Nicolas Sarkozy [...] propose que les élèves aient études jusque 18h

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Publié par toutouyoutou
Je comprends mal cette critique. Vous croyez que les profs sont fils de profs, tous, sans exception ? Qu'ils ne se marient qu'entre profs ? Que leurs enfants sont tous profs ? Qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'il se passe autour d'eux ? Que les questions de chômage, de violence etc. ne les concernent pas ?
Je pense surtout qu'on ne peut pas se rendre compte sans y être directement confronté, lorsqu'on est enseignent on communique notre savoir mais également notre vécu par l'approche qu'on a du programme.
Euh Toutouyoutou :

tu penses pas un peu, parfois, que si la France (entre autre...) est tellement dans la merde aujourd'hui, c'est ptet justement parce que c'est au niveau de nos grands-parents / parents que ça a commencé à merder ?

Et que peut-être, c'est justement le modèle de "découverte et d'intégration à la vie adulte" (l'école quoi) qui posait déjà problèmes à l'époque ? Ce qui fait que 50 ans après, soit aujourd'hui, ça en devient du grand n'importe quoi (de tous les bords, autant les administrations que des usagés) ?
Dans les autres pays, les enseignants sont issus également directement du système éducatif non ?
Le rôle de l'enseignement c'est d'apporter des connaissances, pourquoi attendre de l'Ecole de ses substituer au rôle des Entreprises, de la Famille ?

Aujourd'hui un de nos problèmes c'est que les Entreprises veulent des salariés compétents, motivés, polyvalents et spécialistes et bon marché, mobile, flexible et fidèle, et ça ne marche pas.

On ne parle pas des études supérieures ni des formations professionnelles, mais bien de l'éducation. Donc il ne faut pas mélanger et demander à l'Ecole d'assumer toutes les charges.

Je ne dis pas que le système est parfait, mais il ne faut pas perdre de vue quel est son rôle, ses moyens et ce pour quoi il existe. Hors de ce contexte, l'EN n'en a ni les moyens ni les compétences, forcément.
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Publié par Samurai Champloo
Je pense surtout qu'on ne peut pas se rendre compte sans y être directement confronté, lorsqu'on est enseignent on communique notre savoir mais également notre vécu par l'approche qu'on a du programme.
Je comprends la critique, mais ce que je veux dire, c'est que l'école n'est pas officiellement destinée à former des salariés à la base, mais des citoyens. Elle n'est pas destinée à transmettre une formation professionnelle, mais des savoirs et des méthodes (je parle du collège et du lycée général).
L'optique n'est pas économique, mais politique.
Ca ne veut pas dire qu'il ne faut pas mettre en place des passerelles entre école et monde du travail.
On peut tout à fait critiquer cela et tenter de le modifier, mais il faut comprendre à la base les fondements de cette école, à laquelle on demande un peu tout depuis 20 ans. J'ai l'idée un peu bête que l'école fonctionnait bien quand on lui demandait de faire ce pour quoi elle était faite, et non ce qu'elle n'est pas en mesure de donner.

Sinon, juste une question : on parle de quoi quand on parle du monde du travail ? C'est quoi la critique précise ? Ou plutôt, sur quels points ça porte en particulier ?

@ Squeeze : je n'ai pas vraiment compris ce que tu voulais dire.
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Publié par Zangdar MortPartout
J'ai cru comprendre qu'il disait que le monde avait évolué et que l'école est en cours de louper le train.
Oui, mais je repose ma question : sur quoi en particulier ?
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Publié par toutouyoutou
Oui, mais je repose ma question : sur quoi en particulier ?
Si c'est sur le fait que l'école devrait plus préparer au milieu professionnel, je peux le rejoindre.
Car il se trouve que l'école joue un rôle d'orientation, or l'orientation détermine pour une bonne part le futur milieu professionnel.

Je ne vois pas comment on peut réussir une orientation correcte dans le système de pensée actuel (Bac S = bien, Bac ES = médiocre, Bac L = anarchiste gauchiste voue au chômage parce que filière bouchée - ou prof- , Filieres pro = filière de l'échec), et pour arriver a un meilleur résultat il faudrait sans doute que les profs soient plus au courant du monde professionnel.

