D'ailleurs le ratio supporters / spectateurs doit être de ¼ pour à peu près toutes les équipes. Ce qui modifie la donne, c'est le ratio attentes / résultats, c'est quand une équipe commence à décevoir les attentes de son public qu'elle est sifflée. Pour un promu, l'attente c'est le maintien, et le public (spectateurs + supporters) se satisfait de voir son équipe jouer, revenir au score, faire un bon match contre une grosse équipe. Pour un club de milieu de tableau, l'attente c'est de faire aussi bien que la saison passé. Paris n'est pas le seul club à être lâché par son public; c'est le seul à être si fréquemment lâché par son public. L'OM est aussi lâché par son public de temps à autre, Strasbourg l'a été assez souvent aussi. Pour d'autre c'est plus rare, mais c'est arrivé même à Lens: je me souviens d'une saison où il y avait des sifflets à Bollaert.
Le fait remarquable, c'est Nantes selon moi: la saison où il se sauvent à la dernière journée, ils font la fête de la même manière que lorsqu'il avait gagné le titre. Je pense que les supporters lyonnais seront dégoûtés de la réaction d'une partie du public quand ça ira moins bien pour eux.
Paris est une capitale un peu particulière en Europe: c'est la plus grosse ville du pays (loin devant ses poursuivantes), celle qui est le centre d'un Etat très centralisé. L'opposition Province / Paris est très ancienne, elle remonte au moins à Louis XIV avec Versailles. C'est la qu'il faut être, ce là qu'il y a le pouvoir, c'est là que les salaires sont les plus importants, monter à Paris est encore synonyme de réussite sociale. Tout le monde à entendu dire que c'était la plus belle ville du monde, à tort ou à raison. Dans un cadre comme celui-ci, les attentes sont nécessairement très hautes: on veut que la ville lumière brille dans tous les domaines. L'attente, c'est la domination totale et sans partage, à l'instar de ce qu'est la ville, au moins dans l'esprit des Parisiens, dans les autres domaines. Paris et modestie ne vont pas bien ensemble.
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