Révoltes en Europe, réalité ou illusion ?

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On parle beaucoup des révolutions arabes mais on tait ce qui se passe actuellement chez nos voisins grecs, portugais ou espagnols.

S'agit-il de mouvements mineurs qui s’essouffleront aussi vite qu'ils sont apparus ? Une fois la crise économique que connaissent ses pays s’éloignera de leur horizon, les peuples européens continueront-ils à contester leur classe dirigeante ? De tels moments de révolte pourraient-ils souffler dans d'autres pays européens, France compris ?

Pour lancer le sujet, une extrait d'un article relatant les derniers évènements survenus en Espagne :

Citation :
Dimanche 15 mai, plus de 50.000 personnes ont manifesté dans les rues de 50 villes de toute l'Espagne sous le slogan : « Démocratie réelle maintenant : nous ne sommes pas des marchandises aux mains des banquiers et des politiciens ». Pour la première fois en Espagne depuis la Transition, la manifestation n'était organisée par aucun parti politique ou syndicat, mais par une plate-forme formée par des citoyens, « Democracia real ya » (Démocratie réelle maintenant).
http://linuxfr.org/users/meumeu1402/...-se-passe-t-il

ou :

Citation :
Sur la place, tout va vite. On échange beaucoup. C’est décrit comme extraordinaire par certains tweets… 15.000 hommes, femmes et enfants se sont massés et parlent, parlent et parlent encore. La parole s’est vraiment libérée. L’ambiance y est extraordinaire. Tous discutent entre eux et partagent leur vie d’indignés. Ils sont tous au chômage, sans espoir et confrontés aux réductions budgétaires que la crise a portées depuis plusieurs années. Rappelons que l’Espagne est lourdement touchée. Les chiffres de l’emploi sont catastrophiques avec 20 % de chômeurs et des aides sociales presque insignifiantes.
http://leplus.nouvelobs.com/contribu...a-del-sol.html
Je dirais que plus ça va aller, plus ce genre de manifestation risque se radicaliser.

Le problème est qu'à travers les plans de rigueurs, on est entrains de faire exploser le ciment sociale des pays visés.
Avec comme conséquence induites, appauvrissement des populations, et explosion du chômage. Le problème est qu'a 25% de taux de chômage(et l'emploie moribond, le cas de l'espagne), si tu supprime les protections sociales, et réduit les retraites. Tu condamne une grande parti de ta population.
Imagine plus 1/4 de ta population qui n'a plus rien pour vivre, ça risque viré court en démocratie, avec la révolte de ta population à la clef.

Et le plus paradoxale dans tout ça, c'est que cela ne permet même pas de réduire les dettes. Vu que le déficit fiscale de l'état ne fait que croître par ces mesures...
Sans compté toutes les entreprise qui risque partir dû au climat sociale dégradé.

Pour moi cela ne fait que confirmé les propos de Frédéric Lordon sur la finance.
Si on continu dans cette voie, ça va être "Ou eux ou nous. Mais dans tout les cas eux y passe. Donc le choix est vite fait".
Oui j'ai entendu parler de ça, sur Nova, elle parlait de 60000 personnes sur la Plaza del Sol à Madrid, et liait directement ce mouvement aux révoltes "Dégage" des pays arabes (Dégage étant le principal slogan, notamment en Egypte et en Tunisie).

Est-ce qu'il faut les prendre au sérieux ? Oui complètement j'en suis persuadé, surtout en Espagne qui est quand même beaucoup plus dans la merde que nous économiquement. Pourquoi est-ce qu'on en parle pas hors des circuits un peu plus underground ? Je suppose que les dirigeants européens, à commencer par Sarkozy, font dans leur froc avec le risque de contagion. On se rappelle qu'ils avaient été très très prudents avec la révolte de la jeunesse grecque. Maintenant si ce genre de mouvement venait à se développer, et à nos frontières, le risque (ou la chance ?) est énorme.