De plus dans le monde actuel, je trouve qu'il est important que les jeunes soient préparés au plu tôt aux exigences du monde post scolaire: si l'école ne les prépare pas forcement au boulot (hors milieu professionnel), qu'elle les prépare au moins aux exigences des études.

Alors bien sur tu vas me dire: oui mais c'est pas son rôle et tout... mais tu dois connaître la loi de Darwin, soit on évolue, soit on crève au profit de ceux qui auront su évoluer (qui a dit: prive ?)
[QUOTE=Zangdar MortPartout]Si c'est sur le fait que l'école devrait plus préparer au milieu professionnel, je peux le rejoindre.
Car il se trouve que l'école joue un rôle d'orientation, or l'orientation détermine pour une bonne part le futur milieu professionnel.

Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Je ne vois pas comment on peut réussir une orientation correcte dans le système de pensée actuel (Bac S = bien, Bac ES = médiocre, Bac L = anarchiste gauchiste voue au chômage parce que filière bouchée - ou prof- , Filieres pro = filière de l'échec), et pour arriver a un meilleur résultat il faudrait sans doute que les profs soient plus au courant du monde professionnel.
Mais attends : qui pense de la sorte ? Les profs, qui connaissent les débouchés ?
Oui, certains ont toujours pensé de la sorte et penseront toujours de la sorte, mais bon, ça n'est pas une majorité non plus.
Et les représentations qui sont liées aux discours des parents, tu en fais quoi ?
Pour ces clichés, il faut reconnaître que, au plan strictement scolaire, ils renvoient à des réalités (au moins partiellement) : un bachelier S a plus de possibilités d'orientations qu'un L. C'est ainsi, et je peux m'en plaindre ou m'en désoler aussi à plus d'un titre. Mais c'est ainsi, et pas autrement.
Pour les filières pros, j'en connais plus d'un qui les conseillent aux élèves. Mais les parents ne veulent parfois rien savoir. Et les élèves non plus d'ailleurs. Mais il y a un problème de fond lié à la démocratisation de l'enseignement secondaire : comme on ne peut plus faire redoubler comme on le voudrait, et comme il n'est plus question de stopper la scolarité d'un gamin même à 16 ans, quelles options peuvent rester aux dirigeants des lycées sinon que de réorienter en BEP par exemple (ce qui est une pratique massive) ? Ce qui fait que des filières intéressantes apparaissent peu valorisantes. Mais la faute à qui, sinon au gamin qui n'a pas voulu ou pas su s'adapter au lycée, à ses méthodes, à ses exigences ?
C'est bien beau de dire l'école ceci ou l'école cela, mais c'est toujours l'individu qui fait des choix et qui doit être au coeur de son parcours. Et les parents, pourquoi n'en parle- t- on jamais ? Leurs choix sont décisifs dans l'évolution d'un gamin, et ils ne se privent pas d'en faire un paquet, même si c'est pour finir contre un mur en dépit de tous les avertissements.

Et puis, tu te rends compte de tout ce qu'on demande à l'école depuis une dizaine d'années ? Initiation au code de la route, initiation à l'hygiène alimentaire, à la sexualité, initiation au monde du travail etc. Attendez et regardez un peu les choses sous le bon angle (aujourd'hui) : c'est quoi le rôle de l'école précisément ? Parce que je lis beaucoup de gens qui ont beaucoup d'idées, mais qui ne se rendent pas bien compte de quoi il est question quand même.

Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
De plus dans le monde actuel, je trouve qu'il est important que les jeunes soient préparés au plu tôt aux exigences du monde post scolaire: si l'école ne les prépare pas forcement au boulot (hors milieu professionnel), qu'elle les prépare au moins aux exigences des études.
Mais, ils n'ont pas de parents ces jeunes gens ?
Et tu parles de quel boulot ?
Et les "jeunes", ils ont de 15 à 20 ans en général : que veux- tu qu'ils y comprennent au boulot ? Tu leur parles de la planète Mars pour une large part d'entre eux. Le boulot ? Cékôassa ? N'avons- nous pas eu un merveilleux exemple quelques pages précédemment ?
Il me semblait qu'apprendre la ponctualité, la politesse, rendre ses devoirs à l'heure, passer des épreuves et gérer son stress, être évalué constamment, ça posait les bases (même partiellement) du monde du travail. Non ? Même pas un peu ?

