[Poubelle] Société, mariage et enfants

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Je sais pas trop ou tu as lu tout ça parce que j'ai bien été le premier a dire aux mecs qu'ils devaient prendre leurs précautions dans tous les cas.

Par contre je maintiens que l'IVG reste accessible en France sans difficultés majeures, même s'il semble qu'il y ai des cas particuliers. Je ne vois pas le rapport avec une soi disant maternité non désirée idyllique.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Par contre je maintiens que l'IVG reste accessible en France sans difficultés majeures, même s'il semble qu'il y ai des cas particuliers. Je ne vois pas le rapport avec une soi disant maternité non désirée idyllique.
Suffisamment nombreux pour que j'en aies eu connaissance via un article il y a de cela bien des années. Oui c'est anormal d'autant plus concernant des personnes qui ne remplissent pas leurs obligations mais c'est ce qu'il se passe, et pas qu'une fois, au point que contrairement à ce que tu crois il y a des femmes qui s'exilent hors de France pour se faire avorter car on leur a fait perdre du temps.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Par contre je maintiens que l'IVG reste accessible en France sans difficultés majeures, même s'il semble qu'il y ai des cas particuliers. Je ne vois pas le rapport avec une soi disant maternité non désirée idyllique.
http://www.liberation.fr/societe/201...efendre_974464
Citation :
M-P. M. L’accès à l’IVG s’est complexifié notamment dans certains territoires (Ile-de-France, Paca). Les raisons incombent à la mise en œuvre de la loi Bachelot qui réorganise l’offre de soins, contribuant à la disparition des Centres d’interruption volontaire de grossesse.
Citation :
On estime entre 2000 et 3000 par an le nombre de personnes contraintes de partir à l’étranger, faute d’un accès dans les délais en France.
http://www.huffingtonpost.fr/johanna...b_1926706.html

http://www.lemonde.fr/societe/articl...6809_3224.html

Tu devrais ptet arrêtez de maintenir non ?
Attends Doudou fait attention à pas faire de développement rapide. Les 3000 à 5000 femmes qui vont à l'étranger avorter sont celles qui ont passé les délais légaux en France. Faire une corrélation nette avec le fait qu'elles ont été empêchées ou ralenties en France c'est quand même un sacré saut en longueur. Y'a plein de raisons qui peuvent te faire passer les délai sans que ça ne soit dû à la structure même des soins : déni de grossesse prolongé, changement de décision (ou tout simplement du contexte qui mène à cette décision), besoin de dissimulation ...

Les centres de soins qui pratiquent l'IVG sans complexe sont référencés, et ce sont pas des usines avec les listes d'attente. Il s'agit de quelques heures de route. Et oui, leur nombre a diminué depuis 15 ans. Mais ils n'ont pas disparu, loin de là. Et l'échange d'informations se fait très bien sur internet (alors même qu'il ne devrait pas être nécessaire, évidemment).

Bref, l'accès à l'IVG va plutôt vers le pire que vers le meilleur, mais il n'est pas complexe ou difficile pour autant.
L'IVG est toujours sacrément mal-vu, notamment du côté médical (pharmacie, docteurs, etc.)
Quand tu es une femme, souvent jeune, un peu paumée qui te retrouve enceinte et sans pouvoir véritablement en parler à ton entourage, tu es très vite culpabilisé plutôt qu'accompagnée par les médecins.
Citation :
Publié par Kafka Datura
Bref, l'accès à l'IVG va plutôt vers le pire que vers le meilleur, mais il n'est pas complexe ou difficile pour autant.
C'est dit explicitement dans l'article, l'accès s'est complexifié avec le temps, donc j'aurais plutôt tendance à en déduire qu'on va pas vers le meilleur, mais l'inverse.
Surtout qu'on a quand même une grosse faction réac qui s'est réveillé avec la manif pour tous, je vois pas pourquoi ça s'améliorerait.

Edit : ok mg

Dernière modification par Doudou ; 19/05/2017 à 11h53.
J'ajoute que quelques heures de voiture, c'est potentiellement quand même bien un obstacle si on est dépendant d'autrui pour être conduit quelque part, en particulier parce qu'il faut dans ce cas un autrui à qui on puisse parler de ce qu'on va faire (ou qui ne posera pas de questions).
C'est un obstacle qui est de tte façon difficile à totalement supprimer, mais ça reste quand même un obstacle, c'est pas forcément aussi accessible qu'aller dans une pharmacie.

