Le pic de pétrole

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Wouha ! je ne m'attendais pas à autant de réponses


Bon, je vais essayer de donner mon avis sur les réponses qui m'interpellent le plus.

Pazhïa
Citation :
Il y a d'autres sources d'énergie nous savons tous que si elles ne sont pas utilisées à leur plein potentiel c'est uniquement pour des raisons économiques...
Pour ce qui est de l'utilisation du pétrole dans les matériaux c'est la même chose on pourra toujours le remplacer.
Ces sources d'énergie alternative ne sont non seulement pas utilisées parcequ'elles sont plus chères, mais aussi et surtout parcequ'elles sont moins efficaces (moins énergétiques, moins facilement stockables et utilisables, plus difficiles à mettre en oeuvre, etc) et surtout parcequ'elles ne remplacerons pas le pétrole en équivalence énergie (une seule énergie ne pourra pas le remplacer et c'est pour cela que l'on en développe autant à la fois (solaire, éolien, biomasse, etc)).
Le pétrole (plastique) n'est pas remplaçable dans les matériaux (enfin pas pour tout) ; les sacs plastique biodégradables par exemple contiennent 50% de plastique.

POlux
Citation :
Quand ca sera plus rentable de repasser au charbon, on y retournera.
Exacte, en gros on va retourner en arrière et il est bon de savoir que le charbon rejette beaucoup plus de CO2 que le pétrole. Les réserves sont immences et on nous en donne pour des décénnies...au rythme actuel. Etant donné que l'on va augmenter le rythme pour subvenir à la diminution des stocks de pétrole, je vous laisse deviner ce qu'il va advenir des stocks de charbon.

Gardien
Citation :
La plus part des besoin energetique peuvent etre remplacer par autre chose que du petrole, sauf 1 chose : le Kérozéne
En gros oui, mais il semblerait que l'éthanole puisse le remplacer (marginalement toutefois).

Citation :
dans tous les cas meme si on peut remplacer une energie par une autre, cela prend du temps... et faut s'y prendre avant si on veux eviter une periode de transition douloureuse... c'est pas le chemin qui semble etre pris...
Exacte ; il aurait même fallu pour bien faire s'y prendre il y a 30 ans (lors du fameux rapport du club de rome).

Evinenn
Citation :
Pour l'exemple des avions, c'est possible de les faire voler avec autre chose que du pétrole ? ( ce n'est pas de l'ironie, je me demande réellement si c'est réalisable )
Clairement non, les biocarburants necessitent beaucoup de matière et donc de surface de culture pour être produits ; ils vont donc entrés en concurance avec les cultures destinées à l'allimention.

Cold case
Citation :
Un retour aux dirigeables ?
Ca se pourrait bien, mais principalement pour le transport de marchandises ; ces engins font du 100 kms/heure.

Korazel
Citation :
Alors il y a l'Hydrogene liquide ou l'energie solaire biensur il n'est pas question la de transport de 100aines de personnes mais nul doute que ce serait réalisable si les sousous étaient en ligne de mir
L'hydrogène est à l'étude pour faire voler les avions ; seul bémole, l'hydrogène n'est pas énergétiquement rentable (c'est un vecteur d'énergie, pas une énergie) car il faut plus d'électricité pour le charger en énergie qu'il n'en retitue (bilan négatif). La solution restera marginale.

Aloïsius
Citation :
Avec du charbon (et de l'eau) on peut fabriquer n'importe quel carburant. Mais ça demande de l'énergie en plus.
exacte, mais ça reste énergétiquement rentable ; problème, le charbon ne sera pas éternel et ça pollu grave.

Tortolini
Citation :
Faut dire que le 1er moteur à explosion n'a jamais fonctionnait avec du pétrole.
Le premier diesel fonctionnait à l'huile végétale

RaGgeD
Citation :
Outre les solutions envisageable, c'est plus la possible crise qui me fait peur. A proprement dit, les conséquences qu'elles soient économiques ou sociales, risquent d'être vraiment désastreuse.

Des alternative il y en a clairement mais le temps d' (ré?)adaptation risque de ne pas être glamour.
Il existe des alternatives, mais sans sobriété énergétique poussée, elles ne nous sauverons pas.
Comme toi, c'est surtout la crise qui m'inquiète (économique, alimentaire, sociale, civilisationnelle, etc.) ; les enjeux sont énormes et toucheront tous les secteurs d'activité.

Dervic
Citation :
On prendra le train et on fera du vélo ca nous fera pas de mal

Le gros points noir c'est l'aviation et la voiture car croire que l'on va pouvoir remplacer le petrole par des bio carburants c'est de la connerie.

La surface utilisé par les BC est une surface qui n'ets pas utilisé pour la culture alimentaire et je pense que les gens preferont bouffer du pain ou du soja que de rouler dans une voiture qui marche aux BC.

Le pic pétrolier marquera la fin d'une époque qui a commencé il y a plus de 150 et en ouvrira une beaucoup plus vertueuse pour l'environnement mais la transition va faire mal, très mal.

Nos enfants naîtront avec Internet et discuteront avec la terre entiere mais ne pourront plus se déplacer faute de carburant , assez coquasse comme situation.
entièrement d'accord avec toi, exepté sur :
Citation :
Nos enfants naîtront avec Internet et discuteront avec la terre entiere mais ne pourront plus se déplacer faute de carburant
Même pas sure, l'électricité dépend beaucoup du pétrole (gaines plastique pour l'isolation des cables, énergie très importante pour fabriquer les centrales, transporter et exploiter l'uranium (qui lui aussi est en quantité limité), etc)

debione
Citation :
Les biocarburant ne sont la que pour prolonger la vie du petrole, mais les premiere voiture de serie a l'hydrogene sortent... les avions suivront, et nos gamins se deplaceront toujours en voiture sur des routes.... Rien ne changera, si ce n'est les technologies utilisees
Les bc prolongerons la vie du pétrole, mais à quel prix ? (rouler ou manger, il faudra choisir) ; comme je l'ai dits plus haut, l'hydrogène est une arnaque intellectuelle, une chimère. Les heures du tout bagnole sont comptées.

Bernard Robichet
Citation :
Ne pas oublier non plus que le pétrole n'est pas seulement une source d'énergie, mais est un élément de base qui entre dans la composition de plus de 30.000 molécules industrielles qui servent à l'élaboration de millions de produits différents.

Il est possible que nous n'ayons pas le temps de trouver des substituts viables au pétrole ( c’est-à-dire opérationnels à une échelle industrielle ) lorsque le baril aura atteint les 200$.

Or à ce prix les économies des pays développés s’effondrent. Ce qui ne laisse plus comme seule alternative à ces pays pour survire, que de s’emparer des champs pétrolifères par la force.

Cela permettrait, en réservant à un nombre de pays limité le marché du pétrole, de réduire le coût de l’or noir, tandis que les pays exclus en seraient presque totalement privés.
rien à rajouter toutefois, malgrès l'annexion des dernières réserves, les prix du pétrole seraient insupportables pour l'économie et même ainsi, les réserves finiraient par diminuer inexorablement.
Citation :
Publié par kraveunn
rien à rajouter toutefois, malgrès l'annexion des dernières réserves, les prix du pétrole seraient insupportables pour l'économie et même ainsi, les réserves finiraient par diminuer inexorablement.
Oui mais cela garantirai aux pays contrôlant les dernières ressources de pétrole une prédominance géostratégique absolue, et permettrait à ces pays de mieux amortir la transition entre une économie basée sur le pétrole et l'après pétrole, tandis que cela aggraverai la situation des pays ainsi exclus.
d'après ce que j'ai lu c'est surtout le pétrole facilement exploitable qui va vite manqué , après il reste les zones difficiles d'accès et le pétrole lourd mais je me trompe pas va falloir modifier transport et raffinerie pour ce dernier , en plus il est plus polluant si je me trompe pas . Je pense qu'avant une crise , il faudrait apprendre à ne pas jeter par les fenêtres le pétrole Pour les utilisations autres que comme énergie si me trompe pas ce n'est qu'un faible % de la production . Vivement que l'on développe d'autre énergie .
Citation :
Publié par dervic
Me suis mal exprimé en faite.
Ce que je veux dire c'est qu'aujourd'hui un baril de pétrole produit plus d'energie qu'il en faut pour le produire.

Ce n'est pas le cas avec l'hydrogene.

Sinon mon objectif est de trouver l'équation liant les 5 grandes théorie physique
Ben on s'en fout, si on produit de l'electricite abondamment (avec de l'eolien, du nucleaire ou des hamster dans des roues on s'en fout), et qu'on la convertit avec un bon rendement... ce qu'on veut c'est un bon stockage d'energie. Ce qui fait que le petrole est bien c'est qu'il existe deja, mais c'est aussi pour ca qu'il n'est pas inepuisable, donc si on veut un truc quasi inepuisable il va bien falloir le produire...
L'hydrogene ne sera plus du tout une chimere lorsque l'on pourra la produire directement avec des panneaux solaires avec un rendement de l'ordre de 20 ou 30% (ce qui est tout a fait possible, des plantes font meme mieux a l'heure actuelle)...
Citation :
Publié par Bernard Robichet
Oui mais cela garantirai aux pays contrôlant les dernières ressources de pétrole une prédominance géostratégique absolue, et permettrait à ces pays de mieux amortir la transition entre une économie basée sur le pétrole et l'après pétrole, tandis que cela aggraverai la situation des pays ainsi exclus.
Exacte, les mieux placés seront surment les USA et leur alliés (dans un premier temps pour ces derniers) ; actuellement l'europe est plutôt mal placée. Le risque c'est de voir émerger des superpuissances prédatrices et le retour à une sorte de néocolonnialisme qui écraserait les pays abritants les dernières réserves...ce n'est pas le meilleur des monde en percepective. Certaines régions risquent bien de tomber dans le chaos (afrique, "pays émergeants").