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Publié par Zangdar MortPartout
Alors bien sur tu vas me dire: oui mais c'est pas son rôle et tout... mais tu dois connaître la loi de Darwin, soit on évolue, soit on crève au profit de ceux qui auront su évoluer (qui a dit: prive ?)
L'école s'est ouverte au monde. On lui a demandé de régler de plus en plus de choses, en l'éloignant chaque fois un peu plus de son rôle fondamental. On a fait entrer le monde dans l'école, et quelle a été son évolution ?
Quant au privé, il ne s'occupe pas de tous. Nous, dans le public, on doit faire avec tous, que ça nous plaise ou non.
J'aimerais bien voir la gueule que vous feriez si je vous facturais la correction des copies au tarif heures sup' agrégé... Si on parle de privé et de pognon, allons- y. Et vous verrez qu'en définitive, vous êtes plus gagnants que perdants.
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Publié par toutouyoutou
mais ce que je veux dire, c'est que l'école n'est pas officiellement destinée à former des salariés à la base, mais des citoyens.
Je le comprends bien mais comme dans le monde adulte un enfant a besoin de savoir pourquoi il bosse, c'est plutôt légitime. Un ado de 16 ans a passé 13 ans de sa vie en scolarité, dans un cocon sans réellement savoir se qui va l'attendre en dehors.
C'est beau de faire des citoyens, c'était le rêve de Danton, Robespierre et Desmoulins mais le monde a changé et il serait peut-être temps que notre système scolaire se reforme aussi hors j'ai l'impression que tout ce qui touche au mammouth se termine systématiquement dans la rue.
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Publié par Samurai Champloo
Je le comprends bien mais comme dans le monde adulte un enfant a besoin de savoir pourquoi il bosse, c'est plutôt légitime. Un ado de 16 ans a passé 13 ans de sa vie en scolarité, dans un cocon sans réellement savoir se qui va l'attendre en dehors.
Oui, mais il / elle reste un gamin, et pas un homme ou une femme en plus petit. Il est bon aussi de laisser le temps de l'adolescence au lycée, et non pas nécessairement dans l'angoisse de l'entrée dans le monde du travail. N'inversez pas tout quand même. C'est quand on est étudiant qu'on commence à mettre en place son entrée dans le monde du travail. Le lycée aide à cela dans la mesure de ses moyens, et en fonction de la maturité des élèves, mais il n'est qu'une étape.

Citation :
Publié par Samurai Champloo
C'est beau de faire des citoyens, c'était le rêve de Danton, Robespierre et Desmoulins mais le monde a changé et il serait peut-être temps que notre système scolaire se reforme aussi hors j'ai l'impression que tout ce qui touche au mammouth se termine systématiquement dans la rue.
N'est- ce pas d'une omniprésente actualité ?
Sinon, qui parle de rue et de mammouth ?

Avant de critiquer l'institution scolaire, ayez au moins l'honnêteté de la voir telle qu'elle est. Avant de réformer quoi que ce soit, on tente quand même de faire un constat / bilan, pour savoir ce qui doit être réformé. Or, j'ai l'impression que vous en parlez tous, mais que peu savent vraiment comment fonctionne cette très lourde machine.
Citation :
Publié par toutouyoutou
Avant de réformer quoi que ce soit, on tente quand même de faire un constat / bilan, pour savoir ce qui doit être réformé. Or, j'ai l'impression que vous en parlez tous, mais que peu savent vraiment comment fonctionne cette très lourde machine.
Euh le constat est fait depuis longtemps, il y a 20 ans on parlait déjà des problèmes de l'éducation, tout les gouvernements depuis cette époque ont tenté de faire bouger les choses, le résultat est pitoyable car il est impossible de négocier avec des gens qui prennent en otage l'éducation des enfants en prétextant le faire pour leurs biens.
J'en parle sans connaître tout les rouages de la machine, tu n'as pas tord mais je le fais car mon boulot consiste à réparer les ravages qu'elle fait sur la jeunesse.