Mais voila, le souci c'est que ça peut facilement régresser encore plus, en particulier au niveau local, suffit d'un peu moins de subvention ou de diffusion d'info...
Citation :
Publié par Paile
C'est un obstacle qui est de tte façon difficile à totalement supprimer, mais ça reste quand même un obstacle, c'est pas forcément aussi accessible qu'aller dans une pharmacie.
Mais la pharmacie ne peut pas aider au-delà de la pilule du lendemain, si ? Dans tous les cas passé cette étape il faut une procédure médicale impliquant des installations non ?
Citation :
Publié par Kaleos - Jack
Mais la pharmacie ne peut pas aider au-delà de la pilule du lendemain, si ? Dans tous les cas passé cette étape il faut une procédure médicale impliquant des installations non ?
C'est pour ça que je dis que c'est un obstacle qui est de toute façon difficile à supprimer, mais faut quand même le prendre en compte quand on parle d'accès à l'IVG. Ca fait partie des difficultés de l'accès à l'IVG, même si ce sont des difficultés "normales" et qu'on peut pas réduire au dela d'un certain seuil.

(Et c'est aussi pourquoi c'est important qu'un pharmacien délivre bien la pilule du lendemain et sans sermon moralisateur, parce que si ça coince à cette étape ça rend tt plus pénible)
Citation :
Publié par Kaleos - Jack
Mais la pharmacie ne peut pas aider au-delà de la pilule du lendemain, si ? Dans tous les cas passé cette étape il faut une procédure médicale impliquant des installations non ?
D'une part la pharmacie reste un lieu public, d'autre part le problème posé par les gynéco qui refusent l'IVG est le même pour les pharmaciens. Il n'y a aucune raison pour que des réac' se retrouvent à seulement porter une blouse blanche dans un cabinet.
Bref, tu as donc deux écueils potentiels. Se faire avorter n'est pas chose facile moralement, j'ai une parente qui hésitait beaucoup même si dans son cas son gosse aurait été peu viable et donc qu'une IVG était justifiée médicalement. Ajoute à cela des forums où on te dissuade et on te culpabilise (enfin, toi l'expert com tu dois avoir déjà vu ce genre de gugusse).

Dernière modification par Diesnieves ; 19/05/2017 à 11h18.
Citation :
Publié par Doudou
C'est dit explicitement dans l'article, l'accès s'est complexifié avec le temps, donc j'aurais plutôt tendance à en déduire qu'on va pas vers le meilleur, mais l'inverse.
Ça tombe bien, c'est exactement ce que j'ai dis.

Citation :
Publié par Paile
Mais voila, le souci c'est que ça peut facilement régresser encore plus, en particulier au niveau local, suffit d'un peu moins de subvention ou de diffusion d'info...
Tout peut continuellement régresser, les 15 dernières années en France l'ont démontré. Mais ça j'ai peur qu'on y puisse pas grand chose, on peut limiter la casse, mais la vague réactionnaire aura son effet. Limité dans le temps, j'espère.
Citation :
Publié par Kaleos - Jack
Mais la pharmacie ne peut pas aider au-delà de la pilule du lendemain, si ?
Effectivement, et j'en profite pour rappeler que presque 40% des femmes de plus de 30 ans ne sont pas éligibles aux traitements médicamenteux hormonaux dont fait partie la pilule du lendemain.

Citation :
Publié par Kaleos - Jack
Dans tous les cas passé cette étape il faut une procédure médicale impliquant des installations non ?
Non, pas forcément. L'IVG médicamenteuse ne nécessite aucune installation et peut être prescrite depuis peu par les sage-femmes en plus des médecins, ce qui est très bien.

Mais là encore, faciliter l'accès à l'IVG médicamenteuse, c'est bien, mais vu la liste longue comme le bras de contre-indications médicales, faciliter l'accès à l'IVG par aspiration serait très loin d'être un luxe. Ça fait partie des recommandations de la commission qui n'ont pas (encore) été suivies d'actions.

A cela s'ajoute la problématique de l'accès à la santé. On a facilité l'accès à l'IVG du point de vue législatif et règlementaire, ce qui est très bien, mais dans les faits, le gain a été contrebalancé par les problèmes bien plus généraux de l'accès aux dispositifs de santé et la baisse inexorable des subventions aux plannings familiaux qui pourtant compensent depuis longtemps les déficiences de l’État en la matière.

