Ah les Français et l'boulot...
Moi j'ai la "chance" de suivre des employés d'un peu partout en Occident, et les Français, y a pas à chier c'est un cas... particulier.
Pour moi, la grande différence entre un Français qui bosse et un Américain, ou un Allemand, c'est que le Français... comment dire... faut lui faire des bisous, lui dire qu'il est bon, que sont travail -méga-important-, personne ne le ferai mieux que lui. Faut lui dire qu'on l'aime, faut lui faire sentir combien on apprécie de côtoyer une personne si extra-ordinaire, si subtile, si épanouie, si fine dans ses analyses. Mais qui, comme tout le monde, peut parfois faire une petite bêtise et... OULALA NON, PARDON !
À coté de ça, les autre salariés du monde entier, ben... faut juste les payer. Quand un salarié Français me fait une connerie, si j'ai le malheur de lui faire remarquer qu'il m'a fait de la merde sans réfléchir, le gus tombe en dépression avec arrêt de travail de 6 mois, à la charge de l'employeur. Ce salaud de vil Patron. Ailleurs dans le monde, le gus écoute, réfléchit si c'est bien lui qui a fait une connerie, si oui il ferme bien sa mouille, sinon il t'explique que t'as beau être le patron, t'es un con et éventuellement il se barre chercher un autre job.
Manager des employés Français, c'est parfois un peu comme s'occuper d'une garderie. L'affectif, le Français À BESOIN d'être apprécié à sa juste valeur en tant que personne morale sympathique, épanouie et reconnue par ses collègues/supérieurs. Ailleurs dans le monde, on est pas au boulot pour se faire des copains, on est là pour bosser et faire tourner une boite, un système, gagner du pognon.
Pour imager, on peut sortir cette vieille blague Anglo : 2 Anglais qui se croisent, ça donne un dialogue du genre :
"- Tiens salut, comment ça va ?
- Hey bro', tranquille t'as vu, et toi ?
- wesh gros, ça roulaiz tranquille. Bon alors, point boulot..."
Maintenant c'est 1 Anglais et 1 Francais :
"- Tiens salut, comment ça va ?
- Oh pas fort, ma maman nous fait une cystite, j'ai mon pied bot qui me fait mal, et avec cette crise en ce moment c'est d'un morose...
- Ah... euh..."
C'est pas forcément un mal hein, c'est juste que... c'est étrange (et d'un point de vue strictement professionnel, quand même complètement abscons, mais bon...).
Et gros +1 sur le copinage à la Française.
Notez que pour une fois, je ne traite personne de grosse fiotte. Je me tempère dites donc, comme quoi l'âge et tout... incroyable.
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