Recherche Mëryl Désespérément

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-Bien, fit l'elfe avec un sourire si j'ai raison, on dormira au sec pour ce soir...
Si je me trompe, on devra sûrement négocier avec les propriétaires des lieux...
Dans ce dernier cas, un peu de d'exercice ne nous fera pas de mal!

Puis l'elfe continua sa marche vers les falaises...
La caisse ne devait pas peser plus d’une cinquantaine de kilos, le plus encombrant était de monter la passerelle avec ses jambes pour seuls appuis. Lina descendit dans la cale, les seuls reflets de lumière provenaient de torche suspendue à l’armature du navire. Avec le grincement lugubre de la coque, on pouvait aisément croire que cet endroit était hanté. La semi-elfe avança dans le fonds de la cale, la ou la lumière n’était plus qu’un faible firmament et ou elle parvenait difficilement à se frayer un chemin. Lina déposa la caisse a coté de celle qui lui ressemblait et prit le chemin du retour pour en chercher une autre lorsque qu’une boite attira son attention. Son regard aurait pu vagabonder ailleurs mais cette caisse se trouvait dans sa ligne de vision. Elle n’était pas plus spéciale qu’une autre, rien qu’une caisse normale. La barbare regarda à droite et a gauche, seul le grincement du navire était perceptible. Elle se faufila entre les sacs et les containers puis, patienta que ses yeux se fassent à la semi-obscurité. Ce contenant était scellé, des clous aussi grand que sa main étaient plantés grossièrement, comme si quelqu’un l’avait refermée avec précipitation. Qu’avait il dedans ? Et surtout pourquoi cette caisse attirait son attention ? Elle mis ceci sur le compte de son instinct de barbare, sa curiosité féminine elle n’y croyait pas trop. Aller au devant des ennuis était le meilleur moyen de s’en procurer. Elle souleva sa jupe de cuir et détacha la dague qui pendait à sa cuisse, après avoir remis une mèche de ses cheveux, elle glissa la dague dans une interstices et fit une traction de la main pour entrouvrir le couvercle. Non elle n’était pas curieuse. Pas du tout.

Un craquement qu’elle atténua en posant sa paume sur le dessus du couvercle et elle jeta une œil à l’intérieur.


- Par Bhalla !S’exclama t’elle. Ses yeux fixèrent les objets présents dans la caisse, un sentiment de dégoût et de répugnance monta en elle
- Des esclavagistes ! Sa voix mourut dans le fonds de sa gorge comme elle prit un collier de chaîne et une petite lance magique qui donnait une décharge électrique paralysant ainsi les éventuels mutins. Elle connaissait assez ces objets pour en avoir eu l’expérience. Le bas de son dos était parsemé de quelques cicatrices provoquées par cette pique. Un an à goûter cet instrument et à porter ce collier, attachée à une roue qui n’en finissait pas de tourner. Elle avait certes gagné en vigueur et en force surtout, c’était un corps athlétique qu’elle possédait, la chaleur du soleil qui lui avait donné ce teint hâlé. Un bruit la tira de sa rêverie, quelqu’un descendait. Lina referma la caisse comme elle put puis se retourna au moment ou deux marins l’interpellèrent.
-
- - Héla ! Toi ! Tu penses te tourner les pouces ? Y’a d’autres caisses qui t’attendent en haut ! Et dépêches toi tu dois payer ton voyage !

Les mâchoires de la jeune femme se crispèrent, ses yeux verts fixaient l’homme qui venait de lui parler, Puis elle glissa sa dague de nouveau dans l’étui. Elle prit le chemin de la sortie non sans bousculer le marin qui sourit lorsqu’elle le croisa. Elle grimpa à l’échelle en laissant traîner son regard vers les deux gaillards.

- Hé hé..elle est vraiment bien roulée moi je dois dire ! Et puis ta vu ses jambes ?
- Ouaip.. Mais moi je tenterai rien avec tant qu’elle est pas solidement attachée Ricana le second Elle risque de te prendre ce à quoi tu tiens le plus !
- le premier marin baissa les yeux et regarda son entrejambe, puis il déglutit. Ouaip t’as raison, vas y monte je te rejoins !

