Si je t'ai répondu :
Ce n'est pas parce que l'interprétation littérale est la plus répandue qu'elle est la plus juste.
Non ça ne répond pas à ce que je dis, encore une fois.
Ce que je dis, c'est la méfiance à devoir garder quand à cette interprétation du fait de son application quasiment systémique (allant des délits de blasphèmes à la mort des apostats / athées) dans tous les pays où l'Islam régit la société civile en tant que pouvoir temporel.
Que ce soit la plus juste ou pas selon ton point de vue ou celui de ceux qui l'appliquent comme telle (très majoritaires de part le monde, bien que comportant des nuances dans la sanction) importe peux. C'est une question à la fois de précédents et d'applications concrètes contemporaines (en particulier par les fameux "savants" ce mot me fait toujours rire dans le contexte mais passons).
C'est d'ailleurs un problème structurel commun à toutes les religions lorsqu'elles sont d'application temporelle. La laïcité elles ne connaissent pas vraiment au sens où on l'entend en tant que gouvernance. Bien sûr que le croyant pris individuellement peut penser autre chose, mais on parle de comportements sociaux de masse.
Tout ramener à l'interprétation individualiste est une ineptie, seules des lois d'applications générales et offrant une sécurité juridique permettent d'empêcher ces comportements issus des fondements même des religions et de leurs dogmes car ils sont surannés et doivent être réinterprétés (ce qui n'est pas toujours possible).
D'où l'émergence des concepts de laïcité et sécularisation (les deux allant de paire) qui sont liés à la persécution des protestants en France. Puis étendus au judaïsme, agnostiques et athées par le courant humaniste.
D'où l'importance de protéger ce qui est une chance pour tous, même si certains veulent l'affaiblir parce qu'ils perçoivent la laïcité comme une limitation à la façon de vivre leur foi. La foi personnelle ne doit pas s'imposer aux autres.
- Blasphémer doit rester autoriser.
- Choisir sa façon de croire
- Choisir ses moeurs dans les limites de la légalité (et ça va de l'orientation sexuelle à l'égalité homme/femme)
etc.
PS : pour Ali et le soufisme, non c'est la triste réalité. Ils ont été persécutés par de nombreuses autorités sunnites. Mais bon, on s'en fout je te disais juste que le soufisme pour un sunnite, c'est pas forcément son point de vue.