meryndol
Citation :
d'après ce que j'ai lu c'est surtout le pétrole facilement exploitable qui va vite manqué , après il reste les zones difficiles d'accès et le pétrole lourd mais je me trompe pas va falloir modifier transport et raffinerie pour ce dernier , en plus il est plus polluant si je me trompe pas . Je pense qu'avant une crise , il faudrait apprendre à ne pas jeter par les fenêtres le pétrole Pour les utilisations autres que comme énergie si me trompe pas ce n'est qu'un faible % de la production . Vivement que l'on développe d'autre énergie .
oui, le pétrole le plus facilement exploitable est déja extrait ; au début, il y a un siècle et des poussières, il suffisait de planter un tube dans le sol pour extraire du pétrole, on en est bien loin aujourd'hui (il faut maintenant pomper à des centaines de mètres de profondeur et dans de lieux de plus en plus extrèmes (fonds marins, alaska, sibérie et peut être bientôt antartic).)
Le pétrole lourd (schistes bitumeux - sable mélangé à du pétrole) est non seulement énergétiquement très coûteux à extraire (plus lourd), mais aussi et surtout à transformer (séparer sable & pétrole). Il faut carrément le laver à la vapeur - construction d'une centrale nucléaire en alberta pour cette opération par exemple.
Cette solution est très polluante car les eaux usées partent dans la nature.
Le plus gros problème (lié à ces opérations lourdes) sera toutefois le prix énergétique à payer et donc la facture à la pompe (nettement plus lourde).
Plus le pétrole demandera d'énergie à extraire et à rafiner et plus la facture montera ; le pire, ce sera lorsque l'on en arrivera à devoir dépenser autant, sinon plus d'énergie pour extraire du pétrole que celui-ci n'en restituera : le bilan sera nul, voir négatif - résultat on laissera tomber.
Il faudrait effectivement développer d'autres énergies, toutefois aucune n'équivaut au pétrole et ça c'est une autre histoire

railgun
Citation :
Ben on s'en fout, si on produit de l'electricite abondamment (avec de l'eolien, du nucleaire ou des hamster dans des roues on s'en fout), et qu'on la convertit avec un bon rendement... ce qu'on veut c'est un bon stockage d'energie. Ce qui fait que le petrole est bien c'est qu'il existe deja, mais c'est aussi pour ca qu'il n'est pas inepuisable, donc si on veut un truc quasi inepuisable il va bien falloir le produire...
Il ne peut pas y avoir de très bon rendement, il y a toujours des pertes importantes ; c'est physique. Même les plantes n'ont pas un super rendement. Si l'on atteint dans la nature (animal ou végétal) un rendement de 12 à 20 %, c'est déja énorme ; sur les moteurs essence, un bon 40 % est exellent.
L'éolien restera marginal (il faut du pétrole pour fabriquer les fibres de carbone qui les constituent) parcequ'il n'y a pas suffisament de vent partout et tout le temps (voir trop de vent - on arrête alors les éoliennes pour les protéger).
Le nucléaire c'est bien, mais il faut du pétrole pour nourrir les engins de chantier qui vont le chercher plusieurs centaines de mètres sous terre, du pétrole pour le transporter jusqu'à nous, du pétrole pour fabriquer le béton qui constitu les centrales, du pétrole pour les éléments en plastique, en acier, etc des consoles et autres instruments et surtout du pétrole pour isoler les câbles électriques à haute tension (gaines). Et puis, de l'uranium, il n'y en a qu'une très petite quantité sur terre (fabriqué à la naissance de la terre et donc définitivement épuisable).
Il y a bien les centrales hydrolique, mais le problème est en gros le même : pour les construire, les entretenir, il faut du pétrole. Toutefois, on ne peut pas construire des barrages n'importe où ; la france est saturée.

Le stockage de l'énergie surtout pose problème ; l'hydrogène et les batteries ne restituent qu'un petit % de l'énergie investie (entre 50 et 20 % si je ne me trompe) ; la perte est énorme.
L'avantage du pétrole, c'est qu'une simple bassine suffit à le stocker (perte par évaporation minime).

Barbe
Citation :
L'hydrogene ne sera plus du tout une chimere lorsque l'on pourra la produire directement avec des panneaux solaires avec un rendement de l'ordre de 20 ou 30% (ce qui est tout a fait possible, des plantes font meme mieux a l'heure actuelle)...
Comme je le dits plus haut, les plantes ne font pas vraiment mieux.
Pour moi, 20 à 30 % de bénef, pour 100% investi, c'est 80 à 70 % de perte ; dans un monde où l'énergie risque de manquer cruellement, c'est un gaspi intollérable.
Citation :
Publié par dervic
Me suis mal exprimé en faite.
Ce que je veux dire c'est qu'aujourd'hui un baril de pétrole produit plus d'energie qu'il en faut pour le produire.
Il vaut mieux parler de baril de pétrole extrait, le pétrole n'est pas produit, il est extrait puis raffiné.
Alors que l'hydrogène est produit.
Citation :
Publié par Evinenn
Pour l'exemple des avions, c'est possible de les faire voler avec autre chose que du pétrole ? ( ce n'est pas de l'ironie, je me demande réellement si c'est réalisable )
Il y a avion et avion ^^
Il est tout a fait possible de faire voler un avion sans une goutte de pétrole, tant qu'on a un moteur relié a une hélice... par contre il faut oublier les avions a réaction je pense

D'un autre coté les fusées n'ont jamais eu besoins de kérozene pour décoller ^^
Donc tôt ou tard il faudra mettre nos avions actuels a la casse et faire le choix de revenir a la bonne vieille hélice, ou plus probable passer aux avions fusées qui font des bonds dans l'espace ^^

Sujet intéressant néanmoins, on ne cesse de repousser la date du 0 pétrole en exploitant des gisements de moins en moins rentables, mais tôt ou tard on sera effectivement au pied du mur, et que l'on ne me dise pas que cela concerne que nos arrières petits enfants, on est tous concerné et on verra les premières pénuries bien avant notre disparition ^^

Falcon
C'est clair que si le pétrole venait à se tarir

Nous aurions un sérieux problème ...
Néanmoins, nous nous reporterons à court terme sur l'électricité dont nous devrions fortement dépendant avec les risques que cela engendrera .....

Je ne me fais de souci, l'Homme assurera sans sourciller la fin de l'ère pétrolifère, la seule inconnue reste le coût .... :
- coût en matériel : des millions d'engins marchant au pétrole devront être recyclés, les particuliers en pâtiront.
- coût en vies humaines : ce style de transition ne se fera sûrement pas en douceur. Des guerres du pétrole type Irak-US mais plus violentes, sont à craindre.
- coût pour la planète : si dans nombre de pays, le recyclage sera de vigueur, il est évident que dans d'autres se ne sera pas le cas (quid des bateaux abandonnés au milieu du désert ....par exemple).

Bref ... tout ne sera pas si bien dans le meilleur des Mondes.
Citation :
Publié par falcon

Sujet intéressant néanmoins, on ne cesse de repousser la date du 0 pétrole en exploitant des gisements de moins en moins rentables, mais tôt ou tard on sera effectivement au pied du mur, et que l'on ne me dise pas que cela concerne que nos arrières petits enfants, on est tous concerné et on verra les premières pénuries bien avant notre disparition ^^

Falcon
Officiellement, le pic de pétrole (moment où l'on aura consommé la moitié des gisements dispo et où l'on attaquera la moitié restante) surviendra dans 40 ans axi ; seulement, des experts indépendants (anciens cadres du pétrole à la retraite (ASPO)) annoncent un pic pour dans 20 ans maximum (pour certains il serait déja passé).

Nous allons connaitre le pic et les première difficultés inhérentes à la raréfactions du pétrole (prix astronomique, manque énergétique, guerre des ressources, etc.)

Cold case
Citation :
C'est clair que si le pétrole venait à se tarir

Nous aurions un sérieux problème ...
Néanmoins, nous nous reporterons à court terme sur l'électricité dont nous devrions fortement dépendant avec les risques que cela engendrera .....

Je ne me fais de souci, l'Homme assurera sans sourciller la fin de l'ère pétrolifère, la seule inconnue reste le coût .... :
- coût en matériel : des millions d'engins marchant au pétrole devront être recyclés, les particuliers en pâtiront.
- coût en vies humaines : ce style de transition ne se fera sûrement pas en douceur. Des guerres du pétrole type Irak-US mais plus violentes, sont à craindre.
- coût pour la planète : si dans nombre de pays, le recyclage sera de vigueur, il est évident que dans d'autres se ne sera pas le cas (quid des bateaux abandonnés au milieu du désert ....par exemple).
L'électricité ne remplacera pas le pétrole (plastiques, kérosène, etc), il permettra juste de prolonger un peu plus longtemps notre mode de vie...et après : le charbon, le gaz. Eux aussi sont épuisables.

Le coût matériel : il faudra en effet recycler et fabriquer de nouvelles machines (coût énergétique énorme) et ceci demandera du temps ; pour changer le parc auto par exemple, on estime qu'il faut 40 ans.

Le coût humain : (à mon avis le plus difficile à envisager) l'agriculture moderne est très dépendant du pétrole (machines, engrais, pesticides, etc.) Nourrir 6 milliards (bientôt 9 puis peut être 10 ou 13) deviendra impossible. Les biocarburants vont qui plus est entrer en compétition avec la nourriture humaine et animale (bétail).
Bref, je ne vais pas épiloguer là dessus (toutefois, si vous avez des questions). On ne pourra pas nourrir tout le monde ; des millions de morts (centaines de millions ?) en perspective (notamment dans les pays pauvres).

Le coût pour la planète : tout le pétrole, tout le charbon, tout le gaz brulés à terme (plusieurs décennies ou un siècle), c'est la garanties de belles pollutions et surtout d'un bon réchauffement climatique.

Conclusion perso : il faudrait tout de suite modifier notre mode de vie, devenir sobres (extrèmement sobres), entrer en décroissance énergétique et matérielle et se préparer à changer radicalement de type de civilisation. Mais est-ce qu'un changement de civilisation se décrète ? Sommes nous prèts à changer de mode de vie ? Dans tous les cas nous y viendrons, de grès ou de force.
Un peu de doc pour argumenter tout ça

Citation :
Pic pétrolier

Un article de Oleocene.

Le pic pétrolier désigne le maximum historique de production pétrolière, aussi bien pour un gisement, une zone ou un pays, que pour le monde. Après ce maximum, les conditions d'exploitation font que, bien que les réserves soient abondantes, la production ne fera que décroître. Le terme désigne également la crise prévisible découlant de l'épuisement des ressources pétrolières mondiales. On entend fréquemment le terme anglophone Peak Oil (PO), mais il s'agit en fait d'une application particulière de la loi plus générale dite du Pic de Hubbert.

