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une calculatrice en CE1.
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D'après les programmes il faut du concret, de l'utile. Surtout surtout il ne faut pas faire comprendre que les maths c'est aussi une matière à part entière qu'on peut aimer pour elle même, houlalala non, sinon on va encore dire que l'EN est déconnectée des réalités ! Résultat on plaque des situations artificielles sur des problèmes de maths qui pourraient se suffire à eux mêmes. C'est le cas de ton truc : le circuit électronique n'est qu'un vague prétexte pour faire des intégrales. En gros, il ne sert à rien. J'essaie pour ma part de faire comprendre aux élèves que, certes, les maths ont une grande utilité pratique (notamment dans les sciences) mais que c'est pas mal aussi de faire des maths pour elle mêmes. Après on y adhère ou pas. Perso quand j'étais en terminale, on ne faisait pas d'applications à la con sur des circuits ou que sais-je. On faisait des maths pour des maths, et c'est ce que j'aimais. Les applications on les voyait en physique, avec leur utilité, et basta. Je n'aime pas ce travers actuel du "il faut faire des applications, monter à quoi ça sert, sinon l'élève s'ennuie". On peut très bien mal utiliser la calculatrice en cours, et si un prof te dit qu'il s'intéresse au raisonnement, mais qu'à coté de ça il ne regarde que le résultat, bah c'est un mauvais prof sur ce plan là et c'est tout. Moi quand je dis que c'est le raisonnement qui m'intéresse, c'est que c'est vraiment lui. Les élèves le savent, je note en conséquence. J'ai, par exemple, jamais mis 0 sous prétexte qu'un élève a fait une bête erreur de calcul à la fin alors que le reste de la démo est correcte. Et a contrario je n'ai jamais mis tous les points à quelqu'un qui va me sortir le bon résultat avec un raisonnement à la con (et même là ça m'arrive de mettre 0). Ca étonne toujours les élèves ça "mais j'ai bien trouvé 60 comme vous !" "Ouais mais t'as fait 2 erreurs de calculs qui s'annulent, d'où perte de point". Bref, chacun a ses critères. L'essentiel c'est qu'ils soient clairs et que les élèves sachent sur quoi tu notes. |
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Prophète
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1) un exemple de problème de CE1 où l'on va utiliser la calculatrice : je l'avais déjà donné plus haut, mais c'est passé à l'as. Trouver deux nombres dont la somme est (par exemple) 145 et la différence 33. Voilà. Il faut enchaîner plusieurs essais, tenir compte des résultats pour ajuster ses essais... L'objectif, c'est la méthode. Pas le calcul (qui est travaillé par ailleurs). 2) Autre exemple d'emploi pertinent de la calculatrice, toujours en CE1. Un des problèmes des élèves, c'est de trouver l'opération à effectuer. Je sais, ça paraît évident, mais pour des gamins de CE1, le choix de l'opération peut poser problème. Un problème additif ou soustractif peut se schématiser sous la forme : Etat initial/ transformation (positive ou négative) / Etat final. (Attention, on n'emploie pas ces termes avec les enfants, hein...). Et la question peut porter sur l'état initial, l'état final ou la transformation, ce qui fait 6 types de problèmes. Pour faire comprendre au élèves comment choisir l'opération, on peut mener des séances dans lesquelles un nombre conséquent de problèmes de différents types leurs est soumis. Il doivent trouver l'opération en essayant d'expliquer pourquoi, de justifier son raisonnement. Là encore, le calcul en lui-même n'est pas l'objectif et la calculatrice permet qu'il ne vienne pas gêner. (Encore une fois, le calcul en tant que tel sera travaillé dans d'autres séances). |
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Pour en revenir à l'enseignement, il faut aussi se rendre compte que les conséquences dues à un[des] mauvais enseignant[s] sont parfois très importantes : mauvaise orientation, perte d'une ou plusieurs années, dégoût de la science, de la littérature, j'en passe et des meilleures. Il est donc non seulement intéressant mais aussi nécessaire selon moi de consulter régulièrement les élèves, c'est plus ou moins bien fait. Citation :
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Tout simplement parce que ça veut rien dire. Et c'est (malheureusement) aussi un raisonnement d'adulte ça. Et c'est bien contre ça que je m'élève (à ma petite mesure hein ![]() C'était le même débat avec l'ordinateur il y a quelques années d'ailleurs. Aujourd'hui on a dépassé ça, et plus personne ne remettrait en question la place de l'ordi dans les écoles. Pourtant des "il faut enlèver les ordis dans les écoles, ça empêche les gamins d'écrire à la main, c'est la porte ouverte à la feignantise", y en a eu ! Ben pour la calculatrice c'est pareil. En collège j'ai assez rarement vu des gamins utiliser vraiment intelligemment la calculatrice. Ceux qui le faisaient étaient en général les meilleurs de la classe, ou bien des gens qui savaient parfaitement se dépatouiller de problèmes complexes, avec des méthodes peu orthodoxes : bref y avait toujours une vraie recherche et un vrai raisonnement avant d'utiliser la machine, qui n'est là que pour éviter le côté fastidieux (calculs à la chaine) ou pour valider un résultat (on vérifie un truc à la calculatrice). A contrario l'élève qui pense que parce qu'il a le droit à la calculatrice, il va avoir 20 à son devoir, c'est typiquement l'élève qui se vautre, justement parce qu'il sacralise la machine, et qu'il pense que "si la machine le dit, c'est que c'est vrai". Je peux te donner des milliards d'exemples où utiliser la calculatrice amène à l'erreur, tandis que raisonner amène au résultat juste et bien plus rapidement. Mais c'est très difficile de faire changer d'avis les élèves à ce sujet (je n'y parviens que très peu malgré le fait que j'insiste beaucoup dessus). Et quand je disais que c'est aussi typiquement la réaction "basique" de pas mal de monde, c'est pas pour rien : suffit de lire les réponses sur ce fil : "quoi il y a la calculatrice ? Mais alors y a plus besoin de bosser !". Si amener la calculatrice en CE1 peut la banaliser, afin que les élèves n'y voient qu'un outil, et pas LE truc magique qui va tout résoudre, moi je n'y vois que du bénéfice. Et je pense que c'est aussi l'un des buts de cette modification des programmes. Citation :
Je ne dis pas qu'il ne faut pas faire d'applications non plus. Mais des applications prétextes comme en reportait Koerstje, ça, ça sert strictement à rien : s'il te faut un contexte pour t'entrainer à faire des intégrales, ça sert à rien. Il faut aussi parfois avoir l'honnêteté de dire "bon, ok, là c'est chiant, mais il faut qu'on s'entraîne, alors hop on en fait". Pas besoin de monter un truc bateau avec des circuits électronique si le fait que ça soit de l'électronique ne sert pas dans l'exo. Personnellement je cherche des petites énigmes, des trucs rigolos, où l'intuition se plante systématiquement, et que tu ne peux déjouer qu'avec les maths. Ca, pour moi, c'est une vraie application des maths (la nécessité de démontrer). Pas une application prétexte de physique juste parce qu'on a dit qu'il fallait faire du concret. Sinon j'essaie de trouver des vrais exemples d'utilisation aussi (j'aborde le cryptage par exemple en 3eme), mais pas tellement dans les exercices, plutôt dans un but historique, pour leur montrer ce que sont les maths actuelles, etc etc. Et il y a aussi les vraies applications, typiquement les mesures d'angles et de hauteur avec la trigo. Mais là c'est presque historique, puisqu'on a fait la trigo pour ça. |
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