Pour rebondir ce que dit le crapaud plus haut
Et oui, l'art de la dissertation est celui de masquer habilement ses lacunes.
gardez à l'esprit que la dissertation est un exercice artificiel, arbitraire, et que la question posée n'est qu'un prétexte. C'est le lieu où vous devez montrer que vous savez vous plier à un exercice abstrait (quel que soit le plan retenu, du moment qu'il est cohérent, par exemple), et vous en servir pour refiler quelques maigres connaissances bien mises en valeur. Ce n'est pas une thèse universitaire, mais un exercice de style.
Ainsi, j'invite mes élèves à procéder comme suit (en lettres, mais ça marche aussi en philo) :
- lire le sujet, le poser, réfléchir
- noter sur du brouillon les idées qu'on en tire
- noter par ailleurs les bons exemples, citations, noms d'auteur qui font bien, dont on peut parler sans trop se tromper
- reprendre le tout, voir ce qui répond à peu près la question
- trouver une problématique qui permette de refiler tout ça, raffiner le prétexte en quelque sorte
- faire une ébauche de plan où ça rentre sans que ça ait l'air trop artificiel (pourtant ça l'est, personne n'est dupe)
Ensuite, très important, commencer par la conclusion. Ainsi, on sait où on va, on ne risque pas de se perdre !
Après quoi, on reprend sa problématique, on réfléchit bien à une introduction qui appelle une telle conclusion, on fait en sorte que le début corresponde bien à la fin.
Enfin, y a plus qu'à rédiger en suivant son plan, en cochant au fur et à mesure : du simple coloriage.
Le plus difficile, c'est le squelette et ses extrémités : il faut passer du temps sur l'intro et la conclusion, d'une part parce que c'est que le correcteur regarde toujours le plus attentivement, d'autre part car ce sont les bornes de son propos, et si les bords sont bien nets, l'intérieur a des chances de tenir.
Une fois qu'on a bien sué, on est fatigué, on commence à manquer d'énergie, mais la rédaction est facile puisqu'on sait déjà de quoi on va causer.