Les experts les plus optimistes (l'[OPEP (http://fr.wikipedia.org/wiki/Opep)], les gouvernements occidentaux, les compagnies pétrolières) évaluent publiquement qu'il surviendrait vers 2030. D'autres experts, dont l'ASPO, envisagent une date généralement comprise entre 2010 et 2015. Quelques uns, dont Kenneth Deffeyes (http://www.princeton.edu/hubbert/current-events.html), estiment que le pic pétrolier a déjà été atteint ou le sera avant 2010.

Aujourd'hui, la production de pétrole semble continuer à croître, ce qui infirme les thèses d'un pic déjà passé. Par contre, si on considère les découvertes de nouveaux gisements, on doit admettre que :
  • depuis 40 ans, les découvertes diminuent
  • depuis 20 ans, les découvertes ne comblent plus la production
Les solutions essentiellement pressenties sont le recours accru aux économies d'énergie, au charbon, à l'énergie nucléaire et aux énergies renouvelables. Ces dernières sont d'un ordre de grandeur en-dessous du niveau qui permettrait de pallier la pénurie prochaine de pétrole et de gaz : sauf à ce que le monde devienne brutalement sobre en énergie, le retour au charbon et au nucéaire est inéluctable et avec lui, les questions des déchets nucléaires et du réchauffement climatique s'amplifient.

Certains experts estiment que le pic pétrolier engendrerait une baisse de la production agricole en raison des engrais, dont la production est liée à l'exploitation des énergies fossiles, et provoquerait des famines de grande échelle. Cependant, les engrais sont aujourd'hui fabriqués à partir de gaz naturel, dont le pic est prévu 15 à 30 ans après celui du pétrole.
Pour ceux qui auront le courage de lire :

Citation :
Définition d'un pic pétrolier

Pour un gisement pétrolifère

La production de pétrole au cours du temps peut être représentée par une courbe. Cette courbe commence à zéro quand l'exploitation du gisement commence, et finit également à zéro lorsque le gisement est totalement épuisé. Entre ces deux moments, la production passe nécessairement par un maximum qui coïncide à peu près au moment où la moitié du pétrole a été extrait. Une fois le pic passé, la production ne peut que décroître. En outre, le pétrole restant est considérablement plus difficile à extraire et est donc plus cher.

Il faut également noter que la production de pétrole n'est pas uniquement une question d'argent mais aussi d'énergie. En effet, le pompage et les diverses opérations mécaniques effectuées consomment de l'énergie. Quand le gisement s'épuise, il faut en dépenser de plus en plus pour extraire des quantités toujours décroissantes de pétrole. À la fin, on peut atteindre un point ou l'énergie nécessaire pour extraire un litre de pétrole dépasse celle contenue dans ce même litre. Le gisement n'est alors plus une source mais un puits d'énergie et son exploitation pour le pétrole-énergie n'est plus rentable. On peut cependant encore l'exploiter comme matière première (pour les plastiques par exemple). En d'autres termes, un gisement peut être considéré comme épuisé même s'il contient encore une quantité appréciable de brut.

Pour les principales régions de production

Ce phénomène est général et se vérifie pour toutes les zones de production. Ainsi en 1956, le géologue King Hubbert avait prédit la diminution de la production étatsunienne de brut à partir de 1970. Ce qui s'est produit. Le pic de production a déjà été dépassé dans de nombreux pays producteurs, tels que la Libye (1970), l'Iran (1976), l'URSS (1987), le Royaume-Uni (2000) et la Norvège (2000). Au total, une soixantaine de pays aurait dépassé le pic. Naturellement, si l'on considère la production mondiale de pétrole, il est évident que le même phénomène est à l'œuvre. La seule inconnue est la date à laquelle il surviendra. Selon Matthew Simmons, qui a exercé un rôle d'expert auprès de la Task Force, présidé par Dick Cheney, ayant pour but de définir la politique énergétique des USA, l'Arabie saoudite aurait également passé son pic en 2004.

Pour savoir quand aura lieu le pic pétrolier d'une région, il suffit en théorie de connaître le montant des réserves à un moment donné et les quantités extraites depuis le début de son exploitation : lorsque les quantités déjà extraites sont égales à celles restant à extraire, le pic est atteint.

Toutefois, il est souvent difficile de connaître la valeur précise des réserves, et le pic n'est généralement identifié comme tel que plusieurs années après qu'il se soit effectivement produit.

Calcul des réserves mondiales

Il existe différentes façons de calculer les réserves de pétrole mondiales.

Différents types de réserves

L'estimation des réserves disponibles dans un gisement est faite lors de sa découverte : il s'agit au départ de paris de géologues et d'ingénieurs, sauf quand le gisement est à moitié exploité : les estimations sont alors plus sûres. Ces réserves sont les réserves initiales, celles sur lesquelles on se base pour calculer le prix de vente du gisement, l'investissement fait pour son exploitation, la valeur d'une entreprise. Ce premier type d'estimation est assez peu fiable, non en raison de l'avancement de la science, mais en raison des enjeux financiers : ainsi, en 1988, lors de la découverte du champ pétrolifère de Cusiana, en Colombie, la compagnie étatsunienne Triton (aujourd'hui Amerada Hess) a estimé son potentiel à 3 milliards de barils, une quantité importante qui a fait remonter le cours de son action. Mais BP a fait une nouvelle estimation du gisement après avoir commencé d'extraire le brut à Cusiana : 1,5 milliards de barils. Des experts de l'ASPO pensent que ce gisement ne dépasse pas 800 millions de barils.

En partant des gisements découverts, on extrapole différentes valeurs sur les réserves restantes à découvrir :
  • la première, appelée réserves prouvées ou F95, est la quantité de pétrole qui sera exploitée avec les moyens actuels avec une probabilité de 95 % ;
  • la deuxième, appelée réserves probables ou F50, est la quantité de pétrole qui sera produite, mais avec une probabilité de 50 % ;
  • la troisième, appelée réserves possibles F5, est la quantité de pétrole très hypothétiquement produite, si le prix de vente augmente de façon à absorber les coûts d'extraction qui seront très élevés, avec une probabilité de 5 %.
Ainsi, pour l'Algérie, on a F95 égal à 1,7 milliard de barils, F50 égal à 6,9 milliards de barils et F5 égal à 16,3 milliards de barils (données publiées par l'United States Geology Survey, dont la mission est d'informer le ministère de l'Intérieur étatsunien). Ces probabilités de découverte servent à juger de l'assise financière d'un pays ; mais les gouvernements comme les banques utilisent en général une valeur médiane des trois, soit 7,7 milliards de barils, qui a moins d'une chance sur deux d'être finalement découverte.

Le sujet est extrêmement sensible pour les pays pétroliers : ainsi en 2002, la Douma a voté une loi d'après laquelle révéler les réserves de gaz et de pétrole russe est un crime passible de 7 ans de prison.

Pour justifier cela, les rapports s'appuient sur le fait qu'il existe plusieurs types de pétrole :
  • le pétrole conventionnel (95 % de ce qui a été exploité jusqu'ici) ;
  • et le pétrole non-conventionnel :
    • schistes bitumeux ;
    • sables pétrolifères ;
    • et le pétrole inexploitable avec la technologie actuelle.
Des experts estiment cependant que les quantités produites seront toujours secondaires, car l'exploitation, même possible, de ces gisements, restera toujours difficile, lente et coûteuse. Elle présente aussi le handicap fondamental d'avoir une production nette d'énergie limitée; l'extraction et la transformation de ces pétroles non conventionnels consomme une part significative de leur énergie (30% dans le cas des sables bitumeux de l'Alberta). Cela augmente significativement la pollution générée par unité d'énergie finale.




Remise en cause des estimations officielles

Les pays producteurs de l'OPEP (http://fr.wikipedia.org/wiki/Opep) ont décidé en 1985 d'indexer leur production sur leurs réserves. Ce qui était sage à l'époque, provoqua des relèvements des estimations à la hausse, afin d'obtenir des droits de production supérieurs. Ce relèvement permet également d'obtenir des prêts plus élevés et de meilleurs taux. C'est cette dernière raison qui explique le relèvement des réserves estimées de l'Irak en 1983, alors en guerre contre l'Iran.

Déclarations de réserves avec augmentations suspectes (en milliards de barils) d'après Colin Campbell, SunWorld, 1995 Année Abou Dhabi Doubaï Iran Irak Koweit Arabie saoudite Venezuela 1980 28,00 1,40 58,00 31,00 65,40 163,35 17,87 1981 29,00 1,40 57,50 30,00 65,90 165,00 17,95 1982 30,60 1,27 57,00 29,70 64,48 164,60 20,30 1983 30,51 1,44 55,31 41,00 64,23 162,40 21,50 1984 30,40 1,44 51,00 43,00 63,90 166,00 24,85 1985 30,50 1,44 48,50 44,50 90,00 169,00 25,85 1986 31,00 1,40 47,88 44,11 89,77 168,80 25,59 1987 31,00 1,35 48,80 47,10 91,92 166,57 25,00 1988 92,21 4,00 92,85 100,00 91,92 166,98 56,30 1989 92,20 4,00 92,85 100,00 91,92 169,97 58,08 1990 92,20 4,00 93,00 100,00 95,00 258,00 59,00 1991 92,20 4,00 93,00 100,00 94,00 258,00 59,00 1992 92,20 4,00 93,00 100,00 94,00 258,00 62.70 2004 92,20 4,00 132,00 115,00 99,00 259,00 78,00 Le total des réserves déclarées est de 701 milliards de barils, dont 317,54 douteuses.