A voir, mais je ne pense pas du tout qu'il faille négliger la possible révolte d'une jeunesse sacrifiée partout en Europe. Pour l'instant les politiques se disent qu'on a trop à perdre à se révolter. C'est sans doute encore le cas en France pour la majorité de la population active, mais pas forcément pour la jeunesse. Mais ça devient très tangeant en Espagne, en Grèce, au Portugal, ou en Irlande. Et dans d'autres pays il y a des facteurs aggravants. La dépravation et corruption du pouvoir en Italie peut servir de catalyseur, l'impopularité de Sarkozy aussi.
Je dirais réalité surtout avec l'année qui nous attend en terme de pénurie de produit alimentaire de base. Hausse des prix etc etc....

Le truc c'est que les dirigeants sortirons encore un bon gros truc Démago et la majorité recommencera à filer droit. Mais bon, le fait qu'en Espagne le mouvement soit citoyen peut être déjà un bon indicateur de ce qui est possible. Sachant qu'en Espagne c'est la cata selon un ami qui y vie. L'historique du pays n'est pas le même que nous non plus (Franco).

De toute façon il y a bien un moment ou un autre ou le système va dérailler, a tout laisser aux mains des financiers on perd l'humanité.

Bon, on choisi quoi comme flag?
Bah, tout le monde a un point de rupture. Je me demande depuis quelques temps ce qui se passerait si les agences de notation se penchaient sur le cas de la France juste après les élections de 2012, façon "bon mais les gars faudrait voir à économiser 30-40 milliards du jour au lendemain pour la rembourser cette dette".

Rien qu'à l'idée de licenciements de fonctionnaires, t'imagines le climat social?
Citation :
Publié par Gebreth
Bah, tout le monde a un point de rupture. Je me demande depuis quelques temps ce qui se passerait si les agences de notation se penchaient sur le cas de la France juste après les élections de 2012, façon "bon mais les gars faudrait voir à économiser 30-40 milliards du jour au lendemain pour la rembourser cette dette".

Rien qu'à l'idée de licenciements de fonctionnaires, t'imagines le climat social?
Ca me fait directement pensé à "l'argent dette" et le fonctionnement abhérent dan slequel on peut se trouver:
http://2ccr.unblog.fr/files/2011/05/argentetdette.pdf
J'avais vu un reportage qui traitait de ça genre Zeitgeist (le 1) il me semble.

Virer des fonctionnaires? Sincerement je ne sais pas comment on ferais après, pour rappel la fonction public a largement été torpillée sous Sarkozy et on voit le résultats au nioveau de certains dossiers. Une ancienne collègue avec qui j'avais bosser dan sla fonction public en tant que vacataire m'avait dit que de toutes façon, à moyen ou long terme l'administration ne voulaut plus de personnel "technique" mais seulement du pur adminitratif ^^'...
Citation :
Publié par Von
... le risque (ou la chance ?) est énorme...
Parler de chance dans ce cadre là c'est un peu péremptoire.
Perso si on peu évité d'en passer par là, ce serais un énorme soulagement.
Les révoltes on toujours eu des conséquences très dur pour les populations.
Et le prix à payer est à mes yeux extrême...

C'est un peu comme dire qu'il n'y a plus de conducteur dans la voiture, et en tant que passager on sera rassuré lorsque celle ci va s'écraser contre le mur. Car comme ça elle sera arrêtée...

La raison voudrait que l'on cherche par tout les moyen à reprendre le contrôle du véhicule avant qu'il s'écrase. Mais j'ai bien peur que l'on ai déjà dépassé le point de non retour...
Effectivement, si un gouvernement français annonçait par exemple la baisse de 10% des salaires des fonctionnaires, la guillotine ressortirait du placard et ça serait pas pour y poser la tête d'un Roi (encore que, le Président de la République s'apparente plus à un monarque qu'à la traduction d'une réelle fonction démocratique, mais ça, c'est un débat d'une autre nature).

