Recherche Mëryl Désespérément

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Séréna prit la tête de l'expédition, cherchant Raptou du regard. Joshua suivait non loin et Eleldor fermait la marche, sur le qui-vive.

Lorsqu'ils pénétrèrent dans la grande salle, Joshua et Eleldor furent étonné par le luxe des lieux. Plusieurs alcôves s'enfonçaient de part et d'autres, fermées par de grandes tentures de velour. Les tables, toutes de chaîne massif s'étallaient sur une centaine de mètres carrés et derrière le bar, des verres étaient même allignés sur des étagères au lustre impécable. Il y avait là un couple, la tête enrubannée dans leur keffir, et deux pilliers de bar, en grande conversation avec leur double...

Le barman soupirait, affalé sur son bar lorsqu'il vit les nouveaux venus. Se redressant précipitemment il s'élança vers les nouveaux clients, s'inclinant devant eux.


- Bienvenu, bienvenu, bienvenu ! Il se frotta les mains et fit un large geste pour souligner la taille de son auberge. Un verre ? Un repas ? Une chambre ?

- Tout çà et plus encore ! le coupa Séréna, avant qu'il ne puisse débitter son couplet de vendeur !

Le regard de l'homme s'éclaira. Il montra une table assez grande pour trois et invita les elfes à prendre place. Il passa sa main dans sa barbe noire plutôt fournie et attendit que tous soient bien assit.
De l'autre côté de la salle, le couple regardait les nouveaux venus un peu trop fixement au goût de la magicienne.


- Alors, alors, alors ? Trois elverquists j'imagines ? J'en ai là un excellent qui me viens directement d'Eternelle Rencontre ! Foi de Onyk.

Mais alors qu'il s'éloignait déjà vers son bar, il se retourna et prit l'air pensif, fixant la magicienne...

- Je ne vous aurais pas déjà vu quelque part ?
Le capitaine remonta sur le pont en pestant devant tant de fierté alors qu'elles étaient la, pourrissantes a fonds de cale. Il s'essuya une dernière fois la joue puis hurla quelques ordres a ses acolytes. Il ne vit pas caché dans l'ombre le voleur qui se trouvait derrière les caisses, tout ce qu'il lui importait c'était maintenant de ramener son bateau à bon port et d'amasser un bon paquet d'or pour la vente de ces deux femmes. Le reste des esclaves serait vendu au plus offrant...


Lina de son côté fulminait, ces chaines étaient un affront pour sa nature rashméne, elle aurait voulut hurler sur le capitaine, lui faire dérouler ses viscéres sur le pont et nourrir les poissons du grand large, mais cette impuissance la rendait folle de rage. Elle jeta un regard à la semi-esprit, qui, imperturbable attendait qu'on la débarque à Calimport pour être vendue. Elle réajusta sa position puis essaya de se calmer en parlant un peu avec Mariko.


- Vous vous êtes fait prendre comment ?
« - Comme vous je suppose. Je voulais voir le monde. Quelqu’un avec qui je voyageais a dit que le Capitaine avait une bonne tête, je lui ai fait confiance. Mais cette « personne » a fait une remarque désobligeante sur l’entrejambe d’un des marins, et ils me sont tombés dessus. »

Mariko esquissa un pauvre sourire et réessaya de bouger pour atteindre avec sa dague la serrure de ses chaînes.

« - J’ai connu un voleur il y a peu que ces chaînes n’auraient pas retenu bien longtemps… si seulement l’un des membres de cette honorable confrérie pouvait passer dans le coin… » soupira la jeune femme…
Le voleur regarda passer le capitaine suivit de ses deux hommes. Lorsque ces derniers verrouillèrent la porte derrière eux, le jeune homme se frappa le front en jurant.

-Décidément c'est pas mon jour!

Saemon sorti le katana enchanté de son manteau et le tint devant lui comme si il s'adressait à une personne de chair et de sang.