Le marin laissa filer son compagnon en avant et regarda l’endroit ou la rashméne se tenait auparavant. Il s’avança et scruta la caisse. Un sourire se dessina sur son visage comme il remarqua la caisse qui venait d’être ouverte.

- Je me ferai un plaisir de te passer ce collier a ton cou ma toute belle et d’utiliser cette pique à Rothé sur ton corps. Je vais prévenir le capitaine..

Il monta les escaliers, un sourire torve sur le coin des lèvres.
Séréna eut le temps de feuilleter plusieurs ouvrages dans la bibliothèque de son ami. Celui-ci avait récupéré une formidable collections de manuscrits sur Alvencys et son histoire ! La plupart était couvert de notes dont la magicienne reconnut Raptou comme l'auteur. Il mettait en exergue les détails erronés en recoupant les différents écrits.
La plupart des récits était selon lui trafiqués. Les auteurs de ces livres étaient tous des scribes de renom vu l'encre qu'ils utilisaient mais surtout, ils accompagnaient leur signature du sceau de Yavanhus ! Ces ouvrages n'étaient autre que de la propagande destinée à tenir les nobles par un joli tissu de mensonges...
Mais il devait bien y avoir un fond de vérité sinon Raptou ne s'y intéresserait pas autant !


- Mes livres te plaisent ! Demanda soudain le voleur, faisant sursauter son amie. Tu serais surprise du nombres de vérités cachées on peu trouver dans ces ouvrages ! Presque autant que de stupides ragots d'ailleurs...

Le voleur avait un large sac sur son dos. Dans l'ombre de la porte, la magicienne devinait plus le voleur qu'elle ne le voyait. Il avait revêtu son armure enchantée et la cape elfique qui lui avait remise Amlaruil. Ses talents renforcé par la magie de son équipement le rendait aussi "visible" qu'une ombre...

- Allons-y ! fit-il gaiement, surprenant une nouvelle fois la magicienne. Sa voix venait de la gauche. A une dizaine de mètre de la porte. Il l'avait quitté sans que Séréna s'en rende compte.

Les deux amis prirent la direction du palais et Séréna les téléporta à la forteresse. Joshua attendait déjà dans la salle du pentacle, prêt au départ...


- Bien le bonjour seigneur mage ! salua Raptou. Nous y allons ?

- Attendez ! coupa Séréna visiblement inquiète. Eleldor ne vient pas ? Vous l'avez prévenu ?
- Bien le bonjour Maître Nain, répondit il a rapetout avec un sourir. Je suis désolé Séréna... dans ma précipitation je n'y ai pas pensé... de plus eléldor ne semblait pas être en très grande forme quand je l'ai vu avec guillaume et naphylis...
*Peu après le départ de Naphylis, Eléldor était parti à la recherche de Joshua mais dans un chateau qu'il ne connaissait pas du tout, il dû trouver quelqu'un pour le guider ce qui fit avec beaucoup d'entrain un jeune serviteur qui n'avait pas arrêté de lui bourrer le crâne avec son "immense" savoir sur les "oreilles pointues". Bien que celui-ci le conduit assez rapidement à la salle du pentacle, il avait rapidement regretté d'avoir recouru à son aide. C'est donc avec joie qu'il le quitta, alors que l'adolescent lui ouvrait la porte de la salle.
Il entra au moment même où Serena demandait s'il avait été prévenu.*

