Comme ça a été dit, au final ceux qui font des raccourcis trop rapide genre "jeu vidéo = violence" ou autre connerie le feront toujours, on s'en fout que les médias peuvent relayer des conneries, ceux qui pensaient déjà ça continueront à le penser et voilà. L'intérêt c'est d'offrir aux professionnels un moyen d'aider des personnes en difficulté en creusant des pistes pour en découvrir les causes. Si rien que le point de vue des professionnels sur tout ça peut changer, ça sera déjà un grand pas, et qu'importe ce que le grand public peut changer.
Quelqu'un de malade, et je parle pas ici d'addiction au jeu vidé, mais mettons schizophrène, il s'en fout que certaines personnes puissent croire les clichés ou les idées reçues qui sont véhiculés sur ça, genre personnalité multiple, être plusieurs dans sa tête ou autre, tant que le professionnel qui le suit sait comment réagir et connait le problème.
(on peut aussi ici parler d'addiction aux jeux d'argent par exemple)
Le message de Kami80 est très intéressant.
Quant au message de N3x0, je ne sais pas si lui même sait vraiment ce qu'est une addiction en fait, malgré le fait qu'il essaie de faire entendre que ce sont les autres qui n'en connaissent pas le sens. Je dis pas que tout le monde le connait, et on peut certainement se tromper ou en avoir une vision que parcellaire mais tu te trompes également à mon avis alors.
Sur le premier point, tu dis que ça peut être appliqué à d'autres centres d'intérêt, et effectivement, mais on a jamais dit qu'il n'y a avait pas possiblement d'autres addictions qui ne sont pas encore prise en compte dans le CIM.
Certains ont parlé du sport par exemple, et peut-être qu'en effet certaines personnes peuvent être addict au sport, à vouloir trop en faire, tout le temps, sans réussir à se contrôler et risquant de se mettre en danger.
Car là, ce point, c'est ça. Ne pas réussi à s'arrêter, céder trop facilement à ses envies de jouer, jouer sur des périodes de temps vraiment trop importantes, etc...
Et je pense que, comme beaucoup, tu ne dois pas imaginer la bonne échelle. Non, le gros joueur de MMO ne va pas être considéré comme un addict. Si tu adore passer des heures sur ton jeu vidéo préféré, ne t'inquiète pas, les gens en blouse blanche ne vont pas venir t'enfermer à cause de ça. Si tu parviens à t'arrêter quand tu en as envie, si tu sais faire autre chose même quand t'aimerais jouer, etc... Malgré le fait que tu puisses tout à fait passer tout un week-end sur un jeu par exemple.
Il faut bien faire la séparation entre savoir s'imposer des limites, se contrôler, et jouer même de façon intensive mais ponctuellement, à quelqu'un qui fait que ça tous les jours durant x mois !
Sur le 2nd point, là aussi, il faut bien prendre en compte comment cette activité prend le pas sur les autres. Tu parles de "sortie en boite", si tu le fais tous les soirs, risquant et compromettant ta vie affective, familiale, professionnel, oui, tu peux être addict. Ce n'est pas parce que ce n'est pas officiellement reconnu dans le CIM que tu ne peux pas être touché par ça, comme l'addiction au jeu vidéo pouvait déjà être traité AVANT cette officialisation.
Je pense que s'ils l'ont officialisé, c'est parce que ça se répand (ou risque de se répandre) plus sur ces dernières années et celles à venir. Ton addiction à la boite de nuit, ce serait vraiment très rare, bien trop pour officialiser cette addiction de façon précise.
Si tu vas une fois par semaine en boite, même si c'est régulier, genre tous les vendredi, tu n'es pas addict. C'est une routine, mais si elle ne t'obsède pas, qu'elle n'impacte pas de façon négative ta vie à côté, c'est bon.
Là aussi, c'est une question d'échelle ou de spectre. Si tu fais que ça, ne vis que pour ça, ne pense qu'à ça, et allant avec les autres points, ne passant quasiment toute ta vie qu'à ça, ça peut complètement entrer dans un addiction.
Enfin, sur le dernier point, encore une fois, et je le précisais déjà dans mon précédent message, il va AVEC les autres. Pris seul, effectivement, ça ne suffit pas pour poser un diagnostic. Un sportif peut se blesser, comme un joueur peut parfois oublier de manger. Mais s'il met de côté sa vie professionnelle, familiale, etc... et qu'il passe tout son temps sur cette activité, tout en mettant donc sa vie à risque en terme de santé (pour le sportif ça peut être corps poussé à l'extrême, blessure à répétition, etc) oui, il peut y avoir addiction ! Et encore une fois, même si ce n'est pas dans le CIM, ce n'est pas obligatoirement impossible !
Pour le travail, ça a déjà été dit, mais il y a le burnout. Qui correspond vraiment à une addiction au travail. Ou une surcharge, un trop plein.
Les 3 critères vont ensemble. Un peu comme la dyade autistique pour le TSA (ou syndrome d'Asperger). Tu peux avoir un ou 2 traits, plus ou moins marqués sans tombé dans la TSA, mais si tu as tous les critères et/ou plusieurs de façon très marqués, alors le psychiatre peut poser un diagnostic. Mais c'est trop simple de se dire "ah, mais moi aussi je "balbalabal" (un trait autisitique) alors je suis surement autiste." ou "ah mais moi aussi ça m'est déjà arrivé de blablabla (trait autistique) alors je suis surement autiste asperger". Sauf que non, si tu as un seul trait ou que ça t'arrives à l'occasion mais pas à tous les coups ou de façon très fréquentes, ça ne fait pas de toi un Aspie.
Ici c'est pareil comme je disais depuis tout à l'heure. Tu peux très bien jouer le week-end avec tes potes à ton MMO préféré, oublier de manger, sans être addict si le week-end du taf, tu sors voir tes collègues/amis pour boire un verre dans un bar ou faire une activité sportif, vois ta famille le jour férie à venir, etc...
Quant aux dernières phrases, je ne vois pas en quoi l'un ne peut pas aller avec l'autre... Oui certains jeux vidéo peuvent aider, oui la pratique du jeu vidéo peut être saine et développer les réflexes ou la stratégie par exemple. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas être addict...
C'est complètement débile et personne n'oublie les points positifs des jeux vidéos.
Il faut faire attention à pas vouloir surprotéger cette pratique hein.
Et donc pour la toute dernière phrase, bah j'espère que mes exemples auront été assez parlants. Car elle est là la différence. MAIS, cela peut très bien touché d'autres pratiques ou centres d'intérêts. Juste que pour le moment, ils ne sont pas officialisé. Ce qui ne veut absolument pas dire qu'ils ne sont pas traités.
(si tu vas voir un psy en lui expliquant que tu ne peux pas t'empêcher d'aller en boite de nuit, que tu les écumes toutes, que ça te bouffe la vie, que tu fais rien d'autres, tu dors la journée pour y passer tes nuits, etc... le psy va prendre ça tout autant au sérieux qu'une autre addiction, je t'assure. Sauf si c'est un psy de merde)
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