une calculatrice en CE1.

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Citation :
Publié par Absent
en même temps si on ne leur en donnait pas une vous seriez les premiers à râler du gamin qui arrive au lycée sans savoir utiliser une calculette (graphique j'oserai même pas imaginer), jamais il n'a été dit qu'elle remplacerait le calcul mental ni la réflexion personnelle.
T'as tout le collège pour apprendre à t'en servir. Au collège, tu es "censé" maîtriser les calculs sans calculatrice.
Ici, on parle d'en donner une à un gosse en CE1. En primaire.
Citation :
Publié par Lilandrea
T'as tout le collège pour apprendre à t'en servir. Au collège, tu es "censé" maîtriser les calculs sans calculatrice.
Ici, on parle d'en donner une à un gosse en CE1. En primaire.
En effet, certains ont quand même du mal à voir que les bases de la multiplication et le début de la division, c'est en 6ème, qu'en CP, on commence à apprendre l'addition et qu'en CE2 on commence seulement la soustraction.
Citation :
Publié par Lilandrea
T'as tout le collège pour apprendre à t'en servir. Au collège, tu es "censé" maîtriser les calculs sans calculatrice.
Ici, on parle d'en donner une à un gosse en CE1. En primaire.
j'interprète ça autrement : si le gosse maîtrise déjà tout ce qui est calcul mental à ce stade (possible, mon père y a tenu pour moi et il a réussi) ça voudrait dire qu'on peut s'intéresser plus tôt au raisonnement ; chose bénéfique, et élever le niveau en maths plus rapidement. En caricaturant il arrive au collège à apprendre ce qu'on lui apprendrait en entrant au lycée.

dans le cas où il maîtrise pas son calcul mental là j'avoue il est dans la merde. Il faudrait peut être repousser l'usage de l'appareil à un ou deux ans plus tard.
Citation :
Publié par Glup
coool je comprends pourquoi les gamins ne savent plus réfléchir par eux même après
Faudrait peut-être voir à ne pas exagérer. Connaître les tables par coeur c'est une chose, comprendre et résoudre un exercice ( avec ou sans calculette ) c'est autre chose.
Idem, moi au CE1 c'était les tables de multiplication.
La calculette c'était vers le CM2, car on allait s'en servir réellement en 6e.

Je me rappelle même le coup du "pardon, j'ai pas entendu, sept fois combien ?" histoire de gagner du temps pour réfléchir.
Citation :
Publié par Galor
En effet, certains ont quand même du mal à voir que les bases de la multiplication et le début de la division, c'est en 6ème, qu'en CP, on commence à apprendre l'addition et qu'en CE2 on commence seulement la soustraction.
Heuu tu es sur ? Parce qu'une recherche de quelques secondes me donne ceci :

Citation :
# connaît les nombres jusqu'à 1 000 et la numération décimale,
# sait comparer des nombres,
il pratique l'addition, la multiplication et la soustraction, et sait utiliser le calcul mental,
# sait résoudre des problèmes simples nécessitant ces opérations,
# sait reconnaître quelques figures géométriques (carré, rectangle, cercle...) et les reproduire,
# connaît et utilise les unités usuelles de mesure : m et cm, g et kg, litre, h et mn.
Source
Une calculette en CE1 ?


Je me rappelle que ma 1ere calculette je l'ai eu en 6éme.

Et je suis trés comptant de savoir calculer sans pour autant sortir ma machine.

Je me demande vraiment comment vont être les futur écoliers si ont continu comme ça :/
Citation :
Publié par Galor
En effet, certains ont quand même du mal à voir que les bases de la multiplication et le début de la division, c'est en 6ème, qu'en CP, on commence à apprendre l'addition et qu'en CE2 on commence seulement la soustraction.
Je t'affirme avoir appris a diviser en primaire.