- On s'en va sans me prévenir maintenant ?*fit-il avec un sourire mi figue mi raisin*
Les trois compagnons continuèrent de marcher sous la pluie battante jusqu'à la nuit tombée. Le climat était des plus triste et les sinistres falaises qui bordaient la forêt n'avaient rien de rassurantes. Les trois aventuriers devaient jouer des pieds et des mains pour faire passer leurs chevaux à travers les routes escarpées.
Le chemin qu'avait choisit l'elfe n'était pas des plus pratiques mais il les protégeait à la vue d'éventuels guetteurs sur les hauteurs.
Darcia, Elordil et Rkanjar avançèrent ainsi pendant plusieurs heures avant de mettre finalement pied à la paroi rocheuse qui les surplombait de toute sa hauteur.
Les compagnons attachèrent leurs montures à une solide branche et se mirent à explorer les lieux.
Ils ne leur fallut pas moins de quelques minutes pour trouver une large grotte assez profonde.
L'elfe sourit puis entra discrètement dans ce refuge inespéré.
Il n'avait pas fait quelques pas que le drow repèra plusieurs silhouettes massives qui se mouvaient dans l'obscurité.
Elordil sortit prestement de la grotte et rejoignit ses compagnons à l'extérieur.
Alors qu'il leur racontait ce qu'il avait vu, un des chevaux hennit puis s'ébroua.
Un terrible hurlement s'ensuivit et plusieurs créatures humanoïdes au teint verdâtre bondirent hors de la caverne avec force de cris et de jurons.
Des orcs!
Alors qu'ils allaient assaillirent les trois compagnons, les créatures pillèrent net en aperçevant l'elfe noir.
Pendant plusieurs secondes, les orcs observaient les compagnons sans montrer autre chose que des regards de haine mêlée de crainte. Puis un orc plus massif que les autres s'avança et désigna Elordil d'un doigt crasseux.


-Quoi toi vouloir, démon des profondeurs!?

-Un abri pour la nuit. fit l'elfe d'un ton doucereux
Je vous promet que l'on sera partit à l'aube!

-Toi peux rester ici pour nuit, démon, mais pas les créatures avec qui toi voyage!

-Je souhaite pourtant qu'ils m'accompagnent. répliqua Elordil, toujours diplomate malgré l'atmosphère tendue

-J'ai solution! fit l'orc avec une lueur maligne dans le regard

-Laquelle?

-Un de vous combattre moi! Je suis Gorneihm, champion du clan de la lance brisée et tueurs de géants!
Un de vous me combattre et si vous gagner, vous passez tout le temps que vous voulez dans grotte...

-Mais si vous perdre, continua l'orc avec un sourire cruel nous vous tuer lentemment.
Hum... qui relève défi de Gorneihm?
Mariko Hanagakari s'en voulait terriblement. Comment avait-elle pu se laisser abuser ainsi par un vulgaire humain ! Son désir de voyager et de visiter Féérune l'avait fait commettre une terrible erreur. Faire confiance au capitaine de ce navire n'était pas l'acte le plus brillant de sa carrière de vierge des batailles...

Elle se retrouvait maintenant enchaînée à fond de cale avec d'autres pauvres hères prisonniers comme elle, en compagnie des rats et d'une odeur vraiment insupportable pour une semi-esprit des rivières comme elle...

Sa lointaine Kara-Tur n'était plus qu'un souvenir, et ses espoirs de recouvrer sa liberté s'amenuisaient d'heure en heure. Où pouvait donc être Higesori à l'heure actuelle ? Elle savait qu'aucun de ces rustres de marin ne pouvait se servir de sa lame enchantée sans y perdre et son âme et sa vie, mais l'idée d'être séparée de son katana lui minait le moral plus qu'autre chose...

Mais le pire était à venir. D'après le roulis, le bateau devait avoir quitté Eauprofonde et faisait route vers le sud par la haute mer. Son estomac vide faisait des bonds dans son ventre, et la tête lui tournait. Comme bien des autres esclaves, Mariko vomit. La blancheur de son kimono n'était plus qu'un souvenir, et d'ailleurs, il avait été déchiré à maints endroits, révélant sa peau autrefois soyeuse et fraîche déjà couverte de crasse...
Un sourire illumina le visage de la magicienne alors qu'elle se jetait au cou du rôdeur et l'embrassait tendrement. Lorsqu'elle s'écarta, son sourire ne la quittait pas...

- Tu viens avec nous n'est-ce pas ?
*Le rôdeur se laissa faire avec plaisir et rendit son sourire à Serena.*

- Tu ne te souviens déjà plus de ce que je t'ai dit ? Là où tu iras, tu n'auras qu'à tourner la tête pour me voir, bien sûr que je viens avec vous !

