce que je fais actuellement pour un meilleur salaire que ce que j'ai actuellement, même si soit, certes, faut prendre en compte que la vie est plus chère sur place. Soit. On verra. Mais le luv'spirit n'est pas plus cher !

Donc on verra, j'attends les détails pour décider.
Mais déjà : (cam)brousse, ça me botte, rando/plage/plongée, ça me botte, à 2h d'avion de sydney, ça me botte, avec des congés payés (ptain, le pur panard !), à pas très loin non plus que la NZ, et du sud de l'Asie, donc hophop, pleins de voyages et de baguenaudage en perspective !

Et bon plan : ya pas de très grosses horriblement affreuses araignées ! Les tricots rayés c'est un moindre mal à coté !
Citation :
Publié par Nyu
Les tricots rayés c'est un nouveau moyen de parler de la communauté juive qui vous répulse ou pas du tout ?
Non c'est le serpent qui va bientôt bouffer le chien de Madee.
Citation :
Publié par Madee
bwai, ptetre, n'empêche que pour le moment ils me proposent un logement et une voiture de fonction, le paiement d'un conteneur de chépucombien de mètre-cubes pour le déménagement, le paiement des billets aller et retour depuis la métropole, et un contrat avec moins d'heure que ce que je fais actuellement pour un meilleur salaire que ce que j'ai actuellement, même si soit, certes, faut prendre en compte que la vie est plus chère sur place. Soit. On verra. Mais le luv'spirit n'est pas plus cher !

Donc on verra, j'attends les détails pour décider.
Mais déjà : (cam)brousse, ça me botte, rando/plage/plongée, ça me botte, à 2h d'avion de sydney, ça me botte, avec des congés payés (ptain, le pur panard !), à pas très loin non plus que la NZ, et du sud de l'Asie, donc hophop, pleins de voyages et de baguenaudage en perspective !
Sympa!
Fonce!
Citation :
Publié par Meine
Je comprends pas comment tu peux acheter des baguettes "bien cuites".
Il faudrait abattre sans sommation tous les tocards qui réclament "une farinette bien blancheuh". Le pain ça se cuit bordel, faut de la croûte.
Petite anecdote de ma journée bien remplie:

Je regardais tranquillement un film tout en me grattant machinalement le métacarpe de l'index car un connard de moustique à décider d'y faire un festin cette nuit. Ces moustiques sont des petites catins car ils sont minuscule et je ne les vois pas. Mais comme ils sont tout petit je les entends pas la nuit non plus donc ça va c'est pas trop la mort. Mais je m'égare.

Je regardais donc mon film en me grattant. Il faisait complètement noir et j'y voyais rien. Puis à un moment je sens un peu de liquide. Je me dis "lol, j'ai tellement démonté le bouton qu'il y à du pus qui sort". Toujours machinalement (puisque j'étais toujours concentré sur mon film) je m’essuie le doigt sur le pectoral droit. Je recommence à me gratter, puis je sens encore du liquide. Again, je me l'étale un peu partout sur le corps pour essayer de me sécher le doigt. La dans ma tête j'ai un petit truc qui fait tilt quand même car ça fait vachement de liquide pour un si petit bouton. Mais c'était presque la fin du film donc osef.

Le film se fini donc et la je capte les signaux que mon cerveau m'envoie: "Tocard, c'est pas du pus c'est du sang!". Je me lève du lit, j'allume la lumière... Petit moment hilare en voyant du sang partout sur mon torse. Je me dis que je ferais fureur dans une série style Spartacus.

Je me nettoie vite fait, j'ouvre mon armoire à pharmacie, je prends ma trousse de premier secours dans laquelle se trouvent des jolis pansements hello kitty. J'en prends un et je me le met amoureusement sur le doigt qui n'avait pas arrêté de saigner depuis le début.

Je déconne, j'ai rien de tout ça chez moi. Je suis allé dans la cuisine et j'ai pris du sopalin. Sopalin que je change a peu près toutes les 15min.

Voila c'était tout pour ma petite anecdote. Morale de l'histoire: toujours avoir du sopalin. J'espère que t'en prendras note pour tes efforts futurs OP. De rien.
Nous entrons dans l’ascenseur. Mes mioches se bousculent encore, je leur mets une petite tarte affective légèrement plus appuyée que la précédente, en leur expliquant que c'est un avertissement mais qu'au bout d'un moment je tape sans sommations, en me concentrant pour qu'ils souffrent, et que je leur infligerai de surcroît une humiliation en public. Ils me disent qu'ils sont sages. Je dis "je sais" et je soupire en mon for intérieur.

La porte s'ouvre. Flashhhhhhhhh bienvenue dans un autre monde.