Ce tableau suggère trois choses :
  1. tout d'abord, les pays producteurs affirment que les découvertes de nouveaux gisements, année après année, remplacent exactement ou presque exactement les quantités produites, puisque les réserves disponibles de ces pays ne varient quasiment pas d'une année sur l'autre. Par exemple, l'Arabie Saoudite extrait 3 Gb par an, on devrait logiquement voir les réserves diminuer d'autant. De même, Abu Dhabi déclare exactement 92.2 Gb depuis 1988, alors qu'en 16 ans, 14 Gb ont été sortis de terre. Une explication avancée est que les pays du Golfe incluent le pétrole déjà produit dans les "réserves".
  2. en l'absence de grandes découvertes les justifiant, les réserves annoncées par ces pays sont au moins à 45 % fausses, sauf à supposer que les chiffres étaient délibérément sous-évalués jusqu'aux années 1980 ; cette hypothèse d'une sous-évaluation antérieure des réserves ne semble cependant pas avoir de justification.
  3. on remarque clairement la surenchère entre pays : le Koweit s'étant attribué 90 Gb de réserves, Abu Dhabi et l'Iran on répondu avec des chiffres très légèrement supérieurs, afin de se garantir un quota de production similaire. Saddam Hussein, soucieux de ne pas être dépassé par des pays qu'il ne portait pas dans son cœur, a répliqué avec un chiffre arrondi à 100.
D'autres exemples incitent à une extrême vigilance sur les chiffres officiels des réserves :
  • en janvier 2006, la sérieuse revue Petroleum Intelligence Weekly a déclaré que les réserves du Koweït étaient en fait égales à seulement 48 millions de barils, dont seulement 24 prouvées, s'appuyant sur des "fuites" de documents confidentiels koweitiens. Il s'agit d'une division par deux du chiffre officiel.
  • la société Shell a annoncé le 9 janvier 2004 que 20 % de ses réserves devaient passer de prouvées à réserves possibles (c'est-à-dire incertaines). Cette annonce a fait chuter l'action et vaut à la société un procès, la valeur de la société ayant ainsi été frauduleusement augmentée. Depuis, elle a de nouveau révisé ses réserves trois fois, les faisant passer à 10 133 millions de barils (contre 14 500 millions). Son président, Phil Watts, a dû démissionner.
  • Comme on le remarquera dans le tableau ci-dessous, les réserves revendiquées par le Koweit avant et après la guerre du golfe sont les mêmes, 94 Gb, bien que les immenses incendies des puits déclenchés par les forces iraquiennes avant de se retirer aient détruit environ 6 Gb.
  • En 1970, l'Algérie, probablement sous l'influence russe, a augmenté ses « réserves prouvées », qui jusque-là se situaient aux alentours de 7-8 Gb, pour les porter à 30 Gb. Deux ans plus tard, ce sera 45 Gb. Puis les volontés politiques changent et, après 1974, le pays retournent à des chiffres inférieurs à 10 Gb (fait rapporté par Jean Laherrère).
  • La Pemex (compagnie d'État du Mexique, qui a le monopole du pétrole dans le pays) a, en septembre 2002, revu ses réserves à la baisse de 53%, passant de 26,8 à 12,6 Gb. Peu après, elle les a relevé sensiblement, à 15,7.
  • Bien sur, il y a aussi des exemples où les réserves sont sous-estimées. En 1993, les réserves de la Guinée Equatoriale se limitaient à quelques gisements insignifiants; le Oil And Gas Journal les estimait à 12 Mb. Deux gisements géants et plusieurs de taille moindre furent découverts par la suite, mais la valeur annoncée resta inchangée jusque 2003. En 2002, le pays avait toujours 12 Mb de réserves d'après le journal, alors qu'il produisit 85 Mb dans l'année! De même, les réserves de l'Angola sont restées à 5,421 Gb (quatre chiffres significatifs, ce qui donne l'impression d'une très grande précision) de 1994 à 2003, malgré la découverte de 38 nouveaux gisements de plus de 100 Mb.
Notons aussi que la définition des réserves prouvées change selon les pays. Ainsi, aux États-Unis, la règle est de ne classer comme prouvées que les réserves qui sont en communication avec un puit en production. C'est donc une définition prudente, mais elle a pour effet que l'on peut accroître les réserves en forant un nouveau puit dans un gisement connu depuis des décennies. À l'inverse, l'Arabie Saoudite classe en réserves prouvées les gisements encore inexploités. Quant au Venezuela, il semble qu'il inclut dans ses réserves une partie des pétroles non conventionnels (bitumes) de l'Orinoco.

Conséquences sur l'économie

Le pétrole connaît quatre débouchés principaux. Les deux premiers utilisent son potentiel énergétique, il s'agit des transports et de l'énergie domestique : chauffage en grande partie, et électricité. Il fournit au total 40 % de ressources énergétiques consommées annuellement sur la planète. Les deux autres utilisent une part significativement moins importante de la production pétrolière, mais l'un est essentiel dans nos sociétés, il s'agit de l'agriculture, et l'autre est devenu incontournable comme fournisseur de matières premières légères, il s'agit de la plasturgie.


Transports

Actuellement, la quasi-totalité des transports mondiaux utilisent des hydrocarbures comme énergie : que ce soit le transport maritime, le transport aérien, fluvial, routier, tous utilisent des [Les moteurs|moteurs] brûlant du pétrole, ou parfois du gaz. Le transport ferroviaire est en partie électrifié, surtout en Europe et au Japon, mais une part non négligeable de cette électricité est produite avec des hydrocarbures.

Des recherches sont en cours pour mettre au point des véhicules dits propres. Voir aussi : Biomasse


Énergie domestique

Pour ce qui est du chauffage, pour remplacer le fioul et l'électricité d'origine pétrolière, diverses solutions existent :
  • bois (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bois_%C3%A9nergie) sous diverses formes : granulés, sciure ou copeau, bûche. Cette ressource n'est renouvelable et neutre en CO2 que si son exploitation est modérée et bien organisée, la quantité de bois utilisée étant compensée par les arbres qui poussent. Si le bois vient de déforestation, la ressource s'épuise et son utilisation dégage du CO2 dans l'atmosphère, il y a donc peu de différence avec un combustible fossile. Le manque de bois a été la cause de la première crise de l'énergie en Europe au XVII ème siècle, conduisant à l'exploitation de plus en plus poussée du charbon de terre, et la cause probable de la disparition de civilisations primitives isolées (Pascuans, Anasazi) ; aujourd'hui, ce sont des pays comme l'Indonésie qui sont dans la même situation, ayant détruit en quasi-totalité leurs forêts primaires. Le problème de son transport et de son stockage est important dans les centres urbains ; en outre, la combustion du bois produit :
    • des cendres qui peuvent servir d'amendements pour l'agriculture ou mieux pour la sylviculture pour limiter l'appauvrissement des sols ;
    • des polluants : SO2, NOx responsables des pluies acides, poussières inhalables ;
    • dans le cas de bois traités (utilisation interdite en France hors installation spécialisée équipée de filtres pour les traiter), des HAP et même des dioxines ou de métaux lourds.
  • charbon (http://fr.wikipedia.org/wiki/Charbon)] : les réserves sont plus importantes que celles en pétrole et en gaz, mais la solution est limitée (en Europe, elle est peu exploitable, mais le reste du monde possède des ressources disponibles importantes) ; ses inconvénients sont les suies et les gaz à effet de serre ; il s'y ajoute des coûts importants en vies humaines chez les mineurs (accidents et silicose dûe à la poussière de charbon), même avec les dispositifs de sécurité existants.
  • gaz naturel, qui connaîtra un pic similaire à celui du pétrole, bien que plus tard ;
  • biogaz, qui peut être produit par fermentation de matière organique et notamment de déchets organiques (boues de stations d'épuration, déchets d'ordures ménagères, effluents d'élevage...). L'intérêt de cette source d'énergie contre l'effet de serre est énorme : non seulement on économise des ressources fossiles, mais surtout on brûle du méthane qui sinon serait émis dans l'atmosphère, et on émet du CO2, dont l'impact sur le réchauffement climatique est bien moindre ;
  • la combustion des déchets ménagers. Ceux-ci étant le plus souvent humides, leur combustion n'est possible qu'en les mélangeant à des carburants pétroliers. Par ailleurs les émissions de polluants sont de mieux en mieux contrôlées grâce à des dispositifs de filtrage.
  • géothermie (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89n...3%A9othermique), très écologique cette solution nécessitait des sources chaudes ou des surfaces importantes mais de nombreuses avancées technologiques ont permis de pallier ces problèmes;
  • électricité, mais encore faut-il à la fois isoler les maisons et produire l'électricité.
Les économies d'énergie possibles sont à envisager (Negawatt (http://www.negawatt.org)). Il est possible de réduire de 50 à 80 % les dépenses d'énergie domestique, par exemple avec des habitations ne nécessitant pas de chauffage, seule une ventilation mécanique étant nécessaire (cette méthode est basée principalement sur l'isolation et l'effet de serre des vitres).



Une approche de cette « bonne conception » architecturale est la démarche Haute qualité environnementale qui se développe principalement dans les chantiers publics à l'heure actuelle ou le concept de maison passive qui se développe dans les pays germaniques.

Agriculture

Bien que ce secteur ne semble que peu concerné par un renchérissement fort et durable du pétrole, il sera peut-être le plus durement touché. En effet, l'agriculture intensive repose sur l'utilisation d'intrants (engrais (http://fr.wikipedia.org/wiki/Engrais) chimiques, pesticides) élaborés à partir de l'énergie pétrolière ou issus de l'industrie pétrochimique. Par ailleurs, l'agriculture consomme de grandes quantités de plastique (serres, mulch, emballages, outils...) et de carburant pour les engins agricoles (et ce même dans des schémas dits non productivistes).

Par la combinaison de l'augmentation du prix des engrais et de celui des carburants, deux clefs de la révolution verte sont sérieusement remises en question.

En effet, théoriquement, le pétrole peut être remplacé par des biocarburants (carburants issus de l'agriculture) ou par des huiles végétales. Cependant le bilan énergétique de ces carburants « verts » est pour le moment trop faible. De plus, les techniques de synthèse en chimie organique pour l'élaboration par exemple de molécules pesticides devraient être revues en l'absence de pétrole.

La mutation du modèle agricole actuel vers un système « sans pétrole » sera laborieux. Les pertes de productivité qui pourraient en découler pourrait engendrer des situations de crise alimentaire dans le pire des cas, ou, du moins un questionnement sur la consommation alimentaire et ses modes. Il est peu probable que l'agriculture puisse se maintenir ou se développer dans le modèle productiviste, même sans pic pétrolier (problèmes écologiques, économiques, de santé publique et sociétaux avec par exemple la dégradation de la qualité des eaux et des sols).

Voir aussi : permaculture (http://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture) | biologique (http://fr.wikipedia.org/wiki/Agricul...queagriculture) | productivisme | agriculture


Plasturgie

Aujourd'hui, une grande part des matériaux d'emballage et de fabrication des produits industriels utilisent du plastique, c'est-à-dire du pétrole transformé. Un choc pétrolier propulsant le prix du baril à plus de 50 dollars de façon durable et irréversible pourrait remettre en cause cet usage du pétrole, qu'il sera difficile de remplacer. La plupart des aliments (vin, moutarde, pâtes, bonbons...) se vendaient en vrac avant les années 1950. Les fibres synthétiques et les emballages unitaires (flacons, pots, tubes...) sont apparues tardivement. De même, l'avènement du tout jetable est un phénomène relativement récent.