*L'air maussade qu'il avait quelques minutes auparavant avait tout bonnement disparu.*

- Tu me présentes ton ami ?*demanda-t-il en posant les yeux pour sa première fois sur Raptou.*
- Raptou est le nain le plus discret que je connaisse... Certes notre première rencontre fut plutôt tendue mais depuis nous sommes les meilleurs amis du monde ! Dans une ville comme Calimport, il est le meilleur allier qu'on puisse rêver. Les bas-fonds, il connait et il saura nous mener là où il faut pour trouver ce que nous voulons.
" Vous êtes prêts ?
Rka s'avança devant l'orc et le toisa de toute sa hauteur. Une aura maléfique l'entourer et ses yeux turquoises malveillants suffisaient à traduire le sourire sous l'étoffe de sa tunique. De sa voix sombre et tranchante, il ou elle ajouta:

-Je suis un démon des âmes, je me ferais un plaisir de relever votre défi.
Un sentiment de peur assaillit l'orc pendant un bref instant mais il se reprit vite sachant qu'il était le meilleur guerrier de la tribu.

-Combattons alors! fit l'orc avec un sourire mauvais

Ses congénères s'écartèrent pour laisser de la place aux duellistes. Les deux compagnons de Rkanjar reculèrent à contre coeur, répugnant à laisser leur ami dans une dangereuse situation.

-Toi mourir, démon des âmes! cracha Gorneihm d'un ton moqueur

Un orc qui se tenait près de lui lui tendit deux lourdes haches que Gorneihm prît avec brutalité.

-Prend arme et tue moi!

Sur ces derniers mots, l'orc bondit avec une célérité surprenante pour un être de sa carrure et abattit ses deux haches de chaque côté de son adversaire.
Une manoeuvre d'intimidation qui faisait toujours son effet, mais pas sur Rkanjar...
-Ton âme sera mienne, guerrier orc! lança le personnage d'ombre après avoir jeté un coup d'oeil à ses compagnons.

Un faisceau de lumière jaillit de la pomme de sa main et se transforma en un immense cimeterre à deux mains. Il ou elle savait que le combat ne serait pas facile mais il avait un atout que l'orc n'avait pas, c'était l'intimidation. Son aura démoniaque flottait autour de l'arène comme une chape d'ombre. Il se campa de trois quart, l'arme plaquée sur son bras lame vers le plafond, dans une attitude comme s'il n'était pas en position de combat. Il attendit alors patiemment l'attaque de son adversaire.
Rka faillit être déstabiliser par le cri mais l'orc avait réagi exactement comme prévu. Il évita le premier coup, se fit toucher par le deuxième, faisant couler son sang de son épaule droite mais il réussit malgré tout à se glisser derrière son adversaire en ajoutant d'un ton narquois:

-Derrière toi joli coeur.

Mais l'être sombre avait présumé de l'agilité du guerrier qui se retourna et le toucha à la tête avec son coude. Rka fut projeté en arrière, l'orc n'attendit pas et fendit l'air de ses deux haches. La cape se rabattit mais il n'y avait plus personne. Le cimeterre trancha l'air et fendit en deux la tête de l'orc. Une demie-elfe apparut alors et se pencha sur la dépouille, une boule de lumière s'en échappa et fut capturée par la main de l'étrangère qui la referma.
Elle avait les cheveux châtains foncés et ses traits, bien que fins comme ceux des elfes, avaient quelque chose d'indéfinissable. Elle ramassa sa cape d'ombre et la revêtit de nouveau avant de rejoindre ses compagnons.
Les orcs regardèrent, stupéfaits, le corps désormais inerte de leur champion.
Il n'aurait jamais pensé le voir un jour vaincu,
par une femelle en plus!
Après que Rkanjar eût abattu leur chef, les orcs empoignèrent nerveusement leurs armes et scrutaient les trois étrangers avec des regards luisants de rage...


-Joli coup! fit l'elfe noir avec un sourire quand Rkanjar les eût rejoint

Puis Elordil s'avança vers le cadavre de Gorneihm et ramassa les deux haches.

-Comme votre champion l'a annoncé avant le combat, dit l'elfe, haussant la voix nous pouvons rester autant qu'ils nous plaira.

Elordil brandit les deux armes du défunt Gorneihm.

-Qui veut être le chef de cette tribu à présent?