-J'espère que ta vierge des "je sais plus quoi" en vaut la peine sinon je te jure que tu finira dans les forges des nains!

Le voleur ignora les insultes puis se dégagea des caisses ou il était dissimulé dans l'ombre. Il se plaqua sur le sol crasseux puis chercha la trappe avec une patience infinie, évitant ainsi d'alerter les gardes comme les esclaves...
Il n'était pas rare que ces derniers dénonçent leur "sauveur".
Quand le voleur l'eût trouvé, il crocheta la serrure sans difficulté puis ouvrit lentement la trappe.
Ses yeux, habitués à l'obscurité, pouvaient déjà aperçevoir les formes misérables et prostrées des esclaves.
Réprimant un haut le coeur, le jeune homme descendit dans la cale.
Aucun bruit ne filtrait de ses pas et tous les esclaves ne remarquèrent sa présence que lorsque le voleur dégaîna le katana.


-Bon... fit il en soupirant
Elle ressemble à quoi ta maîtresse?
La semi-esprit tourna la tête autant que possible pour voir qui parlait lorsque la voix du Katana s'éleva dans la pénombre :

"- Par les pustules de Cyric et la petite vérole de Kelemvor on n'y voit goutte ici Voleur, comment veux-tu que je la retrouve ?"

La lame se nimba alors d'une puissante aura lumineuse d'un rouge malsain qui innonda de lumière la petite cale.

"- Higesori ?!" s'exclama Mariko...
-Je ne t'ai pas demandé de la chercher mais de la décrire stupide lame!

Grâce à l'aura pourpre du katana, Saemon put reconnaître la forme athlétique de Lina qui se débattait comme une lionne et la silhouette gracieuse de Mariko qui s'était exclamée, une lueur d'espoir dans la voix.

-C'est ton nom? Hum...? C'est bien ton nom, n'est ce pas? fit Saemon à l'attention du katana Si c'est vrai, je te plains d'avoir un nom aussi stupide.

Les jurons du katana fusèrent mais le voleur l'ignora superbement.
Il s'approcha de Lina et la scruta pendant quelques secondes avant de porter son regard sur Mariko.


-C'est à vous? fit il en brandissant l'arme sous le nez du semi-esprit
*Eléldor coupa le début de conversation.*

- Pas d'alcool pour moi, juste de l'eau. Merci.

*Il tourna la tête vers les personnes qui les regardaient avec beaucoup d'attention et il leur rendit leur regard jusqu'à ce qu'il tourne la tête.*
- Quelle mémoire! s'exclama la magicienne, exagérant son ton à dessein. Je suis passée ici il y a un peu poins de cinq ans !

- Ah oui je me souviens ! Mais vous n'étiez avec d'autres personnes. Un guerrier et un nain dont je ne me souviens pas des noms... Vous avez passé quelques semaines dans mon auberge !

Et nous y avons dépensé une fortune ! se garda de dire Séréna.

- Ravie d'être dans vos bons souvenirs. Dites-moi ? Nous allons passer quelques jours dans les environs et nous cherchons un pied à terre tranquille.

- Vous avez trouvé ! Votre ancienne chambre est toujours là et prête à vous servir. J'en ai de très bien pour vos nouveaux amis...

- Hum oui... Vous m'aviez laissé une bonne impression la dernière fois ! Alors c'est d'accord.

L'aubergiste sourit de toutes ces dents puis reprit la direction de son bar, bousculant un ivrogne au passage.

- Donc deux elverquists et un verre d'eau...

- Oui tout à fait ! Mais dites-moi. Nous voulions profiter de la fin de journée pour visiter un peu la ville et...

Séréna marqua une pause pour laisser le temps à l'aubergiste de placer son couplet.

- ... De très jolies choses que nous avons par ici ! Les palais des pachas sont d'une beauté à couper le souffle. Je suis sûr que certains valent les tours de Mith Drannor... L'homme sembla soudain s'étrangler... puis vira au carmain. Euh.. soit dis sans vous offenser bien sûr !