Je suis presque certain qu'on aura bientôt un communiqué de la FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT et UNSA-Education pour dire que vouloir faire bosser un peu plus les étudiants (indirectement les profs) est une infamie, Camarade, fais la grève !
Citation :
Publié par Samurai Champloo
Euh le constat est fait depuis longtemps, il y a 20 ans on parlait déjà des problèmes de l'éducation, tout les gouvernements depuis cette époque ont tenté de faire bouger les choses, le résultat est pitoyable car il est impossible de négocier avec des gens qui prennent en otage l'éducation des enfants en prétextant le faire pour leurs biens.
J'en parle sans connaître tout les rouages de la machine, tu n'as pas tord mais je le fais également car mon boulot consiste à réparer les ravages qu'elle fait sur la jeunesse.
Bon, on va parler différemment. De quoi parle- t- on précisément là ?
Je demande des cas précis, des exemples, des chiffres, des sources... En somme, de quoi discuter clairement.

Parce que bon, dire qu'il y a des problèmes, je suis bien d'accord, mais je vois mal comment on peut faire plus vague.

Et ce n'est pas l'école qui fait ou défait la croissance économique, et qui permet ou non de donner une situation dorée aux millions de chômeurs et de précaires de ce pays.

Et jamais l'école ne remplacera les parents et la cellule familiale dans l'éducation des parents (d'ailleurs, il n'y a pas si longtemps, on ne parlait pas d'Education Nationale, mais d'Instruction Publique, et ce n'était pas plus mal, car l'éducation relève de la famille, et l'instruction de l'école).

Alors si tu parles de "ravages" (terme excessif à mon sens), parle déjà des choix politiques des uns et des autres qui ont amené à détruire un système que le monde nous enviait ; des grandes tendances de notre société, et notamment son hédonisme béat et sa tyrannie du bonheur individuel ; parle des divorces et des familles mono-parentales où des mères sont parfois mises en défaut par rapport à leurs enfants ; parle de la société des loisirs qui casse la valeur travail ; parle de la société des médias qui abrutis les jeunes de manière massive et généralise des représentations farfelues dans leurs esprits. ; parle des éléments qui déstructurent notre société.

Bref, parle de la convergence complexe de faits et de tendances qui ont amené à ce résultat. Et encore, je suis loin de partager cette espèce d'unanimisme dans la critique. Et pourtant, Dieu sait que je suis critique sur l'institution scolaire.
Dans un article du Cri du Contribuable octobre 2006:


Une étude PISA de l’OCDE, parue en 2003, mettait les élèves français âgés de quinze ans au 17e rang des pays développés en mathématiques, au 13e rang en sciences et au 14e rang en littérature.

Le nombre d’enfants par classe dans le primaire public a diminué de 30 en 1960 à 22 en 1984, et reste constant depuis mais pourtant en début de sixième, 15 % des élèves sont en grande difficulté, 3 % ont des lacunes ...
On compte aujourd’hui 22 % de professeurs en plus qu’il n’y en avait en 1986. On sait que de nombreux enseignants n’enseignent pas (34000 environ).

Ils enseignent de 15 à 27 heures par semaine, de 26 à 36 semaines par an.


Lorsqu'on voit la charge de travail pour le résultat on est en droit de se dire que dans n'importe quel autre secteur il y aurait eu du changement de fait depuis belle lurette.
La plupart des profs pratiquent le "bourrage de crâne" car faut réussir à caser un programme long et souvent inutile, il est donc impossible en plus d'expliquer en plus à un élève à quoi lui servira telle ou telle matière dans son avenir, je ne suis pas certain que l'enseignent le sache le même d'ailleurs.
Citation :
Publié par Samurai Champloo
Dans un article du Cri du Contribuable octobre 2006:


Une étude PISA de l’OCDE, parue en 2003, mettait les élèves français âgés de quinze ans au 17e rang des pays développés en mathématiques, au 13e rang en sciences et au 14e rang en littérature.

Le nombre d’enfants par classe dans le primaire public a diminué de 30 en 1960 à 22 en 1984, et reste constant depuis mais pourtant en début de sixième, 15 % des élèves sont en grande difficulté, 3 % ont des lacunes ...
On compte aujourd’hui 22 % de professeurs en plus qu’il n’y en avait en 1986. On sait que de nombreux enseignants n’enseignent pas (34000 environ).

Ils enseignent de 15 à 27 heures par semaine, de 26 à 36 semaines par an.


