Recherche Mëryl Désespérément

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En effet. Je suis à sa recherche. Je l'ai connu il y a quelques temps de cela, et un ami que nous avons en commun m'a dit de commencer mes recherches par ici.

Il toisa l'elfe une ou deux secondes. Et se courba légèrement afin de se présenter.

Je suis Bael Morn Al'Seer Al'Khadrim, maître d'arme à Shou-Lung, et dernier survivant du clan des 13 Lances de l'Anauroch. Cependant de ce côté ci des montagnes, on me nomme Darcia.
Enchanté de faire votre connaissance, dame Fröhnir.


Il toucha de sa main droite son coeur, sa bouche et son front et se releva, fixant l'elfe de son oeil valide.
Cette jeune elfe à un joli minois pensa-t-il ... ça ne m'étonne pas que Delroth l'ai choisit pour amie ...


Sauriez-vous où je pourrais trouver mon ami, je vous prie ? Cela fait quelques temps que je le cherche, afin d'évoquer les souvenirs du passé.
« - Ceci est une longue histoire ami de mon ami, mais hélas je me dois de la commencer par la fin. Venez, allons nous asseoir à cette table. » Dit l’elfe en entraînant Darcia et Elordil à la table voisine de l’étrange personnage encapuchonné.

« - Delroth est… allé rejoindre… l’élue de son cœur. »

Fröhnir fit une pose, guettant la réaction de Darcia. Il fut un temps où elle lui aurait annoncé froidement la nouvelle, mais aujourd’hui, elle suivait les élans de son cœur qui battait de nouveau dans sa poitrine. Mais le sacrifice de son ami était une plaie qui n’était pas cicatrisée, et alors même qu’elle observait la réaction de ses interlocuteurs, elle senti les larmes frapper à l’huis de ses yeux…
Elordil n'avait jamais connu Delroth, même au temps ou il était encore un des principaux lieutenants de Bregan d'Aerte. Il ne l'avait jamais croisé mais avait déjà entendu diverses rumeurs sur son compte.
Elordil était comme Delroth ainsi que de rares drows qui avaient réussis à fuir les horreurs d'Ombre-Terre sans y perdre leurs âmes...
Une larme sillonna la joue d'Elordil tandis que Fröhnir achevait sa phrase, les larmes au bord de ses yeux magnifiques...
Arrivé dans la chambre de Séréna, Joshua la vit triste et songeuse. Il voulait éviter de la brusquer, mais la situation était urgente en son coeur, il alla lui parler a voix douce et basse.

- Séréna... je te déranges pas ? Je suis désolé de faire irruption comme ça, mais je dois me rendre à Calimport... Je suis sûr d'y trouver des informations sur l'endroit où se trouve Mëryl...

Je me disais que tu y était allé pendant assez longtemps et que tu pourrais peut être m'y téléporter... Je comprendrais si tu refuse...

Il la regardait espérant une réponse positive.
Pleurer n'était pas dans les habitudes de Darcia, c'est pourquoi il ne versa pas de larmes. Cependant la tristesse se lisait sur son visage, regardant ses mains cramponnée sur son hast-épée.

Je lui dois bien plus que la vie. Sans lui j'aurais eu bien plus qu'un oeil crevé ... je serais peut-être même toujours en train de supplier pour qu'on m'achève.

Il ferma l'oeil, se remémorant sa fuite de Menzoberranzan en compagnie de Delroth, Druss et En'Dariell. Lorsqu'il était revenu à la surface, il avait retrouvé Salambô et il avait cru que dorénavant s'en était fini des malheurs. Malheureusement la fin n'était pas aussi heureuse qu'il ne l'escomptait.

Et ... pourrais-je savoir comment ? A-t-il au moins une tombe décente ?

La colère montait petit-à-petit en lui. Il n'avait pas été là pour rendre la pareille à Delroth ... il n'avait pas été là pour l'aider. Il avait trahi son ami en le laissant seul. Maintenant il était mort et il ne pourrait jamais plus tenir sa promesse.