- Ne vous en faites pas. Nos goûts sont certes différents mais je vous comprends... Mais dites-moi ? On m'a dit que le temple de Mystra était particulièrement beau !!!

- Le temple de Mystra ? Lequel ?
Au lieu de faire l'interessant, enlevez nous de ces chaines Cracha t'elle, ses yeux étaient réduits à deux fentes d'ou une lueur farouche parvenait à transpercer l'espace réduit de cette câle.

- Oh oui libérez nous ! Demanda le vieillard qui avait reluqué Lina quelques temps auparavant Nous sommes des pécheurs des iles Moonshae, nous avons des connaissances en navigation, cette carcasse est tout simplement plus grande qu'un bateau de péche, nous pourrions vous aider à le faire naviguer... Le sourire édenté du vieillard laissait apparaitre quelques caries et une haleine épouvantable. Lina fixa le vieil homme d'un regard neutre.

- Si ce que tu dis est vrai, il faut organiser la mutinerie sur ce bateau, Je suis forte, mais pas assez pour me battre à main nue contre un équipage entier dévoué à la cause d'un capitaine esclavagiste. Il me faut mon épée.
-Pas si vite, ma jolie! répliqua le voleur d'un ton conciliant
Je peux vous aider mais il me faut quelque chose en retour...

La barbare lui jeta un regard noir, s'attendant au pire.

-Voyez vous, j'ai découvert que ce cher capitaine avait des choses qui m'interessait... continua il sans se soucier du regard haineux de Lina Mais je ne peux pas sortir le cof.. cette chose tout seul.
Si vous faîtes le serment de m'aider à m'en sortir gagnant dans cette triste histoire,
je vous assure que je vous libère dès l'instant...
Lina grogna quelques mots incompréhensibles, mais du à contre coeur accepter la proposition du voleur.

- On libére les esclaves et je vous aide à sortir votre... chose ( )

Le regard du vieil homme fut reconnaissant, il jura pour sa part de les emmener ou ils voulaient puis Lina tendit ses poignets au voleur, elle le fixait pendant qu'elle parla à Mariko.

- Nous irons à Port Calim...Ca vous va ?
Mariko hocha la tête.

"- C'est là que je me rendais. J'avais envie de voir la mer et le désert. Mes voeux vont finalement être exaucés."

Puis, alors qu'elle tendais une main encore dans les fers vers le jeune voleur pour qu'il la délivre de ses liens, Higesori s'exclama :

"- Higesori a soif ! Higesori veut boire des âmes !" et la lumière rouge fut encore plus intense, filtrant à travers les planches disjointes du plafond de la cale...
-Bien, nous nous entendons! fit le voleur avec un sourire radieux Saemon tient toujours sa parole!

Sur cette phrase, le jeune homme planta le katana dans le plancher puis retira méthodiquement les chaînes qui entravait Lina à l'aide de son rossignol.
En moins d'une minute, le voleur fit sauter la serrure et débarrassa Lina de ses liens.
Saemon s'occupa ensuite des chaînes du vieil homme à côté de la jeune barbare puis de Mariko.
Quand la semi-esprit fut libre, le voleur lui tendit son arme.


-Tenez, il est bien trop bavard pour moi!

Puis le jeune voleur continua de retirer les chaînes des autres esclaves.
Mariko empoigna Higesori avec un vif plaisir. Son compagnon, même démoniaque lui manquait. Pendant que le jeune voleur qui s'était nommé Saemon s'occupait des autres prisonniers, Mariko entrepris de "retailler" son kimono afin d'être plus libre de ses mouvements.

"- Dès que l'occasion se présentera, je m'habillerais couleur locale. Higesori, sais-tu où se trouve l'épée de notre amie ?"

"- Tu veux parler de cette grande épée toute moche ? Le Capitaine l'a rangée avec les autres dans le râtelier qui se trouve dans sa cabine."

