[une histoire de vieille]
Je pense que cette vieille a aussi sévi par chez moi...
Je m'explique: PC en rade pour cause de pile CMOS morte (on en parle toujours, ça n'arrive jamais, sauf que là, ben oui), je vais donc acheter une Cr2O5 au monop' d'en bas de chez moi, et me pose dans la file d'attente.
Arrive donc une petite vieille rabougrie et édentée (le même modèle que Dez, 1m20 dépliée, bossue ridée, et un condensé d'aigreur dégageant de toute sa silhouette contractée), avec un sachet d'oignons, qui les agite devant mon nez en me faisant comprendre "G ke sa, laiss moi paC gro batar!" (oui, quand les petites vieilles rabougries ne parlent pas, je considère qu'elles parlent en langage SMS de banlieue).
Avec un grand sourire et un geste vers ma pile, je lui montre qu'elle est bien gentille, mais que je n'ai quasiment rien non plus, et qu'elle n'est pas plus pressée que moi de payer, vu qu'il est 15h27, que Derrick est terminé et que Question pour un Champion ne commencera pas avant trois bonnes heures, ce qui lui laissera le temps de rentrer chez elle et de commencer à fantasmer sur la crinière bouclée de Julien Lepers (oui, j'ai des gestes très volubiles).
La vieille me jette donc un regard noir et une malédiction de stérilité jusqu'à la treizième génération, puis, ignorant superbement ma réponse, va se coller devant ma prédécesseuse dans la queue, l'élimine d'un magistral coup de hanche en titane dans les genoux, et pose son sachet sur le tapis roulant dans le plus parfait mépris du concept de queue.
Je n'aurais pas été aussi interloqué par autant de sans-gène, je pense que je lui aurais effectivement refait la gueule à coups de tatane.
La prochaine fois, je vous parlerai du vieux connard du métro un jour où je m'étais retourné la cheville, et je conclurai par la même sentence que ce message:
Les vieux, faudrait les tuer des la naissance