Lorsqu'on voit la charge de travail pour le résultat on est en droit de se dire que dans n'importe quel autre secteur il y aurait eu du changement de fait depuis belle lurette.
La plupart des profs pratiquent le "bourrage de crâne" car faut réussir à caser un programme long et souvent inutile, il est donc impossible en plus d'expliquer en plus à un élève à quoi lui servira telle ou telle matière dans son avenir, je ne suis pas certain que l'enseignent le sache le même d'ailleurs.
Si je ne conteste pas les chiffres donnés, et si je partage bien des critiques que tu mets en lumière, il n'en demeure pas moins que les termes que tu emploies sont excessifs à mes yeux, et que je pense que tu caricatures à outrance certains problèmes. En fait, je dirais que tu développes trop peu, ou que tu ne précises pas assez les problèmes que tu évoques.
Qu'il y ai un paquet de problèmes, nous sommes d'accord.
Que les syndicats aient plus oeuvrés sur le quantitatif que sur le qualitatif, c'est ce que je crois.
Que des réformes soient nécessaires, je le pense.

Mais il reste que "bourrage de crâne" est excessif, de même que je pense que les jugements que tu portes sont trop rapides (notion d'utilité d'un enseignement ou d'une matière, qui mériterait de larges développements). Je trouve aussi que tu prends un peu vite un enseignant pour un crétin (oui oui, je tique dessus, parce que je le prends un peu pour moi, même si je ne me pense pas - à tord ? - particulièrement visé), et que tu ne vois qu'un aspect du problème.
Enfin, ta conclusion me paraît vraiment forte de café ("ravages") par rapport à ce que tu dis.

Mais bon, d'accord sur un tas d'autres choses par ailleurs.
Citation :
Publié par toutouyoutou
Alors si tu parles de "ravages" (terme excessif à mon sens), parle déjà des choix politiques des uns et des autres qui ont amené à détruire un système que le monde nous enviait ; des grandes tendances de notre société, et notamment son hédonisme béat et sa tyrannie du bonheur individuel ; parle des divorces et des familles mono-parentales où des mères sont parfois mises en défaut par rapport à leurs enfants ; parle de la société des loisirs qui casse la valeur travail ; parle de la société des médias qui abrutis les jeunes de manière massive et généralise des représentations farfelues dans leurs esprits. ; parle des éléments qui déstructurent notre société.
Ne pas oublier de parler du chômage et des peurs engendrées. C'est une pression énorme qui se répercute sur l'EN. Tu l'as ébauché un peu plus haut dans ce fil, mais tant qu'à faire autant ne pas l'oublier dans la petite liste, puisque c'est un facteur difficile à éviter.

Il y a aussi l'idéal du parcours sans faute qui donne à la sélection française une tonalité si particulière. Pas de redoublement, uniquement que les meilleurs cursus sinon c'est la stigmatisation, pas de trou dans le CV, pas d'année sabbatique, pas le droit à l'erreur si on s'est planté en fondant son entreprise, pas d'errance, pas d'essai, pas de personnalité, et la moindre incartade est vue comme un point noir plutôt qu'une expérience. Finalement, cet idéal c'est un peu de la paresse intellectuelle partagée par tous.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Mais t'es pas encore au lit toi ?
Ben non c'est les vacances !

Citation :
Publié par skyblog
attention se blog est interdit o connard ki lache d com de merde (i on ke sa a fair vu ki ont po de pote) donc barer vou de la les con ki se sent conserner
Voila comment ecrivent les ados d'aujourd'hui, il y a 30 ans ils n'auraient jamais eu eur certif, mais aujourd'hui il faudrait supprimer du francais et des maths pour que les élèves soient plus formaté à l'entreprise, qu'ils sortent du lycée avec une "formation" ... vraiment n'importe quoi. Faudrait voir à pas confondre le défaut d'orientation (qui est réel) et un pseudo défaut de formation au monde de l'entreprise, sous prétexte que les profs n'y sont jamais allé ...