Mariko esquissa un sourire d'excuse envers Lina et se dirigea à pas de loup vers la trappe, guettant une arrivée inopportune...
-Non, ne faites pas ça! s'écria Saemon quand il s'aperçut que la jeune Mariko s'apprêtait à sortir par la trappe
D'une la porte est verrouillée et personne ici à part moi ne peut l'ouvrir.
Secondo, il y a encore des marins à l'extérieur. Avec cet étrange vêtement même crasseux, ils vous repéreront sans mal.

Le voleur libéra le dernier esclave puis s'approcha du semi-esprit.

-Je vous ai sauvé la vie à tous mais j'ai pas envie de perdre la mienne alors ne me faites pas regretter mon geste.
Prenez votre mal en patience et suivez moi!

Saemon posa son manteau sur les épaules de Mariko puis grimpa silencieusement à l'étage supérieur.
Il sorti son rossignol d'une de ses nombreuses poches puis entreprit de crocheter la serrure.
Après cinq minutes, l'oreille collée sur le porte, le voleur réussit à la déverrouiller. Il ouvrit la porte avec mille précautions et fit signe à Mariko de s'approcher.


-Vous voyez la porte l'autre côté du pont? fit il en désignant l'entrée de la chambre du capitaine C'est l'endroit ou crèche notre cher capitaine. Il possède pas mal d'armes mais ne risquez pas votre vie pour rien.
Ramenez celle de la barbare et revenez vite!
Nous en trouverons d'autres pour armer le reste des esclaves...
L'elfe posa une main sur l'épaule de Darcia puis l'invita à rentrer dans la grotte.

-Il n'est pas vraiment sûr de rester ainsi dehors avec tous ces orcs. Rentrons!

Les deux compagnons entrèrent dans la grotte en silence puis rejoignirent Rkanjar près d'une lourde pierre qui faisait office de table.
Elordil invita ses amis à s'asseoir puis débrocha deux succulents lièvres qui rôtissaient depuis quelques temps dans un rudimentaire fourneau en terre cuite.
L'elfe découpa rapidement les morceaux puis servit une part à chacun.
Les compagnons mangèrent avec appétit et se régalèrent.
Ils terminèrent le repas avec un excellent vin du Cormyr puis s'installèrent ensuite autour d'un feu. Ce dernier répandait une douce chaleur et ce n'était pas un luxe quand l'hiver approchait à grands pas.
Je décides moi-même de ce que je veux faire de ma vie et vous vous restez la !

Affirma Lina d'un ton sec en pointant son doigt sur le torse du voleur

- Ce n'est pas un voleur et surtout pas un homme qui va jouer les anges gardien pour ma personne.

La barbare resserra la lanière de cuir autour de sa tête puis repris le pendentif en ivoire avec une effigie de loup gris qu'elle avait cachée dans son pagne de cuir au niveau de la hanche. Elle se tourna vers l'équipage improvisé et intima quelques ordres.

- Quand à vous, vous attendez, vous ne sortez que lorsqu'on vous le dira, je sais comment fonctionne la prise de pouvoir sur ce genre de navire, celui ci est n'est ni plus ni moins qu'un "Pirate" pas un "Corsaire" Il suffit de couper la tête au serpent pour qu'il cesse de vivre. Et ainsi prendre le navire sans trop effusion de sang... Finit elle dans un rictus qui en disait long. Les pirates élisaient un capitaine par le cercle rouge, Les mutineries étaient chose courante mais le commandement d'un navire incombait directement à celui qui gagnait le duel du cercle rouge. C'était tout bonnement un cercle qui était tracé au milieu du pont, entre le mât de misaine et le grand mât. Il faisait rarement plus de 6 mètres de diamêtre et le challenger puis le capitaine se trouvait au milieu du cercle, le combat pour la prise de pouvoir se déroulait comme suit, il fallait qu'un seul vainqueur, c'était pas plus difficile que ca. Le choix des armes était à l'appréciation du capitaine en commandement. Le challenger se battait avec ses armes qu'il portait sur lui. Il fallait à tout prix que Lina retrouve son épée ou tout du moins sa dague.