Plus sérieusement, quels seraient les évènements ou choix politico-économiques qui pourraient provoquer un point de rupture suffisant pour faire basculer les démocraties post modernes européennes et nous affranchir de la lassitude ambiante qui nous fige sur place, simples spectateurs de la crise majeure que nos nations connaissent à l'heure actuelle ?
Citation :
Publié par rackam77
Effectivement, si un gouvernement français annonçait par exemple la baisse de 10% des salaires des fonctionnaires, la guillotine ressortirait du placard ...
C'est déjà presque le cas.

Salaire gelé mais comme il suivra pas l'inflation, ça revient à dire qu'il aura baissé. D'un autre côté, on va pas s'plaindre, on a des compensations, genre on sera les derniers a crever de déshydratation, vu comment on se fait cracher d'ssus.
Après la Grèce, l'Irlande, le Portugal, voici l'Espagne.
La révolte gronde au sein de ces pays, bien que je doute qu'elle soit comparable à celle de la Tunisie.
La crise économique est, en tout cas, en partie responsable.

Un article résume la situation d'un point de vue économique : http://lecercle.lesechos.fr/economie...-tour-portugal

Sinon, Merkel adresse des reproches relativement "virulentes" à ces pays en surfant sur une sorte d'anti-UE : http://www.google.com/hostednews/afp...ac37e45e239.41
La fragilité de l'UE se fait sentir jour après jour.
Citation :
Publié par rackam77
Effectivement, si un gouvernement français annonçait par exemple la baisse de 10% des salaires des fonctionnaires, la guillotine ressortirait du placard et ça serait pas pour y poser la tête d'un Roi (encore que, le Président de la République s'apparente plus à un monarque qu'à la traduction d'une réelle fonction démocratique, mais ça, c'est un débat d'une autre nature).

Plus sérieusement, quels seraient les évènements ou choix politico-économiques qui pourraient provoquer un point de rupture suffisant pour faire basculer les démocraties post modernes européennes et nous affranchir de la lassitude ambiante qui nous fige sur place, simples spectateurs de la crise majeure que nos nations connaissent à l'heure actuelle ?
Pour moi c'est tout simplement abandonne une partie de la population à elle même.

Par exemple tu supprime en France :
- Le RSA
- L'assurance chômage
- La CAF
- Tu baisse les retraites.
Déjà rien que là, ça risque ruée dans les brancard.
Maintenant tu ajoute un chômage qui progresse de 10 pts. Et là tu es sur une poudrière, car ta population est au aboie.

Or en gros c'est plus ou moins ce qui risque de se passé si les milieux financier s'attaque à la France...
Ces aides garantissent la paix sociale
Car c'est elle aussi qui participe à générer un phénomène d'entropie au seins de la population. Attention le réveille risque d'être brutale.
Citation :
Publié par First
Sinon, Merkel adresse des reproches relativement "virulentes" à ces pays en surfant sur une sorte d'anti-UE : http://www.google.com/hostednews/afp...ac37e45e239.41
La fragilité de l'UE se fait sentir jour après jour.
L'avantage de ses propos c'est qu'ils mettent en avant l'absence totale d'une politique européenne fortement liées à la volonté de ces citoyens, au profit d'une orientation calquée sur le modèle productiviste Allemand. On se trouve à la croisée des chemins : je ne vois de solution que dans une union fédérale ayant un pouvoir politique fort grâce à une démocratie directe de ses citoyens, avec une mise à plat des systèmes sociaux et fiscaux de tous les pays européens mais dont un consensus autour de ces questions est malheureusement difficilement atteignable. Le pouvoir et le rôle des nations, même au sein de l'U.E., ne peuvent perdurer longtemps dans ce système mondialisé.
Citation :
Publié par rackam77
mise à plat des systèmes sociaux et fiscaux de tous les pays européens
C'est, à mon avis, impossible, il est déjà dur de réformer la fiscalité en France, alors à l'échelle européenne ...
Des révolutions sans lendemain
Je vais taire mes commentaires sur l'aspect économique du lancement du topic je me contenterait de dire que tes prévisions sur la sortie de crise, c'est tout simplement du flan.