Dites moi au moins qu'il n'est pas mort en vain .... Et cette phrase ressemblait plus à une supplication qu'à une question, cependant il ne pouvait empêcher sa voix déjà grave de s'enrouer. Son oeil bleu pétillait intensément de colère et de chagrin.
... il n'avait pas été là ...
"- En vain ? Non, je puis vous assurer qu'il n'a pas donné sa vie pour rien. Il l'a donné en échange de la mienne, et de la destruction d'un dangereux artefact qui menaçait Féérune toute entière. Son souvenir restera gravé en moi jusqu'à ce qu'Arvandor m'appelle et même au-delà, soyez-en assuré. Nous avons enterré son corps dans un temple abandonné dans le désert de l'Anauroch, dans la région de la Lame."

Puis Fröhnir se retourna sur sa chaise, ses épaules s'affaissèrent et... elle se moucha bruyamment ! Alors qu'elle allait se retourner, essayant de faire bonne figure, elle aperçut encore une fois l'étranger où était-ce une étrangère ? qui la regardait de sous sa profonde capuche.

"- Oui ?"
La magicienne tourna la tête vers son ami et Joshua cru se perdre dans l'infinie mélancolie de ses yeux émeraudes. Un moment il eut l'impression de regarder le ciel étoilé. Il secoua la tête et vit la magicienne bouger les lèvres... elle lui parlait.

- ... aiderais à la retrouver, soit sans craintes !

Le mage qui s'était agenouillé devant Séréna la vit se lever. La nouvelle détermination qu'il lut dans son regard le mit mal à l'aise. Il espérait avoir bien fait de lui en parler...

Et alors qu'il revoyait Mëryl dans la forêt de Myth Drannor, perdu dans ses souvenirs, il entendit Séréna qui préparait ses affaires.

* * * * *

N'y tenant plus, Naphylis jeta un coup d'oeil à ses armes et partit rejoindre le mage, jetant un regard entendu à Guillaume.
Celui-ci soupira et se retourna vers le rôdeur.


- Eleldor ?
- Non rien...

Ah les chagrins d'amour !

Naphylis rejoignit rapidement la chambre de Séréna à l'étage. Il trouva Joshua assis sur un petit tabouret près de l'étude, et la magicienne, son sac de voyage sur le dos. Il remarqua qu'elle avait mit sa ceinture de composante et vu comment elle portait sur ses hanches, Séréna était prête pour une longue expédition...


- Puis-je savoir ce qui sa passe ici ! s'énerva le maître-lame. Depuis quand nous cachons-nous nos problèmes ? Si l'un d'entre nous a besoin d'aide, c'est ensemble que nous le résolvons !

Il y eu un silence, puis Naphylis repris :

- Joshua ? Séréna ?
La capuche se tourna vers Fröhnir mais seuls ses yeux perçants et un coin de menton d'une peau claire mais ombragée furent percevables. Sentant qu'elle s'adressait à lui ou elle, une voix sombre et mélodieuse lui répondit:

-Pardonnez mon indiscrétion, j'écoutais votre histoire et me voilà bien de vous interrompre. Je vous en prie, continuez, ne faites pas attention à un simple voyageur de passage.

Il ou elle accompagna ses paroles d'un geste de salut et reprit sa position de départ, telle une statue de tissus.
-Je vais devoir repartir pour Calimport! annonça Elordil d'un ton brusque J'ai des affaires à régler.
Plus rien ne me retient sur place à présent...

L'elfe noir posa une main sur l'épaule de Darcia et le regarda droit dans les yeux.

-Je vous remercie pour le coup de main tout à l'heure et.. si je puis vous rendre la pareille, faîtes le moi savoir.

Elordil s'apprêta à partir mais pilla net devant Fröhnir.

-Cher Fröhnir, ce fut un plaisir de vous rencontrer. il s'inclina
Pourrais- je vous demander un menu service?

Tout en parlant, Elordil scruta l'inconnu avec méfiance, de peur d'indiscrétion...
-C'est à propos d'une femme... commença tristement le drow Elle se nomme Katsuko. Elle est originaire des régions orientales de Kara-tur. Il est possible qu'elle repasse par cette charmante ville dans quelques temps. Si vous l'apercevez, dîtes lui qu'Elordil est reparti pour Calimport et que c'est à cet endroit qu'elle me trouvera. Mon auberge se nomme "La dague d'argent"...
Les jointures blanchies par l'effort de tenir son hast-épée afin de maîtriser la colère qui bouillait en lui, Darcia regarda le Drow.