Sinon par rapport a l'utilité d'apprendre les tables de multiplication, il n'y en a absolument aucune, vu que ca fait plusieurs decenies que le calcul mental n'est plus enseigne, c'est comme si je vous apprenais a vous servir d'un couteau pour ne jamais vous donner de viande ensuite.
D'ailleurs, ca ne sert a rien de connaitre une table de multiplication au dela de 5

Filer une calculette a cet âge la est une suite logique, comme ils ne veulent pas rehausser le niveau des élèves et d'exigence (faut faire gaffe on pourrait avoir des gens instruits après, et des gens instruits c'est dangereux pour un pays), on supprime ce qui sert a rien

@absent: comment peux tu oser supposer que l'eleve connait le calcul mental alors que tu declare toi meme que c'est ton pere qui t'as appris a le faire?
Ça vous trouerais le cul d'arrêter de generaliser ? Jveux dire, on a un seul et unique exemple de mauvaise utilisation de la calculette (et encore, personne sait comment la maîtresse va l'utiliser) et à vous écouter, toute l'éducation est en péril à cause des maîtresses de CE2 qui demandent à leur éleves de maîtriser leur calculatrice graphiques...

Non mais faut arrêter quoi.
Mea culpa sur certaines choses. On apprend en effet la soustraction en CE1 et les bases (multiplication par 10) en CE1.

Voila ce que dit le Bulletin Officiel concernant le programme de deuxième cycle (Grande Section + CP + CE1): http://www.education.gouv.fr/bo/2002/hs1/cycle2.htm

Citation :
Calcul

La diffusion massive et maintenant banalisée de nouveaux outils de calcul conduit à repenser, dès le cycle 2, la place accordée aux différents moyens de calcul et les objectifs assignés à leur enseignement. Le calcul mental (mémorisation de résultats, calcul réfléchi) constitue l'enjeu principal. Les techniques opératoires usuelles ne sont pas abandonnées, mais leur mise en place est envisagée lorsque les élèves disposent des connaissances qui permettent d'en comprendre le fonctionnement. Pour certaines activités, les calculatrices sont également mises à disposition des élèves. Elles sont utilisées comme moyen de calcul, en particulier dans le cadre de la résolution de problèmes, par exemple lorsque l'élève a déterminé les calculs nécessaires, mais n'est pas capable de les exécuter assez rapidement et avec une bonne fiabilité, et qu'il risque donc de perdre le fil de sa réflexion..

C'est au cycle 2 que les élèves élaborent les bases du calcul mental, en particulier dans le domaine additif. Les compétences correspondantes doivent donc être développées en priorité, notamment à travers le calcul réfléchi. L'appropriation progressive de résultats mémorisés et l'élaboration de procédures s'appuient souvent en ce domaine sur les caractéristiques des désignations orales des nombres, ce qui implique qu'on ne s'en tienne pas aux seuls exercices écrits. Les procédures utilisées doivent être explicitées et faire l'objet d'échanges entre les élèves. C'est l'occasion d'insister sur la diversité des procédures utilisables pour traiter un même calcul.

La mémorisation ou la reconstruction très rapide des résultats des tables d'addition (de 1 à 9) et leur utilisation pour fournir des compléments et des différences nécessitent un long apprentissage qui n'est d'ailleurs pas toujours terminé à la fin du cycle 2. Pour cet apprentissage, l'entraînement et la répétition, pour indispensables qu'ils soient, ne suffisent pas. Par ailleurs, si un résultat a été oublié, il doit pouvoir être reconstruit. Dans cette perspective, au départ, la plupart des résultats sont élaborés par les élèves, en s'appuyant sur le sens de l'addition et de la soustraction, puis, de plus en plus fréquemment, sur des résultats connus. La mise en place de "points d'appui" constitue un objectif important : utilisation des doubles, de la commutativité de l'addition ("3 + 8 c'est comme 8 + 3"), des compléments à 10... Des compétences bien assurées dans ce domaine constituent un atout essentiel, aussi bien pour une bonne structuration du domaine numérique que pour libérer la réflexion de l'élève lors des résolutions de problèmes.