La demi-elfe se tourna vers Mariko.


- Vous me suivez ?
-Je n'essaye pas de jour les anges gardiens! s'insurgea le voleur Et encore moins de vous donner des ordres mais j'espérais un peu plus de considération de votre part.

Saemon regarda brièvement par l'encolure de la porte.

-Et plus encore que vous... reprit il avec un léger sourire
je déteste les ordres!

La jeune homme rabattit son capuchon puis sortit prestement de la cale.
Rka prit seulement un verre d'eau et mangea peu, elle n'avait pas très faim ce soir. Comme entendu, elle mit au courant Lord Garcia de ses mutations étranges et de ses origines draconiennes et démoniaques. Puis, elle se s'assit, appuyée contre le mur pour dormir et enroulée dans sa cape sombre. Night, gardant son apparence de fennec noir, furetait les environs en faisant le guet, émettant parfois un son musical qui devait être son langage naturel.
Lina dépassa sa tête en dehors de l'écoutille pour apercevoir ce qui se tramait sur le pont. Des marins travaillaient sur le pont et la plupart des hommes discutaient à la proue du navire. Elle n'apercut pas le capitaine, il devait se trouver dans sa cabine ou alors à la poupe du navire. Elle referma précausioneusement la câle et redescendit les quelques marches qui menaient dans la réserve. Elle poussa quelques caisses et prit une toile de jute qu'elle enfila par dessus elle, puis donna une autre toile pour Mariko.

- Tenez mettez ca..

La barbare reprit ensuite le chemin vers le pont, la voie était libre, d'un geste souple, la Rashémene se glissa sur le pont suivit de prés par la semi-esprit. La nuit, froide et le vent de la mer soufflait à leurs oreille, les vagues s'échouaient sur la coque du navire, une nuit tranquille pour tenter de prendre le commandement d'un navire...Un regard à droite et à gauche lui permit de constater qu'elles étaient passée inaperçus. La toile recouvrait pratiquement tout le corps, cela ne leur permettait que de cacher leur féminité.

Quelques pas plus loin, un homme montait la garde sur l'escalier menant au poste de gouverne, Lina en était sure, le capitaine se trouvait dans ses quartiers. Elle fit signe à Mariko de rester la en mettant son index en face de sa bouche. Il fallait qu'elle tente le tout pour le tout. Se relevant de derrière une barrique de vin, elle fit glisser la toile sur ses épaules en prenant soin d'en dénuder une. Elle s'approcha avec un déhanchement à faire palir une femme du désert Tuigan puis, se posta en face du garde.


- Bonsoir... Dit elle avec un sourire, elle regardait le marin par dessous sa méche de cheveux qui lui tombait en face de son visage.
- Qu'est ce que vous faites la ? Le marin dégagea son coutelas et le pointa dans la direction de la barbare.
- Le capitaine m'a fait...Demandé dans ..sa cabine...
Elle découvrit une jambe et la déposa sur la première marche menant au pont de gouverne. Le marin ouvrit des yeux ronds comme des pommes puis desserra l'étreinte sur la garde de son coutelas, ce qui lui fut fatal. La moin droite de Lina se porta à la gorge de l'homme, elle serra de sorte que l'homme n'eut même pas le temps de pousser un hurlement, aucun son ne sortait de sa gorge, il s'étouffait. D'un peu plus loin, si quelqu'un regardait la scéne, on ne pouvait que discerner deux personnes dont l'une portait sa main sur la joue ou la bouche de l'autre. Le corps devint flasque, puis elle s'approcha de l'homme et le soutint, le ramenant sans difficulté dans la barrique ou Mariko se tenait.