Citation :
Lorsqu'on voit la charge de travail pour le résultat on est en droit de se dire que dans n'importe quel autre secteur il y aurait eu du changement de fait depuis belle lurette.
La plupart des profs pratiquent le "bourrage de crâne" car faut réussir à caser un programme long et souvent inutile, il est donc impossible en plus d'expliquer en plus à un élève à quoi lui servira telle ou telle matière dans son avenir, je ne suis pas certain que l'enseignent le sache le même d'ailleurs.
Eh beh, tout dans la retenue ce joli troll sur les profs. Si tu te renseignais sur l'école actuelle, tu saurais que c'est justement l'abondon massif des méthode de bourrage de crane au profit d'acitvités plus ludique et adaptées à l'esprit zappeur des élèves d'aujourd'hui qui en fait de si pauvres citoyens/travailleurs, mais par contre des très bons consommateurs dociles.
bon en fait l'école à la française est censée donner la chance à tout le monde d'avoir accès à un niveau scolaire correct.


mais au final quand on voit ça :
Posté par skyblog
attention se blog est interdit o connard ki lache d com de merde (i on ke sa a fair vu ki ont po de pote) donc barer vou de la les con ki se sent conserner

(que se soit une joke ou pas je parle de ce langage)

je me dis est ce vraiment grave?
après tout ces personnes là en se cloisonnant dans la sous crasse culturelle et une bétise assumée auront sans doute du mal à trouver du boulot (et citez moi un employeur qui en recevant un cv de ce type embauche la personne)
tant mieux non ça fait plus de boulot pour les autres après.

on dit aux gosses depuis leur plus jeune age qu'ils doivent bosser, etc.. sinon ils n'auront rien.
que les méthodes d'apprentissage ne soient plus adaptées en partie OK, mais cela ne justifie pas ce genre de langage, ni l'abscence de culture générale des personnes utilisant cet argot débile.

après, je dirais ami choisit ton camp.
si des personnes veulent rester dans la pauvreté intellectuelle, le meilleur système éducatif ne changera rien au problème.
et de plus ces personnes là ne peuvent pas se mélanger aux autres, honnètement avoir des discutions avec ce genre de personnes, ça va bien 2Mn après ça me gonfle, et si j'étais employeur je ne répondrais même pas.
Citation :
Publié par Samurai Champloo
Euh le constat est fait depuis longtemps, il y a 20 ans on parlait déjà des problèmes de l'éducation, tout les gouvernements depuis cette époque ont tenté de faire bouger les choses, le résultat est pitoyable car il est impossible de négocier avec des gens qui prennent en otage l'éducation des enfants en prétextant le faire pour leurs biens.
Ne te vexe pas mais sais-tu de quoi tu parles ? Tu parles de réforme, as-tu par exemple une petite idée du contenu de la récente réforme allègre contre laquelle les syndicats gauchistes et néanmoins conservateurs se sont mobilisés ? Aucun de tes messages ne concernent le fond, tu en restes à une vague pétition de principe genre « tout va mal, réformons ! réformons ! ». Tout ça c'est très mignon mais la réforme a aussi un contenu dont il faut se soucier, on ne réforme pas pour le plaisir d'annoncer à la télé qu'on est un courageux ministre en butte à l'immobilisme des enseignants.
bah pas forcément la réforme Allègre, mais dès qu'il y a une tentative de réforme, par exemple du bac qui ferait baisser de 10 points le pourcentage de réussite (sans que ca soit avéré), tout le monde est dans la rue.
Citation :
Publié par Tonk
bah pas forcément la réforme Allègre, mais dès qu'il y a une tentative de réforme, par exemple du bac qui ferait baisser de 10 points le pourcentage de réussite (sans que ca soit avéré), tout le monde est dans la rue.
Je sais pas ou t'es allé piocher que les raisons de l'opposition a la reforme du bac se trouvaient dans ces 10 points en moins ...
Citation :
Publié par Serafel


Eh beh, tout dans la retenue ce joli troll sur les profs. Si tu te renseignais sur l'école actuelle, tu saurais que c'est justement l'abondon massif des méthode de bourrage de crane au profit d'acitvités plus ludique et adaptées à l'esprit zappeur des élèves d'aujourd'hui qui en fait de si pauvres citoyens/travailleurs, mais par contre des très bons consommateurs dociles.
Je souhaiterais que tu développe un peu ce paragraphe si tu l'accepte afin d'expliquer quelles sont les activités ludiques qui ont remplacé "massivement" les méthodes "bourrage de crâne" (et quelles étaient ces dernières).
allez allez hop po pop tous au pensionnat, en blouse et en rang par deux !!

té faut que j' arrete de regarder les guignols il deviendrait presque sympathique le Sarko.