Le temps joue contre les révolutions, mais dans le cas grec c'est pas dit qu'il joue en faveur du gouvernement non plus. Je ne fait pas référence à une éventuelle échéance électorale (les prochaines élections législatives en Grèce sont en 2014) mais à un effondrement probable du système économique et financier mondial. Effondrement qui provoquerait non pas directement un affaiblissement des pouvoir institutionnel en Grèce mais du reste de la zone €, la Grèce serait atteinte par effet domino.

Les révolutions bénéficient d'un effet de caisse de résonance.
On peut dire que les mouvements contestataires se renforcent d'un pays à l'autre, comme chaque grandes révolutions ont envoyé une onde de choc, ou comme la mutuelle émulations de manifestations étudiantes en France en 2006 avec les manifestation en Grèce au même moment.
C'est une sorte d'effet mouton. Il y a une grande part d'insécurité qui accompagne les mouvements de révolte. Je veux dire par là que les gens descende dans la rue parce qu'ils estiment que ça va changer quelque chose - aussi désespéré soit leur geste. Et ce qui les maintient à la maison quand ils ont un sentiment de révolte, c'est la certitude de l'échec, ou la certitude que ce n'est pas la bonne méthode, ce qui revient au même.
Du coup, la présence et l'ampleur de mouvement dans d'autres pays similaire a un petit effet électrochoc relativement salutaire (ou destructeur, selon du côté de la barricade vers lequel le coeur penche).
Il y a bien sûr d'autres facteurs à l'origine du phénomène notamment que l'essentiel du ciment du système jusque là a été la rhétorique TINA (There Is No Alternative). Alors l'émergence d'alternative près de chez soi c'est un peu la preuve par l'exemple que c'est des conneries tout ça.

Il n'y a pas que Le Figaro, Le Monde Libé, et le Nouvel Obs,
ou des journaux du type Express, Le Point, Le Parisien et 20 Minutes...
Il ne faut pas s'étonner de voire les médias habituellement allergiques aux mouvements radicaux à gauche de ne pas trop faire de publicité au climat social délétère de certains pays de la zone € ou même de la révolution (réussie) islandaise. Mais les médias proches de la gauche radicale sont nettement plus bavard sur le sujet. Et même sans eux, je pourrais évoquer le numéro de mai du Monde Diplomatique, avec un excellentissime article sur l'Islande, entre autres.

Ce qu'il faut voir, c'est que les gouvernements occidentaux ont appris que sans provocations, sans débordements des autorités, le soufflet contestataire se dégonfle tout seul. Faute de trouver un débouché politique ou d'obtenir un renversement institutionnel, ça fini toujours en jus de boudin. Le phénomène étant d'autant plus rapide et important que de nos jours les mouvements contestataires ne sont plus que faiblement portés par des organisations classiques (partis politique et syndicats) et sont de plus dominé par la méfiance et la défiance entre les différents porteurs même là où l'on ne s'y attend pas. Il n'y a pas de convergences entre les différents mouvements (je parle ici de la France, l'Espagne, etc. pas de l'Islande ou de la Grèce). Pas de convergence, pas de résultats. Pas de représentation non plus. Quelque soit le pays en Europe, aucune formation politique peut se vanter de capter ou de porter la contestation aux prochaines échéances nationale. Cette base contestataire émergent un peu partout n'a pas évolué en structure.
C'est à la fois bien et pas bien.
Bien car ce que l'on voit c'est essentiellement des gens qui ne se fient pas à des personnes ou à des groupes de personnes constitués en courant, tout en se politisant (c'est plus ou moins le constat d'Onfray). Le socialiste que je suis ne peut s'empêcher de remarquer que cela est un pas en direction d'une démocratie éclairée, c'est ça qui est bien
Pas bien car au final cela s'accompagne d'un comportement groupusculaire voire individualiste des composantes radicales de la société, ce qui fait au final que chacun s'occupe de ses oignons et rien ne bouge. Pire, ça pousse à des comportement littéralement fratricides... Comme des militants de Pour la VIème République se fendant de tribune à charge contre le FdG l'accusant de récupération politique, ou des réactions acides similaires en provenance de militants des Amis de la Commune.
La révolution, par les urnes ou par les armes, je ne la vois pas. Pas à partir de ce qu'il y a sur la table. La situation actuelle est volatile, certes, et cela pourrait changer relativement vite. Mais pas sans un évènement qui viendrait faire sauter la barraque. C'est con à dire, mais les révolutionnaires n'ont jamais disposé du détonateur déclenchant la révolution. Jean-François Kahn va même jusqu'à dire que leur simple existence dégonfle les velléités de révolte.

