Tout ce qu'on a, c'est un référentiel

Il y a peut-être un dieu derrière ou n'importe quelle autre puissance qui pourrait dire de façon absolue telle chose est bien et telle chose est mal, mais en tant qu'humain, tout ce qu'on a, c'est notre référentiel, qui nous dit que certaines choses sont biens et d'autres pas
Le point très important au niveau du référentiel, c'est qu'il est forcement relatif dans la mesure ou il y en a plusieurs.
Le même problème se pose au sujet de ce qui élève l'homme/esprit/âme, il n'y a pas un dieu pour te dire que c'est ça, il y a seulement des référentiels qui te propose des classements. Tu peux en choisir un, mais c'est important de réaliser que le voisin n'a pas forcement choisit le même (tu en donne un bon exemple en critiquant la société, il y a de toute évidence pas mal de gens qui ont choisit un système "de gain immédiat" parce que ça leur semble "bien", et ça l'est dans leur référentiel, mais ça ne l'est apparemment pas dans le tient)
Je ne pense pas qu'on puisse contester l'existence de multiples référentiels, tout le monde constatant bien qu'il y a des gens avec des avis différents et pas seulement faute d'avoir réfléchit au problème.
Par contre, on peut choisir ce qu'on fait avec ça. Il y a des gens qui décident que leur référentiels personnel est forcement le bon et qui vont aller essayer de l'imposer (par exemple, coloniser un autre pays met souvent ce genre de chose en oeuvre, des gens sont arrivés chez d'autres et ils ont tout chamboulé en disant que leur moeur, leur culture, leur religion, c'était mieux, quitte a tuer les récalcitrant pour motiver les autres).
Une autre solution, c'est de se dire qu'on a pas absolument besoin que tout le monde ai forcement le même référentiels que soi même.
Je ne suis pas convaincue en te lisant, parce que quand tu me parles de ta notion de justice ou d'âme, ça n'évoque rien du tout pour moi. Tu ressent que des choses sont bonnes, moi aussi d'ailleurs

, mais nos ressentit sont différents (parce qu'on a pas le même référentiels)
Un jour, j'ai découvert avec stupéfaction qu'il y avait des gens pour qui "être heureux" ça n'est ni un but ni suffisant. Je suis tombée de la lune, c'était tellement farfelu dans mon référentiel. Je ne comprenais pas comment une fois qu'on est heureux, ça pouvait être considéré comme insuffisant. Pour être honnête, je n'ai toujours pas très bien compris, j'ai juste finis par réaliser que ça dépend de savoir si on avait un référentiel qui se veut général ou non. Moi si je suis heureuse, c'est que je cadre avec mon référentiel. Mais si par exemple, tu penses qu'il faut élever ton âme, alors être "seulement" heureux, ça ne rempli pas l'objectif apparemment
Pour la punition, outre qu'on retouche au fait que la justice est aussi une chose relative, ça peut intervenir dans le cadre ou je sais parfaitement que je fais un truc interdit, que si je me fait prendre, il y aura une sanction, que je me fasse prendre et que j'ai la sanction. Et pourtant, même si ça me fait effectivement réfléchir (c'est pas très dur ça

) ça me fait réfléchir a comment ne pas me faire prendre la prochaine fois, comment éviter la sanction ou comment sanctionner le sanctionner. Et pourtant, du point de vue du sanctionner, la punition est tout a fait juste.
La seule chose qu'on puisse faire qui puisse avoir l'effet d' "élever mon âme" c'est essayer de m'expliquer en quoi ce que j'ai fais pourrais poser un problème dans mon référentiel et espérer très fort que ça ai un sens pour moi. Me dire "tu fais un truc très mal dans mon référentiel mais qui est complètement normal dans le tiens", ça n'a forcement pas de sens. Il faut plutôt me dire "est-ce que tu avais réfléchit à cet aspect? Est-ce que tu es a l'aise avec celui la aussi?", si la réponse est oui, alors tu peux punir tant que tu veux, ça ne risque pas de changer grand chose. Parfois, la réponse est non, je n'avais pas assez réfléchit et tout compte fait, ça n'était effectivement pas une bonne idée, et en ce cas, punir ne sert a rien, je ne le referai pas avec. Voir même pire, une punition risque me mettre de mauvaise humeur et de m’inciter très fortement à faire de la résistance.
Le gros problème étant que le résultat est aléatoire, le plus souvent, j'ai bien réfléchit avant, je le fais parce que je suis a l'aise avec l'idée, et donc punir ou pas punir, discuter ou pas discuter, ça ne va montrer qu'une chose, que je suis a l'aise avec l'acte et que la personne qui en discute avec moi ne l'est pas
On notera aussi que le "purgeage" de peine sert surtout a faire récidiver un nombre impressionnant de gens, il faut croire que la simple punition ne change pas grand-chose
Et non, je ne considère pas la confiance comme bénéfique, je la considère comme étant a mon goût dans le cadre d’une relation de couple (je ne suis pas exactement une personne confiante dans la vie de tout les jours

). Tout comme je considere la glace a la vanille a mon gout, mais sans pour autant la trouver bénéfique, ou trouver que tout le monde devrai manger de la glace a la vanille pour "élever son âme"
Pour le couple, il y a des gens qui décrivent ce que je fais (amants avec l’accord de mon compagnon et sans le moindre mensonge) comme de l’infidélité, parce qu’on a pris l’habitude de considérer que "monogame" et "fidèle" sont des synonymes, du coup, le corollaire va de soi, ne pas être monogame, c’est ne pas être fidèle.
Ensuite, tromper est dans notre culture parfaitement admissible, ça n’est ni un crime ni un délit. Tu risques une sanction si tu fraude dans le métro et que tu ne payes pas ton ticket a 1euro, mais tu ne risques rien du tout si tu trompes ton partenaire. Amusant non comme perspective pour quelqu’un qui essaye d’expliquer que c’est inacceptable

Plus drôle encore, ça peut même être perçut comme valorisant, un type qui les tombent toutes, c’est loin d’être systématiquement connoté négativement.
Ca, c’est pour la forme, et pour ce qui est du fond, j’ai vu des gens être très bien en couple en se mentant. Toi, tu te dis que mentir, ça doit pervertir leur âme, moi je constate juste qu’ils sont parfaitement heureux (régulièrement bien plus que d’autres personnes qui ne mentent pas) et que je n’ai rien a dire a quelqu’un qui est heureux sur la façon de gérer sa vie. Pour te dire a quel point je suis tolérante, je laisse même des couples avec un possessif et un possédé tranquillement dans leur coin, parce qu’aussi surprenant que ça me paraisse, il y a des gens qui sont bien comme ca, et je ne vois pas pourquoi j’irai essayer de les faire changer.
Tu ne peux pas partir du principe que le mensonge ne paye jamais et que ça rend malheureux, il y a bien trop de contre exemple de gens pour qui ça paye et qui sont heureux