Si cela ne vous dérange pas, je vais me joindre à vous. Il n'y a plus rien qui me retienne ici, et je n'ai encore jamais visité Calimport.
Cependant ....
il se retourna vers Fröhnir .... j'aimerai connaître le récit de la mort de Delroth, afin d'aller honorer sa dépouille quand je retournerai dans l'Anauroch. Si cela ne vous dérange pas ....

M'accordez-vous ce délai, Elordil ?
dit-il à ce dernier.
*Eléldor laissa partir Naphylis, sans chercher à comprendre ce qu'il se passait. Il reposa de nouveau son menton sur son torse et resta là à attendre, contemplant les flammèches qui le faisaient penser à son enfance, sans qu'il ne sache pourquoi ...*
« - Bien, comme il vous plaira. Mais il s’agit d’une histoire guère plaisante j’en ai peur… »

Fröhnir fit un signe au tavernier pour qu’il leur apporte de quoi boire, puis, alors que les ombres s’allongeaient et que la nuit tombait sur le Théâtre des Illusions et que l’on allumait un grand feu dans la cheminée, l’elfe se lança dans son récit :

« - J’ai rencontré Delroth à Calimport justement. Nous étions à la recherche de cristaux composant un artefact maudit convoité par un Démon. Il était assis dans une taverne, à l’écart, seul. A l’époque je ne craignais personne, alors la présence d’un drow à cette table m’avait semblait être la place la moins dangereuse de tout l’établissement !

Nous avons lié conversation, puis, de fil en aiguille, Delroth nous a accompagné dans notre quête. Lorsque nous avons dû affronter le Démon, ce dernier, dans un ultime sursaut machiavélique emporta notre ami dans les abysses. J’appris plus tard qu’il l’avait cédé aux servantes de Lloth, et c’est dans les geôles de Menzoberranzan que je le retrouvais. J’avais moi aussi été kidnappé par les matrones. De fidèles amis vinrent nous délivrer, et… » Fröhnir sauta délibérément le passage où elle acceptait de devenir une tueuse drow aux ordres de Liriel Baenre, la sœur de Delroth. Elle fit une pause et termina sa bière en regardant passer une bande de musiciens qui aller occuper la scène du Théâtre.

« - Je retrouvais Delroth plus tard, lorsque j’essayais de détruire le Fléau des Plans. Hélas, la confrérie du désespoir était sur ses traces, et notre périple fut long et douloureux. Il perdit la vue, mais vainquit néanmoins ses adversaires. Malheureusement, lorsque nous nous apprêtâmes à détruire l’artefact, il nous manquait toujours un ingrédient : un sacrifice. Delroth était très affaibli, mais malgré ça, il s’opposa à ce que je me tue et mit fin à ses jours sur l’autel, permettant ainsi au Fléau des Plans d’être à jamais détruit, sauvant Féérune d’une grave menace, et me libérant d’une malédiction ancestrale. Son geste fut d’une telle grandeur, qu’il restera toujours gravé en moi. »

Fröhnir s’était tût, mais elle voyait l’intérêt et l’excitation briller dans de nombreuses paires d’yeux tout autour d’eux. Elle ne s’était pas souvent exposée ainsi en pleine lumière, il y a peu, elle aurait fait comme l’étrange personnage de la table d’à côté, elle se serait fondue dans l’ombre… Elle goûta quelques secondes le silence qui s’était fait dans la salle, puis demanda :

« - J’espère que la fin héroïque de Delroth vous conforte dans l’opinion que vous aviez de lui, dit-elle à Darcia quant à vous Elordil, je ferais part de votre message à votre amie si elle daigne paraître à Eauforte un de ces jours. Allez-en paix mes amis, et une fois à Calimport, saluez le remplaçant du Pacha Pook pour moi, dites-lui qu’un jour peut-être, Fröhnir se rappellera au bon souvenir de sa guilde. »
Un sourire ourla les lèvres du drow quand Fröhnir mensionna Pacha Pook et sa guilde de gredins.
Elordil les connaissait, ayant déjà eu affaire eux par le passé, mais cette simple phrase souleva plusieurs questions quelques peu inquiétantes dans l'esprit du drow.
"La dague d'argent" avait t'elle été dissolue?
Un leader téméraire aurait il prît le contrôle de sa guilde durant son absence prolongée?
Quels dangers se présenteraient à lui une fois à Calimport?
Malgré ses inquiétudes, Elordil conserva sa bonne humeur.