Il est possible de produire certaines matières plastiques en utilisant des végétaux ou des bactéries ; mais pas dans la gamme de diversité des plastiques issus de la pétrochimie. Ces produits ne sont pas encore non plus finalisés pour une utilisation industrielle :
  • les surfaces de production agricole ne peuvent pas être immédiatement concédées à ces cultures industrielles (si elles le sont, ce sera sans doute au détriment d'autres cultures, les jachères ne suffisant pas),
  • la filière industrielle reste à créer.
Enfin, compte-tenu de l'impossibilité de consacrer une trop grande partie des terres agricoles a des productions non nutritives, la voie du recyclage des materiaux doit etre privilegiee.


Conséquences géopolitiques

Le pétrole étant une ressource importante pour les économies des différents pays du monde, sa raréfaction entraînera une crise économique pour les pays n'en disposant pas en quantité suffisante, ou ne pouvant pas remplacer le pétrole par une autre source d'énergie. Voir aussi Historique des guerres du pétrole



Importateurs principaux

Actuellement, les trois principaux importateurs mondiaux de pétrole sont les États-Unis d'Amérique, la Chine (importateur net depuis 1996 et deuxième importateur mondial depuis le deuxième trimestre 2003) et le Japon (deuxième importateur jusqu'en 2003). La Chine notamment voit ses importations croître de 9 % par an, et consomme déjà 20 % de l'énergie des pays de l'OCDE.

Pour ces pays, il est vital de savoir à quel prix et en quelles quantités ils peuvent recevoir du pétrole. Il peut être également très intéressant de pouvoir distribuer certaines quantités à des alliés dans le besoin

Politique de prépositionnement : Etats-Unis, Chine

Deux des principaux consommateurs de pétrole au monde mènent une politique de prépositionnement dans les zones pétrolifères. Depuis quelques années, les États-Unis mènent des opérations militaires de manière à occuper une position favorable dans ces zones. Ces opérations remplacent la « diplomatie active » qu'ils menaient auparavant.

L'Asie centrale comme le Moyen-Orient sont les principales régions concernées : le Moyen-Orient car il possède les plus importantes réserves prouvées, l'Asie centrale car elle était considérée il y a quelques années comme la région la plus prometteuse. Ainsi, l'Afghanistan est occupé depuis 2001. Plusieurs pays d'Asie centrale et du Caucase accueillent des troupes US ou ont signé des accords de coopération. Mais les espoirs sont déçus, puisqu'en 2002, BP annonça que les gisements inexploités de la Caspienne ne recelaient pas 200 milliards de barils comme espéré, mais 39 milliards d'un pétrole de mauvaise qualité.

En 2003, les États-Unis ont envahi l'Irak, qui possède les 3e réserves du monde. De plus, il leur donne un droit de regard sur tous les pays environnants :
  • le Caucase (pétrole de Bakou et oléoducs d'Asie centrale vers l'Europe) :
  • sur l'Iran (pris en tenaille avec l'Afghanistan) ;
  • et sur les autres émirats du Golfe persique, au premier chef desquels l'Arabie saoudite.
La Chine s'était opposé à l'ONU à cette guerre. Alors qu'elle exportait du pétrole, elle est devenue depuis 1992 importatrice nette, et sa consommation augmente de 15 % l'an depuis 2001. Elle est le deuxième consommateur mondial, et a donc des intérêts vitaux dans les régions productrices : elle a ainsi construit un oléoduc traversant son territoire jusqu'aux portes de l'Asie centrale, et investi de fortes sommes dans les nouveaux gisements d'Asie centrale, d'Iran et d'Afrique. Elle investit également en Amérique Latine et surtout au Venezuela.

En 2003 également, les îles de Sao Tomé et Principe ont signé un accord autorisant les États-Unis à implanter des bases militaires sur leur territoire. Ces îles offrent des implantations de choix dans le Golfe de Guinée, à proximité des gisements du Nigéria, de l'Angola et du Brésil, qui totalisent près de 85 milliards de barils de réserves, soit de quoi satisfaire 3 à 4 années de la demande mondiale. De plus, le golfe de Guinée est traversé par les pétroliers allant du golfe Persique aux États-Unis.

Ces politiques de prépositionnements durs (États-Unis) ou doux (Chine) n'empêchent pas la diplomatie active de continuer à s'exercer : ainsi, à l'automne 2003, les États-Unis ont soutenu une tentative de coup d'État contre le président vénézuélien Hugo Chavez, qui ne leur est guère favorable mais soutenu fermement par une majorité de sa population.

La Chine mène une campagne d'intimidation vis-à-vis de ses voisins en mer de Chine méridionale à propos de la souveraineté sur les Spratley ; ce conflit territorial dissimule des enjeux pétroliers, mais sert également à satisfaire la fierté nationale.

Conclusion

Contrairement à leur promesse faite en mai 2004, les pays de l'OPEP (http://fr.wikipedia.org/wiki/Opep) ne sont pas parvenus à augmenter leur production, et l'ensemble des infrastructures pétrolières (de la production au raffinage) ont atteint un seuil maximal d'activité. Cela signifie qu'il est impossible de produire et de transformer plus de pétrole en 2005 qu'en 2004, d'autant plus que les investissements prévus en 2005 sont nettement inférieurs à ceux faits en 2004, essentiellement pour maintenir la production du brut. Cela semble confirmer que l'on a bien atteint un plafond de la production de pétrole et confirmerait l'imminence du pic pétrolier ;

Le 11 octobre 2004, le baril de brut a de nouveau franchi un plus haut historique au New York Mercantile Exchange (NYMEX), en s'établissant à 53,42 $. Depuis le début de l'année, la hausse se chiffre à 64 %. Quant au baril de Brent, il a pour la première fois franchi la barre symbolique des 50 $ le même jour.

L'annonce par les États-Unis d'une volonté de repasser à une économie basée sur le nucléaire a fait « chuter » les cours à 52$, reste à savoir si le mouvement est durable.

Mise à jour : depuis la mi-janvier 2005, le baril de brut se situe au dessus de 45$ de même, depuis fin février 2005, celui ci n'est jamais retombé en dessous de 50$, avec des pointes à 57$. En Mars, lors d'une séance d'échange, une transaction a atteint les 100$ le baril.

Le prix du baril atteint un chiffre record de 70,47$ le baril le 30 Août. Voir graphique (http://www.futuresource.com/charts/c...dium&b=bar&st=).

http://www.oleocene.org/wiki/index.php/Peak_Oil
un résumé de la situation plus court et peut être plus clair que j'avais pondu ici : http://le-projet-olduvai.kanak.fr/Di...ovices-t93.htm

Citation :
Comme tout un chacun le sait, les énergies fossiles sont épuisables et ne se renouvellent qu’à des rythmes très lents (plusieurs millions d’années – l’uranium, lui, ne se renouvelle plus). Ce qui se sait moins, c’est que ces réserves sont gravement entamées et que l’on commence déjà à voir poindre le début de la fin ; c’est le cas notamment pour le pétrole.

Comme toute réserve limitée, plus on abuse de la chose et plus vite on l’épuise ; c’est ce qui est en train d’arriver pour le pétrole et qui arrivera un peu plus tard pour toutes les autres énergies fossiles.

Actuellement, il semblerait que l’on ait consommé environ la moitié du pétrole existant (estimation ASPO) et que nous nous trouvions donc à un sommet d’extraction (peak oil) ; nous reste donc plus que l’autre moitié, condamnée à diminuer et s’épuiser (déplétion). Malheureusement ce n’est pas la meilleure moitié, car le pétrole qui reste est celui qui était le plus difficile à extraire (profond, enfui sous les calottes polaires, sous les océans, etc.) et à exploiter (mélangé à du sable - sables bitumeux, ou de mauvaise qualité). De plus, un puit pétrolier ne peut et ne pourra jamais être exploité à 100% ; on en laisse toujours un peu (pas pour le plaisir, mais parce qu’on ne peut pas tout extraire, c’est physique).

Comme tout le monde le sait, une chose qui commence à devenir rare et difficile à produire, devient chère, très chère. Nous allons donc bientôt avoir un pétrole cher et qui se raréfie.

Ce que toute personne consciente sait aussi, c’est que le pétrole est très présent dans nos vies ; en fait, bien plus encore qu’on ne l’imagine. On le retrouve dans : nos vêtements, nos voitures, nos objets usuels, nos peintures, notre alimentation (via les engrais, pesticides, herbicides, le transport, le conditionnement, etc.), notre électricité (via les gaines des câbles électriques, les centrales électriques faites en béton (voir plus loin) et le transport des ressources fossiles (uranium, charbon) venues de très loin), l’eau du robinet (pompée parfois de très loin), le chauffage, la télé et Internet (électricité, voir plus haut), le béton (il faut beaucoup d’énergie pour le produire, le transporter et le conditionner et on utilise souvent du pétrole), etc., etc..

Enfin, bref de près ou de loin, directement ou indirectement, le pétrole est quasiment partout.


Quand est-ce que l’on va commencer à en sentir les effets ?

Bientôt ; en fait ça a déjà commencé. Les prix du pétrole ont flambés ces derniers temps et ne rebaissent pas significativement ; il semblerait que le baril à 30 dollars soit à tout jamais un lointain et doux souvenir. Nous allons probablement assisté (pendant quelques années), à une variation continuelle des courts (plateau bosselé), avant d’entamer une montée vertigineuse et définitive vers les sommets, avec un baril à 200 ou 300 dollar.

Du pétrole, il en restera encore longtemps ; mais pas pour tout le monde et pas dans les quantité disponibles faramineuses actuelles.


Tout n’irait peut-être pas si mal si l’on pouvait le remplacer par autre chose (charbon, gaz, uranium) ; seulement, ce n’est pas aussi facile. On ne fait pas voler des avions avec du charbon ou du gaz par exemple et de toute façon, ces énergies sont elles aussi épuisable ; épargnées pour l’instant certes, mais attendez seulement qu’on se jette tous frénétiquement dessus, pour compenser l’épuisement du pétrole, et vous verrez si elles durerons longtemps.

