Lina s’activait à aider les marins pour sortir le bateau du port, plusieurs matelot montait sur la vergue de misaine puis s’aider du mât pour détacher la voile. Le bateau, poussé par les rameurs quittait nonchalament le quai, déjà le capitaine hurlait ses ordres à ses hommes pour que le navire puisse prendre rapidement les flôts et ainsi le grand vent. Le navire sous l’impulsion des rames vira de babord, le roulis imprimait son mouvement d’oscilliation sur la coque. Lina du s’accrocher à ce mat pour ne pas tomber dans la mer, elle se souvenait de grimper sur les montagnes de son pays à l’extrême Sud de la Rashménie, s’aggriper au rocher était une chose, se tenir à un mat de misaine en était une autre, il fallait faire avec le roulis et bientôt le tangage du navire.
- Hohéé ! Du mat ! Déééétacheeeez le grand hunier ! ! ! La voix du capitaine brisait le vent, Lina et d’autres marins s’exécutérent, la barbare se rattrapa de justesse comme la voile descendit d’un seul coup, elle jeta un regard noir au chef de groupe qui n’avait pas prévenus de la manœuvre, lequel lui sourit de toutes ses dents. C’était certain, il l’avait fait exprés, elle en était sure.
Depuis quelques temps, Lina avait remarqué un comportement bizarre chez certains marins, maintenant qu’ils avaient quittés le port d’Eauprofonde leur mine se faisaient plus détendue. Les ustensiles qu’elle avait dénichés dans les caisses pouvaient en être la cause. L’esclavagisme était proscrit et punit fermement dans la cité des splendeurs. Après tout, peu lui importait, tout ce qu’elle voulait c’était de quitter la partie Nord de Féérune, le reste, elle s’en fichait totalement.
Après avoir accomplie les manœuvres necessaires pour sortir le bateau du port, la semi-elfe descendit le mât en se laissant glisser. Elle attérit sur le pont et le capitaine la héla.
- Hey ! Vient donc ici j’ai quelque chose à te demander. Elle s’approcha. Dis moi, dans la cale j’ai deux ou trois bouteille de vin spiritueux, ca…te dirait de venir boire un verre dans ma cabine ? Si ca te dit les bouteilles sont en bas..
- J’ai pas soif.
- Et bien tu pourrai toujours me chercher les bouteilles, même si tu bois pas, j’en ai plus dans ma cabine moi je dois m’occuper des dernières manœuvres.Continua le capitaine visiblement déçus du refus de la barbare. Elle opina d’un bref signe du menton et descendit les marches qui menaient à la cale, elle ne vit pas le capitaine faire un signe à deux de ses hommes, deux puissants gaillards qui lachérent les cordes d’ammarages pour suivre la Rashméne.
Cette soute était toujours aussi sombre et grincante, maintenant que le bateau avait quitté le port, le tangage venait s’ajouter au roulis et cela amplifiait le son. Une lanterne basculait, repandant une faible lumière dansante, faisant chavirer les ombres fantomatique sur les bords de la coque intérieure. Lina s’avanca et chercha les caisses de vins, elle avait vus les marins les monter et les caser dans le coin. Son épée dans son dos la gênait. Elle se baissait par moment pour ne pas s’accrocher sur les poutres. La poupe ne devait plus être loin. Un bruit attira son attention, un toussotement, faible et sourd à la fois, cela ne venait pas de cette partie du bateau. Elle cru d’abord que son imagination lui jouait des tours, ce bateau pouvait receler diverses créatures ou même des esprits. Elle n’avait peur de personnes, aucune bête ou homme, mais les esprits c’était autre chose, elle les combattaient si besoin était, mais la seule pensée de ces formes dénuée de vies lui hérissait les cheveux. Elle combattait sa peur par son courage et son épée, cela lui suffisait. Le bruit se fit plus distinct et elle se baissa pour remarquer une planche branlante. Le bruit provenait de la. Elle colla son oreille légérement pointue sur le sol et entendit plus distinctement les râles et autres toussotements. L'odeur de sueur lui emplissait les narines, se pouvait il que ?? Des esclaves ?? Elle se releva brusquement puis se retourna pour se retrouver face a face avec deux gaillards aussi bien taillés que des statues de bronze, un poing l'atteignit à sa joue, le coup fut si violent qu'il l'a fit voler dans les caisses, sa tête cogna contre le pommeau de sa lourde épée. Lorsqu'elle ouvrit les yeux elle sentit du liquide sur le coin de sa bouche, le sang avait fini par couler, les deux formes au dessus d'elle rigolaient, puis la dernière chose qu'elle vit ce fut deux mains qui s'approchait de son corps. Impuissante, l'odeur de sueur lui rappelait des choses, la brulure de l'étreinte du fer sur son cou. Le seul mot qui s'échappa de sa bouche fut celui-ci.
- Non...
Elle sombra dans l'inconscience la plus totale
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