Tout ça pour dire que tel que c'est lancé, ça va finir par se dégonfler. Cela serait inéluctable s'il n'y avait un "à moins que..." Le à moins que étant qu'un nouvel éléments surgisse et fasse exploser la baraque. Ca peut aller d'un évènement type krach boursier et économique mondial à un changement de régime à la cantine d'une régie renault. Mais il faut bien comprendre que toutes les prévisions se basant sur la situation actuelle sont olé-olé. Aussi, je ne m'engagerais sur aucun paris là-dessus.
Citation :
« Democracia real ya »
Le problème il est là. La démocratie dans un abus de libéralisme et de mondialisation c'est pas bon. Je dirais même que ce n'est pas compatible.
Je suppose que la situation en Espagne et en Grèce est ce qui est censé se produire lorsque le peuple a l'impression de se tuer au boulot pour un niveau de vie de plus en plus bas.
Ce qui permet de garder un contrôle sur la population, c'est aussi la promesse d'un futur plus radieux. Sauf qu'ici, en l'occurrence, on ne voit pas trop le bout du tunnel.

L'utopie de la démocratie fonctionnait peut-être (à peu près) pour gérer les cités-état de la Grèce antique. A l'époque actuelle il me semble que ça fonctionne moyennement, il suffit de regarder la Belgique. C'est la démocratie qui détruit notre pays, toutes considérations économiques mises à part. Or, on sait que les autres systèmes de pouvoir ne fonctionnent pas plus. "Le pouvoir au peuple" me semble être une belle illusion, ce sont plutôt les grandes entreprises, qui par leurs interactions avec les états, commandent indirectement notre vie quotidienne.

Je pense qu'en effet, il y a de quoi s'inquiéter. Après, ce n'est que mon point de vue de personne qui ne sait pas plus que vous se qui se trame dans "le monde d'au dessus". Je suis peut-être totalement dans l'erreur.
Citation :
Publié par Lugi Sakabu
Tout ça pour dire que tel que c'est lancé, ça va finir par se dégonfler. Cela serait inéluctable s'il n'y avait un "à moins que..."
Ce "à moins que" ça pourrait être la crise du FMI, non ?
Si ce n'est pas un européen ou tout du moins quelqu'un de favorable à une aide à la Grèce qui prend la suite de DSK, ça pourrait précipiter pas mal les problèmes de la Grèce, puis du Portugal, de l'Irlande, etc, et le tout mettrait à mal la cohésion européenne.

Enfin ça pourrait arriver, et arriver vite.
Democracia real ya

Le manifeste espagnol :

Citation :
Nous sommes des per­son­nes cou­ran­tes et ordi­nai­res. Nous sommes comme toi : des gens qui se lèvent tous les matins pour étudier, pour tra­vailler ou pour cher­cher un boulot, des gens qui ont famille et amis. Des gens qui tra­vaillent dur tous les jours pour vivre et donner un futur meilleur à celles et ceux qui les entou­rent.
Parmi nous, cer­tain-e-s se consi­dè­rent plus pro­gres­sis­tes, d’autres plus conser­va­teurs. Quelques un-e-s croyants, d’autres pas du tout. Quelques un-e-s ont des idéo­lo­gies très défi­nies, d’autres se consi­dè­rent apo­li­ti­ques. Mais nous sommes tous très préoc­cupé-e-s et indi­gné-es par la situa­tion poli­ti­que, économique et sociale autour de nous. Par la cor­rup­tion des poli­ti­ciens, entre­pre­neurs, ban­quiers, ... . Par le manque de défense des hommes et femmes de la rue.