Si le millieu famillial peine à inculquer certaines notions de savoir vivre à ses chers cherubins il est du devoir de l' etat de le faire. Bien entendu cela ne s' annonce pas d' une façon aussi abrupte, on commence par mettre en place des classes d' etudes dans les lycees ! ( pour des primaires on peut le comprendre dans l' optique d' une garderie pour parents anxieux et surbouqués puisque c' est la raison invoqué mais là franchement... )

Et avant de parler de reformer le systeme de l' education national il serait bienvenue de pallier à la vetuste de nos universités et de debloquer des fonds en consequence.
Citation :
Publié par gadom
mais au final quand on voit ça :
....................................
je me dis est ce vraiment grave?
après tout ces personnes là en se cloisonnant dans la sous crasse culturelle et une bétise assumée auront sans doute du mal à trouver du boulot (et citez moi un employeur qui en recevant un cv de ce type embauche la personne)
tant mieux non ça fait plus de boulot pour les autres après.
C'est une évidence ... une personne qui parle ou qui écrit ce "langage", je n'en voudrais même pas pour faire mon café ...
Déjà que je suis parfois surpris de la mise en texte par les secrétaires de mes comptes-rendus de réunion, heureusement que je relis ... cela détend.
(pourtant les postulantes aux postes de secrétaires passent un test lors de leur embauche).
Autre chose très drôle, c'est lorsque je supervise certains jeunes ingénieurs, les tournures de phrases sont parfois ...... loooooooolesques, mais bon eux ne passent pas de tests à l'embauche.

Je ne dis pas qu'il faut être infaillible, tout le monde a droit à l'erreur ... mais il existe quand même des limites ... (enfin il m'arrive aussi de les dépasser aussi quand j'osef et que je me lâche).

Le problème, Gadom, c'est que ces personnes prennent souvent leur rejet comme une discrimination à l'embauche ... j'en ai eu une récente expérience.
Citation :
Publié par azed
Je souhaiterais que tu développe un peu ce paragraphe si tu l'accepte afin d'expliquer quelles sont les activités ludiques qui ont remplacé "massivement" les méthodes "bourrage de crâne" (et quelles étaient ces dernières).
Et bien, en histoire par exemple, la chronologie n'est plus apprise en elle- même. Autrement dit, on ne cherche plus à faire apprendre des dates aux enfants, mais à leur faire comprendre des phénomènes complexes (exemple : naissance de la démocratie à Athènes et compréhension de la profonde originalité de ce régime politique et de l'organisation socio- politique qu'il implique). La blague, c'est qu'on ne peut rien faire en histoire sans en revenir aux évènements, et donc, aux dates et aux contextes.
Ce qui fait qu'en final, les élèves ne savent pas exactement quand ont pu avoir lieu les évènements dont on parle.

Pour les Croisades, on ne va pas faire le récit des évènements, mais on va les faire travailler sur des cartes (plus simple pour localiser, puisqu'ils ne savent pas quels sont les pays d'Europe...), et sur des textes. Il s'agit de croiser les sources, de leur faire comprendre les liens entre sources de natures différentes, d'acquérir une autonomie conceptuelle face au document... Bref, de leur donner un esprit critique.

Problème : comme les élèves n'ont pas les connaissances, et comme en Histoire, rien ne peut se comprendre sans connaissances précises, et bien on construit sur du sable.
Résultat : les élèves parlent de tel ou tel évènement sans en connaître la chronologie, et jonglent avec des documents dont ils ne savent pas à quoi ils font allusion. Leurs "connaissances" sont donc parfaitement désordonnées, puisqu'elles ne reposent sur aucun fondement solide. Quant aux concepts, qui sont liés à des évènements précis, ils sont tout aussi vaguement survolés. Le résultat est que l'élève de seconde qui passe en première à tout oublié ou presque à la rentrée de son année passée, et ne comprend pas nécessairement la progression pourtant logique du programme.
En somme, il n'y a pas de savoirs qui se construisent et s'accumulent, mais des bribes d'informations qui se succèdent et se remplacent au jour le jour.

Bref, c'est la merde
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