Des gens de toutes couleurs et de toutes tailles s'agglutinent et déambulent. Des centaines. Ça braille. Ça se bouscule. Ici se presse une foule communiste primaire issue des hml qui pullulent aux environs. Ici on n'est pas dans les beaux quartiers, monsieur Suifeux. Ici on se tutoie et on parle fort.

Je fraye un passage vers notre première étape. Le petit poisson pilote. Ce poissonnier ne délivre qu'une marchandise issue de petits pêcheurs de la côte atlantique, d'une fraîcheur rare. C'est à peine plus cher que le gluant poissonnier front national qui fourgue en masse ses produits venus de Madagascar et achetés à vil prix. Une horreur. Avec ma femme nous exécutons le petit scénario que nous avons rodé depuis une dizaine d'année pour faire baisser les prix. Cette semaine nous jetons notre dévolu sur de jolis tourteaux qui me font de l’œil, des crustacés, de belles dorades et quelques sardines que nous mangerons soit en carpaccio soit grillées en barbecue, puisque c'est la saison. Ma femme me dit "non mais 2 kilos 7 euros, ça va faire beaucoup". Je laisse venir le poiscailleux avec son baratin ciblé et je réponds en mode complice "non mais moi je dis 3 kg à 9e je me laisserais tenter, et on ferait des carpaccios!". Le poulpe est en orbite, nous signons l'affaire puisque le gus a compris à qui il avait affaire et nous inflige immédiatement son plus bas prix sur tout ce qu'on voudra bien emmener. 3 kilos de belles sardines bien fraiches, l'oeil bien rouge, nous observent fixement. En partant je glisse une petite crasse sur les concurrents sponsorisés par la franc-poissonnerie qui ruinent le travail des honnêtes gens. Je lui dis que ses tourteaux malgaches devraient porter plainte pour mauvais traitements, ils n'ont pas l'air très vifs. Le poissonnier semble convaincu. J'emporte quelques petites crevettes de la baie normande, qui seront parfaites en apéro, pour quelques centimes de monnaie.

Rapide escale chez le vendeur de fruits maghrébin, qui dispose d'une technique particulière pour améliorer ses ventes : il casse ses prix jusqu'à ce que tu achètes, plus t'en prends moins c'est cher. C'est là également que je me suis découvert toute une parentèle cachée de vendeurs maghrébins, qui m'appellent tous "cousin" ou "mon frère". Je démarre en demandant le prix d'une dizaine de fruits différents à l'unité, puis ma femme "réfléchit". Nous prenons ensuite des quantités industrielles de fruits que nous payons une peccadille, ça sera parfait pour faire de bons jus de fruits maison. Je demande au commis si je peux laisser mes sacs et les récupérer en partant, ce qui est bien sur accepté illico dans la bonne humeur.

Ici avec ma femme nos chemins se séparent. Parfois nos enfants se séparent de nous aussi guidés par ma grande fille pour aller se confronter au monde du marché et obtenir des prix intéressants sur les farce et attrapes. Ma femme se rend chez tout une série d'artisans qui travaillent le produit, je citerai notamment un producteur de légumes bio, ses légumes sont aussi bons et sains que sa famille n'a pas l'air de l'être et un boucher au solide sens de l'humour, mais aux viandes d'une grande tendresse. De mon coté je fixe rendez vous à tout le monde et je me rends chez Brahim.

Brahim vend avec sa famille tout un tas de produits issus de la cuisine algérienne. Avec un sourire et une bonne humeur rares. Le prix est tellement ridiculement faible qu'à chaque fois j'ai un peu honte, mais j'ai jamais réussi à payer un thé, et pourtant il m'en offre des quantités. Que dieu le bénisse ainsi que sa famille. Il suffit là bas de disposer de 2,5€ pour être rassasié jusqu'au lendemain. C'est mon repaire, là ou j'attends que la famille se regroupe en sirotant mon thé vert et en écoutant les nouvelles du bled. A force d'aller là bas plusieurs habitués me reconnaissent, et moi je les reconnais, nous nous saluons en toute connivence alors que nous ne nous connaissons ni d'eve ni d'adam. Pas besoin de grands mots, de baratin. Le feeling passe et Brahim comme un chef d'orchestre régule tout avec maestria. Je pense que Brahim est probablement moitié auvergnat.

Ce jour là quelle ne fut pas ma surprise de voir 2 jeunes désœuvrés se pointer et commencer à parler de leur triste vie de drogués à haute voix. Sans doute des cousins à toi cher OP, ils faisaient peine à voir. Je me mets donc à les fixer avec une moue réprobatrice car ils me gâchaient ce moment de communion culinaire. L'un des deux farfelus, sans doute un gauchiste primaire, semble le remarquer et fait mine de relever le défi. Je me tourne donc ostensiblement et le fixe en fronçant légèrement les sourcils. J'adopte la position du "vas y petit, fais toi plaisir, on va jouer au con", toute de fausse décontraction et de violence contenue. Les regards se tournent vers nous, l'air est à trancher au couteau. Du coin de l’œil je vois le cousin de Brahim saisir un ustensile contondant.