Après, oui, on peut dire que l'accès à l'IVG est très facile dans les textes.
Quand une mère se retourne contre le père pour obtenir une pension alimentaire pour un enfant dont il ne connait pas l'existence, elle a amené sa grossesse à terme, et au delà des petites piques empreinte d'un profond sexisme qui considèrent que la femme a menti, qu'elle a fait un enfant dans le dos juste pour obtenir des thunes de la part d'un random porteur de pénis et qu'elle aurait pu avorter parce que bordel, c'est d'une simplicité enfantine quand on lit la loi et les règlements, elle n'a pas forcément voulu de cet enfant, elle n'a pas forcément voulu mener sa grossesse à terme et, scoop, elle n'a pas forcément été de mauvaise foi dans l'histoire. Et les textes qui lui auraient permis de ne pas mener sa grossesse à terme, une fois l'enfant né, c'est un peu tard pour justifier qu'elle se démerde avec.

Les grossesses non désirées, c'est chiant pour les deux parents. La solution n'est pas de monter les hommes contre les femmes en exagérant les problèmes des uns et minimisant les problèmes des autres (quels que soit le sexe des uns et des autres). Il s'agit d'un problème global au niveau de la gestion des paternités et maternités hors couple consensuel (hétérosexuel cisgenre lié administrativement par un PACS ou un mariage civil, tout le reste est très mal géré par notre législation).

Les guerres de clochers n'ont jamais menées à rien. Là, ça ressemble quand même à un caca nerveux de certains hommes qui voudraient nous faire croire, en dépit des nombreuses observations disponibles qui montrent le contraire, que tout va bien pour les femmes, que la pilule c'est magique et ça marche à tous les coup (91% d'efficacité pratique, c'est très bas), et qu'au pire, si "elle a menti", elle n'a qu'à planifier son avortement comme elle prendrait un ticket de boucherie pour acheter un steak.

Franchement, ça serait vraiment bien si ça se passait comme ça. Sauf que ça ne se passe pas comme ça.

En accord avec la primauté du bien de l'enfant qui structure notre législation, on peut se demander à quel point ne pas faire naître les enfants non désirés ne serait pas une idée au moins aussi bonne que de laisser des parents involontaires se déchirer devant un tribunal en leur donnant les moyens de s'en sortir. Privilégier les naissances sous X à l'absence de naissance, ça reviendrait à privilégier le bien des parents par rapport au bien de l'enfant. On peut imaginer toutes les législation possibles, si elles ne sont pas assortie d'une réflexion sur le bien de l'enfant dans l'histoire, ça sera un coup d'épée dans l'eau.

Donc je le redis : le problème est global et doit être traité d'un point de vue global. Oui, les droits et recours du père dans les grossesses non désirées sont ridicules voire inexistants. Oui, la place des hommes dans le processus est héritée d'une vieille structure du noyau familial qui n'a plus lieu d'être aujourd'hui, à tout le moins qui est très loin d'être majoritaire. Oui, il faut y remédier.

Mais pas en ignorant les problèmes de l'autre moitié de la population au prétexte que ça arrange certains dans leurs argumentaires défaillants. Un enfant, ça se fait à deux. Un enfant non désiré, ça fout deux individus dans la merde, pas un seul. On ne peut pas penser l'abandon de paternité sans réfléchir aux raisons qui ont conduit une femme à ne pas avorter, ne pas accoucher sous X et demander une aide financière au père, parce que ce sont elles qui justifient le besoin de légiférer en la matière.

Nier la cause du problème ne sert pas la recherche de solution.

Citation :
Publié par Kafka Datura
Tout peut continuellement régresser, les 15 dernières années en France l'ont démontré. Mais ça j'ai peur qu'on y puisse pas grand chose, on peut limiter la casse, mais la vague réactionnaire aura son effet. Limité dans le temps, j'espère.
Ne sois pas trop optimiste. Ce qui a été détruit en peu de temps a pris du temps à être construit. Quand bien même on arrêterait la vague de destruction des systèmes en place, on ne reviendra pas à l'état initial aussi facilement qu'on a régressé.
Citation :
Publié par Kaleos - Jack
Calme calme, je posais juste une question de noob sur les conditions d'un IVG
Je suis très calme.

A titre personnel, moi je m'en fous un peu pour des raisons complexes. Mais vu ce qui traîne sur certains groupes prétendument féministes, il faut prendre garde de ne pas justifier l'extension des droits des hommes quand ils sont victimes de discriminations sexistes par rapport à une situation présentée sur son meilleur jour des droits des femmes.

