Non, pas contre le smic du tout.
Je suis pour un smic à plusieurs vitesses, dépendant de facteurs géographiques, horaires ou sectoriels, tout en conservant comme base plancher le salaire actuel revalorisé bi-annuellement par l'inflation pondérée par des coefficients représentant les dépenses des ménages au smic.
Si on tient à l'idée du salaire minimum commun, on peut imaginer un système de primes qui s'ajouteraient au salaire, par exemple :
- un bonus "Paris" ou "ville chère"
- un bonus "grande entreprise d'un secteur sans risque de délocalisation", par exemple les employés de Macdo ou les vendeurs de Zara
- un bonus "entreprise abusant du temps partiel", genre toute entreprise ayant plus de xx% de sa masse salariale en temps partiel devrait les payer plus cher, etc.
L'avantage, c'est qu'on pourrait faire un smic sur mesure, donc plus facilement rectifiable en cas de connerie, fixé par une commission parlementaire aidée d'un comité de spécialistes.
Parcequ'aujourd'hui, si tu augmentes le smic de 10%, ça fera du mal à certaines boites. Pas à toutes, hein. Pas au Macdo du coin. Mais au petit restaurateur, y'a moyen.
Le danger, ça serait de déstabiliser l'offre de travail, mais, comme je le pense, malgré les objections, je suis persuadé que le smic tel qu'il est fait actuellement en France freine la progression des salaires en oblitérant les conditions d'une réelle concurrence. Le smic, c'est une immense entente tacite des acteurs économiques pour y coller au maximum.
Par contre, je suis totalement pour le principe du RMA, même si son application comme annoncée me semble douteuse.
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