Dès le cycle 2, les élèves sont confrontés à des calculs additifs, soustractifs ou multiplicatifs. Dans un premier temps, ceux-ci sont traités par des procédures de calcul réfléchi, élaborées par les élèves qui utilisent leurs connaissances en numération et en calcul mental et donc sans imposer de méthode particulière. Seule la technique opératoire de l'addition (posée en colonnes) est exigée à la fin du cycle 2.

Le contexte de la monnaie est favorable à l'entraînement du calcul sur des nombres comme 1, 2, 5, 10, 20, 50 et 100.

Les connaissances dans le domaine du calcul concernent :
- les tables d'addition : construction, utilisation, mémorisation ;
- les compléments à la dizaine immédiatement supérieure ;
- les tables de multiplication : construction, utilisation, début de mémorisation ; multiplication par dix ;
- la technique opératoire de l'addition ;
- le calcul réfléchi : organisation et traitement de calculs additifs, soustractifs et multiplicatifs, mentalement ou avec l'aide de l'écrit ;
- l'utilisation de calculatrices.
Citation :
Publié par Absent
en même temps si on ne leur en donnait pas une vous seriez les premiers à râler du gamin qui arrive au lycée sans savoir utiliser une calculette (graphique j'oserai même pas imaginer), jamais il n'a été dit qu'elle remplacerait le calcul mental ni la réflexion personnelle.
Euh... si tu sais faire une multiplication avec tes ptits doigts et ton crayon, tu sauras la faire sur ta calculette. Tu sais les chiffres et les symboles sont sur les touches hein...

En plus, les seuls trucs compliqués à faire sur calculette, comme les graphs ou les calculs aléatoires avec Ran, on a des cours pour les assimiler en 2nde, donc pas de panique !

Et puis bon quand je vois des gosses de sixième envoyez des SMS sur leur kikoulol portable ou discuter sur MSN sur le PC de papa, je m'inquiète pas trop pour leur apprentissage de la multiplication sur calculette. =]

Donc la calculette en primaire, non franchement.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Je t'affirme avoir appris a diviser en primaire.
Il y a diviser et diviser. Voila le genre de question que tu as au CM2:

"Partage cent vingt billes entre Bruno et Claire de façon que Bruno ait 16 billes de moins que Claire." (Tiré d'un manuel de CM2)

Selon le BO: "division euclidienne de deux nombres entiers (quotient entier et reste)"

Je n'appelle pas vraiment cela de la "division".

La notion de division s'entame en CM2 et l'apprentissage profond en 6ème.
Hahaha c'est hallucinant ce que le simple terme "calculatrice" peut amener comme cliché, généralisations abusives et autre conclusion hâtive sur le niveau scolaire.

Ah nan mais à lire ça, c'est pas le gamin de CE1 qui est à plaindre, c'est plutôt les posteurs de JoL... Et après ça va donner des leçons de raisonnement.
Purée elle est bonne.
Ah ouais, interdire la calculatrice, tout de suite ça va faire des génies des maths, c'est sur. D'ailleurs en 1900, tous les élèves de primaire étaient des génies des maths, ils avaient pas de calculatrice. Tandis qu'avec des calculatrices, ça va faire une génération de foutue, et la France va entrer dans sa phase terminale de déclin.
Hahaha, nan mais c'est le fil le plus drôle que j'ai jamais lu.

*Essuie ses larmes de rire*

Bon bref.

@Nerwen :
Je suis prof de math au collège, pour situer.

Et pour résumer, tout dépend de comment la calculatrice est utilisée.

Ce que dit le PE dans la notice ne me semble pas choquant a priori. Apprendre des tables de multiplications, ce n'est pas raisonner, ce n'est pas non plus faire des maths.
Mais c'est nécessaire quand même.

