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Mais où va l'orthographe ?
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Rha mais c'est pas drôle, je voulais répondre au sujet des dyscalculie et des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, mais Madee est arrivée.
Et puis je voulais aussi répondre à la question sur la méthode globale, et puis Madee l'avait déjà fait. Mais merdeuuuuuh, j'étais là la preum's ! Y'a trop d'orthophonistes ici... :/ Bon, sinon, j'ai retrouvé l'article de Sciences Humaines (numéro 214, avril 2010) : "Internet, allié de l'expression écrite ?" Je vous laisse lire. Il y a des points que je trouve assez effrayant dans cet article, mais c'est intéressant. |
29/03/2010, 20h38 |
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Citation :
Je ne pense pas qu'il faille supprimer la frontière entre l'école et le reste, et faire des exercices sur des blogs ou "rédiger un e-mail", ça ne servira à rien. Si les élèves le font tous les jours, ils vont juste faire quelque chose de pareil, sans chercher à comprendre, ça n'avance à rien. (En plus d'un point de vue personnel, j'ai toujours trouvé ça ridicule les profs qui essayaient -en se forçant- de faire in.) |
29/03/2010, 23h13 |
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Oui, voilà, ce sont justement les conclusions que je trouve effrayantes...
@ Madee : oui, y'a ceux qui "jouent à" et y'a ceux qui sont... |
29/03/2010, 23h16 |
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Drech[LostPassword] |
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Citation :
Ces deux méthodes devraient être utilisées essentiellement pour le déchiffrage et l'oralisation de l'écrit, mais elles sont, l'une comme l'autre, considérées, à mon avis à tort, comme suffisantes pour l'orthographe et la lecture. Si il y avait un lien direct et inaliénable entre l'oralisation et l'orthographe, les méthodes d'enseignement de l'écriture pour les sourds et muets seraient inexorablement vouées à l'échec, or l'expérience montre que ce n'est pas le cas. Pour faire simple: Méthode syllabique: M-A ça fait "MA" Méthode globale: MA comme dans maman Dans les deux cas, ça ne fonctionnera pas avec le mot maison, parce que ces deux méthodes ne sont pas des méthodes complètes d'apprentissage de la lecture. Et c'est bien là que le bât blesse. On n'enseigne pas la lecture à des mômes avec des recettes toutes faites, et l'industrialisation de l'école et la déstructuration des programmes ont complètement largué le système et ses acteurs. Du coup, on se retrouve avec des cas ahurissants comme celui cité par Madee. Il n'y a pas si longtemps, cette "dictée" aurait été décomposée en plusieurs exercices: 1. L'apprentissage d'une poésie et sa récitation sanctionnée à l'oral, pour le contrôle de l'assimilation du sens à travers l'interprétation, 2. Une dictée pour le contrôle de l'assimilation des règles d'orthographe et de grammaire, 3. Une rédaction pour le contrôle de l'assimilation des règles de ponctuation et l'entraînement à l'expression écrite Les exercices peuvent varier dans la forme (théâtre plutôt que récitation, rédaction d'un journal d'école plutôt que rédaction, etc...) mais ne devraient pas varier sur le fond. Or la surcharge des programmes du primaires, dans un contexte défavorable d'augmentation continue des effectifs, de réduction des moyens dans les écoles et de désorganisation du temps de travail, ont conduit à inventer des exercices qui sanctionnent des enseignements cumulés. A l'âge qu'ont les enfants, leur capacité d'attention n'est pas suffisante pour comprendre ce qu'on leur demande dans de tels exercices un peu fourre-tout (les orthophonistes me corrigeront si je me trompe). A ce stade là de délabrement de l'enseignement primaire, on est vers la fin des années 90. Là-dessus, on rajoute les effets dit de "l'enfant roi" qui conduisent au refus de l'échec scolaire (si l'enfant est en échec, c'est à cause de l'école et ni les enfants ni les parents n'y peuvent rien), au désaveu de l'expertise du corps enseignant, dans son sens large (c'est à dire y compris les orthophonistes, j'ai en mémoire le cas d'un élève de ma mère qui est allé consulté une dizaine d'orthophonistes différents jusqu'à ce que la mère soit satisfaite d'un diagnostic qui dédouanait l'enfant et son éducation de toute forme de responsabilité) et à la volonté de réussite scolaire à tout prix, qui aggravent les points précédents. Au final, on obtient l'espèce de grand n'importe quoi d'aujourd'hui. Le fait même qu'on en vienne à parler de méthode d'apprentissage de la lecture dans un sujet sur l'orthographe est symptomatique de ce grand n'importe quoi. Certes, écrire sans savoir lire, c'est impossible. Mais ce n'est pas en lisant qu'on apprend à écrire, c'est en écrivant. Or l'écrit a beaucoup perdu de son utilité dans les dernières décennies. On ne décrit plus, on prend une photo et on l'envoie par mail. On ne raconte pas ses sentiments, on colle un smiley à la fin de la phrase. Et si on a le malheur de faire trop de fautes, un outil (comme un correcteur orthographique) ou une bonne âme (dans les cas d'écriture collaborative) viendra les corriger. Si on ne pratique pas, on oublie. L'orthographe et la grammaire, ça n'est pas comme le vélo. Le sujet dont parlait Madee. |
30/03/2010, 02h48 |
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#260606
Invité
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30/03/2010, 09h28 |
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#260606 |
-Kratos-Aurion- |
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