-Je lui transmettrais vos salutations...
La silhouette avait écouté l'histoire en silence et se leva à la fin avant de s'approcher d'Elordil:

-J'ai entendu dire que vous vous rendiez à Calimport, l'aventure semble dangereuse, permetteriez vous à un humble mercenaire de se joindre à vous? Je sais manier les armes et l'Art malgré une maîtrise de celui-ci quelque peu douteuse.
-Je n'y vois aucun problème. fit l'elfe surpris par cette demande Votre présence sera la bienvenue dans ce petit groupe.
Mais sachez ceci, ce n'est pas sur la route que le danger sera le plus mortel mais à Calimport, si mes soupçons sont bels et biens réels...

-Dame Fröhnir, j'espère que nos chemins se croiseront dans les temps à venir! puis à l'attention de ses deux compagnons Je vais acheter des chevaux et des vivres, je reviens vous chercher ici, prenez votre temps...

Sur cette dernière phrase, Elordil quitta l'auberge d'un pas léger.
Quand il eût passé la porte, l'elfe chuchota un mot de pouvoir et son déguisement festif s'envola pour laisser place à une sombre cotte de maille dont aucune lumière se reflettait. Deux épées battaient les flancs de l'elfe et un manteau qui se fondait dans les ombres qu'il portait sur les épaules...
- Je vais a Calimport et Séréna a accepté de m'y téléporter car elel connais mieux la ville que moi... ce fut tout ce que dit l'elfe avant de sortir de la piece. Quelques instants plus tard il revint un sac au dos et une lettre a la main.

- J'y vais car je crois pouvoir y trouver des informations sur la localisation de Mëryl... Il soupira quand il prononça ce nom.

- Pourrais tu me rendre un service ? S'adressant a Naphylis.
Elordil, qui tenait les trois chevaux par la bride, se dirigeait vers le théâtre. Les trois étalons lui avaient coûté plus de deux cents pièces d'or, sans parler des provisions. Le drow avait dû sacrifié une bonne partie de sa bourse mais les chevaux étaient si magnifiques et si robustes que finalement cette acquisition en valait la chandelle.
L'elfe confia les chevaux au palefrenier de l'auberge et déposa les provisions du voyage dans sa chambre.
Puis il retourna voir ses compagnons qui l'attendaient à l'auberge en compagnie de Fröhnir.
Il s'approcha de leur table et s'inclina gracieusement...


-Voilà, tout est prêt.
Souhaitez vous partir de nuit ou à la première heure de l'aube?
L'individu de noir pencha un peu la tête sur le côté comme pour réfléchir:

-Je suggérerai le voyage de jour, même si l'ennemi peut nous voir, nous pourrons le voir aussi. Certaines créatures de la nuit ont une vue plus développée que nous...
Fröhnir se leva et fit mine de s'étirer comme si elle était fatiguée. Les elfes ne dormant pas, elle n'avait aucune envie d'aller se coucher, mais elle se demandait où était passé Sano et escomptait rentrer à la boutique au plus vite pour lui passer un savon...

"- Et bien je vous souhaite bon voyage à vous trois, il est temps que je m'en aille."

Puis, elle se dirigea vers la porte et au dernier moment se retourna, faisant voler sa longue chevelure dorée...

"- Oh messieurs, si lors de vos pérégrinations vous rencontrez une elfe me ressemblant et se nommant Mëryl, dites-lui que sa soeur est inquiète pour sa santé et l'attend avec impatience à Eauforte. Merci."

Puis elle ouvrit la porte et disparue dans la nuit tel un fantôme... ou un voleur habitué des ombres.
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