Faire des petits problèmes, en revanche, c'est apprendre doucement à raisonner, à savoir à quoi sert telle ou telle opération ("quand est-ce qu'on utilise la soustraction plutôt que l'addition, et pourquoi ?" par exemple).
Et la calculatrice peut effectivement débloquer un élève qui va se focaliser sur l'opération en elle même, plutôt que sur le raisonnement.

De plus, une calculatrice montre vite ses limites. Et là encore ça peut être l'occasion de raisonner avec les enfants : quel est le statut du résultat de la calculatrice ? Pourquoi en est-on sur ? Pourquoi pas ? (bon ceci dit en primaire là ça me parait un chouïa évolué).
Bref y a tout un travail à faire la dessus.

J'en parle d'autant plus aisément que j'ai fait mon mémoire de Capes sur ce sujet précis (l'utilisation de la calculatrice au collège) : j'ai assez bien étudié le dossier (et sans me vanter mon mémoire est encore utilisé à la préparation IUFM ).
Il est consultable à l'IREM de Poitiers pour ceux que ça intéresse.

Le principal écueil à surmonter avec la calculatrice, c'est que l'élève pense que dès qu'il y a une calculatrice, c'est bon, il va réussir. Et que dès qu'il a la machine, ça y est, elle va tout faire à sa place (remarque, y a pas que lui visiblement, à lire ce sujet. Bravo, tous ceux qui hurlent au scandale raisonnent comme des gamins de primaire : "quoi y a la calculatrice, ça va être hyper facile alors lol !"...).
En dehors de ça c'est un outil intéressant.

Pour l'anecdote, j'avais en 3eme il y a 2 ans une élève hyper fortiche en calcul mental : addition de nombre à 4 chiffres, multiplications de nombre à 3 chiffres, elle me battait presque ! C'est pour vous dire (je suis assez balaise en calcul mental aussi, pour ne rien vous cacher, ce qui produit toujours son petit effet auprès des élèves d'ailleurs. Mais je digresse).
Bref, niveau technique pure, c'était une crack.
Oui sauf qu'elle ne savait absolument pas à quoi servaient les opérations.
Je lui posais un truc du style "j'ai acheté 5 bouquins pour 90 euros, ils avaient tous le même prix, combien coutait un bouquin" ? Elle était incapable de le faire.
Elle passait toutes les opérations en revue :
- Faut soustraire ?
- Non
- Additionner alors ?
- Non plus
- Multiplier ?
- Non
- Ah bah faut diviser !! (éclair de génie dans ses yeux : elle avait fait un raisonnement, si elle avait éliminé 3 opérations sur 4, c'est que c'était forcément la 4eme).
- Oui. Quoi par quoi ?
- Euh...

Et je n'exagère pas, le dialogue ci-dessus a été vécu.
A côté de ça, je lui demande 43x234, elle me sortait le résultat assez vite.

Bref, pour conclure : encore une fois tout dépend de l'usage de la calculatrice. Si elle est correctement exploitée, juste pour aider les élèves à trouver le résultat d'un calcul lors d'un problème, ça peut être efficace.
Si c'est juste pour éviter des tâches fastidieuses, elle est aussi efficace.
Mais si elle remplace complètement l'apprentissage du calcul lui même, là non.

A vous, en tant que parents, de surveiller cela attentivement. Et parlez-en avec la PE si vous êtes vraiment inquiets.

Mais encore une fois, ne sortez pas de vos gonds juste en lisant "calculatrice". Ca n'a aucun sens.