Cette situa­tion nous fait du mal quo­ti­dien­ne­ment ; mais, tous ensem­ble, nous pou­vons la ren­ver­ser. Le moment est venu de nous mettre au tra­vail, le moment de bâtir entre tous une société meilleure. Dans ce but, nous sou­te­nons fer­me­ment les affir­ma­tions sui­van­tes :
  • L’égalité, le progrès, la solidarité, le libre accès à la culture, le développement écologique durable, le bien-être et le bonheur des personnes doivent être les priorités de chaque société avancée.
  • des droits basiques doivent être garantis au sein de ces sociétés : le droit au logement, au travail, à la culture, à la santé, à l’éducation, à la participation, au libre développement personnel et le droit à la consommation des biens nécessaires pour une vie saine et heureuse.
  • Le fonctionnement actuel de notre système politique et gouvernemental ne répond pas à ces priorités et il devient un obstacle pour le progrès de l’humanité.
  • La démocratie part du peuple, par conséquent le gouvernement doit appartenir au peuple. Cependant, dans ce pays, la plupart de la classe politique ne nous écoute même pas. Ses fonctions devraient être de porter nos voix aux institutions, en facilitant la participation politique des citoyens grâce à des voies directes de démocratie et aussi, procurant le plus de bienfait possible à la majorité de la société, et pas celle de s’enrichir et de prospérer à nos dépens, en suivant les ordres des pouvoirs économiques et en s’accrochant au pouvoir grâce à une dictature partitocratique menée par les sigles inamovibles du PPSOE.
  • La soif de pouvoir et son accumulation entre les mains de quelques-uns crée inégalités, crispations et injustices, ce qui mène à la violence, que nous refusons. Le modèle économique en vigueur, obsolète et antinaturel, coince le système social dans une spirale, qui se consomme par elle-même, enrichissant une minorité et le reste tombant dans la pauvreté. Jusqu’au malaise.
  • La volonté et le but du système est l’accumulation d’argent, tout en la plaçant au-dessus de l’efficience et le bien-être de la société ; gaspillant nos ressources, détruisant la planète, générant du chômage et des consommateurs malheureux.
  • Nous, citoyens, faisons parti de l’engrenage d’une machine destinée à enrichir cette minorité qui ne connait même pas nos besoins. Nous sommes anonymes, mais, sans nous, rien de cela n’existerait, car nous faisons bouger le monde.
  • Si, en tant que société nous apprenons à ne pas confier notre avenir à une abstraite rentabilité économique qui ne tourne jamais à notre avantage, nous pourrons effacer les abus et les manques que nous endurons tous. Nous avons besoin d’une révolution éthique. On a placé l’argent au-dessus de l’Etre Humain, alors qu’il faut le mettre à notre service. Nous sommes des personnes, pas des produits du marché. Je ne suis pas que ce que j’achète, pourquoi je l’achète ou à qui je l’achète.
A la vue de cela, je suis indi­gné/e
Je crois que je peux le chan­ger.
Je crois que je peux aider.
Je sais que, tous ensem­ble, on le peut.
Sors avec nous. C’est ton droit.
Source : http://rebellyon.info/Manifeste-du-c...-espagnol.html
Des périodes révolutionnaires, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. La société dans laquelle on vit génère bien trop d'inégalités et de frustrations pour pouvoir supposer que l'ordre établi ne sera jamais renversé ou du moins contesté par des mouvements de masse que ce soit en Europe ou dans le monde plus en général. De plus, la crise économique que nous traversons montre que la tension n'est pas forcément retombée : les évènements grecs nous le montrent très bien même si ce n'est pas ce qu'on peut appeler une révolution... Il semblerait qu'en Islande le peuple a refusé de payer pour les banquiers mais je n'ai pas d'autres infos précises à ce sujet.

