Hmm pour parler d'autre chose que de l'Inter, je dois vous avouer que j'ai énormément de mal à rentrer dans ce débat. Qui pour l'équipe de France de demain ? Un seul doit avoir un début d'embryon de réponse, c'est Lolo Blanc.
Si je prends l'exemple du poste de défenseur central, tout le monde sera d'accord sur une liste réduite (Squillaci, Méxès, Rami, Koscielny, Ciani, Sakho, Planus, Puygrenier, auxquels on peut ajouter Boumsong je trouve), bien d'autres critères entrent en compte. Blanc me semble être un entraîneur raisonnable (en tout cas plus que Domenech), je pense qu'il testera chacun ou du moins se renseignera en profondeur sur ces joueurs. Les postes défensifs, c'est typiquement les rôles où l'état d'esprit, la complémentarité, la forme du moment comptent autant que le talent pur. Pour mémoire, on a gagné en 98 et 2000 avec Leboeuf, Karembeu ou Boghossian qui n'étaient pas forcément les meilleurs intrinsèquement à leurs postes (on a préféré faire jouer Leboeuf dans l'axe et Thuram à droite, par exemple, alors que Thuram, hein, dans l'axe en club...).
Par exemple, on s'est coltinés Gallas, qui était vu comme intouchable pendant longtemps (relisez les messages sur ce forum juste avant l'Afrique du Sud). Moi je n'ai jamais été convaincu par le joueur (vous pouvez vérifier), mais l'homme se dévoile petit à petit comme un casse-pieds de première. Souvenons-nous de la polémique sur son bouquin, sa défense en récitant du Prévert sur Canal, bref, un pénible. Eh bien, à mon sens, voilà ce que Blanc va tenter d'éviter dans ses premiers matches : les types ingérables. Pourtant Gallas n'est pas un mauvais défenseur, bien au contraire (à Arsenal, il est assez régulier malgré quelques crises de confiance), mais il porte probablement sa part de responsabilité dans le naufrage sud-africain. Et pourtant il est bon.
En conclusion, on peut tirer des plans sur la comète, deviner les joueurs, imaginer les schémas de jeu, il me manque à titre personnel trop de données. Citons des noms, suggérons des pistes, mais proposer des équipes-types (ou pour reprendre mon exemple, une charnière centrale-type) me semble impossible sans connaître intimement chaque joueur : c'est le travail d'un vrai sélectionneur (et pas d'un guignol comme celui qu'on vient d'avoir).
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