Voilà, maintenant je laisse le reste des posteurs continuer leurs petits clichés sur "calculatrice = mort de l'enseignement", mais ce sera sans moi

Remarque : un truc qui me fait rire aussi, c'est qu'on reproche tout le temps à l'EN d'être en dehors des réalités, de pas assez intégrer les nouveaux outils disponibles dans le monde du travail, et patin couffin.
Et là, on lui reproche d'amener une calculatrice en primaire.
Là encore, c'est quand même à se plier en deux de rire, nan ?
Elle est où la cohérence ?
Vous vous enflammez pour pas grand chose. De la sixième à la terminale, j'ai toujours eu des exercices à faire en classe et des contrôles avec calculatrice interdite. Même chose au bac de physique d'ailleurs, tous les calculs à faire de tête ou à la main (bon du coup ils étaient vraiment pas compliqués).
Je ne vois pas pourquoi ils ne feraient pas la même chose ici, c'est pas parce qu'ils auront une calculatrice dans le sac que les séances de calcul mental en levant son ardoise pour monter le résultat vont disparaître.
Citation :
Publié par MiaJong
"j'ai acheté 5 bouquins à 90 euros, ils avaient tous le même prix, combien coutait un bouquin ?"
Ben...90€ ...



Plus sérieusement, je pense que tout dépend de la façon dont l'enseignant demandera à ses élèves de se servir de leur calculette.
Citation :
Publié par Nerwen
Un outil, une machine, au motif invoqué que "le calcul en lui même crée une difficulté supplémentaire dans l'exercice ou le problème de mathématiques, et que la machine permet à l'enfant de surmonter ce détail technique pour se consacrer uniquement au raisonnement".
Hé oui, les tables de multiplication, c'est fini, ma brave dame!
Je suis instit, j'ai des CE1/CE2 cette année. Je suis très content de ce sujet, car il illustre le plus gros problème actuel de l'éducation nationale : la décrédibilisation.

J'ai moi aussi plusieurs calculettes au fond de la classe, et j'ai proposé aux enfants d'en amener une s'il en avait.

Je vais commencer par citer Gérard Vergnaud, directeur de rechercher au CNRS, dans sa préface d'Ermel CE1 ( ouvrage de référence dans l'enseignement des maths)
"L'un des problèmes majeurs de l'école est la tension dialectique entre la résolution de problèmes ouverts pour lesquels il faut réfléchir avant d'agir, et l'automatisation de compétences et de connaissances qpas pédagogue, u'il faut pouvoir mobiliser rapidement, faute de quoi on perd le fil de la planification des opérations. Cette tension s'accompagne elle-même d'autres tensions comme celle qui concerne la stabilisation tout autant nécessaire des conceptions stéréotypées [...] "

L'enseignenement des maths n'est pas l'instruction d'une somme de savoirs institutionnels. La situation d'apprentissage met l'enfant en situation de recherche. C'est ainsi qu'il élabore ses procédure de résolution, et qu'il construit, ou déconstruit ses conceptions.

Je te donne un exemple pour le CE2, une situation que j'ai faite la semaine dernière:
Citation :
Un enfant a 16 euros. il veut s'acheter des tickets de manège. ( qu'il soit pourri/gâté n'est pas la question, je vous vois venir).
Pour 1€ il a 1 ticket
Pour 8€ il a 12 tickets
Pour 12€ il a 20 tickets.
Combien peut-il acheter de ticket, au maximum?
L'intérêt de cette situation est d'organiser sa démarche afin de tester les différentes procédures. Au fil des séances ( j'en ai fait 3, avec des nombres et des situation un peu différentes) et des dialogues avec le reste de la classe ou de petits groupes, il élabore une procédure personnelle efficace et justifie correctement son raisonnement.

Dans cette situation, je me "fiche" de savoir s'il maitrise correctement la multiplication, la soustraction etc... Au contraire, les difficultés en calcul pour certains les empécheraient d'acquérir les compétences visées là. Je les ai donc lassé utiliser la calculette. Au début, c'est souvent un problème supplémentaire car ils ne savent pas l'utiliser à bon escient.

Il faut bien être conscient qu'une séance de math n'est pas une leçon comme certains on l'air de se l'imaginer. Cette séance porte un objectif précis, à court ou moyen terme. Si l'objectif n'est pas la "technique opératoire" ( poser une soustraction etc...) et qu'au contraire, cela peu poser un problème, alors autant éliminer cette variable.