Donc, à terme, nous allons manquer d’énergies fossiles. Qu’en est-il donc des énergies alternatives (alias énergies propres, renouvelables, durables, etc.) ? Et bien ce n’est pas la panacée non plus. Ces énergies n’ont en effet, ni la rentabilité énergétique, ni la souplesse d’utilisation, ni la facilité de stockage du pétrole (et très loin s’en faut).

Voyons les donc tous un par un :

Les bio carburants : il faut compter environ 1000 litres d’huile par hectare cultivé (à grand renfort d’engrais, pesticides, etc.) ; ramené au parc automobile français actuel, ça donne quelque chose comme la surface agricole française actuellement exploitée. Rouler ou manger, il va falloir choisir.

L’éolien : il faut du vent et il n’y en a pas suffisamment partout ; quand il n’y en a pas de trop, (il faut alors arrêter les éoliennes – trop fragiles). Les éoliennes sont faites en fibres synthétiques (pétrole).

Le solaire : il n’y a pas de soleil la nuit, pas assez en hivers ou lorsqu’il pleut. Fabriquer un panneau solaire coûte énormément d’énergie (peut-être plus qu’il n’en restituera durant sa « vie » ; j’ai lu quelque part 4 fois) et il faut stocker sur batteries (voir ci-dessous).

L’hydrogène : n’est pas une énergie, mais un vecteur d’énergie (une pile en quelque sorte) ; elle ne restitue que l’électricité que l’on a stockée en elle. Charger une batterie, ou de l’hydrogène en électricité (comme pour une pile) gaspi 80% d’électricité pour 20 malheureux % absorbés.

La force marémotrice : il faut des marées et donc être prêt de l’océan ; il faut du béton (coûteux en énergie).

L’hydroélectricité : on a exploité presque tout les lieux propices à l’implantation de centrales, il faut du béton, du pétrole (câbles, etc.), un entretien régulier.

Le méthane : on peut en fabriquer à partir de déchets ménagers ; idem que pour les bios carburants, (il faudrait une quantité de matière organique monstrueuse).

La géothermie : de toute, l’énergie la plus intéressante sur le point rentabilité énergétique ; il faut du gaz (injecté dans un circuit qui passe dans le sol) et ça ne sert que pour se chauffer.

Iter (l’énergie du soleil) : c’est pour dans 100 ans au mieux (donc sûrement trop tard) et pour jamais au pire (on est pas sure d’y arriver).

Conclusion : nous allons bientôt manquer d’énergie et notre mode de vie va profondément être chamboulé ; mais ça, c’est une autre histoire. Celle de la fin d’un monde et peut-être d’une civilisation (la civilisation industrielle).

Vous ne me croyez pas !? Documentez vous, faites des recherches, réfutez ce que je viens de vous annoncer, remettez le en cause et faites vous votre propre opinion.
Le souci, c'est avec une canette de coca, on peut faire rouler une voiture sur 60km.
Il n'y a aucune energie avec un telle rendement. Lorsqu'on trouvera un telle rendement. Le pblm sera reglé.
Citation :
Donc, à terme, nous allons manquer d’énergies fossiles.
La filiere thorium? La surgeneration? Aller chercher l'uranium dans les oceans? Puisque tu classes les filieres nucleaires dans les energies fossiles, il faut peut etre parler de la generation 4 et de l'accroissement important des ressources qui devraient l'accompagner par l'utilisation de combustibles differents.

Bref, on a le temps (plusieurs milliers d'annees au rythme actuel, moins que ca si on étend l'utilisation mais du temps quand meme)
Citation :
Publié par Railgun
La filiere thorium? La surgeneration? Aller chercher l'uranium dans les oceans? Puisque tu classes les filieres nucleaires dans les energies fossiles, il faut peut etre parler de la generation 4 et de l'accroissement important des ressources qui devraient l'accompagner par l'utilisation de combustibles differents.
Ces filières ne sont pas encore développées et il va falloir attendre des décennies, (voir quasiment un siècle pour l'EPR) pour qu'elles se concrétisent. Le pic de pétrole est annoncé pour dans 40 ans (source officielle) au mieux, 5/10 ans au pire ; on aura apparemment pas le temps de faire la transition.
Toutefois, ces filière marchent sur le papier, mais elles restent très théoriques (pour l'instant c'est de la SF).

Je classe l'uranium dans les énergies fossiles puisqu'il est issu d'un processus ayant eu lieu il y a des millions d'années et qu'il ne se forme plus et ne se formera plus jamais d'uranium sur terre. Le cas de l'uranium disponible à volonté dans les océan me semble douteux ; je vais me renseigner sur le sujet et je post une réponse d'ici peu.

Citation :
Bref, on a le temps (plusieurs milliers d'annees au rythme actuel, moins que ca si on étend l'utilisation mais du temps quand meme)
Ce n'est pas mon point de vue ; on aurait probablement eu le temps si on s'y était pris plus tôt. Le peak oil est proche et le grand problème va être de faire la transition entre le pétrole et ce qui est supposé le remplacer (en quantité et en efficacité).


Pompé dans libé
Citation :
La fission nucléaire
Le nucléaire peut-il sauver la planète ? A en croire ses défenseurs, à commencer par les industriels français du secteur, et la plupart des grands partis politiques de l'hexagone (sauf les Verts), l'atome présente de multiples atouts pour libérer les sociétés du pétrole. Avec l'avantage indéniable de n'émettre que très peu de gaz à effet de serre, et donc de lutter au passage contre le réchauffement de la planète. Mais pour de nombreux économistes, si l'énergie nucléaire peut appuyer la politique énergétique de pays comme la France déjà dotés d'un important parc de centrales, le recours massif à l'atome serait hors de prix : il faudrait construire un réacteur par semaine dans le monde au cours des cinquante prochaines années. Avec un obstacle de taille : outre les problèmes de sécurité et de maintenance, il est difficile, comme le montre le dossier iranien, de laisser un Etat se doter du nucléaire civil sans qu'il soit soupçonné de le prolonger dans le domaine militaire. En dépit du développement du nucléaire dans plusieurs pays, notamment en Chine, l'Agence internationale de l'énergie atomique prévoit que sa part relative dans la production mondiale baissera d'ici à 2030.

La fusion nucléaire
C'est un vieux rêve de physiciens, qui consiste à dompter les réactions qui ont créé l'univers et chauffent le coeur des étoiles. Il porte la promesse d'une source d'énergie quasi infinie à l'échelle humaine et plus propre que le nucléaire des centrales à fission conçues au XXe siècle. Aujourd'hui, la recherche n'en est qu'à ses débuts. Le futur réacteur Iter, qui sera construit en France à Cadarache, permettra aux chercheurs de défricher cette voie. Mais elle ne saurait déboucher sur des applications industrielles avant plusieurs décennies.
Citation :
L’EPR étant le plus puissant des réacteurs au monde (1600 MW), il concentrera plus de radioactivité que ces prédécesseurs. L’utilisation prévue d’un combustible spécifique à base de plutonium (le MOX), au lieu du combustible classique à base d’uranium, renforcera la radioactivité et la toxicité des rejets éventuels. John Large a travaillé sur des modélisations d’accidents nucléaires. Pour évaluer les conséquences d’un accident, il convient de modéliser en fonction du temps, de la météo et de la géographie du terrain la trajectoire du nuage radioactif et la dispersion de la radioactivité. Pour ce faire, un modèle informatique1 est utilisé sur la base de données météorologiques mesurées dans le passé.
A propos d'ITER - une connerie à 100 milliards d'euros :
Le nucléaire est-il paré à remplacer le pétrole ? Apparemment non :

Au niveau mondial, il est plus probable que l’énergie nucléaire décline dans les années à venir car plus de la moitié des centrales a plus de 20 ans. On devrait construire au moins 70 centrales nucléaires ces dix prochaines années rien que pour remplacer celles qui devraient fermer. C’est pratiquement inconcevable, 14 seulement sont actuellement en construction. Pourtant, la demande mondiale en électricité devrait, selon les prévisions, augmenter de plus de 30% (l’équivalent de plus de 500 centrales nucléaires) durant la même période.


Citation :
La reprise du nucléaire ? Ne pariez pas là-dessus

par Christopher Flavin


En janvier dernier, la couverture du magazine Newsweek proclamait avec assurance « Le Retour de l’Energie Nucléaire ». En regardant la photo d’une centrale nucléaire rougeoyante, j’ai réalisé que j’avais vu pratiquement la même couverture dans le magazine Time, il y a environ 15 ans. Les deux articles soutenaient la même thèse : l’énergie nucléaire était sur le point de faire son grand retour.

Depuis l’effondrement de la construction nucléaire au début des années 1980, son retour d’entre les morts a été annoncé à intervalles réguliers, encouragé par les inquiétudes environnementales et économiques et par les efforts de relations publiques d’une industrie multimilliardaire mais dont le carnet de commande est presque vide depuis plus de deux décennies.


Aucune de ces « renaissances » ne s’est concrétisée, mais de nombreuses personnes affirment que cette dernière doit être prise plus au sérieux. Avec l’explosion des prix du pétrole et la montée des inquiétudes face au réchauffement climatique, un grand nombre d’éditorialistes et de politiciens, et même quelques environnementalistes, affirment que nous ne pouvons nous permettre de rejeter aucune source d’énergie susceptible de réduire la part du charbon, qui fournit 40% de l’électricité mondiale et représente la plus grande menace pour le climat de la planète.

L’attrait du nucléaire commence avec le fait qu’il est déjà une source d’énergie bien établie - les 441 réacteurs dans le monde ont une capacité de 369.000 mégawatts (MW) et produisent 16% de l’électricité mondiale. Mais c’est ce que l’on voit dans le rétroviseur (voir graphiques). La croissance actuelle de l’industrie est de moins de 1% par an et les projets de construction ne sont pas nombreux : seuls 23 réacteurs, d’une capacité de 16.000 MW, sont en chantier. (Au milieu des années 1980, plus de 200.000 MW étaient en projet.) Deux autres réacteurs ont été fermés l’année dernière, amenant à 116 le nombre total des réacteurs ayant été définitivement arrêtés depuis le début l’ère nucléaire ; cela représente presque 35.000 MW. La majorité des ingénieurs qui ont construit le parc actuel de centrales nucléaires est à la retraite et de nombreuses universités ont supprimé leurs programmes de génie nucléaire. Selon les prévisions plutôt conservatrices de l’Agence Internationale de l’Energie, la production d’énergie nucléaire atteindra son pic d’ici 10 ans et commencera à décliner lentement par la suite.