- Nous pouvons y aller..

- Et ou comptez vous aller ? Cette voix était celle du capitaine, il se trouvait sur le pont entourés de ses deux hommes de mains, la voix était assez forte pour qu'un attroupement commencait à se former autour des deux jeunes femmes. Des hommes dépenaillés, tenant pour la plupart des gourdins, ils faisaient pitié a voir, mais obéissaient à leur capitaine. Lina les jugea quelques temps avant de prendre la parole. Elle jeta la toile sur le pont et déclara d'une voix ferme.

- Je suis ici pour défier le capitaine par la loi du cercle rouge !

Des murmures et des vombrissements, parfois des rires fusaient des hommes qui se trouvaient sur le pont. Le brouhaha cessa sur l'ordre du capitaine qui hurla de rire devant la demande de la Rashémene.

- Alors comme ca tu veux me défier ? Mais...sais tu que mes hommes sont totalement dévoués à ma cause ?
- Ta cause ? Regardes les ! Ils ressemblent à des mendiants, moi ! Je peux leur donner ce qu'ils veulent, ils auront à manger autant qu'ils veulent, l'or coulera à flot ! J'en veux pour preuve ta cabine, elle doit recéler de trésors inestimables ?

Le visage du capitaine blemissait, il regardait l'attroupement sur le pont et déja des voix de désapprobation à son égard montaient et commencaient à fuser.

- Tu dit des sottises femelle ! La loi du cercle rouge ne peut s'appliquer à des esclaves... Remettez la au cachots !

Les deux hommes de mains bougérent puis se figérent comme les autres marins se mirent en travers de leur chemin.

- Assez ! Cria l'un des marins Moi je dis que cette femme à raison, j'ai vu un gros coffre dans la cabine du capitaine j'ai voulu voir ce que c'était et regardez ce qu'il m'a fait
Il exhiba des marques de fer rouge sur son dos N'a ton jamais dit que tout ce qu'on ramassez était réparti équitablement au sein de l'équipage ?
- Ouaiiip !
- C'est vrai ca !!!
- Moi je peux vous donner le contenu du coffre ! Dit Lina en posant ses deux poings sur ses hanches Mais...par la loi du cercle rouge !
- Ouaiiip ! LA LOI DU CERCLE ROUGE !Une grande majorité de voix s'élevait du pont au profit de cette loi. Le capitaine engloba la scéne avec une rage folle, il devait se plier à cette loi sinon c'était se mettre tout l'équipage à dos, la mutinerie ne serait pas loin à ce moment la. Des hommes poussérent les gardes du corps et filérent dans la cabine du capitaine, Ils allaient mettre aux yeux de tous les richesses de celui qui les commandait depuis un certain temps à la vue de tous.

Lina de son côté considéra la scéne avec satisfaction, son plan fonctionnait à merveille. Des marins tracaient le cercle rouge sur le pont, pendant que le coffre du capitaine était mis en évidence à la vue de tous. La barbare se tourna vers Mariko.


- Donne moi une dague, et tache de surveiller ces deux lascars, ils ne vont pas en rester la. Elle désigna les hommes de mains qui étaient en grande discussion avec le capitaine qui jetait de temps à autres des regards à la barbare. J'espére que ce n'était pas ce coffre que ce voleur projetait de prendre, il va être sacrément décu de devoir partager, avec le monde qu'il y a, il ne va en retirer que des miettes.. finit elle dans un sourire qui découvrit toutes ses dents

Le marin qui avait décidé de parler du coffre se placa au milieu du cercle et se fit porte-Parole et juge. Il expliquait les régles du combat.
Quand la jeune barbare annonça que le capitaine détenait le coffre qu'il convoitait, le voleur se sentit soudainement mal.
Il jeta un regard noir à Linu et tout en pestant contre son geste.


-Maudite femme! lâcha il, la rage au coeur Elle n'a même pas tenu sa parole. J'aurais dû la laisser avec ses chaînes!