Ca ne fonctionne pas parce qu'en l'état actuel des choses, on a beaucoup plus d'informations statistiques et d'analyses sur les droits effectifs des femmes que sur ceux des hommes et que les inégalités étant, dans leur ensemble, au déficit global des femmes, ça peut crisper pas mal de monde.

L'argumentation sur la gestion de la paternité non désirée peut se faire sans forcément recourir à des comparaisons hasardeuses, en plus d'être inexactes dans le cas qui nous occupe. Ça dessert le propos général.
En parlant d'IVG à quand une loi qui oblige les médecins à le pratiquer et les pharmacien à fournir la pilule du lendemain sans sourciller ? Ils sont déjà obligé de soigner n'importe qui (je vois mal un médecin raciste refuser de soigner un black parce qu'il ne les aime pas), alors pourquoi leur avoir autoriser à refuser de pratiquer quelques chose de médical "parce qu'il ne sont pas d'accord avec" ? T'es gynéco tu pratique, si tu refuse, forte amende et après quelques refus, on t'enlève ton droit d'exercé...
Citation :
Publié par Aeristh
En parlant d'IVG à quand une loi qui oblige les médecins à le pratiquer et les pharmacien à fournir la pilule du lendemain sans sourciller ? Ils sont déjà obligé de soigner n'importe qui (je vois mal un médecin raciste refuser de soigner un black parce qu'il ne les aime pas), alors pourquoi leur avoir autoriser à refuser de pratiquer quelques chose de médical "parce qu'il ne sont pas d'accord avec" ? T'es gynéco tu pratique, si tu refuse, forte amende et après quelques refus, on t'enlève ton droit d'exercé...
Il me semble que les pharmaciens n'ont pas le droit de refuser de fournir la pilule du lendemain (ou bien ça a changé avec une clause de conscience qui n'était pas la à l'origine ?)
En revanche, forcer un médecin à pratiquer un avortement contre sa volonté, en pratique, je me demande si ça ne serait pas dangereux pour la patiente.
@TabouJr Je te rejoins sur le diagnostic, mais s'agit-il d'un problème systémique ou structurel ? Quand tu dis par exemple que les inégalités sont au déficit global des femmes, est-ce que ce n'est pas corrélé au fait que la responsabilité de la grossesse est beaucoup plus de votre côté que du notre ?

Autant il n'y a pas de raisons de hiérarchiser la douleur d'une paternité ou d'une maternité non désirée, autant dans le cas où l'un la désire et veut contraindre l'autre, la femme a biologiquement beaucoup plus de moyens d'exercer sa volonté. Ce qui peut induire la différence de traitement (l'induire, pas la justifier, évidemment).

En bref, je ne vois pas de solution qui permette d'assurer les droits de chacun des parents de façon juste.
Citation :
Publié par Aeristh
En parlant d'IVG à quand une loi qui oblige les médecins à le pratiquer et les pharmacien à fournir la pilule du lendemain sans sourciller ? Ils sont déjà obligé de soigner n'importe qui (je vois mal un médecin raciste refuser de soigner un black parce qu'il ne les aime pas), alors pourquoi leur avoir autoriser à refuser de pratiquer quelques chose de médical "parce qu'il ne sont pas d'accord avec" ? T'es gynéco tu pratique, si tu refuse, forte amende et après quelques refus, on t'enlève ton droit d'exercé...
Ils n'ont pas le droit de refuser, c'est comme pour la vente de capotes. En 2017 il est plus facile de faire pression sur eux qu'en 95.
Citation :
Publié par Doudou
Il me semble que les pharmaciens n'ont pas le droit de refuser de fournir la pilule du lendemain (ou bien ça a changé avec une clause de conscience qui n'était pas la à l'origine ?)
En revanche, forcer un médecin à pratiquer un avortement contre sa volonté, en pratique, je me demande si ça ne serait pas dangereux pour la patiente.
La clause de conscience pour les pharmaciens n'existe pas.
Elle a été proposée mais a été refusée, notamment par des pharmaciens.
Il y a un mouvement actuellement pour autoriser les pharmaciens à délivrer la pilule contraceptive féminine sans prescription après un questionnaire médical.