L’industrie se plaît à accuser les écologistes de son état moribond. Mais les forces du marché ont fait beaucoup plus de mal à l’énergie atomique que les activistes antinucléaires. L’effondrement dramatique de l’industrie nucléaire au début des années 1980 - décrit par le magazine Forbes comme la débâcle la plus chère depuis le Vietnam - a été en grande partie causée par des dépassements de coûts massifs engendrés par des remises à niveau onéreuses de la sécurité après que l’incident de Three Mile Island eut révélé les faiblesses de conception des centrales. Cela a rendu les centrales nucléaires beaucoup plus chères qu’elles n’étaient supposées l’être. Certaines sociétés d’énergie américaines ont été conduites à la faillite et d’autres ont mis des années à rééquilibrer leur budget.


Les dirigeants de l’industrie nucléaire affirment qu’ils ont beaucoup appris depuis la débâcle des années 1980 et que l’amélioration des technologies va leur permettre de réduire les coûts. C’est peut-être vrai, mais cela reste à prouver. Les données provenant des quelques centrales terminées ces dernières années suggèrent qu’elles produisent de l’électricité pour environ deux fois le prix des nouvelles centrales à charbon ou à gaz, deux types de technologies qui ont connu de régulières réductions de coût. Et les nouveaux modèles de réacteurs proposés par certaines sociétés vont probablement augmenter les coûts à court terme plutôt que les diminuer, dans la mesure où les premiers prototypes connaîtront probablement des problèmes qu’il faudra régler.

Le niveau des prix est important dans un marché de l’électricité devenu plus compétitif. A l’apogée de la construction nucléaire, dans les années 1960 et 1970, l’industrie de l’énergie soit appartenait à l’Etat (comme c’est toujours le cas en France), soit était protégée de ses propres erreurs par des régulateurs, comme aux Etats-Unis. Aujourd’hui, les dirigeants de l’industrie énergétique de la plupart des pays évaluent prudemment les coûts et les risques avant de décider dans quel type de centrale investir. Une seule centrale nucléaire nécessite un investissement d’environ 3 milliards de dollars et au moins une dizaine d’années pour la planification, l’approbation régulatrice, la construction et les tests. Des experts des services publics américains affirment qu’une société énergétique qui décide de construire une centrale peut voir ses actions baisser pour refléter le risque supplémentaire qu’elle prend.

Pour répondre à ces inquiétudes, le Congrès américain a passé une loi en 2005 attribuant des subventions fédérales supplémentaires, tout en offrant également une limitation des responsabilités en transférant une grande partie des risques au gouvernement fédéral. Bien que cette législation n’ait pas encore encouragé de nouvelles commandes de centrales, les experts de l’industrie en attendent jusqu’à six. Cela augmenterait la capacité de génération nucléaire du pays de 5%, à condition qu’aucune des 104 centrales nucléaires en activité aujourd’hui ne soit fermée durant les dix ans ou plus que prendrait la construction des nouvelles centrales.

Le secteur de la construction nucléaire étant pratiquement mort en Amérique du Nord et en Europe, c’est en Asie, où la demande en énergie est très importante, que la renaissance du nucléaire a le plus de chances de démarrer. En effet, l’Inde et la Chine ont des projets nucléaires ambitieux. Jusqu’à 30 nouvelles centrales sont prévues dans chaque pays sur les vingt prochaines années - ce qui semble impressionnant jusqu’à ce que l’on fasse le calcul. Même si leurs rêves nucléaires se réalisent, aucun des deux pays n’atteindra même 5% d’électricité nucléaire en 2020. Cela n’est pas suffisant pour des pays avec des populations de plus d’un milliard d’individus et une demande en électricité augmentant de plus de 10% par an.

Au niveau mondial, il est plus probable que l’énergie nucléaire décline dans les années à venir car plus de la moitié des centrales a plus de 20 ans. On devrait construire au moins 70 centrales nucléaires ces dix prochaines années rien que pour remplacer celles qui devraient fermer. C’est pratiquement inconcevable, 14 seulement sont actuellement en construction. Pourtant, la demande mondiale en électricité devrait, selon les prévisions, augmenter de plus de 30% (l’équivalent de plus de 500 centrales nucléaires) durant la même période.

Si l’énergie nucléaire ne fait pas l’affaire, la question reste : comment le monde peut-il satisfaire ses besoins en électricité sans une augmentation massive de la combustion de charbon et donc des émissions de carbones ? La réponse, je pense, est une adoption à grande échelle des énergies renouvelables - ce qui inclut l’énergie solaire, éolienne, hydraulique, géothermique et de biomasse - associées à une amélioration rapide de l’efficacité énergétique.

Les sources d’énergies renouvelables fournissent environ 20% de l’électricité mondiale aujourd’hui, c’est plus que l’énergie nucléaire. Plus important, ce sont des industries actives et en pleine croissance, attirant plus de 25 milliards de dollars de nouveaux investissements chaque année. La capacité de production rien que pour les nouveaux parcs éoliens commandés en 2005 représentait le triple de celle de l’énergie nucléaire. De plus, comme les technologies renouvelables sont plus petites et modulables, leur coût baisse rapidement à mesure que l’échelle de production augmente. Ces derniers mois, les énergies renouvelables sont devenues l’un des secteurs les plus en vogue pour les investisseurs en capital-risque à la recherche du prochain boom économique.

Beaucoup affirment que même si les énergies renouvelables sont très prometteuses, nous ne pouvons nous permettre de rejeter aucune possibilité vu l’ampleur des défis économiques et écologiques auxquels nous faisons face. Je suis d’accord. Que ceux qui sont convaincus que l’énergie nucléaire à grande échelle est viable aillent de l’avant et investissent dans ce secteur, comme beaucoup de gouvernements les encouragent à le faire. Mais construire aujourd’hui des centrales nucléaires à une échelle telle qu’elles représenteraient une différence importante en regard des problèmes énergétiques mondiaux est inconcevable. Dans un monde où l’argent est limité et où le temps presse, nous ferions mieux de nous concentrer sur les sources d’énergie qui ont une meilleure chance de remplacer les combustibles fossiles qui menacent notre avenir.

Christopher Flavin est président de l’institut Worldwatch. Il a commencé à s’intéresser à l’avenir de l’industrie de l’énergie nucléaire avant 1983, date à laquelle il a rédigé le Worldwatch Paper 57, Nuclear Power : The Market Test.http://www.delaplanete.org/La-repris...Ne-pariez.html
http://www.delaplanete.org/La-reprise-du-nucleaire-Ne-pariez.html
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Citation :
Ces filières ne sont pas encore développées et il va falloir attendre des décennies, (voir quasiment un siècle pour l'EPR) pour qu'elles se concrétisent. Le pic de pétrole est annoncé pour dans 40 ans (source officielle) au mieux, 5/10 ans au pire ; on aura apparemment pas le temps de faire la transition.
Toutefois, ces filière marchent sur le papier, mais elles restent très théoriques (pour l'instant c'est de la SF).
Hein quoi? Tu melanges un peu tout.
EPR c'est aujourd'hui. Tu confonds avec ITER, mais de toute facon a aucun momnt je ne parle de fusion.
Les filieres alternatives a base "d'autre chose que de l'U235" ca a commence il y a des annees avec les surgenerateurs, c'est pourquoi arreter superphenix alors qu'on va relancer d'autres projets du meme genre c'etait un peu n'importe quoi a mon avis. Exploiter l'U235 des mers, c'est pas pour dans 100 ans, quand a la generation IV, oui c'est des reacteurs pour dans 40 ans (ca serait moins si on poussait la recherche , j'en suis persuade), non ce n'est pas de la SF, plutot de la R&D encore loin du resultat final.

Je parle quand meme de concret. De concret qui arrive (trop) tard, mais de concret quand meme. De toute facon, s'il fallait construire une centrale par semaine, ca aurait etre une catastrophe aved de l'eolien ou du solaire.
Tain, tu fais chier, mes collegues me regardent bizarrement maintenant, je me suis ettoufe de rire.

T'as vu le nom du site?
Jean Pierre Petit?
M. "Les aliens sont sur terre et les americains ont des bombes a antimatiere"?
Ce type est tellement a l'ouest que meme si il est specialiste en magnetohydro, je lui fais pas confiance pour parler d'ITER. Il n'a aucune credibilite.
ITER, il faut le faire. Pour des tas de raisons, parce qu'on y appredra plein de trucs, parce que ca marchera peut etre, parce que c'est l'aboutissement d'annees de recherches sur les Tokamaks.
Alors ca marchera peut etre, ou peut etre pas. Mais il FAUT essayer.
Citation :
Publié par Railgun
Hein quoi? Tu melanges un peu tout.
EPR c'est aujourd'hui. Tu confonds avec ITER, mais de toute facon a aucun momnt je ne parle de fusion.
Les filieres alternatives a base "d'autre chose que de l'U235" ca a commence il y a des annees avec les surgenerateurs, c'est pourquoi arreter superphenix alors qu'on va relancer d'autres projets du meme genre c'etait un peu n'importe quoi a mon avis. Exploiter l'U235 des mers, c'est pas pour dans 100 ans, quand a la generation IV, oui c'est des reacteurs pour dans 40 ans (ca serait moins si on poussait la recherche , j'en suis persuade), non ce n'est pas de la SF, plutot de la R&D encore loin du resultat final.
Arggh ! tu as raison, je mélange tout EPR, ITER ; tous ces termes je m'y perd à force

pour ITER, je maintien (pas pugnace pour un sou ) c'est encore de la SF

Superfenix, je crois savoir qu'outre l'oposition des verts, le projet n'avait pas franchement rentable (à vérifier).

Citation :
Je parle quand meme de concret. De concret qui arrive (trop) tard, mais de concret quand meme. De toute facon, s'il fallait construire une centrale par semaine, ca aurait etre une catastrophe aved de l'eolien ou du solaire.
On est d'accord

Citation :
Tain, tu fais chier, mes collegues me regardent bizarrement maintenant, je me suis ettoufe de rire.