Saemon n'avait aucun moyen pour récupérer le coffre.
Premièrement, il était trop lourd pour lui et deuxièmement, les marins le surveillaient de près.
Il aurait dû savoir que ses plans n'allaient pas forcément tourné comme il le voulait.
Dégoûté, le voleur se percha sur le mât pour observer le duel en le capitaine et la barbare.
Même si il en voulait à Lina, il lui souhaitait de remporter le combat.
Mariko tendit la dague qu'elle avait subtilisé au marin à Lina, puis dégaina son katana et fit quelques moulinets avec suffisamment d'habileté pour faire réfléchir ceux qui pensait pouvoir approcher du cercle un peu trop près.

"- Cette fois-ci nous ne nous laisserons pas prendre par surprise." murmura-t-elle.

"- Ouais, même que le premier qui avance, je lui découpe les glaouis façon Higesori : en lamelles !"
Lina se placa au centre du cercle rouge, jetant au passage la toile qu'elle portait, au bas de ses pieds, elle regarda Mariko et lui fit un signe de tête, le capitaine soutenu par quelques marins rentra à son tour, il dégaina son sabre en faisant quelques moulinets, Lina rejetta sa chevelure rousse derrière son épaule, elle se cambra sur ses jambes, bras écartés, attendant l'assaut.

- Bien, que le capitaine décide l'issue du combat ! Fit le marin qui se déclarait juge.
- La mort ! Siffla le capitaine avec un rictus sur le coin des lévres
- Ce sera donc un combat a mort ! Commencez !

L'homme chargea sabre levé, sa lame rencontra la dague de Lina dans un choc métallique. La barbare exécuta plusieurs parade et ne fut pas mécontente de ne pas se battre avec sa lourde épée, ce capitain était un fin escrimeur et plusieurs fois elle se serait retrouvée avec le sabre entre les côtes de par la rapidité d'éxécution de cet homme. Après quelques assauts répétés, elle prit connaissance de la tactique du capitaine qui consistait à jouer sur la force plutôt que sur ses talents d'escrimeurs, l'utilisation du sabre ne lui permettait pas ou tout du moins diminuait le fait qu'elle se fasse embrocher de face. Les coups de taille étaient plus fréquent. De ce fait, elle pouvait anticiper les coups de sa dague.

Les marins hurlaient, conspuaient ou encourageaint les combattants, les deux protagonistes semblaient bouger de concert se déplacant parfois aux limites du cercle, esquivant de justesse la sortie, ce qui signifiaient par la mise à mort immédiate par les marins présents. La fougue de la jeune femme et son endurance commencait à prendre le dessus sur le capitaine qui pestait devant ses coups arrêtés alors qu'il était sur qu'ils allaient au but. Le sabre siffla les airs et entailla la joue de la barbare, un mince filet de sang coula presqu'aussi rapidement, elle profita de ce coup donné avec trop de force pour glisser sa dague sous le torse du capitaine, puis enfonca la lame profondément. Elle serra les dents puis remonta la lame. Les marins s'étaient tus, d'autres hurlaient victoire !

Lina leva sa jambe, la posa contre le bide du capitaine puis le poussa pour qu'il s'affalle sur le sol. Déja les deux hommes de mains du capitaine défunt tiraient leur lame en s'approchant du cercle pendant que Lina sous les acclamations de la plupart des marins désignait le corps.


- Jetez le moi à la mer...Execution !
Mariko effectua quelques moulinets avec Higesori et pris une pause, la lame au dessus de la tête, le bras gauche tendu devant elle, paume en avant.

Les deux sbires de l'ex-Capitaine eurent un temps d'arrêt, se regardèrent, puis baissèrent leurs armes, se livrant ainsi à la vindicte des marins qui les jetèrent sans ménagement à fond de cale, à la place des esclaves qui prenait enfin l'air depuis des jours et des jours d'enfermement.
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