Le principal problème c'est qu'on est dans un système qui a représenté en son temps un grand progrès mais que ce dernier atteint aujourd'hui ses limites. En période de crise, les capitalistes assoiffés d'argent rognent sur les plus petites dépenses, notamment celles touchant les personnes les plus vulnérables de la société (précaires, chômeurs, etc) pour ne pas avoir à prendre sur leurs profits. Quant aux démocraties libérales dans lesquelles nous vivons, on assiste indéniablement à une dérive : l'Etat (qui est "censé" être l'incarnation du peuple) ne peut rien imposer, ne représente même pas sa population et sert de vache à lait aux grands groupes qui se gavent comme des porcs sur le dos des travailleurs et du contribuable qui n'est là que pour prendre des coups en silence. Lénine ne disait-il pas : "la liberté, en société capitaliste, reste toujours à peu près ce qu'elle fut dans les républiques de la Grèce antique : une liberté pour les propriétaires d'esclaves " ?

Hélas, cette situation désastreuse semble plutôt aller de pair avec une dépolitisation générale plutôt qu'avec une explosion sociale. C'est en grande partie de la responsabilité de la gauche de gouvernement d'aujourd'hui qui, en ne menant pas une politique pour les salariés contre le patronat comme l'aurait voulu son électorat, provoqua le recul des idées progressistes. Par exemple, nul parmi la "gauche" ne se réclame aujourd'hui de la lutte des classes alors que les trente dernières années ne se sont pas éloignées d'un iota de ce schéma. De toutes façons, peu importe à partir du moment où les puissants et les capitalistes en sont conscients. Par exemple, Warren Buffet (troisième formule mondiale) déclarait en 2006 : "Il y a une lutte des classes aux Etats-Unis, bien sûr, mais c'est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous gagnons. " En ce qui me concerne, je ne crois pas à une explosion sociale de sitôt ni même à des révoltes de grande ampleur car l'ambiance ne semble pas y être. Cela dit, on en sait rien.
Le printemps arabe, c'était pour dégager des mecs indéboulonables a leur poste depuis bien trop longtemps.

Même si la Grèce va très mal, ils se mobiliseraient dans quel but, les mecs ?
Dans une démocratie parlementaire, quel est le catalyseur ?
"ouééééééé on va tout cramer et virer le président!"
En même temps, il suffit d'attendre la fin de son mandat pour le virer sans risquer sa peau.
Donc ?
Citation :
Publié par Vilehaine
En même temps, il suffit d'attendre la fin de son mandat pour le virer sans risquer sa peau.
Sans risquer sa peau, attendre la fin d'un mandat, c'est parfois trop long, comme les Argentins et les Islandais l'ont montré à coup de casseroles.
lol

Comme si le changement de président allait changer quoique ce soit...
Citation :
Dans une démocratie parlementaire, quel est le catalyseur ?
Mhhh...

Citation :
En même temps, il suffit d'attendre la fin de son mandat pour le virer sans risquer sa peau.
Pour qu'il soit aussitôt remplacé par un mec du même acabit.

Mais bon à la limite on s'en fout un peu du président, parce que ce n'est pas lui qui changera :