Plusieurs orcs se bousculèrent pour saisir les deux armes des mains de l'elfe mais ce dernier les en dissuada d'un regard sévère.
Quand le calme fut revenu, Elordil tendit les deux haches au seul orc qui ne s'était pas rué vers lui.
Ce dernier était assez âgé et aucune hostilité ne se lisait dans son regard infiniment las.
Il saisit les deux armes de sa tribu puis inclina légèrement la tête en signe de paix.
Les trois compagnons allaient enfin pouvoir goûter à une nuit de repos.


-Ces chevaux! fit le drow en désignant leurs montures Ils sont à nous et ne sont pas à manger.
Alors si il y en a un qui y touche, je lui couperai les deux mains!

Le message comprît, les trois aventuriers s'installèrent dans la grotte qui leur était assignée.
Rka se traîna sur un rocher et entreprit alors de soigner ses blessures, la plaie à l'épaule était assez vilaine mais elle se soignera au moins. Quant à la tête, elle savait qu'elle s'en remettrait dans quelques jours. Dans l'histoire, c'était surtout la cape qui avait le plus pris et heureusement.
L'elfe s'approcha de Rka et lui tendit une petite fiole contenant un étrange liquide rougeâtre.

-Cela devrait vous soigner. lui fit le drow en souriant
Le goût n'est pas très agréable mais c'est très efficace.
-Merci, fit-elle en grimaçant de douleur sous l'étoffe.

Elle prit la fiole du bras gauche et le but, effectivement, elle se sentit soudain mieux avant de le féliciter:


-C'était finement jouer Sieur Elordil, sans votre négociation, ils nous auraient attaqués de concert...
-Oui et si il y a une chose en quoi j'ai confiance, c'est la parole d'un chef, qu'il soit orc ou pas.
Je pense que nous pouvons dormir sur nos deux oreilles pour cette nuit mais je vais poser quelques runes de garde à l'entrée de la grotte, juste au cas ou...
Je vous suggère de vous reposer, cette potion fait mieux effet avec une bonne nuit de sommeil.

L'elfe s'inclina puis retourna à sa besogne...
Lina s’activait à aider les marins pour sortir le bateau du port, plusieurs matelot montait sur la vergue de misaine puis s’aider du mât pour détacher la voile. Le bateau, poussé par les rameurs quittait nonchalament le quai, déjà le capitaine hurlait ses ordres à ses hommes pour que le navire puisse prendre rapidement les flôts et ainsi le grand vent. Le navire sous l’impulsion des rames vira de babord, le roulis imprimait son mouvement d’oscilliation sur la coque. Lina du s’accrocher à ce mat pour ne pas tomber dans la mer, elle se souvenait de grimper sur les montagnes de son pays à l’extrême Sud de la Rashménie, s’aggriper au rocher était une chose, se tenir à un mat de misaine en était une autre, il fallait faire avec le roulis et bientôt le tangage du navire.

- Hohéé ! Du mat ! Déééétacheeeez le grand hunier ! ! ! La voix du capitaine brisait le vent, Lina et d’autres marins s’exécutérent, la barbare se rattrapa de justesse comme la voile descendit d’un seul coup, elle jeta un regard noir au chef de groupe qui n’avait pas prévenus de la manœuvre, lequel lui sourit de toutes ses dents. C’était certain, il l’avait fait exprés, elle en était sure.

Depuis quelques temps, Lina avait remarqué un comportement bizarre chez certains marins, maintenant qu’ils avaient quittés le port d’Eauprofonde leur mine se faisaient plus détendue. Les ustensiles qu’elle avait dénichés dans les caisses pouvaient en être la cause. L’esclavagisme était proscrit et punit fermement dans la cité des splendeurs. Après tout, peu lui importait, tout ce qu’elle voulait c’était de quitter la partie Nord de Féérune, le reste, elle s’en fichait totalement.

Après avoir accomplie les manœuvres necessaires pour sortir le bateau du port, la semi-elfe descendit le mât en se laissant glisser. Elle attérit sur le pont et le capitaine la héla.