T'as vu le nom du site?
Jean Pierre Petit?
M. "Les aliens sont sur terre et les americains ont des bombes a antimatiere"?
Ce type est tellement a l'ouest que meme si il est specialiste en magnetohydro, je lui fais pas confiance pour parler d'ITER. Il n'a aucune credibilite.
Merde ! Ch'avais pas pour sa passion pour les petits gris et autres complots J'avais juste ce lien en réserve pour argumenter...bon OK +un pour toi sur ce coup pour la crise de rire, ça t'apprendra à surfer au boulot...resquilleur và Entre nous, si ce que tu me dits à propos de petit est vrai, ça n'enlève pas forcément grand chose à ses compétences en magnétohydro ; mais franchement, pour le reste, ça jette un froid (encore un parano compirationniste de plus).

Citation :
ITER, il faut le faire. Pour des tas de raisons, parce qu'on y appredra plein de trucs, parce que ca marchera peut etre, parce que c'est l'aboutissement d'annees de recherches sur les Tokamaks.
Alors ca marchera peut etre, ou peut etre pas. Mais il FAUT essayer.
Essayer oui ; j'espère seulement que ça ne va pas sucrer des budgets qui auraient peut être étés mieux placés ailleur (solaire, éolien, etc.) Seul l'avenir nous dira si c'était une tentative pertinente
Citation :
Publié par Gotmog Amandil
Mouais, l'adamisme est de bon goût ces derniers temps.

Je ne me fais personnellement aucun souci...
Bien heureux và

L'adamisme ; qu'entends tu par là ?
Quand tu sais qu'un puit en ce moment est exploité qu'a 30% seulement...on a pas trop de soucis a ce faire franchement.

D'ailleurs on commence a réouvrir les anciens puits pas parcequ'il n'y en a pu ailleurs mais parcequ'avec les nouvelles techniques maintenant il est possible de passer l'exploitation de 30 a 50%.
Citation :
Publié par SpawnTae_AdN
Quand tu sais qu'un puit en ce moment est exploité qu'a 30% seulement...on a pas trop de soucis a ce faire franchement.
30% tu es vraiment sure du chiffre ?

Citation :
D'ailleurs on commence a réouvrir les anciens puits pas parcequ'il n'y en a pu ailleurs mais parcequ'avec les nouvelles techniques maintenant il est possible de passer l'exploitation de 30 a 50%
C'est vrai, on réouvre d'ancien puits ; seulement, ce n'est pas seulement à cause de l'arrivée de nouvelles techniques, c'est aussi parceque extraire du pétrole de ces puits (enfin certains) redevient rentable.

Un chose à laquelle il faut bien penser, c'est que le pétrole ne sort plus tout seul de terre (comme autrefois) ; le pétrole, il faut aller le chercher (le pomper) et ça coûte beaucoup, vraiment beaucoup d'énergie et c'est donc cher. Au vu du prix du barril actuel, ça vaut enfin la peine de les exploiter.

Sinon, oui, les techniques s'améliorent ; mais jamais, au grand jamais on arrivera à du 100% et loin s'en faut.

Une chose dont je n'ai pas encore parlé et qui est très importante, c'est le fait que nous ne découvrons plus assez de nouveaux puits. Le gros des découvertes s'est fait il y a 20 ans et nous vivons actuellement sur ces "réserves" ; depuis, c'est la misère. En fait, nous sommes en train de vider les réserves connues bien plus vite que nous ne découvrons de nouvelles "sources" (Voir schéma ci desous.)

D’après les chiffres et les graphiques officiels, les découvertes sont en chute depuis 20 ans et la majorité des champs pétrolifères exploités aujourd’hui ont été découverts dans les années 60/70/80.
Investir plus dans l’exploration ne servirait pas à grand-chose ; après plus d’un siècle d’exploration géologique, les ressources pétrolières sont à peu près connues. Depuis plus de 35 ans le volume des découvertes diminue.

Ce tableau compare la quantité de découvertes (colonnes en gris) et celle de la production d'essence (la ligne noire) ; c'est parlant.

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Nous serions en fait actuellement en train d’exploiter des réserves connues depuis plusieurs décennies ; certains pays, pour conserver un rythme d’extraction à peu prêt soutenu, doivent même exploiter des gisements autrefois jugés inintéressants (car alors non rentables et surtout trop difficile à transformer (de piètre qualité)) comme les sables bitumeux (sable mélangé à du pétrole, qui doivent être séparés par un traitement à la vapeur).
Des pays autrefois exportateurs (l’Indonésie par exemple, hier encore l’un des plus gros producteur mondiaux) sont aujourd’hui devenus importateurs (car ils ont pompés la majorité de leurs réserves). Les usa, la grande Bretagne, le kowet, eux-mêmes ont consommés plus de la moitié de leurs réserves (l’extraction diminue malgré la prospective et l’amélioration des moyens d’extraction) et doivent désormais importer du pétrole, en provenance du moyen orient et d’Afrique notamment.
L’état des réserves mondiales est le sujet de beaucoup de spéculation et de manipulations et on ne connaît pas avec exactitude les chiffres réels (souvent revus à la hausse). L’intérêt des nations productrices et des compagnies pétrolières est que l’opinion publique et les états importateurs jugent que le pétrole demeure une ressource abondante ; pourquoi ? Parceque si l’on venait à douter de l’état des réserves, l’Occident remettrait peut être plus vigoureusement en question son mode de consommation énergétique et commencerait alors à chercher rapidement des alternatives, ce qui tendrait à faire baisser la demande et donc les prix de l’or noir (et celui des actions).

Quelques chiffres :

Barils consommés mondialement par an : 29 milliards (2003) ; par jour : 80 millions de barils.

Barils découverts mondialement par an : 6 milliards en conventionnels plus 8 milliards en non conventionnels (14 milliards).

Proportion de l’énergie finale fournie par le pétrole : 40 %.

90 % des transports dépendent du pétrole, 100% de l’aviation.
Nombre de voiture dans le monde : 800 millions, de camions : 8 millions, de bus : 3 millions, de locomotives diesel : 100 000, d’avions : 11 000.

500 000 produits contiennent du pétrole (médicaments, cosmétiques, lubrifaints, ordinateurs, téléphones, jouets, plastiques, bitume, isolants, colles, peintures, pneus, caoutchoucs, vêtements, etc.



Courbe de Hubbert – peak oil (pic de pétrole) :


img-resized.png Réduction à 95% de la taille originale [ 535 x 347 ]
http://www.hespul.org/IMG/png/image7.png
Oui les 30% j'en suis quasiment sur si les shifts sont toujours exact.

Car avant au dela comme tu l'as bien dit le puit ne devient pu rentable : tu recupere trop de "flotte" et les techniques pour recuperer "l'huile" coute cher.
Citation :
Publié par SpawnTae_AdN
Oui les 30% j'en suis quasiment sur si les shifts sont toujours exact.

Car avant au dela comme tu l'as bien dit le puit ne devient pu rentable : tu recupere trop de "flotte" et les techniques pour recuperer "l'huile" coute cher.
Ben écoutes merci pour les chiffres, je ne les connaissais pas

C'est vrai, il y a la flotte ; ce qui reste dans les puits est plus lourd et plus "sale" ; les impuretés sont au fond, avec toute les autres saloperies (sable, pétrole lourd, etc.)
Bonjour,

J'avais promis de venir vous reparler de l'uranium de l'eau de mer ; j'ai trouvé un peu de documentation sur le Web. Bon j'espère que ma doc est pertinente et ne vient pas de quelques allumés ou gourous notoires

Très court résumé de ce que j'ai trouvé : l'uranium est en effet disponible dans l'eau de mer, mais en quantité infime ; toutefois son exploitation est possible, mais nécessite de très lourdes opérations de récupération et de traitement. Conclusion, matériellement faisable, mais pas vraiment rentable au point de vue énergétique et financier.

Dossiers à consulter pour en savoir plus ici:
http://www.mines-energie.org/Dossiers/Nucl2003_16.pdf
Citation :
Des chiffres astronomiques :






Avec un volume des océans évalué à 1,37 x 10
1 8 m3, nous nous trouvons ici face à une source considérable, même pour de très faibles teneurs. Il est couramment admis comme teneur en uranium des océans, une valeur moyenne de 3,3 microgrammes d’uranium par litre ( avec une dispersion de valeurs allant de 1 à 5 micro-grammes par litre en milieu océanique ouvert et plus importante encore dans des environnements marins moins homogènes) . En appliquant cette teneur moyenne au volume océanique, on obtient un contenu uranifère total d’environ 4500 millions de tonnes d’uranium (4,5 x 109 tU). Ce nombre est à comparer aux quelques 15,4 millions de tonnes de ressources minières classiques [OECD/NEA-IAEA, 2002]. Il y aurait donc dans l’océan, presque à portée de main, près de 300 fois plus d’uranium que dans les ressources minières classiques. A l’intérieur même des gigantesques longue durée, disposer d’une vision à long terme sur les ressources est nécessaire.





Citation :
Alors faut-il continuer les recherches sur la récupération de l’uranium dans l’eau de mer ? Nous laissons au lecteur le soin de se forger son opinion. 1 Il faudra compter avec les énormes volumes de résines et d’éluants à mettre en œuvre, la noria des bateaux, etc. 2 encore faudrait-il ne jamais pomper à nouveau de l’eau déjà appauvrie en uranium...

Citation :





Conclusion : y a-t-il des perspectives d’avenir? il
est toujours difficile de conclure un tel sujet de manière définitive. Les tests effectués ont conduit à l’émission d’avis divers selon la nature de leurs émetteurs (bailleurs de fonds, industriels, laboratoires...) et surtout de décisions fluctuant selon les "sensibilités énergétiques" des pays concernés. De la conclusion négative des Britanniques de l’UKAEA ; "It would be unwise to expect uranium from sea-water to contribute significant amounts to the de l’uranium (aux pertes de recyclage près), y compris l’uranium appauvri dont les stocks sont d’ores et déjà considérables. Certes, il s’agit d’une technologie plus coûteuse, mais l’augmentation des prix de l’uranium la rendrait rentable avant que ces prix ne justifient l’extraction d’uranium de l’eau de mer5. Pour le très long terme, la question devrait plutôt être reformulée en "y-a-t-il, en cas de pénurie, d’autres solutions que l’uranium dans l’eau de mer pour alimenter un programme nucléaire de fission dans un futur ?





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