Citation :
L’égalité, le progrès, la solidarité, le libre accès à la culture, le développement écologique durable, le bien-être et le bonheur des personnes doivent être les priorités de chaque société avancée.
des droits basiques doivent être garantis au sein de ces sociétés : le droit au logement, au travail, à la culture, à la santé, à l’éducation, à la participation, au libre développement personnel et le droit à la consommation des biens nécessaires pour une vie saine et heureuse.
Le fonctionnement actuel de notre système politique et gouvernemental ne répond pas à ces priorités et il devient un obstacle pour le progrès de l’humanité.
La démocratie part du peuple, par conséquent le gouvernement doit appartenir au peuple. Cependant, dans ce pays, la plupart de la classe politique ne nous écoute même pas. Ses fonctions devraient être de porter nos voix aux institutions, en facilitant la participation politique des citoyens grâce à des voies directes de démocratie et aussi, procurant le plus de bienfait possible à la majorité de la société, et pas celle de s’enrichir et de prospérer à nos dépens, en suivant les ordres des pouvoirs économiques et en s’accrochant au pouvoir grâce à une dictature partitocratique menée par les sigles inamovibles du PPSOE.
La soif de pouvoir et son accumulation entre les mains de quelques-uns crée inégalités, crispations et injustices, ce qui mène à la violence, que nous refusons. Le modèle économique en vigueur, obsolète et antinaturel, coince le système social dans une spirale, qui se consomme par elle-même, enrichissant une minorité et le reste tombant dans la pauvreté. Jusqu’au malaise.
La volonté et le but du système est l’accumulation d’argent, tout en la plaçant au-dessus de l’efficience et le bien-être de la société ; gaspillant nos ressources, détruisant la planète, générant du chômage et des consommateurs malheureux.
Nous, citoyens, faisons parti de l’engrenage d’une machine destinée à enrichir cette minorité qui ne connait même pas nos besoins. Nous sommes anonymes, mais, sans nous, rien de cela n’existerait, car nous faisons bouger le monde.
Si, en tant que société nous apprenons à ne pas confier notre avenir à une abstraite rentabilité économique qui ne tourne jamais à notre avantage, nous pourrons effacer les abus et les manques que nous endurons tous. Nous avons besoin d’une révolution éthique. On a placé l’argent au-dessus de l’Etre Humain, alors qu’il faut le mettre à notre service. Nous sommes des personnes, pas des produits du marché. Je ne suis pas que ce que j’achète, pourquoi je l’achète ou à qui je l’achète.
Donc? Donc ce n'est pas le chef de l'état qu'il faut changer mais bien le système dans lequel est inscrit l'état lui-même. Tant que les états se prostitueront auprès des entreprises la situation restera la même. Et imo les râleries (justifiées) des espagnols n'y changeront rien, à moins que l'Espagne se décide tout d'un coup à se retirer du système kikou ultra capitaliste en vigueur dans le reste du monde. Je vois mal comment mais soit.
Je ne vois qu'une crise économique qui s'aggrave globalement, lentement, progressivement et continuellement.

Les insatisfactions et désillusions des "dominés" par rapport au "dominants" que celà génèrent ont tendance à pointer les "dominants légitimes" à savoir la couche politiques qui en réalité n'a aucun véritable contrôle de la situation, c'est aussi le constat que l'on peut déjà avoir aujourd'hui.

Les pays de l'UE sont bien trop économiquement parlant inter-dépendants et ils sont eux même bien trop dépendant du système économique mondiale.

Tôt ou tard, ça va finir par vraiment péter façon domino et c'est peut-être un peu ce que tout le monde redoute.

Jusqu'ici tout va bien...
Je pense aussi que ça finira par péter, que ça soit en France ou dans le reste de l'Europe.

La faute à des injustices massives et des aspects du système qu'il est difficile de supporter, quand on crève la dalle alors qu'on bosse.
Je citerais, en vrac : la spéculation sur les denrées alimentaires, les actionnaires qui touchent plus de pognon que les travailleurs qui produisent les richesses, les patrons qui s'augmentent et qui virent des gens alors que l'entreprise est bénéficiaire, le copinage systématique aux hautes fonctions, les dérapages et magouilles des hommes politiques qui n'ont presque jamais de conséquences sur leur carrière, etc etc.

Je me le suis toujours dit, le jour où le pourcentage de la population ne pouvant plus manger à sa faim dépassera un certain seuil et où les gens n'auront plus rien à perdre, ça pètera, et fort.
Je ne suis pas sûr que les dirigeants saisissent bien à quelle vitesse ils pourraient se retrouver empalés sur les grilles de leur maison le jour où trop de monde crèvera de faim dans la rue.
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