Le paltoquet émet de vagues sons, son acolyte ricane, et ils s'en vont comme des princes. La troupe respire, le va-et-vient redémarre. Je me retourne et finis ma brick. Le cousin étale sa pâte avec le rouleau comme si de rien n'était. Personne n'a dit un mot. Je demande à Brahim s'il peut me remettre un thé, et c'est moi qui offre. Il me dit non c'est bon, pour toi c'est gratuit. Quelques instants plus tard ma famille arrive. Je leur offre à manger, et toute cette altercation disparaît comme un mauvais rêve, comme un couac étrange, dans la bonne humeur. Mais dans ma tête je me dis "le mal ne prospère que quand les gens de bien le laissent faire". Et je me dis qu'un peu de bon sens et 2/3 tapes amicales sur la tête changeraient beaucoup de choses.

Avant de repartir lourdement chargés vers la voiture, je m'en vais acheter un assortiment d'olives à la marchande d'olives. Là, quand je la vois manager les gens de sa communauté et des autres, je me dis que l'intégration façon alliance des communistes et des gaullistes, ça avait de la gueule. Je paie et je repars. Nous faisons rapidement les comptes, sans surprise acheter en grosse quantités au marché nous permet d'une part de manger des produits d'excellente qualité, d'autre part de payer moins cher que dans des enseignes démoniaques. Cerise sur le gâteau nous entretenons des relations cordiales avec tout un tas d'artisans passionnés, faisant vivre un écosystème en circuit court mais respectueux de l'environnement. Nous nous auto-congratulons d'avoir fait ce choix de vie intelligent et nous repartons, non sans mal au milieu de ces abrutis de camions qui se garent n'importe comment.

Dernière modification par Compte #117140 ; 29/06/2015 à 02h24.
Message supprimé par son auteur.
Les "super" dimanches du Suifeux, je suis le seul à les prendre comme des appels à l'aide ?
J'ai l'impression d'être le flic dans un film qui sonne à la porte d'une maison car on y a entendu des bruits, et qui quand la proprio ouvre dit "madame pouvez vous parler librement ? Faites moi un signe si vous êtes en danger". Et là généralement le dingue sort de derrière la porte et me tire une balle dans la tête. Puis il (enfin la femme de Suifeux) se retourne vers la proprio (Suifeux) et hurle "TU VOIS CE QUE TU M'AS FAIT FAIRE ???".
Citation :
Publié par madlock
Petite anecdote de ma journée bien remplie:

Je regardais tranquillement un film tout en me grattant machinalement le métacarpe de l'index car un connard de moustique à décider d'y faire un festin cette nuit. Ces moustiques sont des petites catins car ils sont minuscule et je ne les vois pas. Mais comme ils sont tout petit je les entends pas la nuit non plus donc ça va c'est pas trop la mort. Mais je m'égare.

Je regardais donc mon film en me grattant. Il faisait complètement noir et j'y voyais rien. Puis à un moment je sens un peu de liquide. Je me dis "lol, j'ai tellement démonté le bouton qu'il y à du pus qui sort". Toujours machinalement (puisque j'étais toujours concentré sur mon film) je m’essuie le doigt sur le pectoral droit. Je recommence à me gratter, puis je sens encore du liquide. Again, je me l'étale un peu partout sur le corps pour essayer de me sécher le doigt. La dans ma tête j'ai un petit truc qui fait tilt quand même car ça fait vachement de liquide pour un si petit bouton. Mais c'était presque la fin du film donc osef.

Le film se fini donc et la je capte les signaux que mon cerveau m'envoie: "Tocard, c'est pas du pus c'est du sang!". Je me lève du lit, j'allume la lumière... Petit moment hilare en voyant du sang partout sur mon torse. Je me dis que je ferais fureur dans une série style Spartacus.

Je me nettoie vite fait, j'ouvre mon armoire à pharmacie, je prends ma trousse de premier secours dans laquelle se trouvent des jolis pansements hello kitty. J'en prends un et je me le met amoureusement sur le doigt qui n'avait pas arrêté de saigner depuis le début.

Je déconne, j'ai rien de tout ça chez moi. Je suis allé dans la cuisine et j'ai pris du sopalin. Sopalin que je change a peu près toutes les 15min.

Voila c'était tout pour ma petite anecdote. Morale de l'histoire: toujours avoir du sopalin. J'espère que t'en prendras note pour tes efforts futurs OP. De rien.
Exactement la même mais c'était pas du sang c'était du sperme.

Vive le sopalin.
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