Citation :
Publié par Kaleos - Jack
@TabouJr Je te rejoins sur le diagnostic, mais s'agit-il d'un problème systémique ou structurel ? Quand tu dis par exemple que les inégalités sont au déficit global des femmes, est-ce que ce n'est pas corrélé au fait que la responsabilité de la grossesse est beaucoup plus de votre côté que du notre ?
J'étendais à une échelle bien plus grande que la simple grossesse. Il faut connaître les milieux militants féministes et notamment la frange extrémiste normative ou néo-patriarcale peut-être, mais globalement, à l'échelle de la société, l'égalité des femmes avec les hommes, pour autant qu'elle soit acquise en droit, n'est pas une égalité de fait.

Certains activistes se servent de cette situation (déplorable au demeurant) pour justifier que toute prise en compte des droits des hommes reviendrait à creuser de fait les inégalités encore existantes (qui ne sont plus ni systémiques ni structurelles mais uniquement culturelles pour le cas de la France à mon avis). Du coup, la dérive de ce sujet me paraît dangereuse. Partir d'un besoin de paternité anonyme pour en arriver à "lol avorter izy win", dans l'état actuel de l'activisme féministe en France, c'est très dangereux et n'aboutira à rien.

Et pour anticiper ta question, oui, l'activisme féministe en France aujourd'hui est en soi un problème (dans son ensemble).

Après, qui porte la grossesse ou pas, c'est un facteur de décision dans les mesures à prendre, ce n'est pas un problème de fond. Le problème de fond, à mon avis, c'est de vouloir à tout prix l'égalité parfaite au point de vouloir effacer les différences. Pour faire simple, oui, il faut différencier la législation selon les hommes et les femmes dans le cas de différences physiologiques avérées (la grossesse est la plus évidente). Et parce qu'il le faut, quand on discute du droit des hommes dans le cadre de la paternité anonyme, certes il faut prendre garde de ne pas diminuer la liberté des femmes par effet rebond, mais ce n'est pas une bataille rangée entre les sexes parce que chaque sexe peut bénéficier à son niveau des libertés accordées à l'autre. Les frontières sexuelles au sein de la société sont tout sauf imperméables.

Citation :
Publié par Kaleos - Jack
Autant il n'y a pas de raisons de hiérarchiser la douleur d'une paternité ou d'une maternité non désirée, autant dans le cas où l'un la désire et veut contraindre l'autre, la femme a biologiquement beaucoup plus de moyens d'exercer sa volonté. Ce qui peut induire la différence de traitement (l'induire, pas la justifier, évidemment).

En bref, je ne vois pas de solution qui permette d'assurer les droits de chacun des parents de façon juste.
Il n'y a certainement pas de solution miracle, mais le compromis actuel est largement améliorable au bénéfice de tous. La possibilité d'une paternité anonyme fait partie des évolutions qui pourraient équilibrer un peu plus la balance, une législation moins foutage de gueule sur les congés paternité aussi (mais c'est mal barré avec un gouvernement qui veut renforcer la valeur du travail), des études (une commission parlementaire ne serait pas du luxe) sur les raisons qui font que les droits de gardes sont aussi disparates aussi, afin de savoir si il faut réformer le droit des familles, former les magistrats ou autres.

Quoiqu'il en soit, les droits des uns et des autres sont inter-dépendants et le seront toujours, même (peut-être même d'autant plus) quand ils sont dissociés.
Citation :
Publié par Doudou
Il me semble que les pharmaciens n'ont pas le droit de refuser de fournir la pilule du lendemain (ou bien ça a changé avec une clause de conscience qui n'était pas la à l'origine ?)
En revanche, forcer un médecin à pratiquer un avortement contre sa volonté, en pratique, je me demande si ça ne serait pas dangereux pour la patiente.
Les pharmaciens n'ont pas de clause de conscience de ce type, normalement, il me semble que certains l'avaient réclamé et que ça a été refusé. Du coup c'est illégal pour eux de refuser. Mais comme les personnes qui vont les voir sont parfois en situation de faiblesse ça doit pas aider à réagir et signaler.

Citation :
Publié par Kaleos - Jack
Quand tu dis par exemple que les inégalités sont au déficit global des femmes, est-ce que ce n'est pas corrélé au fait que la responsabilité de la grossesse est beaucoup plus de votre côté que du notre ?
Il est possible que ça joue, c'est un point qui personnellement me fait envisager l'idée d'une paternité sous X comme nécessitant des précautions pour ne pas justement que cette responsabilité repose encore + sur les femmes. Mais c'est pas nécessairement évident à résoudre.
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