- Hey ! Vient donc ici j’ai quelque chose à te demander. Elle s’approcha. Dis moi, dans la cale j’ai deux ou trois bouteille de vin spiritueux, ca…te dirait de venir boire un verre dans ma cabine ? Si ca te dit les bouteilles sont en bas..
- J’ai pas soif.
- Et bien tu pourrai toujours me chercher les bouteilles, même si tu bois pas, j’en ai plus dans ma cabine moi je dois m’occuper des dernières manœuvres.Continua le capitaine visiblement déçus du refus de la barbare. Elle opina d’un bref signe du menton et descendit les marches qui menaient à la cale, elle ne vit pas le capitaine faire un signe à deux de ses hommes, deux puissants gaillards qui lachérent les cordes d’ammarages pour suivre la Rashméne.

Cette soute était toujours aussi sombre et grincante, maintenant que le bateau avait quitté le port, le tangage venait s’ajouter au roulis et cela amplifiait le son. Une lanterne basculait, repandant une faible lumière dansante, faisant chavirer les ombres fantomatique sur les bords de la coque intérieure. Lina s’avanca et chercha les caisses de vins, elle avait vus les marins les monter et les caser dans le coin. Son épée dans son dos la gênait. Elle se baissait par moment pour ne pas s’accrocher sur les poutres. La poupe ne devait plus être loin. Un bruit attira son attention, un toussotement, faible et sourd à la fois, cela ne venait pas de cette partie du bateau. Elle cru d’abord que son imagination lui jouait des tours, ce bateau pouvait receler diverses créatures ou même des esprits. Elle n’avait peur de personnes, aucune bête ou homme, mais les esprits c’était autre chose, elle les combattaient si besoin était, mais la seule pensée de ces formes dénuée de vies lui hérissait les cheveux. Elle combattait sa peur par son courage et son épée, cela lui suffisait. Le bruit se fit plus distinct et elle se baissa pour remarquer une planche branlante. Le bruit provenait de la. Elle colla son oreille légérement pointue sur le sol et entendit plus distinctement les râles et autres toussotements. L'odeur de sueur lui emplissait les narines, se pouvait il que ?? Des esclaves ?? Elle se releva brusquement puis se retourna pour se retrouver face a face avec deux gaillards aussi bien taillés que des statues de bronze, un poing l'atteignit à sa joue, le coup fut si violent qu'il l'a fit voler dans les caisses, sa tête cogna contre le pommeau de sa lourde épée. Lorsqu'elle ouvrit les yeux elle sentit du liquide sur le coin de sa bouche, le sang avait fini par couler, les deux formes au dessus d'elle rigolaient, puis la dernière chose qu'elle vit ce fut deux mains qui s'approchait de son corps. Impuissante, l'odeur de sueur lui rappelait des choses, la brulure de l'étreinte du fer sur son cou. Le seul mot qui s'échappa de sa bouche fut celui-ci.


- Non...

Elle sombra dans l'inconscience la plus totale
Mariko leva la tête au moment ou quelqu’un soulevait la trappe menant à leur prison. Un grand gaillard descendit le premier, piétinant sans ménagement un pauvre gnome qui tentait vainement d’échapper aux larges bottes du marin. Un corps inerte fut glissé par l’ouverture et récupéré par l’homme qui la déposa sur le sol et commença à lui entraver pieds et poignets avec des fers.

Malgré l’obscurité, Mariko cru reconnaître la barbare rencontré des mois auparavant dans un camp de prisonniers tenus par des sorciers rouges de Thay. La semi-esprit rampa tant bien que mal vers le marin pour vérifier si le roulis ne lui avait pas donné de visions, mais non, aucun doute n’était possible, c’était bien elle. Elle ne se souvenait pas de son nom, mais l’image de cette demi-elfe s’évanouissant dans la nuit était restée gravée dans sa mémoire.

Alors que le marin s’escrimait sur les fers, Mariko aperçut le manche d’une dague qui dépassait de la botte de l’homme. Réfrénant un haut le cœur, elle approcha sa bouche du manche de l’arme et s’en saisi avec les dents, puis, lentement, retourna à sa place, dissimulant la dague sous ses fesses.

Puis elle attendit que l’homme, aidé par son complice remonte et s’en aille, un plan germant dans sa tête.


OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO

A des lieues et des lieues du port d’Eauprofonde, l’esprit de Mëryl s’enfonçait dans les entrailles de la terre, furetant dans le gouffre que devrait traverser un jour Joshua et ses compagnons…
Saemon s'approcha du bastingage et s'y accouda.
Qu'il était bon de respirer l'air du large!
Bientôt, le jeune voleur arriverait à Calimport, riche...
Saemon, sur les conseils d'un de ses amis, avait inflitré le seul navire en direction du Calimshan.
Son ami lui avait affirmé que des esclavagistes s'y trouvaient, et là ou il y a des esclavagistes, il y avait de l'or...
Pourtant, le jeune homme n'avait pu trouver l'endroit ou l'or était planqué, ni même la cachette ou le capitaine dissimulait ses esclaves.
Un cri retentissant le fit sursauter!
Le capitaine se tenait derrière lui un fouet à la main.


- Tu n'es pas payé à rien faire! Alors tu a intérêt à bosser si tu ne veux pas rentrer à Eauprofonde à la nage.

-Pas la peine de vous énervez, capitaine! répliqua le jeune voleur avec un sourire Justement, j'allais m'y remettre.
Hum... vous avez besoin d'un service?

-J'ai besoin d'une paire de bras pour emmener ça dans ma cabine. le capitaine désigna un petit tonneau près du mât

Voilà l'occasion! pensa Saemon

-Bien chef. J'y vais de ce pas!

Saemon souleva le tonneau puis l'emmena dans la cabine du capitaine.
Par chance, elle était déserte. Nul autre présence que la sienne...
Le voleur se mit alors à fouiller méthodiquement les quartiers du capitaine. Il trouva diverses babioles ainsi que quelques plans mais rien de très intéressant.
C'est alors qu'un reflet attira son attention.
Le voleur s'approcha alors d'une armoire dont la porte était entrebaîllée.
Plusieurs armes y étaient exposés.
Mais ce n'est pas cela qui intéressait tant le jeune homme.
Parmi tous les modèles d'armes, se trouvait un monocle magnifiquement décoré.
Les contours du verre étaient cerclés d'or et un pâle reflet bleuté y subsistait.
Une trace incontestable de magie!
Le voleur s'empressa alors de l'essayer et observa la cabine du capitaine à l'aide du monocle.
Rien n'avait changé, excepté un coffre noir qui n'était pas là auparavant.
D'une taille assez imposante, Saemon ne le sortirait jamais seul.
Malgré ça, le voleur crocheta le serrure puis jeta un oeil à l'intérieur.
Une bonne quantité de joyaux ainsi que des pièces d'or s'y trouvait. De quoi vivre à l'abri du besoin pour le restant de ses jours!
Saemon referma le coffre puis remit tout en place dans les moindres détails.
Le voleur regagna ensuite le pont en essayant de trouver un moyen de sortir ce coffre.
De toute évidence, le jeune homme n'y arriverait jamais seul.
Il pouvait mettre un des marins dans la confidence mais le risque d'être trahi était trop grand.
L'intégrité des marins semblait sans faille...
Peut être pourrait il convaincre la jeune barbare de l'aider?
Saemon savait que la nouvelle n'était pas appréciée.
Et elle le leur rendait bien!
Le voleur chercha la jeune femme du regard mais ne la trouva point.
Il questionna donc plusieurs marins mais personne ne savait ou ne voulait répondre.

Soit! se dit il à mi voix Je me renseignerais moi même.
Higesori s'était retenu à temps ! Lorsque la porte de l'armoire s'était ouverte, il avait cru que c'était le capitaine, mais, à sa grande surprise, un jeune voleur s'était tenu devant lui. Le Katana bavard avait alors entrevu un espoir de ce sortir de ce mauvais pas dans lequel, une fois de plus, Mariko les avait fourré...
- Je suis enchanté de vous connaître, Raptou *sourit puis se tourne vers son aimée* Il me manque juste mes lames ! Celle que Guillaume m'a prêté puis jamais repris *sourit* et peut être avez vous une épée courte qui traîne dans les parages ?
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