Les 2 opérations posées "officielles" du CE1 sont l'addition, avec retenue, et la soustration sans retenue ( en général, les instits commencent la retenue aussi).
Pour les tables, seuls 2 et 5 sont exigées. Et, c'est évident, l'instit le fera, et fera aussi du calcul mental, tout au long de l'année. A des moments différents, tout simplement.

Donc, je n'y vois pas de quoi s'alarmer. Au contraire, cette instit pratique certainement une pédagogie vraiment active et non une suite de leçons prédigérées, tu devrais être content pour ton enfant.


Maintenant, je reviens sur le point dont je parlais au début, le vrai sujet du post:
Vous faites souvent remarqur au menuisier qu'il s'y prend mal avec sa scie?
L'éducation ( comme la santé, ce n'est pas un cas isolé) concerne tout le monde. De fait, tout le monde pense avoir son mot à dire.

C'est compréhensible, et cela fait certainement aussi avancer le métier. Mais, voila, c'est un métier! Malgré ce que certains tentent de faire croire, les pédagogues ne passent pas leurs études et leur temps libre à glander. Il est nécessaire d'avoir un minimum confiance en leurs connaissances et leurs méthodes pédagogiques.

Malheureusement, on médiatise des bouquins idiots, on laisse notre ministre raconter des inepties sur la lecture ( il n'y connait rien, peu importe, la plupart des anciens ministres non plus. Mais alors qu'il se taise sur des points si précis !).
A côté de ça, on entend très peu les vrais pédagogues, qui pourtant, ont beaucoup de choses à dire depuis septembre dernier.
Aaaah, JOL... A chaque post, ze end oeuf ze waurld !

Je n'interviens que sur un point, le fait que tout les gosses qui utiliseraient la calculatrice à partir du CE2 finiront attardés, définitivement idiots, les yeux se disant merde pendant qu'un mince filet de bave maculerait leur menton... :

Comme le dit Miajong ou Nârag, entre le calcul pur (ce que peut faire la calculette) et l'énoncé (que l'on doit traduire ensuite en appliquant des formules / calculs mathématiques), il y a vraiment un (petit) monde de différence. On peut faire appel à une capacité d'abstraction (passer de la situation concrète suggérée par l'énoncé du problème à une situation abstraite de calcul) comme aux mécanismes de calcul (connaître ses tables, etc.). D'un côté, cela fait appel à l'intelligence (car il faut raisonner) ; de l'autre au savoir (on apprend par coeur à calculer).

Ce n'est pas parce qu'une personne ne sait pas calculer qu'elle n'est pas intelligente, ni même qu'une personne sait tout sur tout qu'elle est forcément intelligente. L'école, à mon sens, doit viser à développer les deux, harmonieusement. Et cela passe aussi par l'usage des outils même si ceux-ci ne doivent pas remplacer le savoir ou que sais-je... N'en doutez pas, les profs des écoles connaissent le problème dans l'ensemble...
A ce moment du thread, soit:
1-vous avez compris globalement ce que signifie enseigner les mathématiques ( ce n'est pas évident de résumer des années de recherche, mais ça donne une petite idée)
2- ce n'est pas le cas, et n'hésitez pas, on veut bien détailler plus, avec sources et exemples concrets s'il faut.

En tout cas, je tenais juste à me faire un petit plaisir, en faisant un petit best off des participations éclairées à ce fil:

[Edit : autocensure. Lister les absurdités n'etait pas très respectueux. Ca mériterait une réponse à chaque. Enfin vous les retrouverez bien tous seuls]
Je suis contre car j'ai vu comment certains raisonne, ils font tous les calculs possibles à la calculatrice et prennent le résultat le plus crédible... et avec cette méthode ils s'en sortent pas mal... (c'est du vécu).

Ca fait un peu tôt pour la calculatrice, a cet âge faut faire fonctionner le cerveau au maximum, après c'est trop tard.
Perso j'ai tellement utilisé de calculatrice à l'école que maintenant je suis une quiche en calcul mental...
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