Chacun est libre de croire ce qu'il veut et de prier qui il veut. Chacun est libre aussi de critiquer non seulement qui il veut mais aussi toutes les croyances, idéologies, pratiques qu'il souhaite critiquer.
En revanche, l'exercice de la violence ou les appels à la violence dirigés contre une personne, un groupe de personnes ou une institution, du fait de leurs croyances ou de leurs positions ne sont pas acceptables.
Si le rappeur auteur de cette riche rime avait envie de traiter Charlie Hebdo de "poujado"; de "facho" ou de "démago", c'était son droit le plus stricte.
Manque de chance, après avoir écrit "
ces théoristes veulent faire taire l'islam" il ajoute "
Je réclame un autodafé pour ces chiens de 'Charlie Hebdo". Le discours est limpide : toute personne critiquant quelque aspect de l'islam que ce soit est un chien qu'il faut cramer.
Et vu que le journal a déjà été incendié une fois, on peut en conclure que ce ne sont plus les locaux qui sont ciblés. En même temps, il y a déjà un petit paquet de fatwa sur la tête de Charb, une de plus, une de moins...
(sérieusement, vous faites chier, ça fait des années que je ne lis plus Charlie et encore plus longtemps qu'ils ne me font plus rire non plus... Il y avait bien la chronique d'Oncle Bernard il y a longtemps, mais lui-même est devenu de plus en plus approximatif au fil du temps...)
De mon point de vue attaquer la religion n'est pas un droit mais un devoir,
C'est "un peu" con comme position. Comme toute forme d'absolutisme du reste. Au passage, "la religion", ça n'existe pas. Il y a "des religions", et il y a encore plus de pratiques religieuses. Ce sont les fanatiques qui veulent faire croire qu'il existe une religion unique et monolithique, une sorte d'entité dont l'essence précède l'existence. Ainsi, ils peuvent prétendre que toute critique contre une partie est une attaque contre le tout.
ça me rappelle je ne sais plus quel morceau de littérature, où un vieux paysan/berger/je ne sais quoi répondait à un p'tit jeune qui lui avait dit en parlant d'une chose "
c'est une belle tradition" "
non, c'est LA tradition". Et l'auteur de s'extasier sur cette sagesse profonde, et de partir en dissertation sur "la valeur/les valeurs" etc. Couillonnades.